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3 mars 2023 5 03 /03 /mars /2023 21:10

A Argelès... Sans parler de tous les parcs aquatiques (la mer est à deux pas) dans les campings... il y a le canyoning park !

Besoin de se faire une idée : https://www.youtube.com/watch?v=o5cAGLqNnCk

*

Et on veut nous empêcher d'arroser nos potagers ????

Et si nous commencions par interdire tout ce qui est inutile et superflu car il est peut-être pas inutile de rappeler que l'eau offerte aux plantes s'infiltre en terre tout en les nourrissant et que par ce qui constitue le cycle naturel de l'eau pérennise les ressources en eau !
Oeuvrer pour lutter contre le réchauffement climatique impose de vrais choix, choisir de préserver le tourisme parce qu'il est la vitrine d'une région est une fuite en avant.

La vitrine n'est d'aucune utilité quand il n'y a plus rien à proposer dans la boutique !

 

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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 21:15

Que sont ces petites boules noires ?

En levant les yeux on récolte un indice de taille, des déjections maculent le mur !

Un oiseau niche là. Un hibou ou une chouette.

Les boules noires sont des boulettes de régurgitation et nous renseignent sur le "menu" de l'oiseau.

Le Monastir del Camp abrite un, voire plusieurs rapaces !

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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 20:57

Le plus lorsque vous recevez des vacanciers est que, outre le plaisir de se retrouver, nous pouvons en profiter pour re découvrir son pays !

Si vous ne connaissez pas ce site surtout faites vous le plaisir de le découvrir, un petit coup de fil et hop ! le Monastir vous ouvre ses portes !

Nous avions eu l’occasion de découvrir ce site dans les années 70 et autant que je puisse m’en souvenir le site était plutôt ouvert à tous les vents et loin d’être en l’état où nous l’avons découvert aujourd’hui.

Si la datation du Monastir le fait remonter au XIe siècle, les fouilles effectuées récemment ont mis à jour des vestiges qui à l’heure actuelle ne sont pas identifiés, les archéologues penchent pour des thermes, ce qui répond à une logique certaine puisque le Monastir est connu pour être implanté sur le site d’une ancienne Villa romaine.

Par contre rien n’est venu confirmer lors des sondages archéologiques le passage de Charlemagne en ces lieux même si cela se dit et redit ! C’est à lui que nous devons, parait-il, le vocable « Camp » et l’existence du cours d’eau dit du Miracle, une source ayant jailli ici permettant à l’Empereur de restaurer ses forces et celles de son « ost », son armée comme cela se disait à cette époque !

Propriété privée depuis 1786 et resté dans la même famille, les Jaubert de Passa, jusqu’à nos jours, le Monastir recèle des merveilles architecturales à commencer par son cloître.

Marbre blanc de Céret et rose du Conflent, le Maître de Cabestany est passé par là.

Des mystères sans doute jamais élucidés, comme l’origine du portail de la chapelle, entourent le Monastir.

Des détails...

...laissent en effet penser qu’il pourrait provenir du Mas Deu de Trouillas, commanderie templière (https://templiers.org/mas-deu.html) quand à savoir qui sont les personnages du chapiteau historié… Constantin et Eléna son épouse ou Marie ?

Mystère et balle de golf ou boule de gomme, à vous de choisir !

Différentes manifestations manifestations sont organisées au Monastir, expositions, concerts entre autre... pour en être prévenu commencez par la phase visite et demandez à être inscrite sur le listing.

Alors si j’ai réussi à vous donner envie un petit coup de fil au 04 68 38 80 71 !

Dominique

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1 mars 2023 3 01 /03 /mars /2023 20:51

Pour notre ultime étape nous avons mis le cap sur le village de Roussillon.

Situé au cœur du plus important gisement d'ocre d'Europe, Roussillon nous offre une palette d’ocres absolument fantastique dont voici grosso modo la genèse.

Il y a 230 millions d'années, la Provence est recouverte par la mer et le restera pendant une très longue période. Plusieurs milliers de mètres de sédiments s'accumulent au fond des eaux, ils sont à l’origine du Ventoux, du Luberon, de la montagne Sainte Victoire, du canyon du Verdon, des Calanques. Vers 110 millions d'années des argiles grises viennent recouvrir les calcaires puis, ce bassin étant presque comblé, au dessus des argiles, des sables de couleur verte recouvrent le tout. 10 millions d'années plus tard, à la suite de mouvements du sol, la Provence se retrouve hors de l'eau, le climat y est tropical. Des pluies diluviennes lessivent les sables verts, les transformant lentement en sables ocreux, puis en sables blancs. Le lessivage se poursuit et en surface, l'hydroxyde de fer entre en action. Quant à la couleur rouge, jaune ou orangée de ces sables ocrés, elle garde encore une partie de son secret.

L'ocre est utilisée depuis la préhistoire, c’est Jean-Étienne Astier qui à la fin du XVIIIème siècle, eut l'idée de laver les sables ocreux pour séparer le pigment naturel du sable. L'extraction du précieux pigment commença à l'aide de pics, de barres à mine et parfois à l'explosif. Les ocriers travaillaient d'abord à ciel ouvert, puis en galeries. Le sol était foré, des centaines de kilomètres de galeries se dessinaient. Six entreprises d'ocre à Roussillon employaient en tout 1 500 ouvriers. L'usine Mathieu produisait environ 1000 tonnes d’ocre par an entre 1921 et 1963.

Le sable ocreux était broyé et lavé au jet d'eau, l'ocre pur était entraîné par l'eau et arrivait dans des bassins de décantation pour y être asséché, puis les ouvriers découpaient en briquettes le pigment, le menaient au concassage pour qu'il soit réduit en poudre, le triaient par couleurs, le cuisaient s'il fallait donner une couleur plus dense, le tamisaient et le mettaient en sac.
On retrouvait ce pigment dans : les peintures, les crayons, les produits de beauté, l'alimentaire, le malaxage du caoutchouc, les porcelaines décorées, les textiles... En 1952, l'ère de l'ocre pris fin avec l'arrivée des colorants synthétiques. Aujourd'hui l'ocre naturel demeure pourtant un produit inégalable dans certaines utilisations.

Avec l'exploitation de l'ocre, la main de l'homme a transformé le paysage Roussillonnais, le résultat est tout simplement splendide, " la chaussée des géants", les "cheminées de fées" et "le val des fées » en sont la preuve.

Quant au village il a bien évidemment été fortement marqué par cette activité même si la légende fait tourner son histoire autour de son château et de la châtelaine. Une histoire abracadabrante... trahison, assassinat et cannibalisme, suicide de Dame Sermonde dont le corps sanglant se répandant sur les terres alentour les colora à jamais d'un rouge flamboyant et une source jaillit là où son corps termina sa course.

En tout cas le village est superbe, animé par des créations artistiques originales, de chouettes commerces, ouverts en cette saison, un plus auquel on peut ajouter la gratuité des parkings ! Pas du tout le cas de Gordes où nous avons dû payer 4€ pour à peine une heure de stationnement.

Cette halte à Roussillon me tenait tout particulièrement à cœur, ce village m’inspira ma première huile sur toile et j’avais hâte de pouvoir me promener au sein de mon tableau !

Quelle joie de retrouver ce petit toit pyramidal dont j’ai fait pendant un certain temps une sorte de signature, m’amusant à l’insérer dans chaque composition !

Les bâtisses n’ont pas bougé d’un iota, seul l’angle de la prise de vue puis la composition en modifient l’aperçu. Je vous laisse juge.

Voilà, l’aventure est finie, à très vite pour d’autres déambulations !

Dominique

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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 18:37

Après un arrêt plus que minable dans un village complètement mort, la quasi totalité des habitations doivent être des résidences secondaires, nous faisons halte à Riez.

Dès l’époque pré-romaine, les Reii occupe un oppidum  sans doute implanté au sommet de la colline Saint-Maxime qui culmine au-dessus de la ville. La cité se situe au croisement de plusieurs voies de circulation dont une qui rallie Fréjus.

Il subsiste  les vestiges de deux ensembles thermaux et les Quatre Colonnes de l’ancien temple.

La ville s’est dotée au Ve siècle d’un baptistère et d’une cathédrale sur les ruines de l’un des deux ensembles thermaux antiques. 

Vers les VIIe – VIIIe siècles un castrum est installé au sommet de la colline Saint-Maxime, on y transfère alors le siège épiscopal. Aujourdhui l’ancien centre de Riez est encore délimité par les restes du rempart du XIVe siècle et deux portes monumentales donnent accès à la rue principale.

Sur l’ancien oppidum la cathédrale est maintenant remplacée par une chapelle du XVIIe siècle, habité par des sœurs clarisses apparemment très bonne cuisinières, l’odeur émanant de leur cuisine embaumait lors de notre visite la chapelle, de quoi s’incruster !

Nous quittons Riez avec l’intention de faire halte à Gréoux-Les-Bains, un tour de ville conforte nos impressions précédentes, la ville a toutes les caractéristiques des villes d’eau, ambiance vieillotte, un peu trop guindée, genre Cannes, nous décampons et gagnons sur la lancée Mane près de Forcalquier où nous avons repéré un prieuré intéressant.

Habité dès le néolithique le lieu semble avoir toujours déployé tous les atouts pour séduire les hommes. A l’époque romaine une villa voit le jour, habitation luxueuse, grande domaine agricole et basilique paléochrétienne coexistent sur ce site qui depuis est toujours resté voué à la religion. Des fouilles archéologiques ont permis de reconstituer le passé de ce site et d’en retracer l’histoire, les nombreuses sépultures présentent partout ont très largement aidé à cette reconstitution.

Composé d’une église du XIIe siècle, d’un logis prieural plus tardif et de bâtiments à vocation plus agricole accueillant des espaces d’exposition, nous y avons retrouvé certains de nos jeux d'enfants, l’ensemble est entouré de vastes jardins.

A la fois conservatoires botaniques, espaces pédagogiques ces jardins se déclinent de multiples manières.

Un jardin des simples rassemble toutes les plantes cultivées ou non en Haute-Provence, celles que l’on peut consommer mais aussi qui composent la pharmacopée de toute société restée proche de la Nature. Nous sommes passées du jardin médiéval à celui des temps modernes récoltant ici ou là quelques graines que nous destinons à nos jardins. Du panais sauvage et quelques semences de carottes, soucis et choux perpétuels. Nous y avons aussi découvert avec intérêt une installation destinée à promouvoir la culture en l’absence d’eau, le jardin en trou de serrure !

A l’intérieur d’une structure circulaire entourée d’une palissade, un espace central a été délimité et l’on y accède par un couloir ménagé à partir de l’extérieur de l'armature. La partie centrale reçoit le compost, elle est la seule à être arrosée, le reste est rempli sur le mode « lasagne ».

On commence par entasser de la matière sèche (feuille, paille, branches…) puis de la matière fraîche (herbe dont tonte…) puis on recouvre de terre végétale et on plante en installant au plus près du compost les plantes gourmandes en eau.

Évidemment cette visite a sans doute un autre « parfum » lorsqu’elle se fait en été mais le cadre est superbe et nous avons quand même glané quelques enseignements dont nous allons tirer profit et puis l'architecture est si belle !

Après nous être demandé si nous allions ou non coucher sur le site, il est possible en effet de passer la nuit gratuitement sur le parking, nous avons opté pour rallier les hauteurs de Apt pour terminer le voyage en beauté à Roussillon le lendemain ! Pour les gourmands, à deux pas du prieuré une caramelerie est installée et se visite. Que l'on se le dise !

Mais ce sera pour demain !

 

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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 18:02

Le départ de Moustiers est enchanteur, nous abordons le canyon des gorges du Verdon à son débouché sur le Lac de Sainte-Croix, la lumière est magique et réussie à occulter ce que la baisse du niveau des eaux est impressionnante.

Nous filons maintenant plein sud et arrivons sur Aups en plein marché. Nous avons quitté les Alpes-de-Haute-Provence pour le Var.

La ville est tout à fait charmante le marché, pour une fois, ne regorge pas de ces articles que l’on retrouve partout et fabriqués, souvent, en Chine.

La production est majoritairement locale, nous en profitons pour nous ravitailler en miel.

Nous déambulons au hasard des ruelles, porte Sarrasine, lavoir et fontaine, cafés avec terrasses sympas, les rues sont animées et une devanture de librairie qui a tout pour nous plaire nous attire comme un aimant !

Il semblerait qu’ici la doxa gouvernementale n’ait pas droit de cité. Ragaillardies nous tombons en pâmoison devant une vitrine d’articles en cuir, cela sent délicieusement bon et à peine entrées Frédé repère « le » sac à dos de ses rêves. Nous nous alourdissons quelque peu petit à petit, nous trouvons tout ce que nous recherchons depuis longtemps, une vraie thermos avec ampoule de verre, le sac à dos en cuir donc, allons-nous trouver les chapeaux de paille de nos rêves pour œuvrer aux jardins en toute sécurité ?

Nous retrouvons le Ptibus et filons vers Cotignac.

J’ai repéré ce village en regardant l’atlas routier et la petite étoile associée au nom du village m’a tiré l’oeil ! Un premier village, dont on date une présence dès l’époque féodale, était installé au sommet de cette barre rocheuse.

Au cours des invasions sarrasines, même si elles n’ont pas été fréquentes à Cotignac, le village est descendu pour venir se blottir au pied de ce rocher, barrière naturelle infranchissable. C’est ainsi qu’à partir des années 1000, un deuxième village s’est installé en contre-bas, un premier château a été construit à proximité.
Ce rocher et ses habitations troglodytiques servaient alors de cachette pour les habitants, leurs troupeaux et leurs vivres pendant les périodes d’invasions.

Une grotte assez grande pouvait contenir tous les habitants et leurs troupeaux, creusement du tuf, chaux sur les murs pour éviter l’humidité, construction de terrasses, de foyers, de potagers, d’escaliers… D’autres cavités, au pied du rocher, servaient également d’abris pour les animaux : loges à cochons, à foin … et l’on peut voir encore des morceaux de mangeoires, de râteliers, de pigeonniers… et un pressoir à huile propriété du seigneur. Sans oublier des rayons de Miel d'abeilles sauvages !


Par ailleurs, le rocher fut également une carrière très active. Pour construire le village actuel, on creusait la roche pour en extraire des pierres et on comblait des caves avec les gravats qui ne servaient plus. Le nombre de cavités a donc évolué au cours du temps, selon les usages que l’on en faisait.
A partir du XIVème siècle, une vie et une activité économique se sont développées autour de ce rocher. En 1897, l’usine hydroélectrique permit au village de se fournir en électricité. Cotignac fut un des premiers villages de la région à être électrifié.

Le monument aux morts quant à lui est assez particulier et original dans sa conception.

La visite est un régal et lorsque nous débouchons sur le Cour Gambetta, la vie grouillante a tout pour séduire d’autant que nous repérons immédiatement un étal de couvre-chefs.

Quelques minutes plus tard nous avons chacune notre chapeau, un panama pur jus, fait main en Amérique Centrale et « cerise sur le chapeau » avec une super remise et un cadeau, un sachet de Palo Santo odorant à souhait qui va nous parfumer le fourgon.

Nous quittons Cotignac pour Carcès, village aux façades peintes et historiées, l’une de ces fresques retracent la visite de Louis XIV à Cotignac, ville sanctuaire ! Bof !

Demain nous remontons sur le Vaucluse où nous avons quelques idées de visites en tête.

Adessias !

 

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23 février 2023 4 23 /02 /février /2023 21:10

Pour notre deuxième nuit provençale, la technologie nous a trahies. 2 heures du mat’ et plus de gaz. Ça gèle dehors mais il faut s’y coller ! Hardi petit(e).

Nous quittons Ste Tulle quelques heures plus tard sans chercher où peuvent se trouver les différentes curiosités mentionnées sur la documentation mise en ligne par la ville, pas de panneaux indicateurs et vraiment sans être bégueule, c’est assez sale, crottes de chiens, canettes… on ne peut pas dire que la balade faite hier nous ait donné envie de creuser la question !

Nous réservons notre matinée à Manosque.

Cité de Giono, nous nous sommes surtout consacrées à humer l’air de la ville et à en admirer le bâti.

D’églises en fontaines, d’hôtels particuliers en portes fortifiées nous avons déambulé nous en remettant à notre curiosité naturelle.

Un petit air subversif semble souffler ici, nous avons trouver cafés participatifs, commerces alternatifs, un souffle de monde nouveau pas pour nous déplaire.

Comme en plusieurs endroits de Provence et des Basses Alpes, Manosque met à l’honneur les insurgés de 1851, année au cours de laquelle les citoyens français se rebellèrent contre le coup d’État perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte qui d’un trait de plume, après de nombreuses attaques contre la République dont il était le représentant élu, viola la légitimité constitutionnelle.

Une époque où les français avaient encore « des couilles », excusez moi si je choque, et savaient monter au créneau pour défendre les valeurs auxquelles ils tenaient, des valeurs qui se déclinaient il y a peu encore en Liberté, Égalité, Fraternité !

Une époque où l’on ne rigolait pas avec les « révisions » de la Constitution !

Le cœur de ville a belle allure encore enserré dans ce qui fut sa ceinture de remparts par contre Manosque a très largement débordée de son cadre moyenâgeux et y stationner ou la quitter n’est pas une mince affaire.

En fait nous avons de plus en plus de difficulté avec les vicissitudes citadines !

Nous quittons Manosque deux heures plus tard pour Moustiers-Sainte-Marie.

Il y a 30 000 ans nos ancêtres étaient déjà fans de ce site, puis ce fut au tour des ligures de s’y implanter ouvrant la voie à une première communauté ecclésiastique issue de Lérins. Toute la ville est un petit bijou mais le site de Notre Dame de Beauvoir est un vrai joyau. Truffé comme un gruyère, le site offrit ses nombreuses grottes comme asiles aux habitants de Moustiers lors des invasions maures, à cette époque les fortifications n’étaient pas encore d’actualité. Il fallut attendre le XIIe siècle pour que le village prenne forme, remparts, maisons et moulins furent édifiés mais l’épidémie de peste de 1348 faillit bien tout détruire. Trois siècles plus tard des intempéries d’une grande violence décimèrent une nouvelle fois la population. La renommée de la faïence de Moustiers servit de tremplin à la vie économique de la petite ville qui aujourd’hui encore met à l’honneur la tradition faïencière.

La visite de Moustiers-Sainte-Marie impose bien évidemment la grimpette jusqu’à la Chapelle Notre-Dame-De-Beauvoir.

On en prend plein les mirettes, les mollets sont mis à rude épreuve mais de là-haut le panorama est tout simplement sublime.

Et puis il y a cette fameuse étoile suspendue au-dessus du ravin !

Une légende remise à l’honneur par Frédéric Mistral raconte qu’il s’agit d’un ex-voto placé là par le chevalier Blacas pour remercier Marie d’être revenu vivant de la Croisade après avoir été emprisonné par les sarrasins.

Redescendues à pas menus menus, le sol de pierre calcaire bien polie par le temps est hyper glissant, nous avons enchaîné notre découverte en gagnant la chapelle Sainte Anne et le sentier botanique de Tréguier.

Deux heures de bonheur, dans une lumière sans pareil dont nous sommes revenues avec l’estomac dans les talons et comme la vie est bien faite nous avons avisé à deux pas de l’église la devanture d’un « estaminet » nommé « Patissetcuisine ». Si vous passez dans le coin, poussez la porte et demandez à goûter leurs brownies ! Une pure merveille que nous avons dégusté en plein soleil sur une petite terrasse surplombant le village. Le rêve !

Je ne vous parle même pas de la taille des portions ! XXXL !

Requinquées nous avons enchaîné sur un autre sentier par la porte du Riou à l’autre bout du village avant de regagner notre Ptibus dont je suis ressortie la nuit venue pour admirer le village illuminé.

A bientôt pour la suite du voyage !

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22 février 2023 3 22 /02 /février /2023 16:25

Février, nous piaffons ! Le fourgon resté prêt à partir depuis mi-janvier n’attend plus que le plein d’eau. Merveille de l’électronique, il vidange seul en dessous de 3 degrés, inutile de remplir le réservoir par avance si nous devons tout perdre. L’eau nous est plus que jamais précieuse, nous attendrons le Jour J, l’heure H pour opérer.

Nous avons grosso modo fixé notre départ en fonction du calendrier biodynamique qui régule nos activités agricoles ! De toute façon où que nous allions, dentiste, ophtalmo… le calendrier nous sert d’agenda !

C’est sérieux l’agriculture !

Pas question de louper la plantation des patates, les semis divers.

C’est que nous devenons performantes.

Le 14 nous avons donc pris la route sous un radieux soleil qui ne nous a pas quittées pendant 7 jours, dommage pour la Terre certes mais ce bain de lumière fut un enchantement. Notre point de départ se situait au pied du Mont Ventoux à Malaucène exactement, là où démarre la grimpette de ce sommet légendaire ! Râpé, fouetté par le vent, dénudé de la moindre végétation il culmine du haut de ses 1910 mètres d‘Ouest en Est sur la Provence. Il nous attire et pourtant depuis notre enfance nous ne l’avons plus gravi. Impressionnante cette sentinelle, restée imprégnée de l’atmosphère des « Trois messes basses » de Daudet.

De toute façon, pas de regret à avoir en cette saison, blanc mais vierge de neige, son accès est fermé ! Nous avons donc déambulée dans Malaucène.

Encore en partie ceint de ses remparts que les maisons ont avalés, le village est plaisant même si comme aurait dit un copine il ne casse pas trois pattes à un canard. Une église et quelques portes fortifiées, des ruelles tortueuses, enfin tout ce qui prouve l’origine médiévale du village. Nous avons également gravi la calade plus que glissante menant au calvaire pour y découvrir 14 oratoires abritant une représentation du chemin de croix. Bien que prévenues quant à la modernité très prononcée des représentations, nous sommes restées perplexes ayant bien du mal à y voir un lien quelconque avec la passion de Jésus.

Visite avalée, nous avons filé par le GR jusqu’à la Chapelle du Groseau, autre curiosité.

Remontant au XIème siècle, ruinée puis reconstruite il lui fut ajouté, tout à côté et communiquant avec elle, un second édifice. L’ensemble faisait partie d’un couvent aujourd’hui disparu qui servit de résidence d’été au premier Pape installé en Avignon, Clément V. Pape maudit par le grand maître des templiers brûlé vif en mars 1314, « Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! ».                                        

Brrr, il décédera en avril de la même année dans des circonstances effroyables.

La chapelle jouxte de peu la source du Groseau qui a « fait » Malaucène. Elle a permis l'irrigation et animé par le passé 17 moulins...

L’eau sort puissamment du rocher et s'étale dans un large bassin surplombé par un rempart de falaises d’une hauteur impressionnante. Mises en haleine par cette première halte, dotée d’une aire pour camping-cars idéalement située, nous avons attaqué gaillardement notre périple dès le lendemain en poursuivant sur Bédouin, un enchantement.

Le vieux village occupe la colline St Antonin, dominée par l’Église St Pierre.

Dans des dédales de ruelles qui se croisent et s'entrecroisent l’histoire du village se raconte notamment par le biais des fontaines, lieux de vie et de rencontres.

Du château construit sur la colline St Antonin plantée de cèdres, il ne reste rien hormis quelques pierres tombales mais la vue sur les environs et le Ventoux est exceptionnelle.

Ayant attaqué la découverte du village par la Draio Du Barry, la balade des remparts, nous sommes revenues à notre point de départ par la circulade, ce boulevard toujours très présent dans tout village provençale, qu’il entoure ponctué de terrasses de cafés, de boutiques. Nous y avons même trouvé une quincaillerie et la thermos de nos rêves. Une vraie, avec ampoule de verre !

Nous avons repris la route pour Sault puis Banon.

Si vous passez par Sault peut-être aurez-vous plus de chance que nous et arriverez-vous à déguster le délicieux nougat de la Maison Boyer https://www.nougat-boyer.fr.

Nous étions tombées par hasard il y a bien longtemps et nous n’espérions même pas que la boutique soit encore d’actualité. Quelle choc en la découvrant dans son jus 30 ans plus tard mais quelle frustration de ne pouvoir y regoûter. Restait l’espoir de se ravitailler en brindilles et petits banons dans le village du même nom !

Pffft !

Même pas !

Le charcutier était fermé, adieu brindille (saucisse sèche genre fuet) et banon, ces petits fromages de chèvre si riches en arômes ! Restait la nourriture pour l’intellect.

Nous nous sommes rabattues sur le Bleuet et sommes ressorties blindées de bouquins ! Pour ceux qui ne nous ont pas lues l’an passé le Bleuet est une librairie mythique où l’on trouve de TOUT !

Du coup nous avons poussé jusqu’à Sainte-Tulle pour y passer la nuit et dont seuls les lavoirs nous ont vraiment séduites !

A demain !

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25 janvier 2023 3 25 /01 /janvier /2023 20:43

Autant vous dire tout de suite que s’il est une forme d’Art qui ne me parle pas, c’est bien l’Art conceptuel !

Il y a quelque temps, lors de notre virée gardoise, nous avons découvert une exposition intitulée « Nature humaine ». En ce qui nous concerne, nous étions plutôt venues pour les collections permanentes qui recelait quelques œuvres de maîtres.

A peine arrivées un doute s’est mis à planer. Comment interpréter les paroles de l’hôtesse à l’accueil nous annonçant l’air gourmand que nous allions pouvoir découvrir UN tableau de Van Gogh !?

Nous avons commencé notre découverte plutôt indifférentes aux deux premières œuvres, le garçonnet et son chien, pourquoi pas ! pour recevoir un véritable choc en découvrant une femme affalée sur le sol !

Plutôt morbide comme vision, un coup d’œil au catalogue nous apprend qu’il s’agit d’une « mise en scène pour envisager le corps comme le lieu où remettre en question nos systèmes de perception culturellement construits » ( Gisèle Vienne) !!!

Diantre, nous n’avions rien compris, le pire étant que c’est allé de mal en pis.

Second choc en découvrant bien protégée derrière une vitrine une bouteille d’eau d’Evian remplie d’un liquide maronnasse et de lire «leur présentation, sous la cloche et sur des socles, vient souligner et prolonger le mythe de pureté construit par les marques. Détournés, ces objets de consommation nous interrogent sur notre propre marchandisation, les bouteilles devenant semblables à des corps sans identité » (Pamela Rosenkranz).

Nous pouffons et persévérons pour, au moins découvrir le fameux tableau de maître.

Euréka !

Tout seul dans une petite pièce, il me rassure. Au moins je peux éprouver une réelle émotion. L’un des surveillants a dû le comprendre, il nous colle aux basques, au cas où nous piquerions le tableau sans doute !

Notre visite s’accélère, le rythme vire à la visite à la japonaise !

Perplexité !

Nous enfilons les salles, retrouvons deux autres bouteilles d’eau, la dernière trônant dans une pièce noyée dans une lumière bleue très dure à supporter au niveau du confort visuel mais sensée « métamorphoser le lieu » !

Pourquoi pas ?!

L’idée de cette métamorphose et la bouteille sont de la même artiste, une artiste qui, dit-elle, « se propose de relier symboliquement la lumière bleue des vitraux de l’époque médiéval à celle de nos écrans actuels. L’environnement créé, chimérique et hautement artificiel, met à mal nos habitudes de visite et de perception ».

A ce stade nous flirtons avec l’apoplexie et c’est avec plaisir que nous avons réalisé que la visite était quasiment terminée.

La descente vivement exécutée, nous nous apprêtons à regagner la sortie lorsque j’avise le livre d’or chargé de collecter les impressions des visiteurs.

Je me suis lâchée, chose que ne m’étais jamais arrivé par le passé. Plagiant Jean-Pierre Bacri, en trois mots j’avais expédié la chose « enculage de mouche ».

Je sais il ne faut pas juger, je ne juge pas c’est juste mon constat !

Dominique

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 16:45

Depuis que petites nous passions nos vacances en Provence, l’Abbaye de Montmajour n’a cessé de nous « parler » mais jamais encore nous n’avions pu la visiter. Elle émerge de la plaine du Rhône juste à la hauteur de Arles comme une sentinelle, sa Tour Pons de l’Orme projetant haut sa silhouette massive.

N’étant jamais à un détour près, nous ne pouvions rater l’occasion de découvrir enfin ce superbe édifice en partie ruiné, certes, mais fascinant. Une communauté de moines bénédictins se fixèrent en ces lieux, sur le Mont Majour, au Xe siècle. Là encore c’est une relique, appartenant à la vraie croix, qui allait offrir sa renommée à l’édifice. D’abord modeste, le monastère est en partie troglodytique, les vestiges sont encore très évocateurs et la chapelle Saint Pierre tout à fait charmante.

Le pouvoir spirituel de l’abbaye petit à petit s’étend jusqu’en Isère. Fortifiée pendant la guerre de 100 ans l’Abbaye connaît un nouvel essor quand l’Abbaye de Saint Germain des Près à Paris fonde une nouvelle congrégation au XVIIe siècle. La nouvelle « règle » en vigueur promeut les travaux intellectuels et initie des travaux de recherche scientifique. A Montmajour les moines lisent Molière, Cervantès, Diderot et d’Alembert !

Rien que cela !

L’Abbaye est agrandie mais son faste ne dure guère plus d’un siècle, Louis XVI ordonne son abandon puis la Révolution sonne sa fin. L’Abbaye est vendue comme Bien National et va servir de carrière de pierre !

Il a fallu attendre 1921 pour qu’elle soit classée monument historique.

Il faut avoir le jarret ferme pour cette visite, une grosse centaine de marches rien que pour la Tour Pons de l’Orme, sans compter toutes celles que l’on monte et descend à tout bout de champ. La visite commence par la crypte de la nouvelle abbatiale, crypte qui permet d’accéder au chevet de l’édifice.

Semi troglodytique, comme pour Saint Roman (voir l’un des articles précédents) tout le site est bien souvent implanté sur le socle rocheux, un socle qui a là aussi servi de cimetière. Les tombes ont été creusées un peu partout et l’on reconnaît les plus anciennes à ce que les emplacements des pieds et de la tête sont parfaitement matérialisés !

Le cloître a conservé sa majesté, certains des chapiteaux sont historiés, d’autres à motif végétal. A propos de végétal, nous sommes ressorties de cette visite, nanties, après une halte à la boutique, d’un livre de recettes intitulé « Manger ses mauvaises herbes ». Si jamais les temps deviennent durs, nous voilà parées.

Pas pressées de rentrer, notre dernière halte fut pour revoir Aigues-Mortes. La vieille ville est encore intacte entre ses murs, un petit bijou architectural que nous avons redécouvert à la lueur du couchant. Port d’où parti Saint-Louis pour les croisades, son ensablement valut à la ville d’être convertie en prison.

Une halte à la biscuiterie-confiserie « La cure gourmande », un petit coucou à St Louis et quatre tours en ville et nous regagnions définitivement notre sweet home !

Voilà ! à bientôt pour vous partager nos futures autres découvertes !

Dominique

 

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