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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 19:02

Retour en Catalogne avec ce petit film réalisé ce samedi 25 janvier à Monells

http://Lien vidéo https://youtu.be/LxnlN0E-CvQ

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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 20:44

Voilà un qualificatif qui s'applique tant au film qu'à Nemanja, aux artistes de Double Sens. Unique aussi cette projection, privée pour ainsi dire, nous étions 4 en tout et pour tout dans la salle du CGR de Rivesaltes !

Un moment d'expansion total de notre âme !

 

Par contre, il y a un doute qui plane quant à la possibilité de convaincre que la musique classique n'est pas "has been" ! Le peu de salles projetant ce film est quand même navrant, allez voir à Paris où cela est projeté, vous serez surpris.

Merci à la chaîne CGR en tout cas !

J'aurais rêvé voir des établissements scolaires y emmener leurs classes !

A l'étranger les salles de concert regorgent d'enfants ! Et pourtant je sais d'expérience que les enfants même très jeunes sont enthousiastes. Je me régalais de les voir déguster un concert quand, instit, je les y conviais ! Do

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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 20:30

Hier c’était « opération » tourisme. Nous sommes parties traîner de l’autre côté des Pyrénées pour approfondir notre connaissance d’une région particulièrement riche, les alentours de La Bisbal. Le secteur regorge de villages tous plus beaux les uns que les autres et admirablement mis en valeur. C’est « léché », on sent le souci du détail, c’est propre et même si Gloria est passée par là (vous comprendrez l’allusion plus loin) ce n’est pas par une abondance de cochonneries qu’elle a signé son passage.

Nous avons commencé par ceux que nous ne connaissions pas, Monells en premier lieu. Dès l’arrivée nous avons été gâtées dans un « manège » un homme faisait travailler 3 chevaux, enfin travailler n’est pas approprié car les 4 se régalaient. Les chevaux n’avaient pas de mors, pas de licol, ils répondaient en toute liberté aux sollicitations s’octroyant de temps à autre une petite incartade. Rien à voir avec la soumission qui nous avait navrées à Vienne, la complicité entre l’humain et eux était évidente. Nous avons eu droit à un festival de croupades, pesades et même cabriole. Nous fûmes des spectatrices très sages mais notre enthousiasme en fin de démonstration a plu. Gracias señor !

Monells, traversé par le Rissec est en deux partie, le barri del Castell et le barri de la Riera dominé par l’église de Sant Genis ! Ah, ah !!

Doté d’une superbe place à arcades où l’on peut encore trouver una « mitgera », mesure officielle creusée dans une pierre, de nombreuses demeures des XVIe et XVIIe siècles, d’une rue à arcades remarquables ouvrant sur la plus vieille place du village, celle de l’oli, le village semble être dans « son jus » d’origine.

Il faut vraiment fouiller pour découvrir le travail remarquable de restauration relaté au fil de la visite sur les multiples panneaux explicatifs. Qu’attend on pour en doter tous nos villages ?!

A quelques kilomètres se trouve Palau Sator, un peu moins bien entretenu il recèle quelques points forts comme une curieux puits, entièrement maçonné et qui samedi dégorgeait l’eau à grands flots.

En Languedoc le terme de « circulade » lui serait accolé, une vois courant tout autour de l’ancienne motte castrale.

Peratallada fut ensuite notre troisième halte. Comme son nom l’indique il fut en partie taillé dans la roche, c’est particulièrement flagrant au niveau des fossés au pieds des murailles. Nous y avons retrouvé notre petite frise représentant Jésus et les apôtres qui, des années en arrière nous avait amusées.

Autrement rien à dire de plus mis à part que c’est absolument exquis, les maisons, la place à arcades, les lacis de ruelles, tout à un charme fou et le petit jus à 1€ devant le château nous a laissées babas !

Avant de gagné le bord de mer pour une petite balade aux allures grecques entre Sa Tuna et Aiguafreda, nous avons fait halte à Pals.

Le nom Pals vient de Palus, terrain marécageux, et si les marécages ont été asséchés par le passé, ce samedi le Ter grossi par les pluies torrentielles qui ont accompagnées Gloria avait anéanti des années de labeur.

D’un pas vaillant nous avons gagné le « Pedro », point de vue sur le paseo archeologico qui enserre les anciennes murailles. Eglise paroissiale ouverte !!! tombes médiévales et wisigothiques creusées à même la roche, ici le niveau « zéro » des archéologues affleure partout, ce village se déguste !

Très enthousiastes nous avons gagné le bord de mer, aux allures de Grèce à Sa Tuna, un régal !

Et comme il faut bien que je me raccroche au titre de cet article, aujourd’hui nous sommes passé de l’enchantement d’hier à la colère !

Ayant fréquemment l'habitude de rayonner autour de St Genis des fontaines, nous avons aujourd'hui rallié Villelongue dels par la traverse de Villelongue et le cami de les close, sidérés par la désolation des lieux. Un nombre incalculable de déchets jonchent à ce jour les bassins d'orage mais aussi les terrains agricoles en friche de l'autre côté de la voie, sans parler du terrain qui a été "démaquisé" en prolongement des bassins d'orage (même si le terme n'est pas local je pense que vous comprendrez ce que je veux dire) et qui a dû servir de décharge auparavant si l'on considère le nombre de débris que les débroussailleuses ont déchiqueté. Il faut attendre d'entrer dans le village pour retrouver des lieux corrects !
Je sais d'avance ce que vous allez pouvoir peut-être (d'autres me l'ont avancé comme arguments) me répondre, Gloria est passée par là mais je ne suis pas d'accord parce que les morceaux de polystyrène, les gravats émanant des chantiers sur les lotissements voisins, les sacs de ciment vides s'ils étaient correctement entreposés ne devraient pas se répandre partout. C'est quand même le fruit d'un laisser aller inquiétant. Comment peut-on parler de préserver l'environnement si l'on ne commence pas par le B.A BA. Qu'ont à faire toutes ces cannettes vides, bouteilles partout !

Depuis que les travaux sur les nouveaux lotissements ont commencé, nous ne venions plus que très peu préférant arriver par Laroque pour aller jusqu'au Vilar au départ de St Genis, trop triste de voir ce qu'est devenu cet endroit, c'était un coup d'essai. Franchement cela ne donne pas envie de recommencer et fait peine. Nous connaissons le village depuis 1968, nous y avons résidé des années, là nous le voyons dans un triste état du fait de la négligence humaine, je n'ai rien contre l'extension des villages, chacun à le droit de vivre là où il le veut mais cela ne devrait pas se faire au détriment de la Nature.
En tout cas, Saint Genis est diablement plus propre que Villelongue !

Do

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23 janvier 2020 4 23 /01 /janvier /2020 16:31

La montagne a retrouvé des couleurs,

le jardin revit,

la rivière de Laroque entraîne ses petites Perlettes* gaillardement jusqu'à la mer et nous nous avons fait comme les escargots !

St Genis Laroque par la boutade du Mas Rancoure, un petit tour dans Laroque en passant par la Florentine et retour par Tanya ! Youpi !

*référence littéraire propre aux enseignants de maternelle

 

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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 20:53

Dernier roman de Frédo, dont je suis l’impresario, si vous ne l’avez pas encore lu voici quelques commentaires qui pourraient vous donner envie de remédier à cette situation. Que vous ne connaissiez pas notre Pays Catalan ou ayez envie de porter sur lui un autre regard il est juste ce qu’il vous faut. Laissez vous entraîner de Laroque à Molitg, des Albères aux flans du Canigou et pour vous allécher juste ce court résumé.

« Devenue amnésique à la suite d’un choc psychologique, Elisabeth Calvo est de retour dans son village natal pour régler la succession de son père. Confrontée aux lieux et aux témoins de son enfance, souvent hostiles à son égard, elle retrouve peu à peu ses souvenirs, et se lance, non sans appréhension, sur la piste de son passé. Que va-t-elle trouver au bout de ce cheminement douloureux ? Qui est responsable de la mort de sa sœur, Louise, la fille parfaite, la fierté de ses parents ? Et si c’était elle, comment supporter cette vérité ? "

Et maintenant, des commentaires :

Et voilà, je l'ai lu ! et avec quel plaisir.

Surprise aussi, je ne pensais pas, en lisant le début, à un tel dénouement ! Belle histoire qui vous tient en haleine jusqu'au bout. Un régal comme d'habitude.

Belle écriture, simple, à la portée de tous et toutes. Régine

J'ai fini votre livre le soir de la St Sylvestre. Bien construit, très agréable à lire, il tient en haleine jusqu'au bout. Mon commentaire : j'espère que la clé du mystère de l'amnésie est imaginée, et ne repose pas sur une réalité  passée, particulièrement tragique, de votre famille... Pour la reconstruction psychologique en revanche, elle est, ô combien ! réaliste.  Les lieux connus cités m'ont, paradoxalement, un peu dépaysée car c'est un fait inhabituel pour moi, ou même tout à fait nouveau, de les retrouver dans un roman !

Le livre est très positif. Merci de partager votre expérience et votre plaisir avec le reste de l'humanité ! Marie-Thérèse

Sans doute le plus abouti ! Danielle

Quand on commence on ne peut plus le lâcher ! Francis

Merci de nous emmener à chaque fois un peu plus loin. La Préférence nous oblige à réfléchir, ce livre est tellement humain, plein de bonté, de sagesse. Continue Frédérique tu fais partie de mes moments de détente, et c'est un plaisir. Madeleine

Pour plus d’information, un clic !

https://www.leseditionsdunet.com/roman/6585-la-preference-frederique-longville-9782312070414.html

Précision, nous pouvons le livrer, l'expédier ou vous pouvez vous le procurer directement auprès des Editions du Net, de la FNAC, de Chapitre.com et même d'Amazon (toutes nos confuses !)

Do

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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 18:33

Si nous innovons en matière de circuits de randonnées il y a aussi les incontournables, ceux que nous remettons à notre programme jusqu'à deux fois l'an.

Parce que nous aimons particulièrement, parce qu'en fonction de la saison tout y est différent mais aussi parce que nous savons pertinemment que nous allons y découvrir de nouvelles beautés. Le circuit dit des cabanes au départ de Catllar en fait partie.

Les "cabanes" appelées selon les régions bories, capitelles, orries ... sont omniprésentes en Pays Catalan que ce soit dans les Albères, en Vallespir, en Fenouillèdes, dans les Garrotxes ou sur les flans du Canigou.
Si vous avez envie d'en savoir un peu plus voici deux articles de notre blog qui pourraient vous intéresser.

http://histo-arts.de.brebis.over- blog.com/2015/02/bergeries-catalanes.html

http://histo-arts.de.brebis.over-blog.com/article-llasseres-121502078.html

Aujourd'hui je vais donc vous parler de celles de Catllar où nous étions mardi dernier et sous peu je vous narrerai la rando d'aujourd'hui à Corneilla de Conflent. 

Pour les découvrir il faut déjà trouver où se garer, le top est de réussir à stationner au départ de la rando c'est à dire sur le petit parking, dans le tournant, à la sortie du village, sur la route qui mène à Eus. Le départ est là, tout de suite, vous ne pouvez pas le louper, il emprunte la petite route très, très pentue qui démarre à gauche. Si vous ne trouvez pas à vous y garer, une seule solution, le parking à l'entrée du village en arrivant de Prades et avant de traverser la Castellane. Cela vous donnera l'occasion de découvrir le village et sa belle église. En visant toujours plus haut et en tirant toujours à droite vous retrouverez la route qui file sur Eus et donc le départ.

Ensuite il n'y a plus qu'à grimper.

Lorsque la petite route s'arrête, à l'intersection de sentiers, il convient de suivre celui de droite, le plus pentu pendant une bonne bonne demie heure pour arriver enfin sur le plat (cela ne dure pas). A ce stade le mieux est de suivre le fléchage menant à Saint Jacques de Calahons.

L'ermitage est habité et se poser dans la chapelle est très ressourçant. Nous ne manquons pas de nous y arrêter pour y méditer un moment, souvent en musique si nous avons la chance d'y trouver l'ermite est en prière.

Parvenu à Saint Jacques une foule de possibilités se présente aux randonneurs car le coin est truffé de merveilles, cabanes, dolmens. En général nous revenons par le ravin de St Jacques qui démarre à gauche à la hauteur de l'ermitage. Mais le mieux est encore de vous équiper d'un GPS car tout y est recensé et cela vous évitera de vous égarer notamment en vous faufilant au milieu des genévriers, chênes verts, oléastres, cistes ou genets.

Pourquoi ne pas télécharger sur votre téléphone l'application MAPS ME ? Depuis qu'un ami nous a donné le tuyau, nous ne pouvons que nous en louer d'autant qu'en prime pas besoin d'être connecté, même en mode avion ça marche, il faut juste télécharger au préalable les cartes qui nous intéressent !

Enfin pas de panique avec le Canigou comme repère impossible de se perdre toutes les conditions sont réunies pour vous permettre de découvrir de multiples fois ce petit coin de paradis. Et le terme est si juste que l'une de ces cabanes est devenue la dernière demeure terrestre d'un certain Robert Gueyne.

Son urne repose dans l'une des plus belles cabanes qui soit, nous le saluons régulièrement. La construction est complexe, si la partie arrière est arrondie, la façade présente des angles bien marqués quant à la voûte c'est une pure merveille.

Les constructeurs de ces cabanes ne disposaient pas des outils actuels mais maîtrisaient avec maestria leur art qui s'exprime même aux niveaux des murs de soutènement des terrasses qu'ils ont façonné un peu partout ou des multiples canaux dont certains aménagements ont subsistés !

En chemin de nombreux panneaux indiquent les cabanes à découvrir, à vous d'oser vous aventurer.

Quant au retour laissez vous porter, tous les chemins, ce sont souvent d'antiques "camis ramader" mènent à Catllar de toutes façons !

A demain !

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 17:45

Sous nos yeux éblouis ce sont pas moins de 25 cigognes qui nous ont accueillies aujourd'hui à Banyoles. Le couple que nous connaissions et avait retrouvé ses quartiers .... d'été !

 

mais aussi toute une colonie qui après s'être restaurée a pris son envol vers le Nord !

Que de beauté et même si cela est vraiment tôt, trop tôt, tant pis nous ne nous gâcherons pas le plaisir, de toute façon qu'y pouvons nous ?!
Vous ne les avez pas vu gens du Sud ? Ouvrez l’œil et le bon parce qu'elles passent toujours à l’extrême Est de la chaîne pyrénéenne avant de retrouver le sillon rhodanien et de filer cap à l'Est ou Nord Est ! Do

 

 

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 17:12

Il y a maintenant fort longtemps, j'étais au lycée, apprenant que Hitler avait été refusé à l’École des Beaux Arts de Vienne je m'étais demandé ce qui ce serait passé s'il avait été admis. Sans doute aurait-il pu en concevoir une certaine satisfaction et son Ego satisfait nous aurait peut-être évité le pire !

Or il y a peu, en manque de lecture, à la Médiathèque, mon regard a été attiré par un titre "La Part de l'Autre" de Eric Emmanuel Schmitt.

Eric Emmanuel Schmitt a conçu une fiction qui met en scène deux personnages l'un, Adolf H et l'autre Hitler. Ces deux entités ne sont qu'une seule et même personne jusqu'au jour fatidique où à l'âge de 18 ans, le jury des Beaux Arts refusa l'admission à l'Académie à Adolphe Hitler !

A daté de ce jour l'auteur nous livre en parallèle deux biographies, l'une est celle de Hitler qui si elle est romancée colle à la réalité (d'ailleurs l'éditeur avant la publication s'est assuré auprès d'historiens de la justesse des faits historiques), l'autre est dite "uchronique". Petit à petit nous voyons les deux personnages suivre leur destin.

Adolf H va rencontrer des personnages qui ont marqué l'Histoire, le siècle et vont lui permettre de comprendre la névrose qui l'habite depuis la mort de sa mère et de devenir l'artiste qu'il rêvait d'être, Freud, les peintres expressionnistes de Paris.

Il connaîtra la guerre, celle-la même dite "la Grande" qui a été pour Hitler le point de bascule dans la psychose et la révélation, lui permettant de désigner l'ennemi à abattre, les juifs qui selon lui occupaient tous les postes clé de l'armée allemande !

Ce livre est une merveille de construction, de documentation, c'est aussi un livre qui interpelle et nous oblige à nous interroger car ce que montre Eric Emmanuel Schmitt c'est l'humanité de Hitler, un humain, comme chacun de nous !

La justesse du ton, le poids des mots, tout est là dans ce court passage que je vous livre :

"- Mais cet Hitler, il était fou, n'est-ce pas ?

- Non pas plus que toi ou moi.

- Et les Allemands, derrière, ils n'étaient pas fous non plus ?

- Des hommes comme toi et moi. [ ... ]

- Qu'est ce qu'un homme ? reprit le père. Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n'a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix.

Depuis ce jour [ ... ] l'enfant veut comprendre. Comprendre que le monstre n'est pas un être différent de lui, hors de l'humanité, mais un être comme lui qui prend des décisions différentes.

Depuis ce jour l'enfant a peur de lui-même, il sait qu'il cohabite avec une bête violente et sanguinaire, il souhaite la tenir toute sa vie en cage.

L'enfant c'est l'auteur du livre.

Je ne suis pas juif, je ne suis pas allemand, je ne suis pas japonais et je suis né plus tard ; mais Auschwitz, la destruction de Berlin et le feu Hiroshima font partie de ma vie !

Dominique

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10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 17:46

Lors de notre séjour valencien nous avions mis à notre programme de découvertes des musées bien évidemment et il en est un où nous nous sommes régalées. Situé près des jardins de la Réal, sur les rives de l'ancien lit du Turia, le musée des Beaux Arts est installé dans l'ancien collège Saint Pie V qui s'organise autour d'un cloître.

Outre des œuvres majeures il présente des expositions temporaires de grande qualité, le tout pour un prix tellement modique que ce serait idiot de s'en passer. L'entrée est GRATUITE pour tous !

L'exposition temporaire que nous avons découverte a retenu particulièrement notre attention. Outre que nous étions contentes de retrouver, Joaquim Sorolla, un peintre découvert en visitant le Musée de Montserrat il y a quelques années je dois avouer que cela nous a agréablement requinqué le moral.

Une bonne partie des collections est consacrée à la peinture gothique des XIVe, XVe siècles (et suivants) autour dire que nous souffrions d'une certaine indigestion de descentes de croix, crucifixions, vierges et martyres de tous ordres. Non que nous soyons mécréantes mais quand même ! Il y a bien des œuvres plus laïques, Goya par exemple, mais il n'a pas vraiment la réputation d'être un "rigolo", même si j'aime !

En découvrant la partie consacrée à Sorolla et à son temps, j'avoue avoir respiré !

Joaquim Sorrola y Bastida est un peintre valencien dont l'oeuvre a largement dépassé le cadre national. C'est avec lui que la peinture moderne espagnole a pris son essor. Sorolla a, comme d'autres de son époque, sorti l'artiste de son atelier pour l'amener à poser son chevalet dans la nature, à l'extérieur.

La peinture moderne est le témoin de son temps, elle restitue l'homme dans son environnement, ses douleurs, ses joies. Finis les portraits des puissants, c'est une peinture pleine de couleurs, elle fait danser la Vie !

Sorolla, Benlliure Gil, Fillol Granell, des artistes engagés aussi qui montrent à voir le peuple, sa souffrance, font l'apologie d'hommes comme Vicente Blasco Ibaňez, un de ceux qui se sont levés pour défendre une certaine idée de la Démocratie devant Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange !

Quittant le musée, à quelques encablures, dans le quartier del Carmen, se trouve le couvent du même nom. Ancien monastère Royal de Notre Dame du Carmen, il fut érigé en 1281 hors les murailles arabes. De nombreuses modifications ont été opérées d'où son aspect décousu et multiple. Cloîtres Renaissance et Gothique, le couvent devint Musée des Beaux Arts avant que ce dernier ne soit transféré là où nous venions de le visiter.

Devenu École des Beaux arts et des Arts et Métiers les meilleurs artistes valenciens des XIXe et XXe siècles dont Sorolla, les frères Benlliure ont étudié en ces lieux.

Des expositions temporaires y sont organisées, certaines nous ont paru un peu "déjantées" ou alors il nous manquait le code ! Encore que en ce qui concerne des œuvres comme cette Joconde, pas besoin de décodage.

Par contre nous nous sommes régalées avec une expo photo. Le thème, notre Terre et la nécessité de comprendre que les plantes sont des êtres sensibles. Elles pensent, ont des émotions, comme nous ! Pas gagné de voir le message passer !

Avant de quitter le Centre del Carme une dernière exposition a retenu notre intérêt. Un portrait en particulier, trois personnages en un, Donna Haraway, Bruno Latour, Michel Foucault et curieusement j'avais l'impression de voir Carles Puigdemont.

Pas vous ?

Le quartier del Carmen est très coloré, de faux airs de Trastevere romain, en plus propre tout de même, des tags plus léchés.

Nous l'avons traversé pour gagner "la Sixtine valencienne", San Nicolás. Evidemment c'est beau, très beau mais finalement j'ai de beaucoup préféré la place du même nom et ses "trompe l’œil", un peu plus dans la vie.

Voilà, ici s'achève la découverte, virtuelle pour vous, de Valence, mais rien ne vaut la réalité, j'espère juste vous avoir donné envie d'y aller !

Buen viaje, bon viatge !

Do

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6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 16:16

Sur la route de Sagunto, pas de feux allumés dans les orangeraies comme la veille d'ailleurs les orangers sont assez rarissimes et plutôt rachitiques. Il faut dire que l'environnement n'est pas top. Au fait savez-vous d'où vient l'orange ? De Chine !

Entre les XIe et XIIIe siècles, à l'époque des croisades, les Perses firent découvrir la bigarade aux populations arabes qui suivant la logique des choses l'introduisirent en Espagne où elle prospéra. Au XVe siècle les portugais, grands navigateurs, rapportèrent de Chine et de Ceylan une autre variété, plus douce et sucrée qui détrôna la bigarade. Son nom "naranga" emprunté par les Perses au sanskrit devint narang en persan puis nărang(a) en arabe pour donner au final naranja en castillan. Pour la dénomination française cela est plus subtil. Les "naranjas" espagnoles pénétrèrent l'Europe via le cours du Rhône jusqu'à la ville d'Orange. Mais ce ne sont pas les oranges qui ont donné son nom à la ville. Trop simple !

Appelées "pommes d'Orange" petit à petit l'appellation s'est simplifiée et l'on n'a plus parlé que d'orange ! Par contre point commun au castillan et au français, le fruit a donné son nom à une nouvelle couleur, l'orange ou le naranjo !

CQFD !

Mais revenons à Sagunto, il faut vraiment faire un énorme effort d'imagination pour retrouver la Sagunto des origines. Ville Ibère, puis comptoir grec, phénicien, ville romaine, l'environnement est à faire peur, nous avons même renoncé au "paseo archeologico" qui fait le tour du promontoire rocheux où est situé le château.

Par contre la vieille ville est assez sympa, un parcours de découverte remplit son office et tout est gratuit ! Que demander de plus ?

En fait la première chose qui me vient à l'esprit pour qualifier Sagunto est négligé, pas "fignolé" et surtout le château, encore plus cassé que les autres. Il nous a juste offert un panorama luxueux le temps d'un pique-nique. Par contre nous nous sommes régalées les yeux à l'ermitage du Calvaire, lumière grecque, cyprès faisant le lien entre Ciel et la Terre, du bleu, du blanc.

Autre sujet d'étonnement le cimetière juif ! Rien à voir avec un cimetière traditionnel, tout le promontoire au flanc duquel est installé le théâtre romain et où se perche le château est creusé de niches ayant servi, où servant encore, de sépultures à des hommes et des femmes de confession juives.

Fermées d'une porte métallique, un ménorah y est souvent gravé !

Si Sagunto que j'avais idéalisée a été une déception, sur le chemin du retour, Peniscola dont je n'attendais rien m'a séduite ! Même pas besoin de faire abstraction du béton qui borde la côte, la vieille ville sur son promontoire rocheux s'impose, elle éclipse tout et là encore c'est la Grèce qui palpite.

Et puis outre le patrimoine bâti, les églises, le château, les fortifications et le parc d'artillerie, une atmosphère bon enfant régnait dans les ruelles. Un marché de Noël ayant revêtu les atours d'une fête médiévale battait son plein offrant aux visiteurs des produits et des animations de qualité. Là encore rien de ringard, de tape à l’œil.

Mais revenons en à Peniscola avec cette question, connaissez-vous Pedro de Luna ? Benoît XIII ? Non !

Déjà c'est le même homme, un homme d'église.

Dernière forteresse templière le château de Peniscola fut transformé en siège pontifical par cet homme, devenu pape en Avignon, l'un des antipapes aux yeux de Rome, ce qui évidemment fit pas mal de vagues et contraignit Benoît XIII à fuir l'ire romaine !

Alors dernière question, où se réfugia Pedro de Luna alias Benoît XIII lors de la crise que connut l’Église à cette époque ? Ici en Pays Catalan, au Palais des Rois de Majorque faisant de Perpignan la quatrième cité pontificale de la Chrétienté avec Rome, Avignon et Peniscola !

C'est fou ce que l'on apprend en voyageant !

Do

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