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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 13:33

2 livres pour la détente que vous pouvez fort bien avoir déjà lu ! Le premier bouquin est parfaitement réjouissant.

Si on lisait !

« Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » de l'auteur suédois Jonas Jonasson démarre sur les chapeaux de roues et le rythme ne faiblit pas une seconde.

En fait je préfère le titre espagnol, « El viejo que salto por la ventana et se largo ». Apprendre qu'un résident d'une maison de retraite s'est fait la malle en sautant par la fenêtre pour partir vivre sa vie, un centenaire, tête brûlée, ça fait rêver.

Si l'intrigue déroule une invraisemblable course poursuite avec des rebondissements totalement inattendus et délirants, tout se tient. Il faut dire que le centenaire a derrière lui une vie totalement débridée, ceci explique cela !

Si vous ne l'avez pas lu, je ne saurais trop vous conseiller ce bouquin pour vous remettre des journées laborieuses qui vous attendent ! Jouissif ! A défaut de se donner le droit de ne pas supporter l'insupportable, il est possible de le faire par procuration.

Si on lisait !

Le second, Hexagone, est un livre sans prétention que j'ai lu avec plaisir !

Le propos se construit au fil des routes de France et des pays limitrophes, un voyage immobile qui a été une bonne occasion pour remettre au clair certaines données historiques de base. Mérovingiens, capétiens, carolingiens … j'avais quand même des manques.

Je ne suis pas sans ignorer que l'auteur est au cœur de bien des débats, ne serait-ce que parce que sa légitimité d'historien est contestée mais comme le dit lui-même, Laurent Deutsch, il ne se considère pas comme un historien : « Je n'ai pas cette prétention, « Ce qui m'amuse, c'est de raconter l'histoire et de donner envie aux gens de la découvrir ». Personnellement, lorsque j'aborde un bouquin, choisi généralement pour son sujet, je me considère seule maître à bord. Je prends ce qui me convient. Si cela m'insupporte trop, j'abandonne et passe à autre chose.

Il n'y a que lorsque le livre est refermé que je m'autorise à livrer ma pensée, mais ce n'est jamais que mon point de vue, reste à chacun la possibilité de se déterminer.

Pour en revenir à ce livre, j'y ai trouvé matière à m'étonner notamment grâce aux petites anecdotes dont il fourmille. Je n'ignore plus aujourd'hui la signification de l'expression « pour des prunes », l'origine des cabanes de cantonniers ou celle de l'été de la St Martin.

Noirmoutier en l'Île
Noirmoutier en l'Île

J'ai été ravie d'apprendre que l'île de Noirmoutier avait été une base viking très influente. J'adore depuis l'enfance ce bout de terre d'où petit à petit les « Normands » envahirent le pays auquel ils s'assimilèrent si bien qu'ils donnèrent à la France la lignée des ducs de Normandie et une reine, l'épouse d'Hugues Capet !

Si on lisait !

Et puis dans ce livre, l'histoire avec un grand H côtoie notre histoire de chaque jour.

Par exemple, nous avons vécu de longues années à Meudon, quartier du Val Fleury, à l'angle de la rue du docteur Vuillième et de l'avenue de Paris, pile poil où eut lieu la première catastrophe ferroviaire le 8 mai 1842 ! Je sais aujourd'hui pourquoi je ne me suis jamais sentie à l'aise avec la présence de cette voie ferrée au-dessus de nos têtes !

Enfin, ce qui me concerne, le livre se termine sur un clin d’œil. En 1936 à l'occasion des premiers congés payés une plage a été créée sur les bords de l'Oise. Plus accessible pour les moins fortunés que les plages normandes, ce site existe toujours et bien qu'en assez piteux état il tend à reprendre vie, c'est la plage du Lys Chantilly !

Boran sur Oise, aujourd'hui
Boran sur Oise, aujourd'hui

Nous y étions en ce début d'Août et détaillant les lieux nous nous étions interrogés sur ce qu'était ce grand cornet en béton au-dessus de la rotonde de la salle de restaurant.

Et bien la réponse est dans Hexagone, il s'agit d'un haut-parleur !

Pour en finir avec cet ouvrage, en me plongeant dans cette lecture au demeurant aisée, j'ai fait une dernière découverte : l'unité de notre pays ne s'est pas faite par la force. C'est à la puissance de la langue que nous la devons.

A la mort de Charlemagne lorsque son unique fils, survivant, débarqua à Aix la Chapelle pour succéder à son père, Louis dit Le Pieux, roi par défaut, ne parlait pas le francique, langue germanique.

Élevé en « Aquitaine », l'Aquitaine d'alors débordait largement des frontières que nous lui connaissons, Louis parlait le roman, forme ancienne de notre français !

Petit à petit, le roman s'imposa dans toute la Francie, de la côte atlantique à ce qui est aujourd'hui la Rhénanie provoquant l'unification de ce royaume très métissé !

Autant dire que cette découverte m'a interpellée car si une langue a pu « faire » un pays, ne sommes nous pas entrain en appauvrissant la notre de défaire une culture millénaire qui plonge loin en Grèce, dans la Rome antique ?

Mais peut-être suis-je "réac"

Do

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commentaires

T
Non, non, pas réac. En appauvrissant une langue, nous détricotons une culture. Le français n'échappe pas à cette règle
Répondre

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