Pour commencer, les « coups de cœur » !
Côté écolo, c’est grandiose ! Ecologie intégriste aussi mais ce sera peut-être pour un autre fois. En Allemagne, c’est moins flagrant en Autriche, les toits sont recouverts de panneaux solaires photovoltaïques, impressionnant. Et comme nous venons nous aussi de sauter le pas, nous avons été capables d’apprécier l’économie d’énergie que cela représentait et le beau cadeau fait à la Nature !
Autre découverte séduisante, les réseaux de revente d’objets de seconde main en Suisse. Cela semble surtout concerner les articles de puériculture (mais pas que) et c’est vraiment un plus si l’on considère que ces produits, indispensables et onéreux, sont très vite inutiles.
Dernier coup de cœur, la vertu thérapeutique des tunnels. Si vous êtes claustrophobes, comme moi, lorsque vous aurez affronté couramment des successions de tunnels de plus de 3, 4 kilomètres (il y a plus) si vous avez survécu à la panique, vous constaterez à votre retour, que ce qui vous filait des crises d’angoisse, ne vous fait plus ni chaud ni froid.
Poursuivons avec les surprises.

La première … c’est qu’allemands, autrichiens n’ont absolument pas le même système de régulation thermique que nous. Dès que le thermomètre a franchi les 15° ils sont en sandalettes, bras nus et gambettes à l’air. S’il pleut, cela ne les affecte pas ! Ils continuent à déambuler cool sous la pluie et il faut vraiment que cela tombe dru pour qu’ils envisagent de sortir le parapluie. Autant dire que nous faisons figure d’extra terrestre avec nos capes de pluie.
Une surprise de taille maintenant. Ces populations parait-il très disciplinées, ne le sont guère. Ils s’assoient sur les règlements tout autant que nous, chez nous. Les plus disciplinés sont les touristes, sans doute par la force des choses car allez vous expliquer quand votre connaissance de la langue ne vous permet pas de maîtriser les finesses linguistiques ? En ce qui me concerne, j’ai l’impression d’avoir suivi un stage de rééducation, depuis notre retour je suis exemplaire.
Autre mythe qui a du plomb dans l’aile, le Bio. Très difficile de trouver des fruits et légumes bio et mis à part une « biocoop » à Salzburg (fermée) nous avons dû nous contenter de ce que nous offraient les grandes surfaces, trois fois rien. Heureusement que nous étions parties avec nos provisions !
Un dernier sujet d’étonnement, la circulation routière. Effroyable et pourtant le réseau ferré (le ferroutage est apparemment inexistant) semble très développé (pas comme chez nous). Il n’empêche que la circulation a rarement été fluide. Normal, l’habitat se concentre dans les vallées (géographie oblige), le trafic se condense aux mêmes endroits, les villages sont au touche-touche, le dénivelé des routes toujours en zig zag est souvent considérable.
Enfin, les chocs !

Le premier est un constat inquiétant, quel que soit le pays traversé, nous avons pu constater à quel point la ressource en eau diminue de manière phénoménale. Des 3 lacs de Gosau près d’Hallstatt, un a complètement disparu et les 2 autres sont extrêmement bas, les glaciers qui les alimentent se réduisent à peau de chagrin et comble d’infortune, le printemps a été sec ! Idem en France où le Doubs a disparu purement et simplement sur une partie de son cours.
Autre point de convergence quel que soit le pays, la disparition des commerces des centres villes et l’explosion des grandes surfaces qui gangrènent la périphérie des villes et villages. Si en France cela tend à gagner du terrain, en Allemagne et Autriche c’est un fait acquis. Ne cherchez pas un commerce de bouche dans les villages, tout juste parfois trouve t’on une boulangerie lorsqu’elle est couplée avec un « bistrot ». Les villages ressemblent plus à de beaux musées ethnographiques qu’à des lieux de vie. Y subsistent cafés, restaurants, hôtels, pensions, gîtes et magasins de souvenirs (tous pareils et faits en Chine). Il faut vraiment sortir des itinéraires touristiques pour trouver de vrais villages où il fait bon s’arrêter.

Enfin dernier point commun, que ce soit en Allemagne, en Autriche, en Suisse, découvrir la Nature se fait le plus souvent sous contrôle, nous avons même trouvé des chemins bétonnés en plein champ. La rando telle que nous la pratiquons, sur des itinéraires certes balisés mais avec des chemins à peine tracés, voir pas du tout, dans la caillasse et pour aboutir à « mille lieux de toute terre habitée », ne semble exister que pour les initiés. Pour partir hors des sentiers battus, il faut le plus souvent emprunter un train à crémaillère ou (et) un téléphérique ou (et) un télécabine (très très cher) qui vous mène à votre point de départ, sachant aussi qu’il faut payer auparavant le parking de stationnement (cher car presque toujours réglé à la journée). Certes nous avons fait de belles marches mais pour certaines les sentiers étaient à péage ! Enfin, si la balade ne se fait pas au départ d’un parking payant, elle aboutit quasiment toujours à un restaurant avec boutique de souvenirs et bistrot. Et comme il faut les ravitailler, la balade emprunte une piste qui n’est pas toujours bucolique !
Je terminerai cet article avec ce qui nous a le plus pris aux tripes, les fantômes noirs. Je m’explique !

Certaines régions, dont la renommée dépasse les bords de la Méditerranée comme Genève, Lausanne, Cran Montana, Salzburg … nous l’avons constaté personnellement, sont littéralement prises d’assaut par la population friquée des Emirats arabes, du Koweït, d’Abu Dabi. En arrivant à Zell am See, un superbe lac aux allures de Riviéra Italienne, nous avons été estomaquées de découvrir des rues, des commerces envahis de fantômes noirs parfois même (compte tenu de la taille) à peine sorti de l’enfance. Apparemment le phénomène prend de l’ampleur et dérange les autorités. Les hôtels sont censés remettre à leurs clients des livrets pour leur expliquer les us et coutumes de leur pays d’accueil et leur rappeler que le mot d’ordre est « Adaptation ». Nous sommes allées à la pêche aux infos et avons découvert que cette population représente la seconde population touristique étrangère en Autriche. Il est évident que cela interpelle et dérange. Cliquez ou copiez l’adresse suivante si cela vous intéresse, le contenu est édifiant : http://fr.myeurop.info/2014/05/27/a-zell-am-see-des-touristes-oui-mais-sans-burqa-13924.
Oui, j’ose le dire cela me dérange toutes ses femmes dont on ne voit même pas parfois les yeux, accrochées au bras d’un homme dès que le terrain devient un peu accidenté car l’équilibre leur fait défaut. Oui, je ne supporte pas leurs regards méprisants lorsqu’elles nous toisent dans nos tenues d’été. Oui, ces mecs qui traînent leurs femmes (plusieurs parfois) mais se permettent de nous draguer comme si nous n’avions aucune moralité, m’insupportent d’autant qu’il font passablement négligés et dépoilés, eux. Sait-on vraiment qui se cache dessous ses grandes robes noires ? Dire que l’on interdit aux motards de pénétrer dans les lieux publics avec un casque !

Evidemment, nous avons assisté à quelques scènes cocasses, une femme entièrement voilée avec une glace à la main ! Comment fait-elle ? Cette autre reluquant des tenues très très coquines dans un magasin de lingerie, qu’y a-t-il donc sous ses burkas ? Un couple parlementant avec un portraitiste, qui souhaitait se faire tirer le portrait en pleine rue, lui ou elle ? Si c’est elle, c’est fastoche !!!

Voilà au risque de vous paraître simpliste, je vous dirai que puisque l’on doit se conformer aux lois en vigueur et se voiler si l’on veut aller en Iran, je ne vois pas pourquoi la réciproque n’est pas envisageable ! Enfin, si je sais pourquoi, il y a de l’argent à la clé. Pourtant il faudrait peut-être revoir vite la copie parce que j’ai cru comprendre pourquoi en Autriche il y a une certaine poussée de l’extrême droite d’autant que c’est un pays ultra catholique !
Nous l’avons vérifié le jour de la Fête Dieu où nous avons été complètement assommées en découvrant que TOUT, absolument TOUT était fermé. Intriguées de se casser le nez à chaque boutique, en interrogeant notre moteur de recherche favori, nous avons découvert le pot aux roses. Des défilés en pagaille mêlant le sabre et le goupillon.
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