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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 16:45

Depuis que petites nous passions nos vacances en Provence, l’Abbaye de Montmajour n’a cessé de nous « parler » mais jamais encore nous n’avions pu la visiter. Elle émerge de la plaine du Rhône juste à la hauteur de Arles comme une sentinelle, sa Tour Pons de l’Orme projetant haut sa silhouette massive.

N’étant jamais à un détour près, nous ne pouvions rater l’occasion de découvrir enfin ce superbe édifice en partie ruiné, certes, mais fascinant. Une communauté de moines bénédictins se fixèrent en ces lieux, sur le Mont Majour, au Xe siècle. Là encore c’est une relique, appartenant à la vraie croix, qui allait offrir sa renommée à l’édifice. D’abord modeste, le monastère est en partie troglodytique, les vestiges sont encore très évocateurs et la chapelle Saint Pierre tout à fait charmante.

Le pouvoir spirituel de l’abbaye petit à petit s’étend jusqu’en Isère. Fortifiée pendant la guerre de 100 ans l’Abbaye connaît un nouvel essor quand l’Abbaye de Saint Germain des Près à Paris fonde une nouvelle congrégation au XVIIe siècle. La nouvelle « règle » en vigueur promeut les travaux intellectuels et initie des travaux de recherche scientifique. A Montmajour les moines lisent Molière, Cervantès, Diderot et d’Alembert !

Rien que cela !

L’Abbaye est agrandie mais son faste ne dure guère plus d’un siècle, Louis XVI ordonne son abandon puis la Révolution sonne sa fin. L’Abbaye est vendue comme Bien National et va servir de carrière de pierre !

Il a fallu attendre 1921 pour qu’elle soit classée monument historique.

Il faut avoir le jarret ferme pour cette visite, une grosse centaine de marches rien que pour la Tour Pons de l’Orme, sans compter toutes celles que l’on monte et descend à tout bout de champ. La visite commence par la crypte de la nouvelle abbatiale, crypte qui permet d’accéder au chevet de l’édifice.

Semi troglodytique, comme pour Saint Roman (voir l’un des articles précédents) tout le site est bien souvent implanté sur le socle rocheux, un socle qui a là aussi servi de cimetière. Les tombes ont été creusées un peu partout et l’on reconnaît les plus anciennes à ce que les emplacements des pieds et de la tête sont parfaitement matérialisés !

Le cloître a conservé sa majesté, certains des chapiteaux sont historiés, d’autres à motif végétal. A propos de végétal, nous sommes ressorties de cette visite, nanties, après une halte à la boutique, d’un livre de recettes intitulé « Manger ses mauvaises herbes ». Si jamais les temps deviennent durs, nous voilà parées.

Pas pressées de rentrer, notre dernière halte fut pour revoir Aigues-Mortes. La vieille ville est encore intacte entre ses murs, un petit bijou architectural que nous avons redécouvert à la lueur du couchant. Port d’où parti Saint-Louis pour les croisades, son ensablement valut à la ville d’être convertie en prison.

Une halte à la biscuiterie-confiserie « La cure gourmande », un petit coucou à St Louis et quatre tours en ville et nous regagnions définitivement notre sweet home !

Voilà ! à bientôt pour vous partager nos futures autres découvertes !

Dominique

 

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