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14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 16:37

Si j’ai choisi de vous partager cette expérience c’est parce que, en ce moment et plus que jamais, nous sommes soumis à des énergies déstabilisantes ! Certes ce n’est pas nouveau mais cela s’accentue et il m’a paru important de mettre des mots sur des ressentis que nous pouvons tous avoir sans toutefois comprendre ce qui se passe. Nous sommes comme des éponges et même s’il est essentiel de rester rationnel dans un premier temps il faut bien se rendre à l’évidence que tout ne s’explique pas rationnellement. Alors un conseil, n’oublions pas de travailler notre ancrage afin de pouvoir résister aux turbulences.

Comment ?

Oubliez la technologie, l’intelligence artificielle et commencez par vous reconnecter à la Nature, cette grande inconnue. Chaque jour nous restons confondues par les réactions de personnes qui redécouvrent que la mer est plus froide que l’eau de la piscine, que des êtres y vivent, que l’on ne peut ignorer les phénomènes naturels tel que le vent, la chaleur du soleil !!!

Bon ! entrons dans le vif du sujet avec ce qui vient de m’arriver.

C’est quand même décoiffant !

Dominique

Sixième sens

Il fait nuit, j’ouvre un œil et tend l’oreille, une voiture stationne tout près. Moteur et auto-radio à l’unisson troublent le silence. Bien réveillée je peste intérieurement devant un tel sans gène et me dirige vers les toilettes, quitte à être réveiller !!!

Je pousse la porte, fais un pas et heurte une masse un peu molle, si je ne savais pas que vu la chaleur estivale pulls et gilets sont rangés, je pourrais imaginer que l’un d’eux s’est décroché du porte-manteau et que je viens de shooter dedans.

Or il n’y a rien à terre de visible, pourtant je sais que je n’ai pas rêvé et je peux même donner à cette « chose » une couleur, gris !

Cela m’est déjà arrivé et cela n’augure rien de bien agréable.

Je n’ose plus bouger et quand je me décide à regagner ma chambre, je passe vite et au large. La porte refermée, je bondis sur le lit et disparaît sous le drap. J’ai le cœur qui cogne fort, je n’ai pas vraiment froid mais tous les poils des bras sont sensibles, j’ai la chair de poule et c’est inconfortable.

Je fais la crêpe à la recherche de la position adéquate pour me rendormir.

Rien à faire !

Je tente la cohérence cardiaque, le cœur tape moins fort mais subitement une onde de chaleur m’oblige à me découvrir.

J’ai compris, je sais ce qui me reste à faire.

Une présence est là et se manifeste avec insistance. Je lui parle et tout en l’assurant de mon aide je lui demande de quitter la chambre. Je m’occuperai d’elle demain, promis !

Derrière mes paupières des visages défilent, ils se déforment à toute allure, c’est sombre et pas vraiment réjouissant.

J’allume. Quelques respirations amples, moment d’ancrage à la Terre et de connexion au Ciel, j’attrape le pendule.

En quelques interrogations je comprends que nous ne sommes pas revenues seules de notre soirée. Je varie les formulations pour éliminer tout doute et être certaine de ne pas influer sur les réponses. Par précaution, je recommence l’interrogation, mon corps faisant office de pendule.

Les réponses confirment ce que j’ai reçu précédemment et s’il y a bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas c’était de ramener avec nous d’une soirée où nous avons quand même bien ri une présence non ascensionnée !

Certes l’un des convives s’était révélé péremptoire, pédant et avait accaparé la conversation… mais la fille qui l’accompagnait était hyper sympa. Nous avions bien senti certaines tensions entre eux mais ce n’était pas notre problème ! Enfin je le pensais à tort puisque la présence qui est là est liée à cette fille qu’elle cherche à protéger... de son compagnon !

A ce stade je n’avais plus vraiment le choix et je me suis livrée a un rituel de passage !

Pas de bougie mais la référence au ciel étoilé en matière de Lumière m’a paru tout à fait indiquée. J’ai parlé, longtemps, rassuré et usé de tous les arguments possibles nés de mes propres expériences, je me suis lâchée complètement.

Au final j’ai souhaité à cette âme Le Meilleur, c’est à dire compte tenu de sa préoccupation présente, la capacité de pouvoir être une aide efficace pour cette femme depuis la dimension vibratoire et énergétique qu’elle allait bientôt retrouver.

J’ai re-pendulé pour savoir si j’avais été entendue, comprise et me suis recouchée sur une réponse positive non sans avoir pulvérisé Sauge et Palo Santo partout !

J’ai réussi à me rendormir après y avoir été aidée par un contact très enveloppant et doux comme un joue contre joue qui m’aurait été offert !

Au matin, Frédé a pendulé à son tour.

Tout était clean, mais quelle secousse et nous ne rêvions que d’un bon bain de mer pour nous ressourcer.

 

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7 août 2023 1 07 /08 /août /2023 19:38

Le 23 juin 2023 à la galerie d’art « Art Sant Roch » de Céret était inaugurée la manifestation "Cubic Mail- art project" lancée sous l’impulsion de Diane Beauchamps*.

Messagers de Paix, depuis quelque temps, les cubes ont commencé à revoyager (recommencé à voyager?!), de par le monde.

En compagnie de 19 autres, le mien est parti à destination de Kiev en Ukraine, à l’École d'Art et de Culture, certains sont ou iront à Hiroshima, en Roumanie...

Un peu de culturel maintenant.

L’intitulé « Cubic Mail-art » nous rappelle que ces œuvres arrivées pour beaucoup par voie postale sont destinées à voyager, une condition sinéquanone pour tout œuvre se revendiquant de l’Art Postal. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

C’est Ray Johnson (né en 1927, décédé en 1995), artiste américain avant-gardiste, qui est considéré comme le « père » du Mail Art, l’Art Postal !

Mais qu’est-ce que l’Art Postal ou Mail Art ?

Rentre dans la catégorie Art postal, toute œuvre, expression artistique qui aura transitée par les services postaux, le cachet de la poste lui conférant sa valeur.

Tous les supports sont autorisés, de l’enveloppe traditionnelle en passant par les papiers divers et variés, les photographies et même le tissu… Tout est possible, comme les techniques employées, il n’y a pas de limite.

De nombreux artistes, poètes, écrivains, peintres, sculpteurs ont pratiqué le Mail Art, la liste est longue et l’on est très surpris, enfin moi !, d’y trouver Proust aux côtés de Tinguely ou Folon, Van Gogh en compagnie de Matisse ou Ben !

Le Surréalisme et le Dadaïsme ont largement porté ce mouvement en Europe, ces mouvements y voyaient une expression privilégiée de l’Art mettant en valeur des techniques artistiques peu considérées comme le collage par exemple. Ce qui explique que des artistes comme Picasso et Gaston Chaissac en aient été des « aficionados ».

Lorsque j’étais encore sur Paris, mais j’ai découvert en fouillant dans mes cartons à dessin que cela a perduré dans les PO, nous pratiquions entre collègues et sur plusieurs circonscriptions, l’Art Postal.

Nous avons fait ainsi voyager les multiples pièces d’un puzzle dans le cadre d’une correspondance scolaire. Petit à petit le Mail Art avait même dépassé la sphère scolaire et gagné nos relations privées.

Nous nous sommes échangés pendant quelques années des courriers surprenants qui n’ont pu que forcer notre admiration envers les services postaux.

Ce qui est chouette c’est que sans cette participation à « Cubic Mail Art » et la rédaction de cet article, je ne serais jamais tombée sur un des précurseurs du Dadaïsme, donc relié à l’Art Postal, qui a quand même beaucoup compté dans notre vie de parisienne, clamartoise et meudonnaise plus précisément, Hans Arp, dit Jean Arp. Que ce soit avec les élèves ou en famille, la fondation et le centre Jean Arp ont marqué notre existence. Alsacien né à Strasbourg en 1886, c’est en 1926 seulement que Hans Arp est devenu Jean Arp après avoir été naturalisé français. Mère alsacienne et française, ne l’oublions pas, père de Kiel en Allemagne, le Traité de Versailles ne pouvait le concerner et lui offrir la nationalité française après que l’Alsace et la Lorraine aient réintégré la France. Sculpteur, peintre, photographe, il a réalisé des compositions mélangeant collage, peinture et autres techniques, poète et écrivain il a vécu longtemps à Clamart. CQFD.

Je me souviens avoir travaillé en classe sur l’une de ces compositions, celle qui avait lancé le coup d’envoi de l’Art Postal avec mes enfants du Cours Préparatoire. Outre mon cube, quelques photos témoignent de ce que l’Art Postal a pu nous inspirer.

Dominique

Pour Rappel :

*En quelques mois, plus de 150 artistes et mail-artistes de 23 pays (France, Belgique, Royaume-Uni, Pays-Bas, Italie, Grèce, Allemagne, Hongrie, Pologne , Turquie, Roumanie, Espagne, Portugal, Serbie, Ukraine, Biélorussie, Brésil, Mexique, Argentine, USA, Canada, Japon, Nouvelle-Zélande.) ont spontanément fait don d'une œuvre sur un support cubique. Ces œuvres du monde entier sont arrivées par voie postale chez Diane Beauchamps, dans sa boîte à lettres de son petit village de l'Aude.
Des collectifs artistiques et des écoles d'art ont également contribué : Junior school de Hiroshima au Japon, École des beaux-arts de Constanta en Roumanie, un groupe d'art thérapie italien, un collectif de femmes argentines, et tout récemment, l'école d'art et de culture de Kiev en Ukraine.

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11 juillet 2023 2 11 /07 /juillet /2023 16:43

Pour mon joyeux anniversaire nous avions choisi de prendre de la hauteur, croyant naïvement y trouver la fraîcheur. Nous y avons au moins trouvé la beauté à l’état pur.

Cap sur le Pays de Sault et arrêt à Belcaire.

Petite mise en jambes avec une balade botanique quand même bien éprouvante et le jour J, un premier cadeau, une création de Frédé.

Une carte originale sous forme de cube !

Un prolongement de la manifestation « Cube Art » de Céret.

Ensuite via Facebook, une prestation au violon de notre chéri, Nemanja Radulovic puis sus aux Crêtes de Camurac pour un anniversaire à la hauteur.

Toute la chaîne des Pyrénées catalanes, l’Andorre… à nos pieds et le joli village de Montaillou, dernier bastion de la résistance cathare.

Un village que nous affectionnons et où Frédé a situé un de ses romans « le Trait d’union », à découvrir si vous ne connaissez pas.

http://​​​​​​​https://www.fr.fnac.ch/a10357210/Frederique-Longville-Le-trait-d-union

Que du bonheur, le tout accompagné durant toute la journée par les chaleureuses pensées des amies et oui le féminin l’emporte sur le masculin.

Merci la Vie !

Dominique !

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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 20:34

La pensée sauvage ou violette des champs est appelée aussi violette tricolore (Viola tricolor)c’est une plante herbacée vivace qui appartient à la famille des violacées.

Originaire d'Europe, d'Afrique du Nord et d'Asie, elle pousse sur les prés et prairies rases, les terres en friche, ou à proximité des berges de fleuves et rivières. C’est pour cette raison que nous l’avons trouvé sur les rives de Matemale.

Nous la cherchions depuis longtemps et savions en trouver en Aubrac, à Nasbinals entre autre, et voilà que nous l’avons rencontrée en Capcir.

Nous la recherchions pour en faire de l’huile solarisée impossible à trouver où que ce soit. On la trouve en teinture mère, gélule mais l’huile solarisée a disparu de la pharmacopée, trop efficace sans doute !

Alors, imaginez l’aubaine !

Nous en avons ramassé tant et plus et depuis quelques jours elle macère au soleil dans une huile de Sésame !

A titre indicatif la pensée sauvage possède des propriétés anti-inflammatoires. Elle est utilisée en dermatologie contre l'eczéma, l'impétigo, l'acné, le prurit, le psoriasis, les croûtes de lait des enfants. Utile dans le traitement des rhumatismes, de la goutte elle améliore la circulation du sang en cas d'artériosclérose et d'œdème généralisé. Elle peut également servir en cas d'insuffisance hépatobiliaire. La plante contient aussi des tanins, des flavonoïdes, des anthocyanosides et des mucilages, qui lui confèrent des effets adoucissants à mettre à profit en cas d'affections pulmonaires, d'asthme et pour calmer la toux.

Enfin, "la pensée sauvage est bénéfique aux diabétiques, aux hommes souffrant d'un adénome de la prostate, et l'usage populaire de cette plante la recommande aux femmes en cas de leucorrhée. 

Que du bonheur ce tour du lac de Matemale, sans compter que les orchidées, les "toutounettes" étaient de la partie !

 

Dominique

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30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 19:29

J’ai passé un temps infini à récupérer toutes les informations possibles sur les Bardenas, pas facile mais il y a au moins un point qui revenait sans cesse : « Il s’agit d’un écosystème extrêmement fragile dont nous devons prendre soin ».

Pour la Grande Histoire, peuplé depuis l’âge du bronze, le territoire des Bardenas Reales porte ce nom car il fut un temps propriété des rois de Navarre.

Terroir de Navarre, il est composé de 22 communes et bien que semi-désertique il fut terres d’élevage, avant d’être planté en céréales, riz dès les années 50.

Depuis 1999, c’est un parc naturel, une réserve de biosphère.

Cela n’empêche pas l’existence d’un champ de tir de l’Aviation en son sein !

Lorsque nous sommes arrivées sur le site dans l’impossibilité de stationner sur le parking du centre d’informations, nous avons poursuivi jusqu’à un petit parking puis armées du topo-guide de rando que j’avais trouvé sur le net, nous avons essayé de repérer le départ de notre randonnée.

Pas de sentier à l’horizon, ni à gauche, ni à droite pas plus que de panneaux signalétiques comme mentionné.

Par contre des voitures, des motos, des camping-cars (même des maousses costauds), des vélos et DEUX marcheurs !

Nous avons poursuivi jusqu’au champ de tir et lorsque la route est devenue piste nous avons décidé d’abandonner. Quel intérêt de circuler dans un parc naturel au cul à cul avec tant de véhicules motorisés. Si au moins la circulation avait été à sens unique !

Ecoeurées nous avons mis le cap sur Olite, une jolie surprise. Le village est resté dans son jus, petit ! Il n’est pas défiguré par ces horribles zones commerciales que l’on voit partout, c’est le cas en France aussi. Néanmoins cela ne nous a pourtant pas fait revenir sur notre décision de revenir plus tôt que prévu en France pour jouir d’un séjour au Pays Basque !

Si le clou de la visite d’Olite est son château, du prestigieux passé de la ville il reste de nombreux éléments dignes d’intérêt.

La tour de l’Horloge est un des vestiges de l’époque romaine quant aux deux galeries souterraines médiévales qui courent au travers de la place Carlos III si on en ignore la fonction première, des fouilles en ayant décelé d’autres plus petites dans la ville il est loisible de penser qu’elles étaient destinées à servir de lieu de repli en cas de guerre !

Les églises sont légion et la Cathédrale se veut au niveau de son portique gothique une réplique de Notre-Dame-De-Paris, c’est exact qu’il est fort ouvragé et encore peint par endroits ! La Cathédrale est en tout cas en moins mauvaise situation que celle de paris !

Pour en revenir au château, dès le début du Moyen Âge il tenait la dragée haute aux cours les plus luxueuses d’Europe et cela perdura jusqu’en 1512. Plantes et animaux exotiques ont fait la renommée de cet édifice qui conserve en lieu et place d’un jardin des pamplemoussiers un magnifique mûrier pluri-centenaire !

Brûlé en 1813, il a été restauré par Javier et José Yàrnoz, les dignes héritiers de Violet-Le-Duc en 1937 ! Tourelles et tours, terrasses, patios, c’est un véritable dédale au sein duquel on passe son temps à monter et descendre.

C’est agréable mais sans doute à éviter par grand froid ou vent violent car c’est le palais des courants d’air !

Un curieux puits à neige en forme d’œuf gigantesque est toujours en place et peut-être atteint de l’extérieur de ce qui subsiste de l’enceinte fortifiée nommée ici « Cerco » !

A quelques kilomètres de là le village d’Artajona possède encore la totalité de son Cerco hérissé de ses 13 tours et comme le défaut d’affichage semble récurrent en Navarre, nous nous sommes avalées une grimpette par des rues pas folichonnes et très raides pour découvrir tout en haut qu’il y avait un parking accueillant même les cars !

Nous avons repris la route et fait halte à Mendigorria dont nous avons zappé la découverte, trop chaud et trop perché, pour notre dernière nuit navarraise en bordure du Rio Agar qui charriait des eaux tumultueuses, impressionnant, nous n’avions plus l’habitude ! Le lendemain nous filions vers le col d'Ibaňeta et la France et ce n'est pas peu dire que nous avions hâte de retrouver Donibane Garazi, St-Jean-Pied-de-Port ! C'est le seul mot de basque que j'ai retenu ! Pour tout découvrir une petite vidéo !

https://youtu.be/ecws5sXokMU

 

 

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27 mai 2023 6 27 /05 /mai /2023 19:24

Tarazona et Tudela

Bonnet blanc et blanc bonnet ?!

Pas vraiment.

Tarazona appartient à la province de Saragosse, non loin de la sierra du Moncayo, grosso modo à la croisée des chemins d'Aragon, de Navarre, de Castille et Léon et de La Rioja. L’occupation arabe y a laissé une empreinte forte d’un point de vue architectural, le style mudéjar y est très présent, la « marque » qui ne trompe pas est l’utilisation de la brique dans la construction !

Perchée en surplomb du Rio Queiles l’arrivée est saisissante. Toute la vieille ville se dévoile à la vue et s’est avec dynamisme que nous avons attaqué en contre-bas du palais épiscopal la grimpette pour découvrir la ville. Très vite ayant pris de la hauteur nous avons repéré la cathédrale, les anciennes arènes sans nous apercevoir qu’elles étaient à ce jour converties en habitations !

D’autres plus récentes les ayant remplacées.

Quelques panneaux nous ont permis de gagner le haut de la ville mais le charme n’opérait pas, de nombreux bâtiments tombaient en ruines et certaines passages nous ont obligées à de multiples contorsions pour poursuivre notre exploration.

« SOS Casco Historico Tarazona », le calicot résumait parfaitement notre constat, la situation est catastrophique !

Nous avons fini par repérer un affichage un peu moins indigent et découvrir l’ancien quartier juif et ses maisons suspendues, certaines ne l’étant peut-être plus pour longtemps d’ailleurs.

Puis par le plus grand des hasards nous sommes arrivées à l’Ajuntamiento, l’Hôtel de ville !

Et là le choc !

Adossé à l’ancienne muraille, l’édifice présente une décoration sculptée d’une richesse impressionnante dont une frise représentant le couronnement de Charles Quint et qui court tout au long de la bâtisse, l’ancêtre de la BD en quelque sorte. 

Elle se lit de gauche à droite, normal. On y voit les préparatifs de la fête, les écuyers portant les étendards, les canons symboles de la puissance de l’Empereur, l’arc triomphal, l’Empereur et le Pape sous un dais…

Les petits personnages sont tout mignon avec leurs petites culottes bouffantes !

Le style naïf de la frise tranche carrément avec celui des autres sculptures.

La Justice et la Sagesse et d’autres personnages inspirés de l’Antiquité comme Hercules, Samson, sont autant d’allégories voulues par Charles Quint pour symboliser le pouvoir en place. Bonjour l’Ego !

Après la décrépitude de ce que nous venions de voir, cette façade nous a laissées baba.

Restait à trouver la cathédrale car chose curieuse, elle a été construite hors les murs !

Nous avons dégringolé les escaliers gravis à l’aller, repassé le Queiles et cheminé vers un ensemble monumental d’édifices religieux imbriqués les uns dans les autres.

Les églises, couvents, monastères ne manquent pas ici !

Demasiado, en fait !

Porche monumental, profusion de sculptures, nous avons fini par trouver l’entrée et découvrir que la cathédrale était fermée le lundi, sauf pour les groupes comme celui que notre informatrice attendait d’ailleurs.

Ayant appris qu’il s’agissait de français, nous l’avons tuyautée lui annonçant qu’un troupeau de touristes était en approche puis opportunistes nous lui avons suggéré de nous intégrer au groupe, deux de plus, ça passerait inaperçu.

Elle s’est un peu fait tirer l’oreille puis est allée au devant du groupe pour s’entretenir avec l’accompagnatrice qui a dit « voui ».

Nous avons donc rejoint le groupe non sans nous être fait détailler des pieds à la tête par certaines personnes ! Des étrangères, diantre !!!

Une chose est sûre, nous n’avons pas regretté la visite, l’histoire de la cathédrale est d’une richesse inouïe. Des fouilles sont toujours en cours afin de rendre visibles les vestiges antiques mis à jour quant à la décoration elle prouve qu’il fut un temps où l’on osait déplaire à la Papauté et porter haut et fort la contestation !

Des complotistes !

Au niveau du chœur, entre autre, des décors mettant en scène des femmes légères ont été réalisées au grand dam des prélats qui après le concile de Trente s’étaient donné pour mission de faire rentrer tout le monde dans le rang, « cachez moi ce sein que je ne saurais voir ! ».

Excommunication pour refus de les masquer, la fronde a quand même perduré un bon moment puis ils se sont « dégonflés ». C’est lors d’une récente restauration qu’elles ont été redécouvertes !

Nous avons passé une bonne heure avec cette guide charmante qui, au final, a refusé notre obole, il faut dire que nous sommes de bonnes élèves, participons toujours avec enthousiasme ! Le cloître est de toute beauté et tranche avec ce que nous découvrons d'habitude !

Nous avons pris le chemin du retour ragaillardies, cela faisait au moins une découverte chouette pour la journée. Nous attendions donc la découverte de Tudela le lendemain avec impatience mais avons vite déchanté.

Merci à l’application « MAPS ME » d’exister, car cela n’a pas été simple d’arriver à stationner, pas plus que de gagner le centre historique ensuite. Moins dégradé que celui de Tarazona nous ne nous y sommes pourtant pas attardées. Comme presque partout la ville s’est étendue en périphérie du centre ancien d’où tous les commerces ont été déplacés. Résultat, des rues vides et des kyrielles de vitrines aveugles.

Nous avons galéré pour trouver une boulangerie, les commerces de bouche étant quant à eux déplacés dans les zones commerciales carrément à l’extérieur de la ville. Fanfreluches, bibelots, magasins de meubles ou de produits de luxe sont présents, pour le reste, il faut s’accrocher !

Tudela a été fondée en 802 par Ibn Yusuf Al Muwallad, le style mudéjar est largement présent, sauf que cela n’est plus guère visible au milieu des bâtiments modernes et sans âme qui noient tout. Le seul endroit qui nous ait charmé fut la Plaza de los Fueros avec son joli kiosque, l’animation née des cafés et restaurants contrastant tellement avec le vide des rues adjacentes y était pour beaucoup.

Nous avons tenté de rattraper le coup en recherchant les peintures murales réalisées en certains endroits de la ville, mais la magie de Penelles n’y était pas. Souvent dégradées, elles auraient besoin d’un bon lifting et d’être un peu mises en valeur. La circulation routière omniprésente ne rend pas leur découverte facile.

C’est le même problème avec l’une des célébrités de Tudela. Son pont de 17 arches sert de passage à l’un des axes routiers majeurs de la ville. La circulation y est telle qu’il est emprunté sans que l’on puisse en apprécier le grand âge !

Son époque de construction est discutable et discutée, sans doute remanié au Moyen Âge, il est acquis que les musulmans en avait déjà construit un auparavant sans doute sur les vestiges d’un pont datant de l’époque romaine ! Une chose est sûre celui que nous empruntons aujourd’hui est considérablement plus long que ces prédécesseurs, le Rio Ebro ayant élargi son lit après la construction de barrages en amont !

A propos de ces barrages nous avons découvert qu’en pleine zone désertique, les Bardenas Reales sont à deux pas, on cultivait le riz ! Nous avons mis un certain temps pour identifier ces champs noyés que nous longions, comment imaginer que des rizières aient pu être implantées ici alors que les terrains incultes et désertiques voisins servaient de pâturages à quelques vaches faméliques parquées là sans un seul arbre où s’abriter !

La sècheresse sévit peut-être, rien n’est fait pour l’éviter !

Restait un seul joker à jouer, la petite ville d’Olite.

Ce sera pour un autre jour si vous le voulez bien !

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25 mai 2023 4 25 /05 /mai /2023 15:34

Sur la route entre Perthus et Ibaňeta

Plein les mirettes !

Tout avait commencé dans la joie et la bonne humeur avec une halte dans le village de Penelles, capitale mondiale du Street Art, c’est ce qui se dit et ce n’est pas surfait !

En plus nous avons eu la chance d’arriver en pleine fiesta, le festival Gargar venait d’être ouvert. Fanfare, tapas, manifestations diverses, une animation peu commune régnait et partout des pékins déambulaient plan en main pour découvrir les peintures murales disséminées un peu partout dans le village mais aussi en pleine campagne, l’occasion de faire une jolie balade.

Début mai 137 peintures ornaient les murs de Penelles, lorsque le festival sera clos elles seront 16 de plus !

Ce « Festival de Murales y Arte Rural » a vu le jour en 2016 sous l’impulsion du maire de ce village qui petit à petit se dépeuplait. La culture comme moteur pour revitaliser un territoire, le pari a été gagné et le Street Art a ici ses lettres de noblesse.

Le logo du Festival Gargar représente un oiseau volant au sein d’un G, car Gargar est la déformation d’une espèce locale ailée en voie de disparition, le Ganga !

Nous avons passé un chouette moment à dénicher ces œuvres d’art qui se cachent partout !

Quel brio, nous avons affaire avec de grandes pointures, les jeux d’ombre, les reflets, la perspective… tout est parfait sans parler de l’imaginaire et des messages véhiculés !

Nous nous sommes régalées, c’est simple nous n’avions même plus faim et pourtant la visite terminée il était 14h30 bien sonnée !

A vous d’en profiter avec cette vidéo ! https://youtu.be/X2bVgyqljaM

Confiantes, ce voyage débutait parfaitement, nous avons filé, restaurées, vers notre seconde visite, Balaguer !

Nous avons laissé le fourgon dans un environnement plutôt dégradé, au bord du Sègre (celui-là même qui coule à Saillagouse) et gagné la vieille ville. Un petit air de Gênes en Italie en plus dévasté, le bâti n’avait rien de la luxuriance des anciens palais génois qui même décatis conservent leur élégance. Beaucoup d’ordures par terre, personne ou presque dans les rues sombres d’une étroitesse peu engageante. Pas de panneaux permettant de se diriger vers ce qui étaient nos buts, le Castell Formos entre autre que l’on voyait au loin, le centre historique… Balaguer est riche d’un passé remontant à l’occupation arabe mais des vestiges archéologiques attestent d’une culture plus ancienne encore. Le tout étant de savoir où diriger ses pas ! Nous avons quelque peu tournicoté et quelques gouttes bienvenues nous ont offert l’occasion de rebrousser chemin.

Nous avons retrouvé Ptibus et rapidement la campagne d’une aridité rappelant l’Afrique du Nord pour finalement atteindre avec pas mal d’avance notre halte nocturne à San Llorenç de Montgaï.

Nous avons retrouvé l’ambiance des campings, un terrain où tout était tiré au cordeau, pas d’herbe, du gravier et des arbres « sous surveillance ». Dans la partie résidentielle, c’était à frémir, du gazon synthétique partout et des mobile-homes au touche-touche. Côté intimité, zéro pointé, lorsque le voisin éternue tu t’enrhumes à côté !!!

Le camping étant à côté d’un lac né d’un barrage sur le Sègre, nous avons gagné longeant la rive le village dans un décor d’une splendeur sans pareil. Un cirque de falaises vertigineuses s’ouvrait sur des gorges qui, à notre retour en les suivant jusqu’au bout nous ramèneront chez nous par l’Andorre, la Cerdagne.

San Llorenç de Montgaï fut le lieu de résidence de notre lointain ancêtre, Neandertal.

Tout un circuit existe pour découvrir ses us et coutumes ainsi que son habitat, mais quant à savoir quand il est possible de le découvrir, mystère. J’ai mené de vaines recherches, je ne semble pas être la seule, nous nous sommes donc contentées de musarder jusqu’à ce qu’une bonne saucée nous face revenir dare dare. A peine revenues au camping, le soleil brillait, qu’à cela ne tienne nous sommes reparties.

La nuit fut chaude et bonne, nous rêvions à nos futures découvertes, Moncayo nous attendait !

Faites de doux rêves et à bientôt ! Dominique

 

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23 mai 2023 2 23 /05 /mai /2023 19:07

Nous revoici chez nous après une pleine semaine sur les routes où résolues à suivre nos ressentis, et donc à ne pas forcément nous en tenir au programme établi, nous nous sommes retrouvées là où nous n’y pensions pas. Et oui, je recherche à l’avance nos haltes possibles, à plus forte raison lorsque nous partons en Espagne, peu d’aires de camping-cars, guère plus de campings dès lors que l’on quitte les bords de mer.

Ce voyage s’est révélé déroutant mais enrichissant !

Si notre première visite en Catalogne a été extra, la suite nous a fait déchanter.

Parties pour un « road trip » d’une semaine essentiellement en Navarre, nous repassions le quatrième jour le Col d'Ibaňeta pour retrouver le Pays Basque.

Zones de campagne, villes sinistrées, en France ce n’est pas florissant, mais là souvent nous avons eu froid dans le dos.

Entre Lleida et Zaragosa, autoroutes et autovias au touche-touche traversent des zones semi-désertiques dont le Désert des Monegros.

Nous connaissions étant déjà passées un certain nombre de fois par là mais n’avions jamais relevé à quel point les terres agricoles sont lessivées. Des têtes de forage et des asperseurs sont installés un peu partout, prouvant que l’on cultive ici, mais l’extrême blancheur des terres est effarante.

Là où de petits espaces ont été préservés ou reconstitués un peu plus de verdure survit mais lorsque le remembrement est passé par là, tout est saccagé. Rien pour arrêter le vent, retenir la terre, l’eau.

Les seules constructions existantes sont des bâtiments de zones industrielles dont beaucoup à l’état de ruines ou des élevages.

Encore n’avons nous pas vu un seul animal en plein air, juste des bâtiments, des silos et des champs vides de vie à perte de vue.

Vaches, poulets, porcs et même moutons, tous sont logés à la même enseigne. Si vous voulez vous faire peur, un petit clic sur le lien pour découvrir ce qui risque d’être le plus grand élevage d’Espagne, plus de 20 000 vaches ! Des usines où le vivant n’est pas plus considéré que des machines. Et encore, peut-être fait-on plus cas du matériel !

https://www.greenpeace.fr/en-espagne-le-secteur-de-lelevage-industriel-veut-nous-reduire-au-silence/

Passé un court répit lors d’une halte à Pina de Ebro, où nous avons humé l’atmosphère de ce village cher à notre « JC » local, Jésus Carrere pour le nommer et où nous avons été accueillies par des cigognes que les antennes ne semblent même pas déranger, nous avons repris notre course folle pour dépasser Saragosse et avons alors compris pourquoi nous avions depuis des années tant de difficulté à organiser un séjour dans cette ville.

Absolument pas pour nous !

Le désert, les zones et friches industrielles, les mégas buildings au loin noyant les clochers de la Seo, nous avons préféré rallier la Sierra de Moncayo, histoire de rester sur les impressions agréables de Pina.

Déception !

Alors que cette région classée parc naturel est réputée comme le paradis des randonneurs, nous nous sommes retrouvées à traverser des zones calcinées pour arriver sur Vera de Moncayo.

Nous avons zappé l’étape et misé sur la découverte de Tarazona puis des Bardenas Reales.

Beaucoup à dire sur Tarazona mais la visite des Bardenas fut éclair.

Arrivée par une zone calcinée, là aussi, notre tentative de découverte de ce parc naturel reconnu « Réserve de la biosphère par l’Unesco » mais que sillonnent pourtant les véhicules motorisés de tout genre... même d’énormes camping-cars et qui abrite également un polygone de tir, n’a pas duré une heure !

Le temps en suite de se régaler les yeux surtout à Olite, au bout de trois jours nous rallions Pampelune puis Saint Jean-Pied-de-Port.

Maintenant que le cadre est dressé, avant les détails, une petite mise en bouche avec des photos de Pina de Ebro qui accueille de nombreuses cigognes !

A bientôt !

Dominique

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13 mai 2023 6 13 /05 /mai /2023 16:49

Dernière étape à Saint Sever du Moustier, un musée en plein air !

Quittant Najac nous avons filé vers les Monts de Lacaune pour la visite d’un petit village aux confins de l’Aveyron qui se distingue lui aussi par la présence de trois pôles artistiques hors normes. Un musée des Arts buissonniers, un jardin des sculptures et une « construction insolite », rien moins que ça pour vraiment un tout petit village plein de vie que l’on atteint après une descente boisée très prononcée.

Une visite qui s’est imposée naturellement à nous pour clore un séjour singulier, en fait un voyage initiatique qui nous a ramenées chez nous requinquées et prêtes à entamer notre chemin de vie avec une dynamique renouvelée.

Une épicerie ambulante, une charcuterie à la ferme, une école et plein d’autres choses encore... et évidemment des gens chaleureux qui ont su tirer partie de leur situation isolée et nous donner envie de poser nos valises en ce lieu.

A peine arrivées, fidèles à notre habitude nous avons regardé vers le haut et attaqué une ruelle en pente signalée par quelques mosaïques en guise de signalétique.

Un habitat insolite se trouvait là-haut.

Insolite, il l’est.

Sous la houlette d’un seul homme, que nous avons eu la chance de rencontrer, une construction est entrain d’émerger au gré de l’inspiration de tous ceux qui ont envie de s’exprimer, des messages à livrer.

Sculptures, céramiques et mosaïques, éléments d’architecture en pierre, ciment ou béton, la construction insolite est un palais imaginaire qui évolue au fil des ans.

Des chantiers sont organisés et que l’on soit artisan émérite ou néophyte chacun a sa place et laisse sa trace dans cette œuvre collective.

Autant vous dire que nous nous interrogeons vraiment quant à sa savoir si un jour, prochain, nous n’irons pas nous y exprimer !

La visite du village se fait sous la houlette des galopins, des galets peints, haut en couleur et cachés un peu partout.

Leur traque nous a conduit au pied de l’église jusqu’au jardins des sculptures, un espace bucolique plein de verdure de toute sorte.

Chaque année depuis 2010 un artiste, pas forcément sculpteur, pendant un mois vient animer la place du village en sculptant un bloc de pierre et donner naissance à une œuvre.

L’inauguration de cette œuvre est l’occasion de festivités organisées et regroupant tous les habitant de Saint Sever.

Concert, spectacle mais aussi projet d’éducation artistique, tout est juste !

L’Aveyron est vraiment une chouette région où l’on cherche comment offrir le meilleur aux aveyronnais, j’imagine, mais aussi aux touristes. Contrairement aux zones de bord de mer, des zones de gabegie par excellence, attirer et retenir les vacanciers pourrait se révéler chose malaisée ici et pourtant ! L’imagination est foisonnante.

Des balades à thèmes, comme nous l’avons découvert l’an passé dans le Carladez, des randos gourmandes pour découvrir les spécialités locales, habitat, faune, flore, spécialités culinaires, visites à thèmes comme ici… les idées foisonnent et on y goûte l’art et la joie de vivre.

En fait on adore !

D’ailleurs nous y revenons toujours.

Depuis des années !

A bientôt, sous d’autres cieux !

Dominique

 

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5 mai 2023 5 05 /05 /mai /2023 20:10

2e épisode

Quittant Sarlat nous visons Gourdon, maintes fois passées par là sans vraiment prendre le temps de nous y arrêter, nous n’hésitons pas et à peine arrivées, nous démarrons en grimpette. D’une manière générale, si le village est perché, nous visons le point le plus haut. Autant se fatiguer un bon coup pour mieux apprécier ensuite la visite. La petite ville est jolie et l’habitat est resté dans son jus, nous enfilons quelques ruelles et nous retrouvons devant une devanture où l’affichage interpelle et amuse.

La moustache est à l’honneur, je n’aurais jamais cru qu’il y avait une telle subtilité dans la manière de mettre en scène cet attribut masculin, « la Hipster » me plaît bien et je suis ravie d’avoir côtoyé de très près « la Mahatma », c’est exotique.

Nous sommes en pleine rigolade quand nous voici interpellées par un moustachu qui vient de sortir de la boutique. Derechef il nous invite à entrer car, dit-il, notre profil a retenu son attention. Curieuses, nous découvrons une librairie avec salon « écroulette » et coin percolateur.

Le tout est envahi d’objets hétéroclites notamment des projecteurs !!! Instantanément il nous annonce rechercher des femmes qui savent se définir non par rapport à l’homme mais par ce qui les anime. Ni suffragettes, ni féministes, des femmes libres qui s’accomplissent en donnant vie à leur intériorité.

Diantre !

Nous échangeons sur ce qui anime ceux qui font vivre ce lieu. Faire circuler les idées, donner la parole à ceux que l’on ne veut pas entendre, faire entendre les envies, les colères mais aussi les joies… tout cela nous parle.

Nous sommes à la « Bouquinerie » un lieu qui se définit comme « de diffusion de livres, de cartes, d'affiches et de films », une bibliothèque autonome (et déficitaire), la Libréthèque.

Si vous avez envie d’en savoir plus voici le lien vers leur site :

http://www.abceditions.net/

Un échange s’installe entre le maître des lieux et Frédé à propos de ses bouquins… car, est-ce un signe, nous sommes en fait au sein d’une maison d’édition associative !

Une jeune femme est présente, stagiaire en ce lieu, c’est après un burn-out qu’elle est arrivée là un jour de vent et de froidure. L’atmosphère l’a si bien réchauffée qu’elle est restée et met au service de la maison d’édition ses connaissances issues d’un autre monde, de son ancienne vie.

Mais tout est en lien.

D’ailleurs comment en douter quand subitement elle découvre que nous arrivons de Gorodka. Volubile elle nous parle de Pierre Shasmoukine qu’elle a bien connu.

Elle est lyrique et nous brosse un portrait de cet homme qui avait un talent certain pour repérer, attirer puis remettre en selle les paumés, les fracassés de la vie, leur redonnant un second souffle.

Il n’y a pas à dire nous suivons sans le savoir un chemin particulier que la vie a brossé pour nous !

Nous finissons par les quitter en nous promettant de rester en lien. Frédé va déjà faire parvenir certains de ses manuscrits, ceux dont les portraits de femmes pourraient correspondre à ce qu’ils recherchent !

Revenues au fourgon nous décidons de gagner l’Aveyron et plus spécialement Najac.

Outre que nous avions envie depuis longtemps de revoir ce village que nous n’avions pas vraiment eu le temps de découvrir lors d’un lointain passage, une rencontre, encore une, alors que nous faisions la queue à une station service nous a confirmées que cet arrêt faisait sens.

Une femme, dans nos âges, toute émue de découvrir « deux dames » dans un camion, des camping-caristes comme elle, nous a tuyautées sur l’aire de camping-car de Najac. En moins de deux, elle nous a indiqué les chemins de randos permettant d’accéder au village, diverses commodités et nous nous sommes séparées comme de vieilles copines.

Pour visiter Najac, il convient d’avoir le jarret ferme.

Parties des rives de l’Aveyron nous avons enfilé le GR et grimpé au plus haut, jusqu’au château.

Pour vérifier que nous avions bien retrouvé la forme, nous avons enfilé l’escalier à vis du donjon pour repérer de la plate-forme sommitale, tout en bas, le Ptibus sagement garé sur les bords de l’Aveyron.

La déambulation dans le village est sympa mais, il faut bien le dire, ressemble à celles que réservent ces villages médiévaux. Par contre nous sommes tombées sur une étonnante sculpture. Au début cela nous a fait pensé au « Pouce » de César, sauf que c’était une langue ! Une langue de deux ou trois mètres de haut sortant d’un mur, il paraît que c’est celle de Gargantua, soit !

Étrange en tout cas et… pas vraiment terrible. En fait je préfère les créations de Shasmoukine à cette œuvre de Didier Trenet qui apparemment ne fait pas l’unanimité. La maison du Gouverneur méritait mieux mais cela ne regarde que moi !

Mais Najac, c'est beau la nuit et d'autant plus chouette que nous étions aux premières loges !

Dominique

 

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