Aujourd’hui, nous avons filé comme le vent empruntant la 116 sus au Capcir et à 10h30, sacs aux dos nous quittions le village des Angles pour une randonnée qui nous a ramenées six heures plus tard à notre point de départ.
Nous aurions pu chanter « Pleinl'dos, pleinl'sac, pleinl'fond des godillots » et pourtant un petit tour à la pâtisserie nous remettait en selle.
La tarte maison à la myrtille est absolument délicieuse !
La randonnée tout en montées et descentes, comporte quelques points forts, le premier est le site de Vallserra où en 2009 des fouilles ont commencé.
Un village de 70 âmes rattaché à l’Abbaye Saint-Michel-de-Cuxa existait là et a petit à petit laissé deviné ce qu’il fut. Nous savons aujourd’hui que chaque habitation était dotée d’une seule pièce, chacune d’elle était orientée au sud et en partie creusée dans le sol pour une meilleure protection contre le froid. Dotées d’un plancher surélevé faisant vide-sanitaire, ces maisons étaient sans doute assez confortables. Le village était doté d’un moulin alimenté par la Lladure et d’une forge. De la petite église datée des XIe ou XIIe siècle, il ne subsiste pas grand-chose mais son église se trouve aujourd’hui aux Angles
Pillé au XIVe siècle, le village petit à petit a été abandonné, seul un four à chaux construit au XIXe siècle a continué de donner vie au site, tout comme la tourbière qui occupe ce qui fut un ancien lac.
Sous le cagnard nous avons grimpé jusqu’à la jasse de la Ganyades, craqué en route pour avaler le casse-croûte et rencontré un trio suédois charmant qui m’a permis de comprendre le fonctionnement des bâtons de rando télescopiques.
Petite halte au Lac de Balcère et à son « bistrot », prisé des pêcheurs, on y trouve même du saumon de fontaine.
Nous avons gaillardement descendu le long du torrent pour retrouver Vallserra, ne nous attendant pas du tout à affronter le reste du chemin du retour sous un franc soleil et en montée avant de retrouver notre « Lulu » avec une quinzaine de kilomètres dans les gambettes malgré un bon bain de pieds.
La pensée sauvage ou violette des champs est appelée aussi violette tricolore (Viola tricolor), c’est une plante herbacée vivace qui appartient à la famille des violacées.
Originaire d'Europe, d'Afrique du Nord et d'Asie, elle pousse sur les prés et prairies rases, les terres en friche, ou à proximité des berges de fleuves et rivières.C’est pour cette raison que nous l’avons trouvé sur les rives de Matemale.
Nous la cherchions depuis longtemps et savions en trouver en Aubrac, à Nasbinals entre autre, et voilà que nous l’avons rencontrée en Capcir.
Nous la recherchions pour en faire de l’huile solarisée impossible à trouver où que ce soit. On la trouve en teinture mère, gélule mais l’huile solarisée a disparu de la pharmacopée, trop efficace sans doute !
Alors, imaginez l’aubaine !
Nous en avons ramassé tant et plus et depuis quelques jours elle macère au soleil dans une huile de Sésame !
A titre indicatif la pensée sauvage possède des propriétés anti-inflammatoires. Elle estutilisée en dermatologie contre l'eczéma, l'impétigo, l'acné, le prurit, le psoriasis, les croûtes de lait des enfants. Utile dans le traitement des rhumatismes, de la goutte elle améliore la circulation du sang en cas d'artériosclérose et d'œdème généralisé. Elle peut également servir en cas d'insuffisance hépatobiliaire. La plante contient aussi des tanins, des flavonoïdes, des anthocyanosides et des mucilages, qui lui confèrent des effets adoucissants à mettre à profit en cas d'affections pulmonaires, d'asthme et pour calmer la toux.
Enfin, "la pensée sauvage est bénéfique aux diabétiques, aux hommes souffrant d'un adénome de la prostate, et l'usage populaire de cette plante la recommande aux femmes en cas de leucorrhée.
Que du bonheur ce tour du lac de Matemale, sans compter que les orchidées, les "toutounettes" étaient de la partie !
Parties sous un ciel « crachoutailleux », un beau soleil nous accueillait à notre arrivée à Laroque sur Cèze, première halte de notre second jour.
La visite faillit pourtant tourner court par manque de parking disponible. Pas grande possibilité pour les véhicules de tourisme, les parkings étant fermés et rien pour les « hors gabarit ». Nous avons fini par nous faire tout petit à l’entrée de l’aire de stationnement de camping-cars, pas question de payer 24h de stationnement pour une heure de visite. Nous voulons bien contribuer à l’entretien des villages mais il y a quand même des limites.
Classé parmi les plus beaux villages de France, c’est avant tout un village résidentiel possédant un superbe pont qui adapté aux carrioles médiévales donne la chair de poule aux automobilistes tant il est étroit.
Pas de commerce, juste des restaurants ou des magasins d’artisanat fermés. Par contre les chasseurs y sont très présents et se baladent même fusil prêt à tirer au mépris des règles de sécurité.
Autre point noir les calades pavées de galets très très glissants.
Nous avons subitement attrapé cent ans en imaginant notre future descente. Pas vraiment tentées par l’aventure, avisant une voiture au point le plus haut, où se trouvent château et chapelle qui ne se visitent pas, futées, nous avons misé sur la présence d’une voie carrossable et regagné le village et son lavoir au terme d’une jolie balade au sein des cistes, pins et oléastres.
A quelques encablures de là nous avons ensuite grimpé jusqu’à Cornillon tout encore enclos dans ses remparts. Posté en sentinelle au-dessus de la Cèze, il nous a été tout de suite très sympathique même si là aussi les calades sont pentues. De toute façon les noms de rues annoncent la couleur, rue Rompe-cul, rue des casse-cous. Vous comprendrez nos hésitations !
Restait à filer jusqu’à Goudargues, notre halte du jour. Appelé « petite Venise gardoise », un réseau de canaux sillonnent le village doté d’un superbe lavoir.
En soi le village est par ailleurs assez banal mais il recèle de beaux porches et quelques petites boutiques éminemment avenantes.
Nous nous y sommes attardées le temps de faire honneur à l’arrivage de marrons glacés de la maison Sabaton et de tester des petits gâteaux salés au cabécou et à l’ail, le tout sur fond musical. La Fannette de Jacques Brel nous a un peu remué les tripes mais force est de reconnaître que les titres qui se sont succédés ensuite témoignait d’un goût plutôt « classe » sans être vieillot. Les toilettes publiques nous ont enchantées.
La nuit à Goudargues a été très calme et l’ambiance ouatée du réveil plutôt romantique, rien à voir avec Aramon où le trafic routier a eu du mal à s’interrompre même au plus fort de la nuit.
Restait à gagner Montclus, dernier village des rives de la Cèze. Situé à l'une des entrées des gorges de la Cèze des fouilles archéologiques ont mis en évidence la présence de l'homme de 8000 à 2000 avant J-C. Il s’agissant de pêcheurs sédentaires. Le village médiéval quant à lui existait avant le XIIIème siècle et émerge au-dessus des champs de lavande.
Les Templiers y ont apposé leur griffe quant au Pont du Moulin qui enjambe la Cèze passant pour rouler des paillettes d’or, fréquemment submergé, il ne comporte pas de parapet, plutôt impressionnant.
Comme tous les villages, Montclus offre l’occasion de tester la fermeté des jarrets et d’apprécier un habitat sobre et majestueux.
Nous avons même visité la mairie histoire de faire part de nos doléances en matière de stationnement. Nous avons quand même dû faire un bon kilomètre pedibus avant de trouver un bas côté pour accueillir notre P’tibus.
Si le label « Plus beaux villages de France » est bien souvent décevant, la vie a fréquemment déserté ces villages rien de tel avec ceux arborant le sigle « Petite cité de caractère ». Barjac appartient à cette catégorie et s’est révélé être une belle surprise mais ce sera pour une autre fois !
Premier janvier 2022, il y a des habitudes qui valent d'être conservées. Aujourd'hui c'est, plus que jamais, rando et pique-nique en pleine nature comme chaque premier de l'an !
Nous mettons le cap sur les Fenouillèdes mais il demeure une certaine interrogation, le temps. Hier soir le "smog" a envahi le piémont des Albères et ce matin c'est pas gagné, inédit. On fonce dans le brouillard, un peu comme notre humanité en ce premier jour de 2022.
A Caudiès de Fenouillet, à gauche toute et nous stoppons sur le parking de Notre Dame de Laval, un sanctuaire réputé pour avoir par le passé sauvé les populations de la Peste et du Choléra. Nous pourrions peut-être voir si dans le cas qui nous occupe elle ne pourrait pas nous être d'un grand secours ?!
Va savoir !
Assez vite nous abordons le clou de la rando, les Gorges de San Jaume. Le torrent qui a donné son nom aux dites gorges a entaillé la roche pour donner naissance à des gorges ayant en certains endroits tout au plus 5 mètres de large pour une hauteur que je ne n'évaluerai pas mais plus que respectable.
Émergeant en contre-bas du village de Fenouillet nous sommes rattrapées par un chien, fort sympa qui nous a pris en affection et passera les 4 heures de rando avec nous.
Le village est sympa, riche de son passé et les vestiges historiques sont impressionnants et fort bien mis en valeur.
Au VIIIe siècle Charlemagne s'installe dans le coin avec ses troupes après avoir guerroyé du côté de Barcelone. Cet hyper-actif, toujours à cogiter, non content d'avoir inventé l'école, se met en tête de structurer la région en de multiples comtés. C'est à cette époque que le château de Fenouillet est construit et va se développer jusqu'au XIIe siècle, où il est à son apogée. A cette époque Ava, fille du dernier vicomte de Fenouillet épouse Pierre de Saissac, plus qu'acquis à la cause cathare.
La chance ayant mal tourné pour les Cathares, fin XIIIe siècle au terme de la dernière croisade contre les albigeois, le comté est absorbé par le Royaume de France, le château est abandonné. C'est néanmoins un super endroit pour casser la croute !
Ses pierres serviront à construire le village mais comme déjà à cette époque les "gouvernements" manquaient de jugeote et ne répugnaient pas à gaspiller l'argent public, ils construisirent pile poil face au château abandonné un autre château dont il ne reste aujourd'hui que quelques pans de murs et une tour, la tour de Sabarda.
Mais la contemplation du panorama du haut de ce perchoir se mérite !
Une balade sympa qui l'été doit offrir de belles piscines pour se rafraîchir.
Sans passe-sanitaire certains se sont retrouvés interdits de randos, on ne les voulait plus dans les groupes même sans avoir besoin de co-voiturage ! 😡
Du coup, nous avons décidé de proposer une fois par mois une rando à ceux que le projet séduisait !
Ce 17 décembre nous étions 12 à partir de Laroque à l'assaut du circuit des deux fontaines. Nous avons même retrouvé une aide-soignante des Valbères dont nous avions pu apprécier le dévouement auprès des résidents.
Nous avons passé un délicieux moment, joie, chaleur humaine, Paix étaient au rendez-vous !
Trois Border-collies nous accompagnaient, que du bonheur !
Village le plus méridional de France, Lamanère est notre point de départ pour nous rendre à Notre Dame du Corral. Ermitage marial situé non loin du col d'Ares, son existence est attesté dès le 10e siècle. Apparemment un village exista en ces lieux dévastés par un tremblement de terre en 1428. Le tremblement de terre dit "de la chandeleur" qui mis à bas les remparts de Prats de Mollo. Devenu poste militaire au XIXe siècle, le sauvetage de l'ermitage a permis de redonner au site sa majesté. Outre l'église de toute beauté, il fait gîte et restaurant, des dépendances permettent la tenue d'expositions ou d'ateliers "plus perchés".
Parties comme de coutume par le chemin de randonnée que nous avons emprunté un nombre incalculable de fois, j'ai eu l'idée saugrenue alors que nous avions déjà parcouru la moitié du trajet d'aller voir de plus près un panneau d'affichage un peu à l'écart sur une piste démarrant à notre gauche.
Et là, surprise, nous y lisons qu'un énorme éboulement ayant mis à mal le sentier d'accès au Coral ?!, un itinéraire bis (point A) a été ouvert. Sachant que peu avant d'accéder à l'ermitage on traverse depuis belle lurette une zone délicate, le ravin a avalé le sentier, nous n'avons pas cherché plus loin et fait ce que nous déplorons chez les autres, nous n'avons pas lu les petites indications en marge de la carte.
Nous sommes donc revenues à notre point de départ par l'itinéraire bis, 2h30 après être parties sans avoir atteint notre but.
Banal ?!
Pas vraiment car peu avant d'arriver nous avons retrouvé le même panneau (point B) et réalisé que la partie sinistrée se trouvait sur le tronçon que nous avions empruntée ... sans difficulté !!! Défaut d'affichage à coup sûr !
Qu'à cela ne tienne, nous avons avalé notre pique-nique au chaud et mis le cap sur la Chapelle Ste Christine que nous ne connaissions pas.
Site sublime sous le regard des trois tours de Cabrenç et dans un décor que l'Automne a mis en couleur de manière flamboyante.
Nous en avons pris plein les mirettes avec en bonus un arrêt à Serralongue où du haut du Conjurador, le seul restant en Catalogne nord.
Nous avons pu admirer sur 360° un panorama de rêve avec comme "Grand supervisor" notre Canigou !
Comme quoi la vie ne nous voulait que du bien. Sans ce défaut d'affichage nous n'aurions rien découvert de nouveau !
Petit arrêt à Marquixanes pour récupérer notre caisse de pommes Bios, 15 kilos pour 30 € et nous gagnions Catllar (prononcer Calla). La randonnée démarre par une côte au pourcentage très très impressionnant, même si c'est surtout à la redescente que les gambettes accusent le coup. Nous avons réalisé maintes fois cette balade qui a ceci de particulier, quoi que nous fassions nous n'empruntons jamais le même itinéraire car à chaque fois d'autres sentiers s'ouvrent à nous. La durée est donc variable puisque nous nous laissons porter par notre intuition, de 3 petites heures à 4 bien tassées.
Jadis cami ramader (chemin de transhumance), il est encore par endroits pavé et conserve ses hauts murs qui délimitent des parcelles aujourd’hui envahies de cistes, de lentisques pistachier, d’oliviers et de très vieux chênes !
Un paysage magique qui recèle d’autres trésors, de magnifiques cabanes de pierres sèches.
Leur taille est variée ; parfois adossées à des clapiers (amas de pierres arrachées à la terre pour pouvoir la cultiver) elles ont souvent été très opportunément coincées entre de gros blocs de pierres.
A l'évidence nous ne les avons pas toutes découvertes et pour une fois nous n'avons pas honoré notre rendez-vous avec un certain Robert dont l'urne repose dans une des plus belles cabanes du coin. Ombragée de chênes, d’une facture admirable, un renfort en protège l’arrière et double l’épaisseur des murs.
Le Pays catalan, est riche en cabanes de toutes sortes mais sur Catllar la concentration est impressionnante.
En suivant le sentier des cabanes et ses multiples extensions on finit invariablement par arriver à la chapelle où vit encore un ermite !
Le site fut occupé dès la préhistoire, dolmens et menhirs à ce qu’il paraît témoignent de cette occupation et le matériel archéologique trouvé permet d’affirmer que dès 3500 avant J.-C des hommes vivaient là.
En 968 l’église accorda la possession de ces terres à ce qui est aujourd’hui le village de Catllar. Casalono, Chasalons, Calaons, le nom a évolué mais l’esprit est resté !
Seul un reste de murailles témoigne qu’un village s’est implanté au lieu dit Els Casals, non loin du torrent à quelques encablures de la chapelle. Plusieurs fois ruinée, reconstruite, on ne peut être étonné que cette chapelle, prieuré au XIVe siècle et doté de son propre cimetière, soit consacrée à St Jacques. Celui qui est maintenant le St Patron des pèlerins a plusieurs casquettes à son actif. Protégeant des démons qui se cachent au fond des eaux et ayant vocation à retenir l’orage sur les hauteurs, on ne peut s’étonner que la chapelle lui soit dédiée de longue date. Le torrent est à deux pas et elle surplombe le plaine de Prades, la vallée de la Castellane, le Canigou et j’en passe !
De St Jacques il est possible de rallier Catllar en gagnant le village qui s’enorgueillit d’être le plus ensoleillé de France, Eus ! Quittant St Jacques, le sentier file presque à l’horizontal le long d’un ravin. Il offre de beaux points de vue sur la chapelle dont le toit interpelle et n’est pas sans rappeler celui des chapelles grecques et plonge vers la plaine à la hauteur d’un oratoire doté d’une délicieuse vierge à l’enfant.
Nous ne sommes pas revenues par Eus mais l'oratoire nous a accueillies le temps du pique-nique et c'est en cheminant au hasard que nous avons complété notre inventaire des cabanes. Trois de plus à notre actif !
Nous avons ensuite rallié St Genis où après nos quatre heures de marche nous nous sommes charriées chacune 20 arrosoirs histoire d'hydrater nos cultures mises à mal par la tramontane de ces derniers jours. Pas une mince affaire car il faut aller chercher l'eau dans l'agouille de l'autre côté du chemin. Mais le clou est que lorsque nous avons eu terminé, il s'est mis à pleuvoir !
Besoin de vous aérer, nous avons ce qu'il vous faut !
Aujourd'hui par une tramontane déchainée nous avons rallier le col de Panissars à Riunoguès en empruntant une infime partie du GR10 qui a le bon goût de cheminer en partie en Espagne. Nous avons donc pu échapper aux assauts de la "Tram" et de curieuses bêtes !
Du hameau de Riunoguès, pas grand chose à raconter, si ce n'est que l'église pré-romaine date du VIIIe siècle et que pour y arriver nous avons cheminé en grande partie sous les chênes-liège qui venaient majoritairement d'être "déshabillés".
Un grand moment de bonheur dans une belle lumière !
Si vous voulez en savoir plus sur le côté historique je vous invite à retrouver notre excellent article (mais oui, on n'est jamais si bien servi que par soi-même) où vous saurez tout ce qu'il y a à savoir sur Panissars qui vit en son temps passer Hannibal et ses éléphants !
Par contre nous avons réussi à trouver la borne frontière qui nous avait manqué en février !!!
Chaque année à Matemale en Capcir est organisée la fête de la pomme de terre, cela se sait et la manifestation est très courue, du coup imaginer pouvoir se ravitailler en patates est généralement du domaine du rêve. Le cahier des charges relatif à la culture de ces tubercules étant strict le produit est de qualité et donc il y a encore peu nous montions faire le plein dès début octobre jusqu'à ce que nous apprenions d'un producteur local que pour arriver à satisfaire les acheteurs le jour de la fête un pourcentage de patates émanait du pays de Sault !
L'information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd et comme nous sommes fans de ce petit coin de paradis nous sommes parties cette année encore nous ravitailler à Espezel, 25 kilos de pomme de terre bios pour 30€, avant d'aller explorer le plateau de Rodome.
Qui dit plateau laisse à penser qu'il s'agit d'un espace plan, erreur !
Si globalement le plateau n'est que légèrement vallonné, il est entaillé par des torrents forts vaillants qui se sont creusés des lits abrupts, pour passer d'un flan à l'autre cela descend raide et remonte de même !
La petite rando qui relie les villages du plateau s'est révélée fort plaisante, nous y avons croisé deux fugueuses amicales
et repéré une chèvrerie "La Combiquette", nous y reviendrons et fait le plein gratuitement de pommes "en l'air", personne ne semblant y prêter attention.
Par contre impossible de savoir qui a réalisé la mise en scène des parapets du pont qui franchit le Frayche !
A première vue un œil non averti ne distingue sur chaque montant métallique composant les garde-corps que quelques traits noirs mais dès que l'on s'attache à l'ensemble tout s'anime et un troupeau de zèbres se met à gambader, folâtrer !
Chouette !
L'art est partout, il suffit juste de regarder !
Savoir prendre du recul, là est la clé.
Et c'est ainsi d'ailleurs dans tous les domaines. Avoir une vision globale permet plus facilement d'appréhender les faits, les situations dans leur globalité et de poser un premier constat qui permettra ensuite de passer à l'action plus justement, de manière plus ciblée en minimisant les risques d'avoir par la suite des regrets !
De Bretagne pour regagner nos Albères, traditionnellement notre route nous mène en Limousin, nous n'avons donc pas changé nos habitudes, pourquoi en aurait-il été autrement ? Nous n'avions que l'embarras du choix en matière d'aires de stationnement qui plus est même s'il était clair que nous ferions tout pour éviter celle d'Oradour sur Glane. Non qu'elle ne soit pas adéquat mais le site est toujours aussi poignant, sans compter que cela aurait été sans doute l'occasion de ramener quelques âmes en souffrance !
Nous avons donc visé le petit village de Javerdat, découvert un environnement superbe et une aire comme nous n'en trouvons pas souvent, surtout dans les régions touristiques, de bord de mer et dans le sud ! En clair ce genre d'aire avec sanitaires, eau potable, vidange et espaces délimités sur sol stabilisé avec environnement bucolique ne se trouve que dans les régions où le tourisme requiert quelques efforts !
Avant de nous poser pour la nuit nous nous sommes offert une petite randonnée qui du village de Mortemart nous a menées par bois, étangs et champs à Montrol-Sénard.
Village limousin typique, ce village est en fait un écomusée libre d'accès, seule visite culturelle de nos vacances accessible sans pass-sanitaire !
Nous avions déjà visité le village en long et en travers mais nous n'étions pas limitées par le temps, cette fois ci nous ne voyions pas vraiment revenir de nuit par des chemins que nous ne connaissions pas ! Nous avons donc zappé les ateliers du sabotier et du cordonnier, la grange et ses expositions pour investir l'école communale !
Et oui, parfois cela nous manque, à moins que ce soit l'ambiance qui nous rappelle notre enfance car sans avoir connu le poêle à bois, les galoches, cela remonte quand même au "temps jadis" comme m'avait assénée une petite élève de CP.
Nous y sommes restées un bon moment, surtout à papoter avec un visiteur qui nous a fait revivre ses douloureux souvenirs scolaires ! Pauvre gars, traumatisé par un instit qui aujourd'hui se retrouverait au gnouf s'il avait le malheur de faire subir le quart de la moitié des brimades à ses élèves.
Petit tour par le lavoir, bref coup d’œil au four à pain et au bûcher et nous quittions le pays de Jacquou le Croquant pour retrouver le Ptibus garé au pied de l'église de Mortemart au clocher sacrément incliné du côté où il n'est pas encore tombé !
:
Nous sommes deux soeurs... L'une peint, l'autre écrit. Nous avons envie de partager nos vécus, nos ressentis, nos expériences; de témoigner... Nous aimons par dessus tout la nature, notre plus grande source d'énergie... Sur ce blog, nous vous présenterons des peintures, des livres, mais aussi des photos de nos voyages, de nos randonnées, des récits... Nous tenterons enfin de vous entraîner dans la grande aventure de notre vie: notre cheminement spirituel vers l'Amour et la Lumière.