Hier, c’est du côté de Fleury d’Aude que nous avons randonné, à la découverte d’une curiosité géologique nichée au cœur du massif de la Clape. Le gouffre de l’œil doux est une superbe « cénote », - un effondrement du sol karstique-, qui attire en permanence de nombreux visiteurs. Son nom occitan est un peu redondant : « Uèlh Dotz », Uèhl signifiant l’ouverture de la source, et Dotz, la source elle-même. Rien à voir avec le nom français, donc.
En réalité, si nous avons bien trouvé le site, notre randonnée aura été un peu ratée, pour cause de « topo pas top » ! En effet, n’ayant pu remettre la main sur la randonnée éditée par l’Indépendant il y a déjà quelques temps, j’avais tiré vite fait le topoguide du site « visorando », en général plutôt satisfaisant. Malheureusement, nous avons mal commencé en nous trompant de parking, les indications n’étant données qu’en coordonnées GPS… que nous n’avons pas ! Nous nous sommes donc retrouvées sur le parking de l’Œil Doux, incapables de faire le lien avec la carte du topo, puisque nous n’étions pas au bon endroit !!! J’espère que vous me suivez…
Après avoir erré lamentablement durant de longues minutes sur le parking, persuadées que le gouffre était sur notre droite, nous avons finalement trouvé les indications locales qui nous envoyaient vers la gauche. Il nous a alors suffi de remonter le sentier caillouteux sous un soleil étonnamment chaud pour un 24 février, pour arriver, huit cents mètres plus loin, en surplomb du gouffre…. Vertigineux !
A nos pieds, flanqué de hautes falaises de calcaire, miroite un petit lac aux eaux vertes, tout rond. C’est magnifique.
L’Œil Doux n’a pas très bonne réputation, mais ce n’est pas vraiment de sa faute. Les baignades y sont interdites, car dangereuses, ce qui n’empêche évidemment pas tout le monde de contrevenir, et par là-même, de s’attirer des ennuis. On y dénombre donc de nombreuses noyades, souvent pour cause d’hydrocution, et quelques faits divers macabres s’y sont déroulés. Mais bon, aujourd’hui, nous ne bouderons pas notre plaisir et il semblerait que les nombreux visiteurs ne se soucient pas plus que nous de ce fâcheux passé ! Les gens sont décontractés, souriants, admiratifs, enthousiastes… Que du bonheur !
Une chose est sûre, mieux vaut être bien chaussé pour arpenter le terrain instable, sillonné de nombreuses failles parfois très profondes. Nous pique-niquons sur la falaise, au milieu des cistes, yeuses, romarin et des lentisques pistachier avant de poursuivre notre découverte. La descente au bord de l’eau n’est pas des plus aisées, mais le détour en vaut tout de même la peine, pour jouir d’un point de vue différent sur le lac et ses falaises.
Au final, nous aurons tout de même marché un peu, mais pas autant que nous l’avions prévu. Cependant, nous avons bien profité du spectacle et de cette belle journée ensoleillée, c’est le principal !
Alors, si vous voulez découvrir cet endroit, il suffit de gagner Fleury d’Aude, au nord de Narbonne, et de filer par la D1118 en direction de Saint Pierre la mer, jusqu’au parking de l’Oustalet. Mais rappelez-vous, même s’il fait chaud, pas de baignade, ça peut coûter cher !!!
Frédérique