21 mai 2018
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Non, ne traduisez pas littéralement « le monastère de pierre ». Bien sûr qu’il est en pierres ! Mais il tient avant tout son nom de la rivière qui baigne abondamment les lieux, el rio Piedra.
Du camping de Nuevalos, joli village haut perché, il n’y a guère plus de trois kilomètres à pieds en suivant le GR et les berges du rio pour gagner le monastère. Sur les bords de la rivière Piedra, nous avons marché et nous nous sommes régalés! La balade, le long des falaises creusées par le cours d’eau, sous un couvert de végétation fournie, est enchanteresse, surtout le matin ! Il n’en sera plus tout à fait de même au retour, avec qui plus est, huit heures de déambulation, descentes et grimpettes, dans les gambettes !
Cette approche pédestre nous permet d’éviter l’accès traditionnel plus fréquenté et d’accéder au monastère par la cour déserte de l’ancienne hostellerie, flanquée d’une superbe façade baroque.
Franchi le seuil, nous apercevons déjà l’église abbatiale, ou du moins ce qu’il en reste !
Les origines du monastère cistercien Santa Maria de Piedra, dépendance du monastère de Poblet en Catalogne, remontent à 1186, sous le règne d’Alphonse II. 650 ans de splendeur avant que les guerres carlistes ne lui soit fatales, vers 1835. L’église est alors presque entièrement détruite, le mobilier religieux dispersé et les terrains privatisés.
La visite du monastère est intéressante, mais n’a rien d’exceptionnel : on y trouve, comme partout la salle du chapitre (très belle),
le réfectoire des moines, le couloir des converts, le cloître (hélas, quand on a vu Moissac, cela devient plus difficile de s’extasier !!!),
caves et celliers. Deux expositions sont à découvrir : une première sur le vin,
et une autre, plus intéressante pour nous, fournit moult explications sur une denrée qui nous est particulièrement chère : le chocolat.
A noter : en principe, il n’y a pas de visite libre. Est-ce parce que nous étions français ? Nous avons attendu un guide en vain avant de nous résoudre à visiter les lieux seuls. Personne n’est venu. Mais nous ne nous en plaindrons pas puisqu’il y avait presque partout des explications en français (sauf pour les expos !).
C’est après nous être restaurés que nous avons attaqué le morceau de bravoure : le parc du monastère. Car en réalité, c’est bien lui qui rend le lieu mythique ; c’est une apothéose de torrents et de cascades.

La rivière Piedra se divise en multiples bras pour se jouer des creux et des bosses du terrain, s’insinuant au travers d’une végétation luxuriante avant de finir sa course folle dans les eaux vertes et paisibles du lago del Espejo.
Et ça monte, et ça descend, tout au long de sentiers escarpés, d’escaliers vertigineux parfois même creusés en tunnel dans la falaise. On se glisse derrière des cascades,
