Avez-vous regardé « Prodiges », jeudi dernier sur France 2 ? Pour la troisième année, cette émission présentait quinze petits génies, garçons et filles, entre neuf et quinze ans, tous prodiges de leur art, la danse, le chant ou la pratique instrumentale. Remarquable ! Tous ces enfants passionnés pratiquent leur spécialité entre quinze et trente heures par semaine, tout en poursuivant des études, souvent brillantes, que ce soit par correspondance, dans des écoles normales ou spécialisées, comme l’école de danse de l’Opéra de Paris. Tous ont un ou deux ans d’avance, et même parfois plus.

Personnellement, j’ai été envoûtée par la prestation de Marin, jeune clarinettiste de douze ans, et son interprétation du deuxième mouvement du concerto pour clarinette de Mozart que j’adôôôre !
Marin, lui, adore la clarinette, mais il sait aussi jouer du piano ; il se passionne pour l’histoire et il lit Max Gallo ! Craquant. Il n’est pas le seul à nous avoir ébloui… Les voix de Lucile et Madeleine résonnent encore à nos oreilles ; Sacha, au piano et Clara, petit rat de l’Opéra était éblouissants. La relève est assurée.
Mais écoutez et regardez plutôt...
Marin:
https://www.youtube.com/watch?v=BfqPzCpuB7M
Encore Marin:
https://www.youtube.com/watch?v=2S-Zqf_S6BY
Madeleine:
https://www.youtube.com/watch?v=u2JA3jhg4Os
Lucile:
https://www.youtube.com/watch?v=2ZQinrFHW84
Clara:
https://www.youtube.com/watch?v=m13c1-Lo0Pc
Sacha:
https://www.youtube.com/watch?v=dEa5A5B9nqk
Ces enfants ne sont-ils pas la preuve vivante qu’il est important de chercher en chaque individu ce qui réjouit son âme, (musique, peinture, danse, chant, sport…) et tout miser sur cette affinité, ce talent particulier pour faciliter l’accès aux fondamentaux. Car si apprendre à lire, écrire, compter est fondamental, ce n’est pas en faisant cela à longueur de temps à l’école sans jamais s’aérer l’esprit, que l’on aidera les enfants en difficultés. Vous imaginez ? Six heures par jour le derrière sur une chaise à lire, ou faire des maths ? Quelle horreur !!! Les matières dites secondaires sont des bouffées d’oxygène et sont trop volontiers sacrifiées, voire même supprimées. « De mon temps », n’avions-nous pas des cours de musique avec un vrai professeur. Aujourd’hui, c’est l’instit (pardon, « le prof ») qui doit si coller même s’il chante faux comme un curé !
Il est impératif de chercher en chaque enfant la spécialité où il est susceptible de briller pour le valoriser et faciliter son entrée dans les apprentissages.
Je me souviens d’un élève de grande section, Mohamed, peu motivé par la chose scolaire, mais d’une agilité extraordinaire. Sans jamais avoir appris, il faisait la roue sur une seule main. J’ai choisi de le mettre en vedette pour le spectacle proposé aux parents en fin d’année. Ses compétences scolaires s’en sont trouvées améliorées d’un coup !
Les exemples de ce type sont fréquents. Les politiques sont-ils les seuls à ne pas s’en rendre compte ? Ils ne veulent pas voir, ou quoi ?!!!
Voilà. Une réflexion qui me tient à cœur depuis longtemps. Je croyais que j’avais tourné la page de l’école… Hé bien non. Je mourrai « instit’ » !!!
Allez, si vous ne l’avez pas vu, je vous donne le lien pour revoir l’émission en replay (encore cinq jours !). Au début, l'animatrice est un peu grrr... Mais on s'y fait.
http://pluzz.francetv.fr/videos/prodiges_,150489324.html
Et Joyeux Noël à vous tous!
Fredo