Lorsque nous avons commencé à nous intéresser au concept de développement personnel, j’avais été choquée de lire que le « non attachement » était la « clé de la sérénité » !

Plutôt aimer ou détester que de vivre sans coup de cœur, sans s’investir affectivement !
Multipliant les expériences, les lectures, les rencontres avec des personnes d’horizons divers, des personnalités riches et superbes, des portes sur des possibles que je n’imaginais pas se sont ouvertes. Le chemin a été chaotique, avec ses fausses routes, parfois, mais cela en valait la peine, chaque erreur s’est révélée positive.
On nous montrait la voie !
Petit à petit nous avons grandi.
Nous avons commencé à imaginer notre vie, à croire en nos rêves, à les trouver légitimes. Peindre, écrire, se sont imposés comme des moyens d’exprimer et de partager ce qui nous animait. Une des raisons d’être de notre blog !
Nous sommes arrivées à refuser de nous mettre des limites ce qui est assez déstabilisant au début. S’aimer, se pardonner n’est pas le fait de la morale judéo-chrétienne, on a tendance à culpabiliser jusqu’au jour où l’on a le cran de dire NON !
On se retrouve dans la peau de l’enfant que l’on était, refusant de sacrifier ce que nous sentons bon pour nous, notre désir. Autant dire que cela passe mal !
Du jour où l’on choisi de se préférer, il nous arrive de plus en plus souvent de refuser de transiger et ce n’en est que mieux.
Personnellement si je me remémore toutes les circonstances où j’ai accepté par le passé de vivre ce qui ne me correspondait pas vraiment, je constate qu’en me trahissant, je trahissais l’autre également. Rancœur, regrets, j’en ai voulu à ceux qui, à mes yeux m’avaient imposé leur volonté alors que j’étais seule responsable de n’avoir pas su dire NON !
Des amitiés, des amours, des familles peuvent ainsi ne pas survivre à ce manque de respect que l’on a envers en soi !
Dès lors que l’on arrive à se libérer volontairement de liens que nous croyions inaltérables, affranchi du passé, il est possible de remercier la Vie de nous avoir permis de vivre les expériences, les rencontres qui nous ont construit même douloureusement.
C’est l’acceptation, le pardon. A soi, aux autres.
Nous savons alors ce qui nous convient, nous sommes libre ! Il n’y a plus de rancune, de regret, tout est juste.
Tout est affaire de choix, de priorités et donc de renoncements, pourtant là n’est pas encore la clé de la sérénité !
J’ai réalisé que pour être serein il faut arriver à admettre que quoi que l’on vive, on est seul(e) dans la vie.
Que l’on soit en couple, avec des enfants, en co-loc … chacun de nous est pourtant seul à décider de sa vie, à affronter les deuils, les trahisons … les joies car il est illusoire de croire que l’on peut se mettre à la place de l’autre.
Chacun réagit en fonction de sa sensibilité, elle est la signature de sa personnalité.
J’en suis donc arrivée à reconsidérer cette histoire de « non attachement ».
Dans attachement, il y a 2 mots : attache et ment.Le premier vient d’attacher : fixer, immobiliser, limiter.
Le second de mentir : dissimuler, nier, taire.
Dans cette optique on peut concevoir l’attachement comme une forme de limitation de notre essence parce que l’on ne nous donne pas les moyens d’appréhender une réalité dans sa totalité.
Le non attachement n’est donc pas de l’indifférence, de l’égoïsme, il va de pair avec l’acceptation de la différence, une neutralité bienveillante, un amour qui ne juge pas, n’enferme pas ! Le respect de la liberté !
Alors oui, le non attachement est bien la clé de la sérénité !
Do