Overblog Tous les blogs Top blogs Mode, Art & Design Tous les blogs Mode, Art & Design
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Nous sommes deux soeurs... L'une peint, l'autre écrit. Nous avons envie de partager nos vécus, nos ressentis, nos expériences; de témoigner... Nous aimons par dessus tout la nature, notre plus grande source d'énergie... Sur ce blog, nous vous présenterons des peintures, des livres, mais aussi des photos de nos voyages, de nos randonnées, des récits... Nous tenterons enfin de vous entraîner dans la grande aventure de notre vie: notre cheminement spirituel vers l'Amour et la Lumière.

Publicité

Le Courant d'Huchet et la Réserve ornithologique du Tech

Retour sur deux sites exceptionnels, nous avons eu le plaisir de redécouvrir le premier, pour le second ce fut une totale surprise due aux caprices météorologiques.

Le courant d’Huchet, appelé aussi la petite Louisiane, est le déversoir naturel de l’Étang de Léon, qui comme les trois quart des lacs et étangs des Landes, s’est trouvé piégé dans les terres lors de la constitution des cordons dunaires commencée environ en 500 ap JC.

Long de 9 kilomètres il file plein ouest puis en arrivant au cordon dunaire oblique vers le sud.

Classé site remarquable depuis 1934 le courant d’Huchet est alimenté à la fois en eau saumâtre et en eau douce, l’étang de Léon recevant un apport régulier du ruisseau de Binaou qui avant de se jeter dans l’étang transite par le bassin désensableur de La Palue pour éviter le comblement de l’étang.

Trois bras au sortir de l’étang donnent naissance, au lieu dit La Nasse, au courant d’Huchet qui abrite une faune et une flore remarquables.

On dénombre rien moins que 40 espèces de mammifères, 270 espèces d’oiseaux, des amphibiens, des reptiles et des poissons à foison, 47 espèces de libellules et 51 de papillons !

Qui dit mieux ?

Loutres et visons d’Europe, balbuzards, tritons, anguilles et lamproies, spatules, hérons et chiroptères, entre autre, animent cet espace de rêve.

Au niveau de la flore, les forêts de pins, chênaies, aulnaies alternent avec les zones de marais et tourbières où trônent les rois des lieux, un chêne-liège de plus de 400 ans et des cyprès chauves de Louisiane.

Ces derniers sont vraiment exceptionnels. Pouvant vivre 500 ans, ils prospèrent dans cet environnement lacustre avec à leurs pieds une mini forêt de pneumatophores !

Les pneumatophores sont aux cyprès chauves ce que le tuba est au plongeur.

Ils apportent au système racinaire l’apport en oxygène nécessaire pour la survie de l’arbre dans le milieu humide qui est le sien tout en assurant sa stabilité dans des zones très imbibées. Lors de notre première venue, ils nous avaient déjà séduites et nous n’avons pu que constater à quel point ils avaient encore gagné en majesté !

Toutes ses excroissances, les pneumatophores, donnent au lieu un aspect fantasmagorique, on pourrait croire assister au défilé de petites sorcières veillant sur ces géants !

Si nous avons remarqué sur notre chemin de nombreuses traces d’animaux et entendu de multiples cris d’oiseaux, nous n’avons pu observer qu’un héron garde-boeuf, pourtant nous étions silencieuses !

Le seul bémol fut de ne pouvoir faire la boucle prévue. La passerelle qui enjambe la Nasse s’est écroulée en 2020 et, si un courrier émanant de la municipalité vieux de 5 ans, avertit le randonneur rien ne nous laissait supposer qu’après toutes ces années elle ne fut pas restaurée !

Nous avons donc dû rebrousser chemin, ce qui était contrariant car passablement ensablé dans la partie la plus pentue du tracé, par contre nous avons pu retrouver nos cyprès chauves ! Un mal pour un bien.

Quant à ce qui fut notre découverte, elle nous a permis de nous en mettre plein les mirettes et gratos qui plus est !

La réserve ornithologique du Teich sur le Bassin d’Arcachon est magique, à l’écart de la foule que nous avions retrouvé sur Arcachon. Des voitures partout, du bruit, rien pour nous séduire, nous avons fui et sommes par hasard arrivées au Teich.

Située sur l’une des voies migratoires les plus empruntées elle a accueilli à ce jour plus de 320 espèces d’oiseaux. La spatule semble être la « reine » des lieux, je n’en avais jamais vu autant à ce jour.

Arrivées sur zone à 11h15, nous en sommes sorties à 14h45, l’estomac dans les talons mais riches de rencontres exceptionnelles !

Rentrées dans le hall d’accueil, nous avons récupéré chacune une plaquette informative avec l’idée d’emprunter un chemin que nous avions repéré avant d’entrer, puis nous nous sommes ravisées. Demi tour illico, la femme qui nous avait saluées ne s’est pas manifestée ni celle qui lui parlait, nous sommes passées.

En fait ayant l’habitude de celle, gratuite, des Aigues-Molls en Ampurdan je n’ai pas imaginé une seconde que ce puisse être payant, ce que je n’ai découvert qu’en ressortant.

Certes nous aurions pu régulariser la situation mais n’aurait-ce pas été ballot ?!

Toujours est-il que nous avons au cours de la visite recensé une foule d’oiseaux.

Spatules, Avocettes, Courlis cendrés, Bécassines des marais, Hérons et Hérons garde-boeuf, Échasses blanches, Mouettes, Sarcelles, Oies cendrées et, seuls et uniques exemplaires de leurs espèces, un Chevalier sylvain et une Cigogne !!

Je ne m’étendrai pas sur les Colverts, Cormorans par contre une famille de Cygnes nous a fait l’honneur de croiser notre route. Majestueux en mode flottaison, ils sont patauds à souhaits sur terre, pas facile de déambuler avec des palmes sans se marcher sur les pieds.

Le site est hyper bien conçu, les observatoires sont nombreux et parfaitement pensés. Je dirai même que par temps pluvieux ils se sont révélés très cosy.

Nous y avons fait des haltes parfois prolongées pour échapper aux avalasses qui se sont succédées, nous avions pourtant tout l’équipement requis. Nous avons constaté lors de ces arrêts que les plus petits des volatiles semblaient se rire de la pluie contrairement aux gros gabarits. Spatules et Hérons cendrés ne semblaient guère apprécier les conditions météorologiques du moment.

Voilà, si donc vous passez par là, ne boudez pas votre plaisir, la visite du courant d’Huchet est gratuite, sauf si vous la faites en barque et la réserve ornithologique vaut largement ses 10€.

Bonnes visites

https://youtu.be/p5x8Cl3tX78

Publicité
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Bonjour, Je ne connaissais pas ce courant d'Huchet ni le lac de Léon mais par contre nous avons déjà visité la Réserve ornithologique du Teich lors de vacances à Lége-Cap Ferret en 2010. Une pure merveille pour l'amoureux des oiseaux que je suis. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une véritable randonnée, je l'ai quand même proposée dans mon blog : https://gilbertjullien.kazeo.com/le-parc-ornithologique-du-teich-a120392610 Sur l'instant, j'ai pensé que les 2 sites que vous proposiez étaient proches l'un de l'autre, alors je me suis dit "zut, on a loupé quelque chose" mais non finalement après vérification ils sont tout de même assez distants. Enfin, bravo quand même pour votre article, toujours si intéressant et je garde sous le coude ce courant d'Huchet et sa réserve qui sans aucun doute mérite une belle visite. Amicalement. Gilbert.
Répondre
D
En fait nous avalons les kilomètres trop facilement et du coup cela fausse notre ressenti !<br /> Ce courant est vraiment paradisiaque, j'espère que si vous y allez vous pourrez faire la boucle normalement. Un conseil faites aussi la partie vers la mer car c'est chouette !<br /> Merci pour vos compliments ça motive et merci aussi pour votre blog riche de multiples informations.<br /> Amitiés<br /> Do et Frédo