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26 mars 2023 7 26 /03 /mars /2023 15:02

Paradis Perdus

 

« Paradis perdus » est le nouvel opus d’Eric Emmanuel Schmitt. Le premier tome de cette série de huit livres a pour titre « la traversée des temps ». Oui, huit ! L’auteur a ni plus ni moins entrepris de raconter l’histoire de l’Humanité !!! Un ambitieux projet dont on ne doute pas qu’il se sorte très bien.

Paradis perdus

Le début est assez déconcertant, lorsque le personnage principal, Noam, se réveille dans une caverne… On se dit : « tiens, une histoire qui se passe dans les temps préhistoriques »… Not at all ! Noam n’est pas seul dans sa caverne qu’un guide touristique fait découvrir à quelques humains du vingt-et-unième siècle…

Bizarre…

Accrochons-nous, la suite est passionnante !

Noam entreprend alors de nous raconter son histoire qui démarre il y a 8000 ans. Ah ?!! Mais alors ? Il a quel âge, ce bonhomme ???

Noam… Noé… Mais oui, vous allez découvrir la véritable histoire du déluge, basé sur de très sérieuses études archéologiques.

 

Bien sûr, la forme romanesque laisse la part belle à l’imagination. Les personnages sont attachants, l’écriture est belle, et il y a des passages que j’aimerais apprendre par cœur, tant ils raisonnent avec justesse avec mes propres ressentis.

Je vous livre quelques extraits, pour le plaisir :

 

« La nature ne constituait pas mon ennemie, mais ma mère. Je ne m’en distinguais pas : j’en venais, j’en dépendais et j’y reviendrai. La connaître revenait à me connaître…..

Développer mon attention à l’Univers exprimait le respect que je devais aux Dieux, l’amour que je leur portais, la gratitude que je leur adressais. L’indifférence eut été une sottise. Pire : une trahison. L’émerveillement participait de ma spiritualité. »

 

Une réflexion sur l’évolution de notre humanité. Tellement juste, hélas !

 

« Anciennement, nous subsistions grâce à la chasse, la pêche, la cueillette. Au même titre que les plantes et les bêtes, nous circulions en hôtes de la Nature, sans privilège, encombrés de sérieux handicaps -une croissance très lente, aucune qualité physique supérieure, pas de fourrure ni d’écaille . Vivants au milieu du vivant, nous restions des invités de passage.

Cette égalité se brisait.

L’homme se croyait maintenant au dessus de la Nature qu’il transformait. Il y avait désormais deux monde : le naturel et l’humain. Et le deuxième envahissait le premier sans vergogne.

Homme du lac, j’avais traversé une Nature sans barrière où matière et esprit se mêlaient. Le brin d’herbe, le noyer, le lièvre, la rivière, le rocher, le nuage, le vent étaient animés, pourvus d’intentions et de sentiments. Avec eux, je pouvais communiquer par l’observation, par la méditation, par la rêverie, par les songes, par le chant, par la danse, par les drogues, par les transes. Nul mur étanche se dressait. Or les hommes les construisaient. En vue de posséder les objets, les corps, les phénomènes, ils les vidaient de pensée et se réservaient l’intelligence. Ils conquéraient le cosmos en le rendant creux. J’avais vécu uni à la Nature ; ils m’en séparaient. L’humilité s’éclipsait, l’harmonie aussi. Mes paradis étaient perdus. »

 

J’ai gardé pour la fin, un passage qui m’émeut tout particulièrement :

 

« On juge normal le départ de nos aînés, une normalité qui ne procure ni baume ni consolation mais nous laisse au contraire l’impression que plus rien ne sera pareil.

La vie continue en se fragilisant. Notre confiance ébranlée cherche ses appuis sans les découvrir. Cette menace que nous avions constamment perçue – la perte des nôtres- cesse de garnir un avenir indéfini ; l’horrible ne vient plus. Il est advenu.

Le décès de Maman et de Barak ne se réduisait pas à la disparition de deux personnes, mais à la dissolution de davantage. Avec eux, mon passé, mon enfance, ma jeunesse, un enjouement, une insouciance étaient partis. Pire, même, j’avais perdu mes protecteurs. Certains riraient : comment une vieille dame et un colosse déchu défendaient-ils un homme fort, sain, comme moi ? En m’aimant. En m’adressant leur tendresse intacte, pure attention à ma quiétude, pur désir de mon équilibre, pure affection depuis le premier regard. Il fallait m’avoir connu petit pour détecter encore le petit en moi. Voilà, c’était fini ! Le deuil me sommait de grandir.

Quel que soit l’âge auquel on apprend la mort de ses parents, ce jour-là tue l’enfant. Devenir orphelin, c’est devenir veuf de son enfance. »

 

Et c’est très exactement ce que j’ai éprouvé à la mort de notre mère qui a réussi à atteindre l’âge respectable de cent ans.

 

Bon, à présent, attendons la suite!

Bonne lecture, Frédérique

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6 décembre 2022 2 06 /12 /décembre /2022 20:55

Un  lanceur d'alertes avant l'heure

Peut-être ne suis-je pas un cas isolé et comme moi ne vous êtes-vous jamais penché sur ce que « cachait » ce personnage !?

Personnellement cet Albator n’était qu’un trublion qui envahissait nos cours d’école quand ce n’était pas la cervelle de mes élèves ! AlbatOoor par-ci, AlbatOoor par-là, les gamins nous serinaient à coups de « dégueulandos » la musique du générique !

Nostalgiques ?

Juste un clic, là, ci-dessous et une petite dose de rappel.

https://www.youtube.com/watch?v=di2PBJXy9Hs

Je viens de découvrir vraiment ce personnage à la faveur de la lecture d’un roman* plutôt facile à lire, surtout après le bouquin que je venais de terminer « Dialogues avec Dieu ».

Albator est né de l’imagination d’un japonais Leigi Matsumoto, personnage de mantra créé en 1969, la première série animée nous a été présentée en 1977.

Au détour de mon roman, chronique d’une famille de paysans-éleveurs installée sur le Causse du Lot, quel ne fut pas ma surprise de lire…

« En l’an de grâce 2980, les Terriens nagent dans l’opulence. Les ROBOTS exploitent les ressources d’autres planètes. Tout ce qui est récolté est distribué à la population gratuitement. L’homme du 30ème siècle est ASSERVI et NE RÉFLÉCHIT PLUS. Il ne pense qu’à lui et à ses PLAISIRS. Toutefois, les seigneurs craignent qu’un sursaut d’orgueil ne pousse un jour l’humanité à relever la tête. Alors par le truchement de l’ABÉTISSEUR MONDIOVISUEL, ils BLOQUENT LES PENSÉES. L’homme d’aujourd’hui est asservi.  Et comme il ne réfléchit plus, il se croit heureux. Moi, Albator et mon équipage, nous avons échappé à cette mise au fer morale. Nous sommes les seuls à pouvoir prévenir nos semblables du danger qui les menace ».

Comment ne pas faire de lien avec notre époque ?

L’impact de l’audiovisuel, anabolisant cérébral, il n’est certes pas fait mention du rôle des images subliminales mais ce n’est pas un mystère que cette technique permet d’induire des pensées pouvant bloquer la réflexion.

Ne dénonce t’on pas par ailleurs actuellement les dérives liberticides d’une société que l’on veut centrée sur les plaisirs ?

Je me suis donc livrée à quelques recherches et ai trouvé un site où les contenus des différents épisodes des aventures d’Albator étaient retracés. Je vous joins le lien pour y accéder si votre curiosité est forte. https://albator2980.com/albator-le-corsaire-de-l-espace.htm

Les idées développées sont à cent lieues de ce que nous livrent les paroles du générique de la série télévisée.

Le contenu a été lénifié, on en a fait un truc gentillet où mis à part la mention de Liberté le message initial est gommé.

Je ne peux pas croire qu’à l’origine il n’y avait pas la volonté d’alerter notre Humanité sur des dangers qui la menaçaient. Une mise en garde à peine déguisée où l’on nous parlait des dangers de la déshumanisation de la société. Aujourd’hui nous ne sommes plus dans la science-fiction. Jetez un coup d’œil sur cet article détaillant les fonctions de chef d’entreprise d’une dénommée Tang Yu, robot femme doté d’une intelligence artificielle. Un humanoïde virtuel pouvant travailler 24 h sur 24, sans être payé, capable de tuer le monde du travail pour le bénéfice d’entreprises multimilliardaires !

https://www.capital.fr/entreprises-marches/un-robot-nomme-pdg-dune-entreprise-chinoise-une-premiere-1447094

Si l’on regarde en arrière avec un œil un peu inquisiteur et critique, nous constatons avec effarement que beaucoup de dérives qui affectent notre Humanité étaient annoncées, de manière plus ou moins détournées, informelles, certes, mais nombre de visionnaires nous ont mis en garde !

Des films comme « Contagions », « La mémoire dans la peau » avec Matt Damon, « Matrix »… des livres comme ceux de Georges Orwell, Aldous Huxley ou plus actuel Didier Van Cauwelaert remplissent cette mission d’alerte !

Arriverons nous à les entendre ?

A temps ?

En tout cas ce qui m’a ravie est la description d’un des personnages du monde d’Albator, le premier ministre. Je ne résiste pas au plaisir de vous la livrer.

«Le 1er ministre [ ] et son lieutenant des forces de polices Terriennes, Vilak [ ] abrutissent la population Terrienne en lui servant des programmes télévisés idiots, en empêchant l'homme de créer, de se renouveler. Bien sûr, les hommes se croient heureux puisqu'on les a persuadé qu'ils le sont ».  

Dominique

*Nature humaine de Serge Joncour

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2 octobre 2021 6 02 /10 /octobre /2021 20:09

Du nouveau chemin de la scierie à St Genis !

Depuis 2011 nous avions installé sur notre mur une "MINI BIB" !

Au fil des ans elle en a vu de toute sorte mais elle a toujours rempli son office. Aujourd'hui la BIB n'est plus, elle vient de prendre sa retraite pour laisser la place à sa remplaçante "LA BOUQUINERIE".

Nous en avons dessiné les plans et les avons confiés à note ami Bob des Martigues qui en un temps record a donné vie à notre nouvelle boîte à livres, du bel ouvrage.

Nous en avons rêvé, Bob l'a fait !

La raison d'être de cette "Bouquinerie" est bien évidemment de faire vivre le livre, d'offrir du rêve mais sa prédécesseuse, eh oui cela se dit, le faisait déjà !

Le sens caché de cette boîte à livres est de permettre, à notre petit niveau, à des personnes qui aujourd'hui ne pourraient plus accéder aux médiathèques par absence de "P.a.s.s S.a.n.i.t.a.i.r.e" de trouver des livres à déguster.

Un acte de résistance en quelque sorte !

Et pour lui permettre de remplir sa fonction nous lançons un appel, notamment en direction de libraires ! Merci à ceux qui pourront lui offrir des ouvrages, récents, pour en étoffer le contenu. Notre stock de livres s'épuise, beaucoup de lecteurs en ont fait le tour et même quand ils en rajoutent des leurs, cela ne leur permet pas d'en découvrir de nouveaux.

Enfin si vous rechercher un artisan pour donner vie à un de vos rêves, filer voir Bob, son atelier "Deuxième Chance" est une caverne d'Ali Baba. Il saura vous régaler !

Pour vous faire une idée, c'est ici :

https://www.facebook.com/2emechance-1550609391903114/

Dominique et Frédérique

 

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 19:53

Lorsque nous nous sommes lancées ce défit avec Frédé d'imaginer puis de co-créer notre idéal de vie chacune s'est mis à la tâche de son côté.

Voici donc ce que sera ma vie !

Si vous saviez ce que je me sentais pleine de joie, hier soir après avoir mis le point final à ce récit !

C'est juste qu'en fait ... je le vis déjà !

 

C’est aujourd’hui demain !

Il pleut et pourtant je sais que cette journée ne va pas compter « pour du beurre » !

Depuis plusieurs mois nous n’avons pas ménager notre peine et aujourd’hui nous pouvons enfin nous dire « ça y est, on l’a fait ! ».

Sur la pointe des pieds je gagne la terrasse en bois qui entoure notre cabanon sur trois côtés. Nous y passons le plus clair de notre vie et mis à part pour dormir ou nous éclater au piano, il n’y a pas d’activités qui ne puissent y trouver leur place, même le coin cuisine y a trouvé sa place.

J’attrape à la volée le polaire abandonné la veille sur l’un des fauteuils, mon parapluie et file voir comment nos nouveaux pensionnaires ont passé la nuit, chien et chat collés à mes basques. Hier notre basse-cour a accueilli un couple de Barbarie qu’Amélie et Amélia, nos deux oies regardaient quelque peu de travers hier ! Apparemment tout est calme sur le front, les poules gambadent déjà, notre système d’ouverture et fermeture à batteries solaires fonctionnent parfaitement !

D’un coup d’œil j’embrasse les alentours sans rien noter de particulier puis je m’offre un petit instant contemplatif, accotée au muret de pierres sèches qui délimite l’enclos des moutons. J’ai sous les yeux tout ce qui fait ma joie, la Méditerranée au loin, nos chères Albères, Corbières, Fenouillèdes, Roussillon. Un seul absent, le Canigou ! Mais rien de grave puisque c’est sur ses flans que nous avons donné vie à notre éco-logis.

Quand la grave crise de 2020 a donné le coup de grâce à notre société d’alors, nous avons tant bien que mal tenté de nous adapter. Un petit noyau d’irréductibles complices a vu le jour. Nous ne nous connaissions pas tous mais les amis des amis ne sont ils pas par définition nos amis ?

Nous avions en commun un goût immodéré pour la simplicité, la Liberté. Sans être tous des adeptes d’une vie spartiate, nous savions aller à l’essentiel. Lorsque l’opportunité d’acheter cette immense terrain près de La Bastide s’est présentée, nous n’avons pas hésité, le Ptibus allait y être comme un coq en pâte ! Et puis avec cette histoire de Grand Reset autant liquider nos assurances vie.

Grands randonneurs devant l’éternel nos amis Pignon sont venus découvrir le coin. Ils y ont pris goût et le temps d’un week-end le petit casot que nous avions retapé dès les premiers temps les accueillait. Ce fut ensuite au tour de Claire de nous rejoindre épisodiquement, le temps de nous donner des « cours » de rattrapage en matière de maréchage. Notre vieille canadienne reprit du service jusqu’aux premiers frimas.

Dans la joie et la bonne humeur, nous nous sommes prises à rêver !

Pourquoi ne pas revisiter le concept de l’éco-village ?

Nous avons pris conseils auprès de Marie et Roger que nous retrouvons parfois au sein de leur habitat partagé à Los Masos. Petit à petit les choses ont pris tournure et l’idée de notre cabanon a fait son chemin. Depuis des années nous en avions les plans en tête. Conçu comme les huttes norvégiennes, c’est notre cocon ! Poêle en fonte, panneaux solaires, nous avons tout le confort ! Chacune de nous y a son espace, lit douillet et rangement minimaliste, tout est à portée de main, comme dans le fourgon. D’ailleurs ce dernier continue vaillamment à nous balader, jamais bien loin, souvent pour aller faire un tour à Saint Genis où nous avons toujours notre maison et le jardin ! Nous n’avons pu nous résoudre à les vendre, comment aurions nous pu abandonner notre olivier ! Lorsque nos réserves financières ont été liquidées pour donner vie à notre rêve, la solution idéale s’est imposée comme une évidence !

Aujourd’hui, Claire y vit et c’est parfait !

Le « Cortal » comme nous l’avons appelé est devenu petit à petit le point d’ancrage d’amis chers. Son nom s’est imposé immédiatement, clin d’œil à Alice notre amie de papier née d’un roman de Frédérique « Moi aussi j’existe ». Si elle n’a aucune existence légale elle est pourtant bien présente dans notre vie, je ne serais même pas étonnée de la voir un jour débarquer !

Notre casot s’est considérablement agrandi sous la houlette de Brice, au cours de chantiers participatifs organisés avec ses élèves du Lycée professionnel où il travaille à mi temps. Claude et Michelle l’occupent le plus clair du temps. Une première roulotte a fait ensuite son apparition lorsque Martine s’est finalement décidé à quitter sa maison de Sorède.

Aujourd’hui une seconde arrive et sera le port d’attache d’un jeune menuisier ébéniste rencontré à Couiza. Outre des chantiers prévus sur les villages des contre-forts du Canigou, il a quelques créations en tête qui viendront agrémenter l’étal de notre petite boutique. Je lui ai déjà passé commande d’un prototype destiné à contenir mes flacons d’Hydrolat !

Il n’est pas impossible qu’une troisième et dernière roulotte vienne compléter notre « cheptel », entre les visiteurs occasionnels ou un nouveau résident venant dynamiser et pérenniser notre éco-logis, tout est possible !

Pour lors nous misons tout sur notre épicerie multi-services !

Nous y proposons les fruits et légumes de producteurs locaux, ceux que Claire nous monte régulièrement. Avec Martine, Michelle nous sommes quatre à garnir le coin « conserve maison », quant à Frédérique elle s’est lancée dans la production hebdomadaire de pain maison à bonne échelle ! Un pain rustique cuit dans un vrai four à bois construit dans les règles de l’art. Pour ma part je distille à tour de bras et mes hydrolats se vendent comme des petits pains. L’association avec de petits producteurs locaux installés sur le Conflent fait merveille, les hydrolats de Ciste, d’Hélichryse, de Mentha Spicata et de Laurier Noble sont les produits phare de l’épicerie du Cortal !

Tout est donc bien, beau et bon et si globalement toute l’économie s’est effondrée, nous ne regrettons rien. Nous avons depuis 2020 fait une croix définitive sur les voyages au long cours, ni train, ni avion. Notre horizon s’est sans doute restreint mais ayant su anticiper nous avons pu nous adapter sans grande difficulté. Bien évidemment, il y a dans nos relations ceux qui nous servent l’éternelle litanie des « vous avez de la chance ». Nous ne nous fatiguons même plus à tenter de leur faire comprendre que nous avons quand même œuvré en ce sens et que tout ne s’est pas fait sans effort ! Je ne parlerai pas des nostalgiques du monde d’avant, aigris certains vont même à nous rendre responsables de l’effondrement de leur ancienne vie ! Comment n’ont ils pas compris que nous avions épuisé la planète, que nous foncions dans le mur !

Me voici partie bien loin de l’instant présent quand un bruit de galopade me ramène ici et maintenant. Notre roulotte arrive !

C’est la fête, la vie est belle et les cailloux sont en fleurs !

Merci.

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13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 15:06
Un nouveau confinement ? C’est vrai que ça fait râler ! Mais bon, il peut y avoir des compensations, comme tiens, par exemple : un peu plus de temps pour lire ! Aussi, je vous invite à découvrir « Moi aussi, j’existe ! ». De qui ? De moi, Frédérique! Mon dixième roman !
 

 

 
Comme je vous sens intrigué(es), je vous dévoile le sujet derechef :
 
« Alice est veuve et le décès brutal de son mari, Philippe, a failli l’anéantir. Il sera pourtant un élément déterminant dans son évolution. Pas une chance, bien sûr, mais une opportunité… Celle de découvrir, non sans douleur, que les plus grandes épreuves ont souvent pour effet de nous faire grandir.
Célibataire, Camille découvre que l’univers dans lequel elle évolue depuis des années ne la satisfait plus. Lorsque les déceptions s’accumulent, une certitude s’impose à elle : elle doit redéfinir ses priorités et agir en conséquence ! Tout quitter pour tout recommencer ? Et pourquoi pas ?
A six ans, Victorine n’a guère la possibilité de décider de sa vie. Doit-elle pour autant tout accepter ? Certainement pas, et elle compte manifester ses intentions, jusqu’à ce que les adultes l’entendent !
Nicolas a réussi sa vie et gagne beaucoup d’argent… Avec sa femme et leurs deux enfants, ils mènent grand train de vie sans vraiment en profiter. Mais est-ce vraiment ce qu’il attend de l’existence ? »
 
 
Pour cette nouvelle histoire, j’ai choisi le Vallespir pour décor, et plus précisément Corsavy, petit village perché au dessus d’Arles-sur-Tech. Alors ? Tenté(es) ? Ce livre est désormais disponible en ligne aux éditions du net, au prix de 19€, hors frais de port (3,7€). Zéro frais de port à partir de 3 exemplaires (et voilà une bonne idée de cadeau pour Noël, non?).
Un petit clic sur le lien ci dessous, et vous y êtes:
 
https://www.leseditionsdunet.com/roman/7331-moi-aussi-j-existe-frederique-longville-9782312078526.html
 
Cliquez sur "aperçu" pour découvrir les premières pages... Pitié, n’achetez pas sur Amazon, même si les frais de port sont dérisoires !!! Pour ceux qui le souhaitent, je peux vous envoyer un exemplaire, mais les frais de port ne seront pas aussi avantageux (5,82€ en envoi lettre verte, 6,27€ en lettre suivie). Et pour ceux « d’ici », je pourrai sans doute livrer, quitte à « désobéir » !!! Je prends les précommandes et merci d’avance !
Frédérique
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12 novembre 2020 4 12 /11 /novembre /2020 21:02

Ce ne peut être un « détail » que l’on va évacuer d’un revers de la main !

Nous ne pouvons rester de marbre devant cette boîte à livres fermée en Bretagne d’autant que l’on découvre petit à petit qu’elle n’est pas la seule, j’espère juste qu’elle va être l’élément déclencheur d’une prise de conscience et que va cesser cette folie.

Car ne nous y trompons pas, c’est grave !

Très grave !

Le Livre est un sésame, notre passeport pour l’Éternité !

Le Livre nous ouvre à la vie.

Le Livre nous ouvre les portes du rêve.

Plongez dans un livre et votre monde se colore.

Les livres m’ont mise en joie, ils m’ont libérée de peurs, de colères … ils m’ont instruite, ils m’ont obligée à repousser mes limites, ils sont les témoins qui jalonnent ma vie. Tous me racontent, je peux les prêter ou m’y refuser totalement, il y en a que regrette encore d’avoir égaré.

Je me souviens même de mon premier livre « Quatre pas dans les champs » avec « Le mariage de Murinette et Gros Raton ». Je l’ai cherché partout, chez des bouquinistes, dans des villes comme Montolieu où chaque boutique ou presque est une caverne d’Ali Baba en matière de bouquins et je ne vous parle pas de la Librairie Ancienne du Somail sur le canal du Midi. A défaut de vous y rendre maintenant voici un aperçu https://www.youtube.com/watch?v=AmtXUl9Ptf0.

Si j’ai « fait chou blanc » à chaque fois, je suis quand même revenue de ces expéditions avec un stock impressionnant de livres qui m’ont ouverte à des mondes extraordinaires, ce fut ma première rencontre avec Daniel Meurois, « les sept marches » !

Les Livres sont le leg que notre Humanité laissera à la postérité !

Les Livres ont inspiré de grands architectes qui leur ont offert de merveilleux écrins, la bibliothèque d’Alexandrie, celle d’Éphèse ! Sur le cours du Danube s’égrainent quelques abbayes splendides dotées de bibliothèques somptueuses comme celle de Melk, un joyau genre chou à la crème qui inspira à Umberto Eco son célèbre roman Le Nom de la Rose. Pour les besoins du film le tournage s’est fait dans un lieu plus ancien, mais l’histoire se base bien sur un manuscrit du XIVe siècle dont l’auteur a vécu dans ce qui fut le vieux monastère de Melk. Quatre vingt cinq milles volumes, mille deux cents manuscrits du IXe au XVe siècles … imaginez !

Non vraiment cet haro sur le livre ne peut être passé sous silence.

Dévorons les, il n’y a pas de bons ou mauvais livres disait Daniel Pennac, tous remplissent leur rôle, entrons dans la résistance.

En ce qui nous concerne c’est fait, notre Mini Bib (qui est une propriété privée puisque installée sur notre mur) a été rechargée en ouvrages, il faut dire qu’en ce moment elle semble avoir beaucoup d’adeptes et c’est à faire chaque jour d’ailleurs pensez à lui en offrir !

Merci à ce propos au généreux donateur qui nous a fait la surprise de déposer sous la pergola deux grands sacs de beaux bouquins !

Livre j’écris ton nom avec le L de Liberté, le I de Immortalité, le V de Vie, le R de Résistance, le E de Enthousiasme.

Do

 

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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 20:53

Dernier roman de Frédo, dont je suis l’impresario, si vous ne l’avez pas encore lu voici quelques commentaires qui pourraient vous donner envie de remédier à cette situation. Que vous ne connaissiez pas notre Pays Catalan ou ayez envie de porter sur lui un autre regard il est juste ce qu’il vous faut. Laissez vous entraîner de Laroque à Molitg, des Albères aux flans du Canigou et pour vous allécher juste ce court résumé.

« Devenue amnésique à la suite d’un choc psychologique, Elisabeth Calvo est de retour dans son village natal pour régler la succession de son père. Confrontée aux lieux et aux témoins de son enfance, souvent hostiles à son égard, elle retrouve peu à peu ses souvenirs, et se lance, non sans appréhension, sur la piste de son passé. Que va-t-elle trouver au bout de ce cheminement douloureux ? Qui est responsable de la mort de sa sœur, Louise, la fille parfaite, la fierté de ses parents ? Et si c’était elle, comment supporter cette vérité ? "

Et maintenant, des commentaires :

Et voilà, je l'ai lu ! et avec quel plaisir.

Surprise aussi, je ne pensais pas, en lisant le début, à un tel dénouement ! Belle histoire qui vous tient en haleine jusqu'au bout. Un régal comme d'habitude.

Belle écriture, simple, à la portée de tous et toutes. Régine

J'ai fini votre livre le soir de la St Sylvestre. Bien construit, très agréable à lire, il tient en haleine jusqu'au bout. Mon commentaire : j'espère que la clé du mystère de l'amnésie est imaginée, et ne repose pas sur une réalité  passée, particulièrement tragique, de votre famille... Pour la reconstruction psychologique en revanche, elle est, ô combien ! réaliste.  Les lieux connus cités m'ont, paradoxalement, un peu dépaysée car c'est un fait inhabituel pour moi, ou même tout à fait nouveau, de les retrouver dans un roman !

Le livre est très positif. Merci de partager votre expérience et votre plaisir avec le reste de l'humanité ! Marie-Thérèse

Sans doute le plus abouti ! Danielle

Quand on commence on ne peut plus le lâcher ! Francis

Merci de nous emmener à chaque fois un peu plus loin. La Préférence nous oblige à réfléchir, ce livre est tellement humain, plein de bonté, de sagesse. Continue Frédérique tu fais partie de mes moments de détente, et c'est un plaisir. Madeleine

Pour plus d’information, un clic !

https://www.leseditionsdunet.com/roman/6585-la-preference-frederique-longville-9782312070414.html

Précision, nous pouvons le livrer, l'expédier ou vous pouvez vous le procurer directement auprès des Editions du Net, de la FNAC, de Chapitre.com et même d'Amazon (toutes nos confuses !)

Do

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 17:12

Il y a maintenant fort longtemps, j'étais au lycée, apprenant que Hitler avait été refusé à l’École des Beaux Arts de Vienne je m'étais demandé ce qui ce serait passé s'il avait été admis. Sans doute aurait-il pu en concevoir une certaine satisfaction et son Ego satisfait nous aurait peut-être évité le pire !

Or il y a peu, en manque de lecture, à la Médiathèque, mon regard a été attiré par un titre "La Part de l'Autre" de Eric Emmanuel Schmitt.

Eric Emmanuel Schmitt a conçu une fiction qui met en scène deux personnages l'un, Adolf H et l'autre Hitler. Ces deux entités ne sont qu'une seule et même personne jusqu'au jour fatidique où à l'âge de 18 ans, le jury des Beaux Arts refusa l'admission à l'Académie à Adolphe Hitler !

A daté de ce jour l'auteur nous livre en parallèle deux biographies, l'une est celle de Hitler qui si elle est romancée colle à la réalité (d'ailleurs l'éditeur avant la publication s'est assuré auprès d'historiens de la justesse des faits historiques), l'autre est dite "uchronique". Petit à petit nous voyons les deux personnages suivre leur destin.

Adolf H va rencontrer des personnages qui ont marqué l'Histoire, le siècle et vont lui permettre de comprendre la névrose qui l'habite depuis la mort de sa mère et de devenir l'artiste qu'il rêvait d'être, Freud, les peintres expressionnistes de Paris.

Il connaîtra la guerre, celle-la même dite "la Grande" qui a été pour Hitler le point de bascule dans la psychose et la révélation, lui permettant de désigner l'ennemi à abattre, les juifs qui selon lui occupaient tous les postes clé de l'armée allemande !

Ce livre est une merveille de construction, de documentation, c'est aussi un livre qui interpelle et nous oblige à nous interroger car ce que montre Eric Emmanuel Schmitt c'est l'humanité de Hitler, un humain, comme chacun de nous !

La justesse du ton, le poids des mots, tout est là dans ce court passage que je vous livre :

"- Mais cet Hitler, il était fou, n'est-ce pas ?

- Non pas plus que toi ou moi.

- Et les Allemands, derrière, ils n'étaient pas fous non plus ?

- Des hommes comme toi et moi. [ ... ]

- Qu'est ce qu'un homme ? reprit le père. Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n'a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix.

Depuis ce jour [ ... ] l'enfant veut comprendre. Comprendre que le monstre n'est pas un être différent de lui, hors de l'humanité, mais un être comme lui qui prend des décisions différentes.

Depuis ce jour l'enfant a peur de lui-même, il sait qu'il cohabite avec une bête violente et sanguinaire, il souhaite la tenir toute sa vie en cage.

L'enfant c'est l'auteur du livre.

Je ne suis pas juif, je ne suis pas allemand, je ne suis pas japonais et je suis né plus tard ; mais Auschwitz, la destruction de Berlin et le feu Hiroshima font partie de ma vie !

Dominique

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 18:38

 

Pour moi, un livre essentiel. Une révélation. Ou plutôt, une confirmation.

Pour les nécessités d’un reportage, Eric Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée dans le désert saharien, de Tamanrasset jusqu’à l’ermitage de l’Assekrem fondé par le père Charles de Foucaud. C’est au cours de ce périple qu’il va lui être donné de vivre une expérience extraordinaire, une rencontre avec… Dieu. Oui, Dieu, pourquoi ne pas l’appeler ainsi ? Dieu.

Eric Emmanuel Schmitt le dit lui-même, il ne convaincra personne. Du reste, ce n’est pas ce qu’il cherche à faire. Il témoigne et chacun fera ce qu’il voudra de ce récit étonnant, et émouvant. Mieux : il avance lui-même les arguments que sauront objecter les sceptiques, les scientifiques intégristes toujours amateurs d’explications bien matérialistes pour expliquer l’inexplicable.

«  La dernière démarche de la raison, c’est de connaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent. Elle est bien faible si elle ne va pas jusque là ». Pascal.

« La nuit de feu » est un texte magnifique, poétique, plein d’amour, d’humour et de tendresse. En le lisant, j’aurais eu envie de tout souligner, tant il y a de phrases qui résonnent en moi, mais impossible ! J’avais emprunté le livre à la bibliothèque ! (je l’ai acheté depuis). Je me fais donc un plaisir de vous en livrer quelques unes, juste pour vous donner envie de le lire…

«  Ce que je sais n’est pas ce que je crois et ce que je crois ne deviendra jamais ce que je sais. La croyance se distingue radicalement de la science ».

« Face au questionnement sur l’existence de Dieu, il y a trois types d’individus honnêtes : le croyant qui dit je ne sais pas, mais je crois que oui ; l’athée, qui dit, je ne sais pas, mais je crois que non ; l’indifférent, qui dit, je ne sais pas, mais je m’en moque ». L’escroquerie commence chez celui qui clame « je sais » (qu’Il existe ou qu’Il n’existe pas) ». C’est de cette certitude que naît l’intégrisme, qu’il soit athée ou religieux".

« Les certitudes ne créent que des cadavres ».

«  Les amis de Dieu restent ceux qui Le cherchent, pas ceux qui parlent à Sa place, en prétendant L’avoir trouvé ».

«  Nous devons reconnaître et cultiver notre ignorance (agnosticisme, religieux, athée ou indifférent). L’humanisme pacifique est à ce prix. Tous, nous ne sommes frères qu’en ignorance. Ce ne sera qu’au nom de l’ignorance partagée que nous tolérerons les croyances qui nous séparent. En l’autre, je dois d’abord respecter le même que moi, celui qui voudrait savoir et qui ne sait pas ; puis au nom du même, je respecterai ensuite ses différences ».

Et enfin…

«  La foi est différente de la preuve. L’une est humaine, l’autre est un don de Dieu. C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce qu’est la Foi, Dieu est sensible au cœur, non à la raison ! ».

Voilà. Personnellement, j’ai trouvé dans ce livre de quoi alimenter ma Foi, une Foi qui n’adhère à aucune religion. Surtout pas !

Je crois que vous n’en n’avez pas fini avec Eric Emmanuel Schmitt ! Nous venons de le découvrir, Dominique et moi, même coup de foudre, et nous avons commandé plusieurs de ses livres au Père Noël !!! (et comme nous avons été très sages, il n’y aucune raison qu’il nous les refuse…) A suivre, donc !

Frédérique

 

 

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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 18:29

Après avoir lu le livre d’Eric-Emmanuel Schmitt, « Journal d’un amour perdu »,

beau moment de lecture, même si j’avoue avoir parfois été déstabilisée par cet amour absolu, fusionnel, je vous livre ici, deux citations dont la justesse m’a particulièrement touchée :

" Il n’y a pas de sentiments célibataires, tous vivent en couple.

(…..)

Notre sottise consiste à les séparer. Ne garder que l’Espoir. Supprimer la tristesse. Mettre le Doute au cachot.

Mais sans le Doute, la Foi devient intolérante, puis violente, puis meurtrière.

Mais sans la Tristesse, la Joie se connaît si peu qu’elle s’ignore ou se délite.

Mais sans le Désespoir, l’Espoir vire à la bêtise.

Ne souhaitons pas leur divorce. Tâchons plutôt de trouver notre place au milieu de ces tensions ».

Et aussi à propos de sa chienne disparue :

« Les animaux tirent le meilleur de nous.

Devant Fouki, j’ai été tendre, loyal, enjoué, aimant, patient, responsable.

Si elle a eu une belle vie de chien auprès de moi, j’ai eu une belle vie d’homme à ses côtés. »

C’est tellement vrai…

Frédérique

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