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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 19:28

Il y a deux semaines nous avons chargé le fourgon et pris la route complètement lessivées, d’ailleurs, c’était une première, nous avons abandonné une randonnée dix petites minutes après l’avoir commencée. Absolument inenvisageable de faire 7 kms, nous avons retrouvé notre nid à roulettes dare-dare et bullé !

Le déclic a eu lieu en feuilletant un petit fascicule recensant tous les sites d’Art « Hors Norme » en France.

Nous avons déjà découvert un certain nombre de ces artistes qui ont osé s’affranchir des règles en vigueur dans les milieux artistiques classiques.

Robert Tatin, le Facteur Cheval, Gaston Chaissac… à chaque fois ce fut de jolis moments de rêves où l’imaginaire avait la part belle.

Deux de ces artistes m’ont particulièrement marquée, Robert Coudray en Bretagne, au Lizio très précisément et Friedrich Hundertwasser en Autriche !

Si cela vous intéresse voici des liens pour les retrouver tels que nous les avons découverts au cours de nos voyages :

Le Poète Ferrailleur du Lizio - Hist' toiles (over-blog.com)

Exaltant, Hundertwasser à Vienne ! - Hist' toiles (over-blog.com)

Carnet de voyage. Styrie - Hist' toiles (over-blog.com)

Carnet de voyage, toujours en Styrie - Hist' toiles (over-blog.com)

Mais revenons au temps présent, même s’il est un peu passé.

Un de ces lieux un peu décoiffants se trouvait non loin de Sarlat. Connaissant bien cette petite ville et désireuses de mettre un peu de nouveauté à notre programme, je me suis instantanément projetée à Gorodka. Bien que fermé à cette période de l’année, en composant le numéro de téléphone du site, j’étais intimement persuadée que nous allions pouvoir le visiter.

Ce qui fut le cas.

Une dame charmante m’a proposé de nous joindre à un groupe d’adolescents le lendemain même ! Léger problème toutefois, la visite était nocturne et il fallait trouver un point de chute pour la nuit, sur le coup de 23h c’est toujours un peu aléatoire.

La femme a balayé mes hésitations nous conviant à stationner sur le site même.

Nous ne nous le sommes pas fait dire deux fois et le lendemain en début d’après-midi le Ptibus trônait au milieu des œuvres d’art et nous rencontrions la sœur de Pierre Shasmoukine, le créateur, l’inventeur de Gorodka.

Nous avons même terminé, une fois le site rendu à sa solitude nocturne, la soirée ensemble, attablées autour d’une grande table, le nez chatouillé par les maîtres des lieux, 3 chats fort familiers.

Nous ne nous connaissions pas et pourtant nous avions une foule de choses à partager. Parisienne, comme nous, les souvenirs en communs ne manquaient pas, n’avions-nous pas traversé toutes les trois « Mai 68 » ?

Quant à Pierre Shasmoukine, voilà un personnage aux multiples talents.

Peintre, sculpteur, poète mais aussi visionnaire c’est en 1970 qu’il quitte Paris pour s’installer en pleine forêt dans une vieille caravane avec comme possessions une hache, une brouette, deux chèvres, trois cochons et cinq canards. Ouvrir un chemin d’accès, acheminer l’eau du village jusqu’en plein bois à la brouette, puis petit à petit construire un modeste chalet, le parcours a été rude pour cet « artiste turbulent » qui toute sa vie fut contestataire. Il faut dire qu’il n’est pas aisé d’être accepté lorsque l’on sort du lot. Ne pouvoir être rangé dans un quelconque tiroir ne se vit pas facilement, d’autant que la vie en Province est parfois, comme à Sarlat, pétrie de conformisme. Aujourd'hui les chalets de Pierre Shasmoukine sont convertis en lieux d'exposition mais aussi peuvent se louer !


On doit pourtant à cet homme la création de la première ONG consacrée au développement durable, l’IRI (institut rural d’information). Il a conçu la première serre bio-climatique en France, inspiré peut-être par sa rencontre avec Friedrich Hundertwasser en Autriche ? Et même si le médiateur auprès du Président de la République rendit un rapport très positif sur l’IRI, jamais Sarlat et la région ne s’y intéressèrent !

Endetté du fait de l’arrêt des subventions après la mise en place effective de la décentralisation, il tourne la page et se consacre à la création. Les galeries ZA voient le jour comme la Grande galerie, lieu d'exposition mais aussi de conférences, de rencontres, à la fois bistrot et lieu de culture.

Ses créations sont classées dans la catégorie Art Singulier, c’est ainsi que l’on désigne des créations nées du détournement d’objets de leur fonction première.

Même son patronyme peut être rangé dans cette catégorie. Pierre Mordin a choisi comme nom d’artiste le premier mot trouvé en ouvrant au hasard le dictionnaire puis l’a russifié. Il s‘agissait de chasse-mouche !

Toute son œuvre est très subversive et le ton est donné dès l’entrée où un porte-manteau invite le visiteur à y déposer ses obsessions mentales !

Résistances

Hommage aux hommes sages, ses œuvres sont des appels à se réveiller et s’il y a de l’humour, beaucoup de mordant, de la poésie, des délires… on ne peut rester insensible à la justesse de ces propos !

C’est chouette mais impossible de tout vous décrire.

Une chose est sûre, cet homme n’a pas été reconnu à sa juste valeur, cela l’a t’il aigri ? Peut-être, mais lorsque l’on prend connaissance des propos colportés sur son compte par des personnes des environs n’ayant jamais pris la peine de venir à Gorodka, le taxant de dépravé, de gourou, parlant de Gorodka comme d’une secte, on comprend tout à fait son écœurement.

La visite en compagnie de ces ados, manifestement aptes à décrypter des codes qui passeraient inaperçus chez beaucoup, a été fort sympathique et leurs interrogations, leurs remarques plutôt rassurantes. Ils ne semblaient pas « formatés » par la société mais au contraire habitués à voir au-delà des apparences. N’ont-ils pas été capables de laisser leur portable, mis à part pour les photos de côté.

En tout cas, en ce qui nous concerne, alors que depuis pas mal de temps nous nous sentions oppressées et dormions difficilement, nous avons passé une nuit super et au réveil la vie avait retrouvé ses couleurs. Une nuit en compagnie de la star de Gorodka, la Libellule.

C’est un peu comme si nous étions passées par une petite porte pour déboucher, certes en terrain connu, dans une autre dimension !

Dominique

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27 avril 2023 4 27 /04 /avril /2023 19:04

Si notre expérience peut vous servir, lisez de bout en bout !

Il fut un temps où…

Nous avions une piscine.

Équipée d’un dôme le nettoyage était minime, peu de produits, presque pas d’évaporation, beaucoup de plaisir. Plaisir partagé par certains de nos voisins puisque pendant des années le « petit baigneur » puis sa fille y ont eu accès libre !

Pendant 18 ans, RAS.

Il y a 3 ans, elle a commencé à perdre de l’eau, nous n’étions pas prises au sérieux par le pisciniste qui avait mieux à faire à une époque où toutes les personnes s’équipaient en piscine. Le confinement était passé là.

Quand la fuite d’eau au niveau du skimmer a été flagrante, le nécessaire a été fait.

En apparence du moins.

Ce fut ensuite une fuite importante au niveau du filtre à sable. Sa vétusté justifiait son remplacement ainsi que le changement complet des 3 vannes, balai, skimmer et fond. Un bémol toutefois, les travaux terminés la filtration de la piscine fut relancée par le technicien les 3 vannes fermées. Ayant été faire un tour dans le local technique histoire de voir si tout était correct, j’ai tout stoppé, ré-ouvert les vannes et remis en marche pour refroidir le corps de la pompe qui avait fonctionné à vide pendant plusieurs heures !

Quelques semaines plus tard le skimmer s’est remis à fuir. De l’avis du pisciniste il ne s’agissait que d’une micro fuite qui allait se colmater avec la chaleur estivale.

Il n’en a rien été, une mise à niveau était impérative tous les 3 jours, nous avons décidé de fonctionner le reste de la saison avec uniquement la filtration de la bonde de fond.

En octobre 2022 nous avons eu recours à un spécialiste des fuites pour remédier à nos problèmes.

Nous avons découvert que, lorsque le skimmer avait été changé, tout avait été rebouché et cimenté trop vite, il s’était de nouveau fissuré.

Un examen avec injection d’air sous pression dans les canalisations a révélé 2 fuites au niveau des refoulements.

La dalle a été défoncée en 2 endroits pour accéder aux canalisations.

C’est ainsi que l’on s’est aperçu que lors de la première mise en fonction du bassin, aucun joint ou autre système assurant l’étanchéité entre les parois et les buses de refoulement n’avait été mis en place.

Apparemment nous avions fait le tour des problèmes, enfin, il le disait !

Mais le lendemain de la remise en fonction, juste avant l’interdiction de remettre les piscines à niveau, ahurie j’ai constaté que le niveau avait de nouveau baissé. Le technicien s’est voulu rassurant, il fallait juste que tout s’équilibre !

J’y ai cru mais force fut de reconnaître qu’il y avait quelque chose d’autre !

Alors nous avons tranché net… la piscine serait enlevée.

En quelques heures nous avions les hommes « ressource ».

Il n’y avait plus qu’à...

… découper la coque, ouvrir le passage aux engins qui allaient transporter remblai et terre végétale, déplacer le bois que nous venions de rentrer peu avant, laver, démonter le dôme et empiler les 4 modules sur un bout du bassin.

Nous avons récupéré autant d’eau que possible, des voisins nous ont même prêté des containers.

On a arrosé tout le jardin, dans la foulée nous avons lavé les terrasses avant de vidanger le bassin.

Le surplus d’eau s’en est allé par le canal arroser la Ciurède !

A 23h le bassin était presque vide, on a écopé un peu puis nous nous sommes écroulées.

Le lendemain, on a fignolé et lorsque le fond de la piscine fut parfaitement asséché de grosses gouttes de pluie se sont invitées.

Alors, nous avons remis en place le dôme.

Et il a plu ! C’est beau la pluie.

Le lendemain, aux aurores, le dôme est parti chez notre ami Jean-Pierre.

Le fond a commencé à être découpé et là nous avons compris que nous avions fait le bon choix !

Alors qu’un lit de sable aurait dû être placé sur le concassé, à défaut un géotextile, pour protéger la coque, rien de tel ici. Inspectant les bouts de coque, là où une jolie étoile décorait le fond du bassin, pile poil de l’autre côté, en contact avec le sol, la résine était endommagée, un caillou avait commencé son trou !

Et il y en avait d’autres !

En conclusion dès la pose, le pisciniste, qui a quand même pignon sur rue, a travaillé comme un « sagouin ». Je ne vous dirai pas ici de qui il s’agit, on se retrouve traduit en justice pour un doigt d’honneur, mais, comme ça, dans le creux de l’oreille, je pense que je vous répondrai si vous me posez la question.

Quant au type qui est intervenu sur les deux fuites, il n’a pas été complètement honnête en nous laissant croire que ces contrôles avaient porté sur tous les points faibles d’un bassin.

Entre temps nous avons testé les engins avec une amie.

Nous voici avec un bout de jardin à créer, inutile d’en faire un potager.

Nous allons cogiter et faire la part belle aux plantes mellifères et là j’en connais qui criseraient en lisant ces lignes.

Déjà qu’ils nous accusent d’être pour la Nature !!!

Dominique

 

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7 avril 2023 5 07 /04 /avril /2023 19:47

Après les semences, va t’on se laisser interdire la vete de plants potagers et autres ?

Il y a quelques années après un bras de fer et la pugnacité de certains, Kokopelli obtenait contre l’avis des grands semenciers que graines et plants soient libres de droit et reproductibles.

Une sacré victoire permettant aux plus humbles de ne pas avoir à se soumettre au diktat de ceux qui souhaitaient tout contrôler pour mieux asservir.

C’était également l’assurance de préserver tout un patrimoine vivant et d’éviter la disparition de la biodiversité même si nous avons quand même vu disparaître des dizaines de variétés de fruits, légumes !

Aujourd’hui si nous n’y prenons garde nous risquons de voir le scénario se rejouer !

Un arrêté préfectoral ayant interdit l’arrosage des jardins potagers, « certains » dont des maires se sont engouffrés dans la brèche. Il y en a qui ont invité leurs administrés à être prudents sur la quantité de plants susceptibles d’être achetés, d’autres se permettent d’interdire purement et simplement la mise en vente de plants potagers.

Avant de nous élever contre cette décision nous avons enfourché nos bécanes et fait le tour des jardineries des environs pour voir ce qu’ils avaient en vente.

Nous avons trouvé de TOUT !

Plants de tomates, de courges, d’aubergines… je ne vais pas vous dresser la liste.

Alors ! Question :

Si ces professionnels peuvent vendre de quoi garnir le potager pour quelle raison une maire interdit à l’occasion d’une manifestation locale la vente de plants potagers. Ceux qui viennent proposer le fruit de leurs efforts n’ont pas les reins aussi solides que les pépiniéristes ayant pignon sur rue mais leurs plants sont d’une toute autre qualité. La croissance des plants, la qualité des soins assurent celui qui les achète de pouvoir goûter au BON.

Enfin, précision, arroser à partir de l’eau de pluie, d’eaux recyclées (récupération) est permis !

A vos bassines, vos seaux et plantez (seule la Nature nous protège de la sécheresse – voir le cycle de l’eau) !

Un petit conseil, pensez à vous équiper de réservoirs de stockage car même s’il ne pleut pas, récupérer les eaux de vaisselle, de la douche, du lavage des aliments a vite fait de remplir les arrosoirs. En ce qui nous concerne, à deux ce sont presque 30 litres que nous récupérons !

Dominique

 

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28 mars 2023 2 28 /03 /mars /2023 19:44

Mettre sur pause ou pourquoi le boy-cott est « larme » absolue !

Depuis un bon moment il est évident que les manifestations sont de plus en plus violemment réprimées. Même lorsque la foule est bon enfant on assiste à des déchaînement de brutalité. Alors ! Que faire ?

Notre légitimité est mise en doute mais, n’en doutons pas, notre pouvoir est immense.

La « foule » est attendue au tournant, la violence guette.

Mais si nous ne faisons rien, si nous nous mettons sur pause, si nous cessons d’être consommateur, que peuvent-ils contre nous ?

Nul ne peut nous obliger à consommer !

Voici quelques pistes qui, si nous les suivions, porteraient très vite leurs fruits.

Pourquoi ?

Parce qu'elles impactent le porte-monnaie !

1. Boy-cotter le Net.

Si les opérateurs télécom (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) doivent trouver les fonds nécessaires à la construction de leurs infrastructures réseaux, les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) n’ont pas ses soucis, ils bénéficient du produit de la revente de nos données personnelles collectées sur les utilisateurs. Sans compter que banques, sociétés d’assurance, la plupart des marchands en ligne font la même chose !

Mais le must des GAFA c’est "la nouvelle monnaie numérique », le clic. Monétisé ou monétisable, il est presque impossible au consommateur de s’y soustraire car de plus en plus l’accès au Net est restreint pour ceux qui refusent les pubs ou les cookies, les navigateurs paramétrés pour les empêcher sont repérés par les sites qui limitent l’accès aux utilisateurs refusant de partager leurs données.

Et pour être parfaitement opérationnel les GAFA ont mis en place leur « chevalier d’Éon », leur espion, la géolocalisation car c’est à ce moment-là que commence la collecte des données, ce qu’on appelle aujourd’hui le « big data."

Donc outre le fait que chaque clic est monétisé, à chaque clic sur un moteur de recherche nous précisons qui nous sommes et, par le biais des algorithmes et des ingénieurs des megadonnées ou data scientists, nous enrichissons les big brothers. Cliquer, c’est gagné, pour eux !

Par ailleurs, la taxe sur les services numériques, «taxe GAFA», a vu le jour en France en 2019 et devrait rapporter 670 millions d'euros à l'État en 2023.

2. Laisser sa voiture au garage

Opter pour la marche à pied, le vélo, la trottinette, électriques ou pas et à défaut le co-voiturage, ce sont 41,5 milliards d'euros de taxes liées aux achats de carburants dans les stations-services françaises que l’État ne toucherait pas ! Car même s’il a décaissé 7,6 milliards et demi au titre des remises de 18 centimes, puis 30 centimes puis 10 centimes par litre, la soustraction est sans appel !

3. Ignorer les grandes surfaces et privilégier les petits commerces, le local

La TVA a rapporté 160 milliards d'euros, ce qui en fait l'impôt le plus rentable pour le Trésor public (presque toutes les opérations économiques sont soumises à TVA).

Pour info, l’impôt sur le revenu rapporte 71,9 milliards d'euros et l'impôt sur les sociétés 53,5 milliards d'euros.

Alors organisons nous et pendant une petite semaine ne faisons RIEN !

Nous pouvons même en faire quelque chose de chouette, s’entre-aider, mutualiser ses savoir-faire… faire la fête en se regroupant entre voisins, amis le week-end au lieu d’aller risquer sa peau sur la route !

Certes, certains pourront me rétorquer que pour faire passer mon message j’ai eu recours aux services des GAFA, OK, j’assume mais je ne sais pas maîtriser les signaux de fumée, ni le morse, reste le téléphone mais c’est long !

Bon, on se lance ?

Quand ?

Le 1er avril, comme poisson cela pourrait être rigolo !

Non ?

 

 

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26 mars 2023 7 26 /03 /mars /2023 15:02

Paradis Perdus

 

« Paradis perdus » est le nouvel opus d’Eric Emmanuel Schmitt. Le premier tome de cette série de huit livres a pour titre « la traversée des temps ». Oui, huit ! L’auteur a ni plus ni moins entrepris de raconter l’histoire de l’Humanité !!! Un ambitieux projet dont on ne doute pas qu’il se sorte très bien.

Paradis perdus

Le début est assez déconcertant, lorsque le personnage principal, Noam, se réveille dans une caverne… On se dit : « tiens, une histoire qui se passe dans les temps préhistoriques »… Not at all ! Noam n’est pas seul dans sa caverne qu’un guide touristique fait découvrir à quelques humains du vingt-et-unième siècle…

Bizarre…

Accrochons-nous, la suite est passionnante !

Noam entreprend alors de nous raconter son histoire qui démarre il y a 8000 ans. Ah ?!! Mais alors ? Il a quel âge, ce bonhomme ???

Noam… Noé… Mais oui, vous allez découvrir la véritable histoire du déluge, basé sur de très sérieuses études archéologiques.

 

Bien sûr, la forme romanesque laisse la part belle à l’imagination. Les personnages sont attachants, l’écriture est belle, et il y a des passages que j’aimerais apprendre par cœur, tant ils raisonnent avec justesse avec mes propres ressentis.

Je vous livre quelques extraits, pour le plaisir :

 

« La nature ne constituait pas mon ennemie, mais ma mère. Je ne m’en distinguais pas : j’en venais, j’en dépendais et j’y reviendrai. La connaître revenait à me connaître…..

Développer mon attention à l’Univers exprimait le respect que je devais aux Dieux, l’amour que je leur portais, la gratitude que je leur adressais. L’indifférence eut été une sottise. Pire : une trahison. L’émerveillement participait de ma spiritualité. »

 

Une réflexion sur l’évolution de notre humanité. Tellement juste, hélas !

 

« Anciennement, nous subsistions grâce à la chasse, la pêche, la cueillette. Au même titre que les plantes et les bêtes, nous circulions en hôtes de la Nature, sans privilège, encombrés de sérieux handicaps -une croissance très lente, aucune qualité physique supérieure, pas de fourrure ni d’écaille . Vivants au milieu du vivant, nous restions des invités de passage.

Cette égalité se brisait.

L’homme se croyait maintenant au dessus de la Nature qu’il transformait. Il y avait désormais deux monde : le naturel et l’humain. Et le deuxième envahissait le premier sans vergogne.

Homme du lac, j’avais traversé une Nature sans barrière où matière et esprit se mêlaient. Le brin d’herbe, le noyer, le lièvre, la rivière, le rocher, le nuage, le vent étaient animés, pourvus d’intentions et de sentiments. Avec eux, je pouvais communiquer par l’observation, par la méditation, par la rêverie, par les songes, par le chant, par la danse, par les drogues, par les transes. Nul mur étanche se dressait. Or les hommes les construisaient. En vue de posséder les objets, les corps, les phénomènes, ils les vidaient de pensée et se réservaient l’intelligence. Ils conquéraient le cosmos en le rendant creux. J’avais vécu uni à la Nature ; ils m’en séparaient. L’humilité s’éclipsait, l’harmonie aussi. Mes paradis étaient perdus. »

 

J’ai gardé pour la fin, un passage qui m’émeut tout particulièrement :

 

« On juge normal le départ de nos aînés, une normalité qui ne procure ni baume ni consolation mais nous laisse au contraire l’impression que plus rien ne sera pareil.

La vie continue en se fragilisant. Notre confiance ébranlée cherche ses appuis sans les découvrir. Cette menace que nous avions constamment perçue – la perte des nôtres- cesse de garnir un avenir indéfini ; l’horrible ne vient plus. Il est advenu.

Le décès de Maman et de Barak ne se réduisait pas à la disparition de deux personnes, mais à la dissolution de davantage. Avec eux, mon passé, mon enfance, ma jeunesse, un enjouement, une insouciance étaient partis. Pire, même, j’avais perdu mes protecteurs. Certains riraient : comment une vieille dame et un colosse déchu défendaient-ils un homme fort, sain, comme moi ? En m’aimant. En m’adressant leur tendresse intacte, pure attention à ma quiétude, pur désir de mon équilibre, pure affection depuis le premier regard. Il fallait m’avoir connu petit pour détecter encore le petit en moi. Voilà, c’était fini ! Le deuil me sommait de grandir.

Quel que soit l’âge auquel on apprend la mort de ses parents, ce jour-là tue l’enfant. Devenir orphelin, c’est devenir veuf de son enfance. »

 

Et c’est très exactement ce que j’ai éprouvé à la mort de notre mère qui a réussi à atteindre l’âge respectable de cent ans.

 

Bon, à présent, attendons la suite!

Bonne lecture, Frédérique

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 20:07

Qui une fois dans sa vie ne s’est dit qu’il n’avait pas de chance ?

Perte d’un être cher, d’un travail, projets qui échouent, c’est somme toute assez courant.

Depuis quelques années, après avoir lu, participé à des formations, séminaires, conférences, rencontré des personnes très enrichissantes j’ai compris que seule notre façon d’être, notre état d’esprit étaient capables d’influer sur notre vie et que nous devions en priorité faire en sorte de ne pas être influencé par ce qui nous est extérieur.

Savoir ce que l’on veut (et pas ce que l’on ne veut pas, attention au pouvoir des mots), penser positif, ne pas se laisser envahir par ce qu’il y a de plus noir, ce que nous ne pouvons maîtriser, sont des aptitudes à développer.

Savoir dire NON ou STOP est salvateur.

Là est la raison d'être de cette lettre d’une fille à ses parents …

Dominique

Papa, Maman

Lorsque vous prendrez connaissance de cette lettre, comme je suis lâche, je serai déjà loin. Je sais ! ce n’est pas vraiment élégant mais je n’ai pas pu faire autrement et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. Seulement, voilà, jamais vous n’écoutez ce que l’on a à vous dire !

Depuis que je suis petite j’ai le sentiment de ne pas m’appartenir, j’ai fait les études que toi Papa tu voulais faire, je n’ai pas appris le piano parce que tu pensais que c’était une perte de temps. J’aurais aimé faire de la danse mais la natation te paraissait nettement plus utile. Sans doute vas- tu penser que je semble m’adresser à toi seul, comment faire autrement puisqu’à la maison c’était toi qui décidais de tout, Maman se contentant de t’obéir au doigt et à l’œil. Moi j’aurais bien aimé être à la place de mes cousines mais, disais-tu, « élevées par une suffragette je leur promets bien

du plaisir par la suite » ! Et bien figure toi qu’aujourd’hui c’est auprès d’elles que je me trouve.

Lorsque j’ai rencontré Pierre, il ne vous convenait pas, trop frivole, pas assez d’années d’études derrière lui, il ne vous semblait pas voué à une grande carrière. J’étais mineure, je me suis inclinée. Puis il y a eu Patrick. Lui non plus ne vous plaisait pas mais comme j’avais atteint l’âge de la majorité vous vous êtes inclinés vous contentant de vous montrer odieux en notre présence. Notre histoire s’est vite terminée mais ce n’était pas de votre fait. Non, une amie m’a aidée à y voir clair en me déclarant que Patrick te ressemblait à plus d’un titre, Papa. Il est vrai qu’il n’admettait pas d’être contrarié. Électrochoc, cela m’a fait peur, nous nous sommes quittés.

Les années ont passé et puis un jour j’ai rencontré Vincent, coup de foudre réciproque. Nous vivions sur notre nuage quand l’orage nous est tombé dessus. Un banal accident de la route a eu raison de ce bonheur qui s’est quand même concrétisé dans la durée puisque Marie est née de cette brève union, jamais officialisée.

Un reproche constant chez vous, fille mère ! Qu’allait-on penser ?

Je me suis effondrée et, loin de moi l’idée de vous le reprocher, vous nous avez recueillies pendant le temps qu’a duré cette grave dépression. Vous avez offert à Marie la sécurité et l’attention que je n’étais plus capable de lui offrir, elle s’est attachée à vous et lorsque j’ai émergé du néant dans lequel je baignais il était trop tard pour inverser la vapeur. J’ai bien tenté d’obtenir un logement de fonction par mon travail mais après m’avoir fait miroiter tous les avantages que procuraient à ma fille le fait de vivre dans une grande maison, avec un jardin et des grands-parents disponibles qui pouvaient lui éviter cantine, garderie, je me suis inclinée.

J’ose aujourd’hui vous dire que la mutation de Papa a été pour moi une bouffée d’oxygène et que, si l’entreprise où je travaillais n’avait pas délocalisé avec ce que cela a entraîné, jamais je n’aurais donné suite à votre proposition de vous retrouver dans le Midi.

Je me suis dit que vraiment je n’avais pas de chance. Sans la mort de Vincent, puis cette perte de travail j’aurais pu construire une vie qui me plaisait. Qu’avais-je donc bien pu faire pour que tout me ramène systématiquement dans votre giron. Maintenant je sais !

J’ai donc accepté de venir habiter dans cette maison que vous avez acheté pour moi !

Cela me donnerait le temps de me retourner me seriniez vous et Marie retrouverait la sécurité à laquelle elle avait droit !

Le jour où j’ai débarqué à Montesquieu je savais que pour moi l’enfer commençait. Je le craignais mais le seul moyen de pouvoir mettre enfin les cartes sur table était à coup sûr de tenter l’expérience.

Oui je suis parfaitement consciente du travail abattu par vous dans cette maison, que de fois me l’avez-vous répété ! Les visites de mes amis, chaque petit contre-temps, mes moindres manquements à ce que vous attendiez, tout était prétexte pour me rappeler ce que je vous devais !

Très vite j’ai eu de plus en plus de mal à décider de ce que je voulais pour ma fille. J’ai senti que Marie allait m’échapper, vu son jeune âge elle restait une proie séduisante. Cela a été l’élément déclencheur et lorsque j’ai réalisé que petit à petit vous ne perdiez pas une occasion pour faire ressurgir le spectre de la dépression, allusions constantes, je me suis dit que vous ne me ramasseriez pas une nouvelle fois à la petite cuillère, selon ta propre expression, Papa !

Une amie et voisine m’a conseillée de me joindre à un groupe de paroles dans le cadre d’une thérapie comportementaliste, cela a été pour moi une seconde naissance et j’ai compris que pour m’affranchir de votre tutelle je ne pouvais pas compter sur la chance.

Enfin plus exactement j’ai compris que la chance me sourirait le jour où je serais capable de me montrer déterminée à prendre ma vie en main sans déléguer mes pouvoirs à qui que ce soit ou sans m’en remettre au hasard.

Vous avez dû le ressentir car vous me sentiez devenir rebelle parfois, disiez-vous ! J’ai alors cherché ce qui pourrait détourner Marie de vous et quand l’opportunité s’est présentée de l’inscrire dans un club équestre, j’ai sauté sur l’occasion et accepté la proposition de la maman d’élève d’y accompagner Marie en même temps que sa fille, les deux gamines ne se quittant plus. Mes finances commençant à se redresser je pouvais lui offrir ce luxe. Marie s’est mise à ne plus vivre que pour ces chers poneys, des animaux que vous n’affectionnez pas, ce que je savais !

C’est à partir de ce jour que j’ai commencé à moins vous confier Marie et que de mon côté j’ai décidé de me construire une vie qui me correspond et qui ne pouvait se vivre ici dans votre Midi. Par mon travail j’ai épluché toutes les opportunités qui s’offraient à moi, même dans un domaine de compétence qui n’était pas forcément le mien mais me parlait. Voilà la raison de cette formation que j’ai entreprise, chose incompréhensible pour vous.

Pendant 9 mois j’ai travaillé d’arrache-pied découvrant le bonheur de voir que je pouvais encore conceptualiser, synthétiser. De son côté Marie s’épanouissait et par le biais du cheval s’affranchissait de mieux en mieux de la tutelle des adultes.

Je sais que vous vous êtes interrogés sur les raisons qui nous ont poussées à partir seules toutes les deux pour effectuer la traversée des Pyrénées avec des ânes et en suivant grosso modo le tracé du GR 10. Vous y voyiez là l’emprise d’un homme, Marie m’a racontée les interrogatoires auxquels vous la soumettiez parfois. Sachez que, si je n’abandonne pas l’idée de rencontrer un jour un compagnon avec qui faire un bout de route, je sais aujourd’hui qu’il appartient à chacun de nous de construire sa vie uniquement en fonction de choix qui nous sont intérieurs.

Voilà, ayant trouvé un travail en lien direct avec la formation suivie, Marie étant d’accord pour vivre cette expérience avec moi, comme j’avais encore peur de faiblir au dernier moment, j’ai mis à profit vos dernières vacances pour déménager et enfin vivre MA vie.

Je vous remercie de ce que vous m’avez offert, même pour ce qui m’a été le plus dur puisque sans cela jamais je n’aurais jamais eu la chance de voler de mes propres ailes.

La leçon sera également profitable à Marie qui chérit l’idée d’intégrer un cursus sport études pour s’adonner à sa passion pour l’équitation.

Quant à moi j’ai décidé de reprendre ma vie au début et comme la passion de la musique ne m’a pas quittée, je me suis trouvée un professeur de piano. Je te remercie Papa de m’avoir fait découvrir les « grands musiciens » comme tu dis, tout en me refusant les cours de piano dont je rêvais, ce refus m’a permis de m’accrocher à un rêve. Aujourd’hui pouvoir jouer une mélodie au piano est un bonheur indescriptible même si je ne serai jamais Rubinstein.

J’imagine qu’il coulera pas mal d’eau sous les ponts avant que vous veniez nous rendre visite, je vous donne quand même notre adresse. Il n’y a que la chaîne des Pyrénées à traverser !

Prenez soin de vous et ne doutez pas de mon affection.

Véronique

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3 mars 2023 5 03 /03 /mars /2023 21:10

A Argelès... Sans parler de tous les parcs aquatiques (la mer est à deux pas) dans les campings... il y a le canyoning park !

Besoin de se faire une idée : https://www.youtube.com/watch?v=o5cAGLqNnCk

*

Et on veut nous empêcher d'arroser nos potagers ????

Et si nous commencions par interdire tout ce qui est inutile et superflu car il est peut-être pas inutile de rappeler que l'eau offerte aux plantes s'infiltre en terre tout en les nourrissant et que par ce qui constitue le cycle naturel de l'eau pérennise les ressources en eau !
Oeuvrer pour lutter contre le réchauffement climatique impose de vrais choix, choisir de préserver le tourisme parce qu'il est la vitrine d'une région est une fuite en avant.

La vitrine n'est d'aucune utilité quand il n'y a plus rien à proposer dans la boutique !

 

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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 21:15

Que sont ces petites boules noires ?

En levant les yeux on récolte un indice de taille, des déjections maculent le mur !

Un oiseau niche là. Un hibou ou une chouette.

Les boules noires sont des boulettes de régurgitation et nous renseignent sur le "menu" de l'oiseau.

Le Monastir del Camp abrite un, voire plusieurs rapaces !

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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 20:57

Le plus lorsque vous recevez des vacanciers est que, outre le plaisir de se retrouver, nous pouvons en profiter pour re découvrir son pays !

Si vous ne connaissez pas ce site surtout faites vous le plaisir de le découvrir, un petit coup de fil et hop ! le Monastir vous ouvre ses portes !

Nous avions eu l’occasion de découvrir ce site dans les années 70 et autant que je puisse m’en souvenir le site était plutôt ouvert à tous les vents et loin d’être en l’état où nous l’avons découvert aujourd’hui.

Si la datation du Monastir le fait remonter au XIe siècle, les fouilles effectuées récemment ont mis à jour des vestiges qui à l’heure actuelle ne sont pas identifiés, les archéologues penchent pour des thermes, ce qui répond à une logique certaine puisque le Monastir est connu pour être implanté sur le site d’une ancienne Villa romaine.

Par contre rien n’est venu confirmer lors des sondages archéologiques le passage de Charlemagne en ces lieux même si cela se dit et redit ! C’est à lui que nous devons, parait-il, le vocable « Camp » et l’existence du cours d’eau dit du Miracle, une source ayant jailli ici permettant à l’Empereur de restaurer ses forces et celles de son « ost », son armée comme cela se disait à cette époque !

Propriété privée depuis 1786 et resté dans la même famille, les Jaubert de Passa, jusqu’à nos jours, le Monastir recèle des merveilles architecturales à commencer par son cloître.

Marbre blanc de Céret et rose du Conflent, le Maître de Cabestany est passé par là.

Des mystères sans doute jamais élucidés, comme l’origine du portail de la chapelle, entourent le Monastir.

Des détails...

...laissent en effet penser qu’il pourrait provenir du Mas Deu de Trouillas, commanderie templière (https://templiers.org/mas-deu.html) quand à savoir qui sont les personnages du chapiteau historié… Constantin et Eléna son épouse ou Marie ?

Mystère et balle de golf ou boule de gomme, à vous de choisir !

Différentes manifestations manifestations sont organisées au Monastir, expositions, concerts entre autre... pour en être prévenu commencez par la phase visite et demandez à être inscrite sur le listing.

Alors si j’ai réussi à vous donner envie un petit coup de fil au 04 68 38 80 71 !

Dominique

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1 mars 2023 3 01 /03 /mars /2023 20:51

Pour notre ultime étape nous avons mis le cap sur le village de Roussillon.

Situé au cœur du plus important gisement d'ocre d'Europe, Roussillon nous offre une palette d’ocres absolument fantastique dont voici grosso modo la genèse.

Il y a 230 millions d'années, la Provence est recouverte par la mer et le restera pendant une très longue période. Plusieurs milliers de mètres de sédiments s'accumulent au fond des eaux, ils sont à l’origine du Ventoux, du Luberon, de la montagne Sainte Victoire, du canyon du Verdon, des Calanques. Vers 110 millions d'années des argiles grises viennent recouvrir les calcaires puis, ce bassin étant presque comblé, au dessus des argiles, des sables de couleur verte recouvrent le tout. 10 millions d'années plus tard, à la suite de mouvements du sol, la Provence se retrouve hors de l'eau, le climat y est tropical. Des pluies diluviennes lessivent les sables verts, les transformant lentement en sables ocreux, puis en sables blancs. Le lessivage se poursuit et en surface, l'hydroxyde de fer entre en action. Quant à la couleur rouge, jaune ou orangée de ces sables ocrés, elle garde encore une partie de son secret.

L'ocre est utilisée depuis la préhistoire, c’est Jean-Étienne Astier qui à la fin du XVIIIème siècle, eut l'idée de laver les sables ocreux pour séparer le pigment naturel du sable. L'extraction du précieux pigment commença à l'aide de pics, de barres à mine et parfois à l'explosif. Les ocriers travaillaient d'abord à ciel ouvert, puis en galeries. Le sol était foré, des centaines de kilomètres de galeries se dessinaient. Six entreprises d'ocre à Roussillon employaient en tout 1 500 ouvriers. L'usine Mathieu produisait environ 1000 tonnes d’ocre par an entre 1921 et 1963.

Le sable ocreux était broyé et lavé au jet d'eau, l'ocre pur était entraîné par l'eau et arrivait dans des bassins de décantation pour y être asséché, puis les ouvriers découpaient en briquettes le pigment, le menaient au concassage pour qu'il soit réduit en poudre, le triaient par couleurs, le cuisaient s'il fallait donner une couleur plus dense, le tamisaient et le mettaient en sac.
On retrouvait ce pigment dans : les peintures, les crayons, les produits de beauté, l'alimentaire, le malaxage du caoutchouc, les porcelaines décorées, les textiles... En 1952, l'ère de l'ocre pris fin avec l'arrivée des colorants synthétiques. Aujourd'hui l'ocre naturel demeure pourtant un produit inégalable dans certaines utilisations.

Avec l'exploitation de l'ocre, la main de l'homme a transformé le paysage Roussillonnais, le résultat est tout simplement splendide, " la chaussée des géants", les "cheminées de fées" et "le val des fées » en sont la preuve.

Quant au village il a bien évidemment été fortement marqué par cette activité même si la légende fait tourner son histoire autour de son château et de la châtelaine. Une histoire abracadabrante... trahison, assassinat et cannibalisme, suicide de Dame Sermonde dont le corps sanglant se répandant sur les terres alentour les colora à jamais d'un rouge flamboyant et une source jaillit là où son corps termina sa course.

En tout cas le village est superbe, animé par des créations artistiques originales, de chouettes commerces, ouverts en cette saison, un plus auquel on peut ajouter la gratuité des parkings ! Pas du tout le cas de Gordes où nous avons dû payer 4€ pour à peine une heure de stationnement.

Cette halte à Roussillon me tenait tout particulièrement à cœur, ce village m’inspira ma première huile sur toile et j’avais hâte de pouvoir me promener au sein de mon tableau !

Quelle joie de retrouver ce petit toit pyramidal dont j’ai fait pendant un certain temps une sorte de signature, m’amusant à l’insérer dans chaque composition !

Les bâtisses n’ont pas bougé d’un iota, seul l’angle de la prise de vue puis la composition en modifient l’aperçu. Je vous laisse juge.

Voilà, l’aventure est finie, à très vite pour d’autres déambulations !

Dominique

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