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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 17:00

Il faut ne pas oublier ses rêves d’enfant, chacun a son rêve à offrir à la terre … à chacun son outil, à chacun son bouquet !

 

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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 18:37

Depuis plus de 30 ans, Robert Coudray alias le poète ferrailleur donne vie à Lizio dans le Morbihan à un domaine enchanté né de son imaginaire. Diplômé des Hautes études buissonnières, il a commencé modestement dans un hangar où juste 5 ou 6 sculptures meublaient l’espace. Tout a commencé avec une promesse de gamin qu’il s’était faite en découvrant un manège extraordinaire à ses yeux d’enfant. Collectant des objets, le plus souvent hors d’usage, sciant, soudant, limant, ponçant, il offrit à ces bouts de ferraille une seconde vie et le rêve prit corps, le carrousel fut sa première création exposée.

Déambuler dans l’univers de Robert Coudray c’est s’offrir une leçon de vie.

Tout au cours de la déambulation par de petites phrases il incite à laisser parler notre Moi, à nous faire confiance.

Aussi jusqu’à ce que j’ai épuisé tout ce que j’ai pu glaner comme pensées ayant fait écho en moi, chaque jour je vais vous offrir la pensée du jour.

Voici la première :

« Créer c’est se laisser faire, s’abandonner, écouter ses intuitions, oser les écouter et prendre des risques, être canal de plus grand que soi ! »

A demain mais en attendant cette vidéo

https://youtu.be/SW7cxtWNxek

Do

 

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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 17:17

Le 31 octobre marquait le premier jour du salon des antiquaires à Collioure. Certes le temps n’était pas au top mais rien ne nous arrêtant, nous comptions bien honorer l’invitation que nous avait valu l’article que nous avions publié sur notre blog après avoir découvert les œuvres de Henri Frère.

Peintre apparenté aux fauves, grand ami de Maillol, né à Saint Genis, nous habitons un lotissement entièrement situé sur les terres du mas Frère ! Cela crée des attaches !

Pour revoir l’article http://www.longville-dofredo.com/2016/09/henri-frere.html

Exposition dite éphémère il est possible de découvrir jusqu’au 4 novembre au 13 de la rue Saint Vincent des œuvres de Maillol, Frère, Mucha, Hanicotte, Vives … j’en oublie évidemment.

Nous n’avons pas fait affaire, dommage car j’aurais bien craqué pour la petite statuette de la femme à la jupe relevée d’Henri Frère ou à défaut pour un des pastels d’Hanicotte à moins que ce soit un croquis (au fusain je crois) de Vivès. Trop cher mais pour le plaisir des yeux, c’était déjà bien.

Les cieux nous ayant été quelque peu hostiles nous sommes allées nous requinquer aux Templiers, le pendant du célébrissime café Hawelka de Vienne.

Incontournable à Collioure nous avons eu la chance de pouvoir accéder à la grande salle quasiment désertée. Une superbe occasion d’admirer une partie des 2000 œuvres originales qui depuis grosso modo les années 1930 couvrent les murs de cet « hôtel restaurant bar » à deux pas du célèbre clocher de Notre Dame des Anges.  

C’est Survage qui offrit à René et Pauline Pous la première toile dans ce qui s’appelait alors la Maison Fontano. Matisse, Mucha, Derain, Maillol, Picasso, Descossy … ont suivi, moi peut-être aussi, et leurs toiles invitent aujourd’hui au rêve !

Descossy

Et comme la vie est belle, le chocolat chaud était délicieux et en sortant il faisait soleil !

Voilà, vous avez jusqu’au 4 novembre pour mettre vos pas dans les notres ! Do

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 16:13
Concernant les blocages prévus du 17 Novembre 2018 dans toute la France.
Étant donné que toutes les pages créées concernant ce mouvement sont supprimées, je vous invite à diffuser ce message en copier-coller (pas de partage, un COPIER-COLLER du texte) chacun sur votre page personnelle ou dans un courriel, ce qui compliquera la tâche à Big Brother pour censurer et faire disparaître le message des réseaux sociaux.
Pour rappel, le 17 Novembre 2018, l'ensemble des Français qui comme vous et moi en ont assez de cette politique austère, est appelé à bloquer les grands axes routiers les plus proches, pour marquer notre désaccord, particulièrement envers l'augmentation abusive des taxes sur les carburants.
Routes nationales, autoroutes, péages... tous les grands axes ! 
Mais aussi … ne faire aucun achat, n'aller dans aucune banque, ne pas se servir en carburant, aucune dépense d'aucune sorte, ne pas dépenser un seul centime, ne pas prendre de transport en commun, son véhicule, pas d'autoroute, de péage donc, de parking !!!

A nous d'être inventif en boycottant tout ce qui touche à l'argent, le nerf de la guerre et à faire de cette journée un moment solidaire et convivial en ne répondant à aucune provocation.

Vous ne serez pas seuls ! La censure sur les réseaux concernant cette journée est bien la preuve qu'ils ont peur, et que nous sommes déjà assez nombreux dans toute la France à être prêts à participer au mouvement.
Donc n'ayons pas peur, des millions de français étaient dans la rue pour la coupe du monde, pour rendre hommage à Johnny Halliday, ne pouvons nous montrer que nous sommes aussi capables de réagir pour l'avenir de nos enfants, pour l'avenir de chacun d'entre nous et assurer une vie décente à tout citoyen ? 
Alors allez-y, inondez le Net, Facebook avec ce message, faites un COPIER-COLLER de ce texte, et publiez-le chacun sur votre mur personnel. La censure n'en sera que plus compliquée.
Idem par courriel, SMS ! Rappelons nous l'impact de l'appel lancé
par SMS et tous les réseaux sociaux le 15 mai 2011 en Espagne. Une mobilisation sans précédent et totalement inattendue qui a permis à la plus grosse masse d'occuper le devant de la scène publique. Un tout seul nous ne sommes rien, tous nous pouvons !
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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 18:39

La grogne monte et de nombreuses actions se profilent à l’horizon partout en France pour signifier le raz le bol des français d’être pris pour des vaches à lait !

L’envolée des tarifs des carburants est incontestablement l’élément fédérateur et cela se comprend d’ailleurs car selon l’endroit où l’on réside il est bien difficile de se passer de véhicule. Ne serait-ce que pour aller travailler, mais pas uniquement pour ce motif parce que l’on a aussi le droit de se déplacer pour le plaisir, comment faire lorsque les transports publics n’existent pas, qu’ils aient été supprimés ou ne répondent pas aux besoins ?

De nombreux appels sont aujourd’hui lancés pour montrer notre détermination à lutter contre cette hausse. Un appel au blocage lancé pour les 17, 18, 19 novembre rencontre un écho favorable tant chez les particuliers que les professionnels, routiers, taxis.

Personnellement et parce que lutter contre quelque chose c’est avant toute chose lui donner de la puissance, tout ce que l’on émet nous revient amplifier (physique quantique), je préfèrerais que des propositions soient émises permettant de montrer au gouvernement que nous avons, quoiqu’il en pense, le pouvoir et la volonté de nous organiser et de le mettre en échec pacifiquement.

Les taxes sur les carburants sont ce qui rapporte le plus à l’Etat, réduire au maximum notre consommation en nous donnant les moyens de pouvoir tenir dans la durée peut se révéler une arme efficace.

Je vous livre quelques propositions d’actions que nous pourrions localement mettre en place et qui auraient le mérite de créer du lien.

Se regrouper pour aller faire à plusieurs les gros ravitaillements en avisant nos voisins de nos déplacements et en organisant un roulement au niveau des véhicules.

Faire les course pour d’autres éventuellement.

Regrouper les déplacements un peu lointains sur un seul et même jour. Plutôt que d’aller un jour à Perpignan* le lendemain sur Argelès* et le troisième jour à Elne*, organiser un circuit et tout faire le même jour est la meilleure carte à jouer. (*à aménager selon votre lieu de résidence)

Laisser les enfants se rendre à pied à l’école, une bonne occasion pour eux de faire le trajet entre copains (sans les parents c’est chouette) et pour les parents de faire du sport.

Privilégier les commerces locaux, il en reste encore et ce serait une bonne occasion pour lutter contre le syndrome de la rousquille qui gangrène nos cités.

et surtout …

Marcher, pédaler, « trottinetter » … c’est bon pour la santé, cela ne pollue pas !

Dernière suggestion organiser à l’occasion de grands week-ends des boycotts massifs !

Laisser la voiture au garage, économiser le carburant, les tarifs de péages autoroutiers et se regrouper pour organiser par quartiers, villages des manifestations festives. Tout est possible, découvrir son environnement lors de marches entre villages avec des pique-nique tirés du sac, à moins de préférer les marches gourmandes ou les marches populaires. Aller à la rencontre des petits talents locaux en organisant des opérations portes ouvertes chez des particuliers. Les jardins inattendus, les « patouilleurs », les brodeuses, les bricoleurs ne manquent pas. Rencontres amicales sportives, virées à vélo pour petits et grands, fêtes des voisins revisitées, tout est possible pour sortir des sentiers battus plaisamment et envoyer un signal fort sans violence mais avec détermination !

Voilà, si vous avez des idées, partageons les.

Nous c’est dit, nous allons continuer nos déplacements de village en village à pied, en vélo et continuer à nous regrouper à quelques unes, nous n’avons pas trouvé de genre masculin à entraîner ans notre sillage, pour effectuer nos déplacements plus lointains !

Reste à imaginer ce que nous pourrions faire de particulier le 17 novembre pour faire de ce jour le premier jour de notre résistance !

Des idées ?

Personnellement je propose une marche sur les environs pour gagner par exemple les Albères toutes proches et s’y ressourcer en suivant le cheminement de l’eau le long du Rec dels Molins jusqu’aux Caranques de Laroque des Albères.

Les Caranques

Prêt ? Evidemment cela concerne ceux du coin encore qu’il est possible d’opérer des jonctions avec des personnes motivées venant d’autres villages.Do

 

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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 17:52

Le MoMa ne vous est pas inconnu, j’imagine !

Seul problème, les USA ne sont pas à notre porte.

Mais comme à tout problème une solution, si vous êtes frustré et que vous êtes intrigué, emballé ou juste curieux de découvrir l’Art Moderne et contemporain, voilà de quoi vous faire plaisir, le Piccinino MoMa de Georges Pagli à Sorède !

C’est en déambulant le nez au vent que nous sommes tombées sur ce jardin extraordinaire devant lequel nous sommes passées un certain nombre de fois sans rien remarquer. Pourtant rien que la superbe grille en fer forgé qui en protège l’accès, forgée des mains de l’artiste qui sévit en ces lieux, émerveille.

Ce ne devait pas être le bon moment !

Nous nous sommes franchement régalées en découvrant sous la houlette du maître des lieux les multiples créations qui animent son jardin.

Bébert (Einsten)

Culture, humour, Georges Pagli a plus d’une corde à son arc. Jardinier également, nous sommes ressorties de cette visite riche d’une découverte surprenante, un oranger qui porte selon les branches des citrons verts, des cédrats, des oranges, des pomélos et j’en oublie !

Chaque branche a été greffée séparément pour donner naissance à cette bizarrerie rendue possible par la génétique. Si les humains ont un seul ADN, les arbres en compte plusieurs. De récentes études ont en effet montré que chaque branche a son propre génome !

D’où la possibilité de greffes multiples.

Une petite claque à notre Ego !

Le temps qui passe

Humour dérisoire et décalé, un lieu à découvrir le jour où le maître des lieux est disponible ou sur le site :

https://sites.google.com/site/pagliarpetesorede/visiter-le-piccinino-moma/les-sculptures

Do

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12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 19:21

Fuir, mais comment et où ? Et la réponse n'est certes pas sur la photo !

 

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12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 13:49

En 1996 le film Microcosmos est présenté hors compétition à Cannes, immédiatement le succès est au rendez-vous ! Du côté des enfants il fascine, pour l’avoir exploité avec mes CP je peux confirmer que ce film était tout simplement génial ! Jacques Perrin, le producteur, a ouvert au public tout un monde fascinant et ignoré. Les insectes sont présents sur Terre depuis plus de 400 millions d’années, partout, ils survivent sous tous les climats, dans toutes les conditions. Que l’Humanité vienne à disparaitre et en un rien de temps ils coloniseront toute notre planète !

La Cité des insectes entrée en gestation en 1993 est ouverte depuis 2000. Sous la houlette de Jean Puech président du Conseil Général de l’Aveyron et de Jacques Perrin, Micropolis est la concrétisation du rêve d’un homme décédé presqu’un siècle auparavant, Jean-Henri Fabre. Mais qui est cet homme, majoritairement inconnu des français mais qui fait le buzz dans toutes les écoles du Japon où son enseignement est dispensé dans tous les établissements scolaires.

St Léons

Jean-Henri Fabre est né en 1823 dans le village de St Léons où est implanté Micropolis. Né dans une famille simple, ses premières leçons de zoologie lui ont été données par le curé de son village. Des revers de fortune lancèrent la famille sur les routes de France et obligeant le jeune Jean-Henri Fabre à quitter les bancs de l’école très tôt. Vivant de petits boulots, ces gains lui permirent d’acheter les manuels scolaires nécessaires pour poursuivre seul ses études et passer en candidat libre le concours des bourses pour intégrer l’Ecole Normale d’instituteurs. Reçu premier, il conclut ce premier cursus en étant nommé instituteur à Carpentras. Une double vie qui perdura longtemps débute alors, enseignant et étudiant, il obtint successivement le Bac de Lettres et de Mathématiques, une licence de Mathématiques puis de Physique, quelques années plus tard une licence de Sciences Naturelles puis un doctorat de Zoologie et de Botanique. Le tout en autodidacte ! Outre l’enseignement Jean-Henri Fabre assume les fonctions de conservateur du Musée Riquien (Riquien fut un de ses mentors), écrit des manuels scolaires avant d’être licencié pour avoir enseigné la fécondation des plantes à des jeunes filles ! Scandale !

Obligé de quitter son appartement, ses vacances forcées l’amènent à 40 ans à se consacrer entièrement à sa passion, les insectes. Il s’éteint à 92 ans laissant à la postérité une centaine de manuels scolaires, des ouvrages de poésies, de botanique, de mycologie, d’entomologie et une réputation mondialement acquise.

Si vous avez la possibilité de visiter Micropolis, ne vous privez pas ! Présentée de manière ludique la vie des insectes se découvre au gré de la visite.

De manière ludique mais aussi poétique, notamment en ce qui concerne ce qui fait la spécificité des insectes … un corps en 3 parties, 2 paires d’ailes, 3 paires de pattes !

Un artiste, Sébastien Tonin, nous offre une vision poétique de ce que les insectes ont de particulier et de grandiose.

Micropolis est une plongée dans un monde exceptionnel, hiérarchisé, pensé et il suffit de pénétrer dans la grande fourmilière cimetière pour ne plus en douter dès lors que l’on découvre le cimetière ! Le monde des fourmis est à ce point important pour l’équilibre de notre terre que certains pays (pas n’importe lesquels, Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse !!!) ré introduisent dans leurs forêts des fourmilières signe de bonne santé de la Nature !

Des animations sont également proposées tout au long de la journée ainsi qu’un parcours extérieur.

Riche en informations, il nous permet grâce à des mises en scènes très colorées de mieux préciser des modes de vie atypiques,

La mante religieuse et les portraits de ses défunts époux

les rôles propres à chaque espèce dans l’équilibre terrestre, les différentes étapes de la transformation dans la vie d’un insecte pour finir sur l’impact désastreux qu’une certain prédateur opère sur ce monde animal, l’humain

La visite extérieure se termine sur quelques phrases bien senties de Jean-Henri Fabre, de quoi réfléchir !

A Micropolis s’instruire et se divertir n’est pas antinomique.

Le monde des insectes a décidément beaucoup à nous apprendre et je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous un passage d’un article tiré du n°40 du magazine Inexploré : « En 45 jours de vie, l’abeille apprend tous les métiers de la ruche. Balayeuse, rangeuse de pollen, architecte, butineuse … A chaque tâche correspond une nourriture qui transforme son corps et ses capacités jusqu’à ce qu’elle devienne éclaireuse et qu’elle parte à l’aventure pour ramener les informations nécessaires à la transmutation de l’essaim. Il y a là une une idée de l’Education formidable. On ne forme pas à une tâche, on forme un animal qui va se transformer et les tâches qu’il accomplit sont là pour lui permettre de réveiller ses capacités endormies …

A noter aussi que ce qu’elles mangent détermine ce qu’elles deviennent. C’est valable pour le humains … La qualité de notre humanité dépend de la qualité de notre nourriture. » Pierre Olivier Bannwarth

Do 

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8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 17:59

Etonnant, non ?

Après un séjour très sportif sur l’Île d’Oléron puis l’Île d’Aix, nous avons regagné nos pénates par petits bonds avec un projet qui nous tenait à coeur, un plan confiture de fraises, mais c’est une autre histoire.

De passage à Figeac nous avions tout misé sur la découverte du musée Champollion, manque de chance, arrivées sur le coup de 11 heures nous avons découvert que le musée fermait entre midi et deux, deux heures de visite minimum étant nécessaire, c’était fichu ! C’est ainsi ! Là, comme presque partout, ce musée ouvert sans interruption en été adopte des horaires de fonctionnaire dès le 31 Août.

Nous nous sommes rabattues sur une expo temporaire consacrée à l’Île de Pâques.

Nous aurions pu nous contenter d’une balade en ville mais il se trouve que nous la connaissions déjà et que cette nouvelle visite nous laissait, à peine arrivées, un sentiment de ratage. Des rues sans vie arborant des magasins fermés et de toute évidence déplacés à la périphérie, d’anciennes devantures couvertes de vieilles affiches et des pas de portes encombrés de détritus, tout un contexte qui n’incitait pas à attendre la réouverture du Musée. Seul détail rigolo, le symbole de « voisins vigilants » relooké à la mode égyptienne, Champollion oblige !

Histoire de ne pas rester sur un sentiment de fiasco, l’Île de Pâques ayant été mon « dada », nous nous sommes laissées tenter par l’expo. J’ai avalé au temps des années de lycée une grande quantité d’ouvrages consacrés à ce coin perdu du Pacifique. Je m’étais même lancée dans une tentative de déchiffrage de l’écriture « Rongo Rongo ». J’y croyais et me voyais déjà réussir là où tout le monde séchait. J’ai retrouvé mes notes, franchement je me débrouillais pas mal, mais aujourd’hui je n’y comprends plus rien.

Ecriture Rongo Rongo recopiée par Pierre Loti

Découverte en 1722, le jour de Pâques par un hollandais Jacob Roggeven, l’île est célèbre pour ses Moais, 800 géants sculptés, certains encore installés sur leurs ahus, les plateformes de cérémonies. Située à 2000 kms du plus proche lieu habité, Pitcairn Island une petite île de 5 km², Rapa Nui ou « point le plus éloigné » était l’un de ses noms lors de sa découverte !

Au fil du temps, l’Île de Pâques connut de multiples appellations, Île San Carlos en référence à un explorateur espagnol qui y fit trois petits tours et s’en fut et, du côtés des autochtones « Mata Kité Rani » ou « Des yeux regardent les étoiles », « Nombril du Monde » car la tradition affirme que chaque Moai regarde une partie du monde dont il garde le pouvoir et la responsabilité. Sans doute n’est-ce pas tout mais cela en dit déjà long sur ce petit bout de terre qui n’en finit pas d’interroger !

L’île, peuplée par des polynésiens venus environ vers 400 avant Jésus Christ, a vécu de longs siècles en toute prospérité. Chaque habitant, du plus humble au plus titré, était porteur du « Mana », le pouvoir sacré, qui maintenait l’équilibre de toute l’Île et à qui les Pascuans attribuaient la faculté d’avoir contribué au transport des Moais.

Leur société très hiérarchisée avait adopté le système du « Tapu », l’interdit, destiné à gérer les ressources de l’Île. Une île qui durant des siècles ne connut jamais de pénurie. L’arrivée d’un nouveau système social plus tardivement associé au culte de l’Homme oiseau ébranla l’équilibre de l’Île. La compétition résultant de ce nouveau culte ouvrit une fracture dans une société certes hiérarchisée mais où le pouvoir de chacun était jusqu’à lors respecté. Les rapines opérées par le clan du vainqueur sur les clans des candidats malchanceux mirent à mal l’économie local mais introduire un élément culturel déterminant, l’écriture Rongo Rongo.

Au début du XXe siècle quelques pascuans connaissaient encore le sens caché des tablettes gravées, une archéologue, Miss Routledge, proche de la population locale tenta d’obtenir certains éclaircissements. Si elle arriva à la conclusion que cette écriture s’organisait autour de 3 axes, un sens ésotérique, un sens hiératique, une pensée démoniaque, elle ne put vaincre la peur que les occupants chiliens inspirait à la population autochtone, le dernier initié mourut de la lèpre sans livrer son secret. Car il ne faut pas s’y tromper, c’est un génocide qu’a connu l’Île de Pâques tombée sous le joug du Chili. S’il est si difficile aujourd’hui de comprendre cette culture exceptionnelle sans doute est-ce que de nombreux textes, sacrés aux yeux des pascuans, ont été cachés dans les grottes familiales puis oubliés d’une population qui a en grande partie fini ses jours parquée sur ses propres terres, confinée parfois dans la léproserie pompeusement appelée sanatorium !

Il est acquis aujourd’hui que l’écriture Rongo Rongo se lit du bas vers le haut, de gauche à droite puis de droite à gauche. Certaines différences sur des signes ont été identifiées comme des accents, de la ponctuation. Le fait qu’aucun signe ne s’apparente, de près ou de loin, aux bateaux des découvreurs permet d’assurer que l’écriture est antérieure à la découverte de l’Île !

Pour le reste, mystère !

Comment est née cette écriture inconnue sur les autres îles de Polynésie mais pas sans présenter de curieuses similitudes avec les idéogrammes chimois par exemple ? Les érudits se perdent encore aujourd’hui en conjectures.

Statue Kava Kava

Les textes Rongo Rongo qui nous sont parvenus ont été retrouvés en maints endroits, sur des planches de bois gravé, divers objets comme des bâtons, des pendentifs, des tabatières et si les signes n’ont pas vraiment livré tous leurs secrets, ces objets renseignent quand même sur ce que fut la vie de ce peuple.

Au rang des mystères pas vraiment

résolus, il y a aussi ces étranges statuettes dites Kava Kava qui intriguent par leur facture hyper réaliste, thorax décharné et ventre creux. Certains y ont vu des représentations démoniaques, d’autres pensent que l’on a là un témoignage des infirmités qui finirent par frapper cette population confinée sur une île. Absence d’eau, consanguinité, des explications plausibles pour justifier goître, rachitisme et malformations …

Ce qui est certain c’est que cette exposition a réveillé en moi la fascination de l’Île de pâques. J’ai repris mes bouquins et au hasard des pages certains propos m’ont interpellée. En 1965 le chercheur Francis Mazières retranscrivant des paroles recueillies de la bouche d’un des derniers pascuans parle d’une ancienne race, venue de l’Est, un peuple prédiluvien. Or ce qui pouvait étonner à cette époque se vérifie aujourd’hui grâce à des découvertes majeures de monuments d’une grandeur phénoménale datés d’environ 10 000 ans. Une époque où l’homme tel que nous le connaissons était supposé n’être qu’un chasseur cueilleur incapable de ces prouesses techniques. Et pourtant, ces monuments font eux aussi référence à une période prédiluvienne ?! Qu’en penser ? Que le mythe de l’Atlandide n’est pas qu’un délire de « Hauts perchés », que le déluge que l’on retrouve dans de multiples cultures n’est pas un mythe ?!

Ce qui est sûr c’est que la population indigène a été exterminée consciencieusement par ceux qui se sont emparés de l’ïle. Quant à savoir ce que sont devenus les pascuans qui ont fui leur terre à bord de fragiles pirogues pour tenter de rallier Tahiti à plus de 5000 kms et fuir les persécussions ? Rien n’a vraiment filtré de ce drame migratoire né sous le joug chilien, l’Aquarius n’existait pas alors !

Mais parlerons nous dans une bonne centaine d’années du drame qui se joue actuellement en Méditerranée ?

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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 15:36

Ne vous y trompez pas, nous sommes rentrées depuis quelques temps et ce n’est pas parce que nous ne vous avons pas encore conté quelques souvenirs qu’ils ne nous ont pas enchantées.

Parties pour une première halte à Saint Bertrand de Comminges, le Mont Saint Michel des Terres, ce sera pour un autre article, nous avons mis cap à l’Ouest après en avoir pris plein les mirettes au pied du massif du Néouvielle et exercé nos gambettes dans des paysages de rêve.

Loudenvielle

En route pour Oléron nous nous sommes offert le Col d’Aspin ! Le Tour de France y passe, certes, pourtant la chaussée n’est pas bien large et surtout très empruntée par les camping-cars ! La surenchère en matière de gabarit rend la circulation difficile, à chaque lacet nous nous attendions au pire ! Du coup nous n’avions qu’une hâte, déguerpir de cet endroit et retrouver des lieux un peu moins envahis. Croyant avoir trouvé notre Eden nous avons parqué le Ptibus et gagné à pied le Lac de Payolle où se trouve l’une des trois sources de l’Adour. Toute la zone est présentée comme préservée, soit !

Mais alors que viennent faire tous ces camping-cars installés au bord de l’Adour de Payolle en l’absence de toute installation sanitaire permettant de vidanger eaux usées et cassettes WC ? Le camping de l’Arriou quelques centaines de mètres en aval ne suffit-il pas ?

Que vous inspire un engin de ce gabarit ? En connaissez vous le coût ? 400 000 euros ! Quel impact pour la Nature ?!

Nous sommes parties écoeurées, décidément nous n’avons pas vraiment la même conception en matière de préservation de l’environnement, bien décidées à rallier au plus vite Bagnères de Bigorre notre étape du soir dotée d’un espace aquatique très tentant.

C’était sans compter sur notre curiosité !

Nous venions de dépasser l’entrée du village de Campan lorsque nous avons avisé quelques curieuses « poupées » grandeur nature mises en scène dans des jardins le long de la rue principale.

Difficilement garé, nous avons arpenté le village en partant à la recherche de ces « mounaques » comme on les nomme ici.

Plutôt sympa comme découverte, une manière originale d’appréhender ce village et de lui conserver un peu de son âme malgré la circulation trépidante.

Village essentiellement rural, afin de préserver le patrimoine, l’héritage était autrefois très codifié. Du coup certaines alliances n’étaient pas forcément vues d’un bon œil. Qu’une riche héritière s’entiche d’un gars d’un village voisin, qu’un jeune ait des visées sur une femme trop âgée, ou le contraire, et le village se retrouvait sans dessus dessous. Un tribut était alors réclamé et malheur s’il tardait à être acquitté. C’était le charivari !

Chaque soir les cloches des vaches quittaient les encolures de leurs propriétaires pour s’en aller assourdir les oreilles de la fiancée pendant que simultanément un couple de poupées symbolisant les défauts des époux était installé sur la maison des futurs mariés.

La tradition a périclité puis en 1990 a repris du service, remise au goût du jour. Pour la fête des Mariolles, les mounaques réenvahissent les rues, jardins, bâtiments de Campan et y perdurent tout pendant l’été. Pas de panneaux explicatifs pour découvrir le village juste des mises en scène qui animent certains lieux.

Cherchez l'intrus

Une noce immortalisée sous le préau de l’école, les lavandières à l’oeuvre, une mamie prenant le frais devant un parterre fleuri.

Juste ce qui nous fallait pour effacer le souvenir du Lac de Payolle et nous faire oublier qu’un bistrot aurait été bienvenu pour nous rafraichir. Mais ça, c’est une autre histoire. Si chacun déplore la ruée des touristes en Juillet et Août, dès septembre tout est fermé ou les horaires sont tels que pour visiter quoi que ce soit, c’est le parcours du combattant !

Pour profiter de l’après saison un conseil, visez l’étranger !

Do

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