Il y a quelque temps, nous découvrions la grande colère du maire du Barcarès devant le spectacle de désolation qu'offrait la plage. Nous venions de subir un épisode tempétueux et les fleuves, ces indélicats, avaient déversé en mer des tonnes de détritus, déchets verts arrachés aux berges des cours d'eau et saloperies de toutes sortes témoignant de l'indélicatesse humaine qui prend la nature pour une poubelle ! La tempête en question s'est déchaînée fin novembre 2014, cela commence donc à faire un bail mais force est de constater que de nombreux sites demeurent immondes. Si vous voulez constater de visu ce que j'affirme, aller donc faire un tour à Port-Vendres, sur le sentier littoral en démarrant votre balade à la hauteur du stationnement pour camping-cars. Je ne m'attarderai pas sur le problème des différents bâtiments en bord du littoral qui font tache dans le décor. L'ancien hôtel des Tamaris, le restaurant le Gibraltar près de la digue n'en finissent pas de tomber en ruines et depuis la tempête le restaurant le Poisson Rouge s'est mis au diapason. En plus d'avoir les pieds dans l'eau, maintenant il a la véranda sur le toit ! Passons, il y a sans doute des contraintes administratives qui nous échappent !
Par contre l'état des plages est affligeant, le sentier côtier face au centre de plongée est une vraie poubelle et les abords de la redoute Mailly, propriété de la ville de Port-Vendres et inscrite à l'inventaire des monuments historiques (comme l'indique un des panneaux d'information qui ponctuent le tracé du sentier), sont remarquablement mis en valeur par un tas de vieilleries carbonisées en bordure du sentier qui filoche ensuite au milieu de tas de gravas arrachés aux anciens blockhaus du coin. Nous avons même fait des photos, beurk !
Qu'attendent les autorités pour venir nettoyer les plages, une prochaine tempête qui emportera ce que la précédente a déposé ? Côté débris de végétaux, ceux qui ont le plus œuvré au nettoyage des plages dans un premier temps sont les gens comme vous et moi ! Aujourd'hui, il ne reste plus que ce qui ne peut être brûlé ET … des pneus, des bidons, des matelas, des canettes, des bouteilles, des plastiques, des carcasses de vélos …
Messieurs les responsables, j'ai une suggestion à vous faire : donnez-nous des gants, des sacs, mettez à notre disposition des camions, des bennes et lancez un appel aux bonnes volontés, nous allons vous nettoyer vos plages et même que dans la foulée nous pourrons aussi étendre notre action en direction des nombreux torrents qui dévalent la montagne parce que là aussi, il y a du boulot. Un exemple ? Allez donc en direction de Valmy puis du camping des mimosas, garez vous dans les parages et empruntez la piste qui démarre à gauche avant le pont sur le rec de l'Abot. Vous pourrez y découvrir un effroyable enchevêtrement de troncs arrachés par le bucolique petit torrent. Aux prochaines fortes pluies, cela va faire un sacré barrage qui, s'il lâche d'un coup submergera tout en aval ! Comme à Lamalou, dans la vallée heureuse de Sorède !
Do