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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 16:44

Sentinelles dominant le cours de l’Orbiel, les 4 châteaux de Lastours nous faisaient de l’œil depuis bien longtemps. Trop loin pour une simple visite à la journée, trop près comme but de voyage, nous avons résolu le dilemme en en faisant la première visite de notre périple automnal.

De gauche à droite, Cabaret, Tour Régine, Surdespine et Quertinheux

Vers 1500 avant J.-C des hommes vivaient déjà à Lastours. Installés loin du cours de l’Orbiel coulant en contrebas et que l’on imagine sans peine fort tempétueux en certaines occasions, ces peuples qui n’étaient pas des bâtisseurs élurent domicile dans les nombreuses grottes des environs, celles là même qui alimentent aujourd’hui de nombreuses légendes. L’une d’elles a livré aux archéologues la sépulture d’une enfant connue sous le nom de « Princesse de Lastours ».

"Trou de la Cité"

Une découverte intéressante car les parures qui accompagnaient le corps et qui ont permis la datation des premières occupations humaines, attestent sans équivoque des nombreux échanges existants déjà à cette époque entre les différentes cultures méditerranéennes.

Le sous-sol riche en minerais divers, du fer mais aussi d’importants filons d’or, les mines sont toujours visibles aujourd’hui, leur position clé permettant de contrôler un vaste secteur, l’eau en quantité, autant d’éléments ayant permis à Lastours de développer une économie florissante, notamment une industrie drapière qui maîtrisait la totalité du cycle textile aux temps modernes. C’est de cette période que date le centre d’informations, ancienne usine réhabilitée et dotée d’un musée où les trouvailles archéologiques permettent de se faire une petite idée de la vie à Lastours à l’époque médiévale.

C’est aussi de là que débute la visite du site et autant vous prévenir, ce n’est pas du gâteau ! Même si c’est parfaitement aménagé, cela grimpe dur et facteur aggravant, pour nous en tout cas, c’est globalement toujours en escaliers.

Les 4 châteaux régulièrement espacés sur un axe Nord Sud occupent tous une position dominante. Trois de ces châteaux, Cabaret et Quertinheux du XIe siècle, Surdespine du XIIe ont connu les évènements tragiques de la répression contre les cathares. Du village médiéval qui s’étendait à leurs pieds ne reste clairement lisibles que les fondations du castrum de Cabaret. Au début du XIIIe siècle les « Bonshommes » étaient nombreux à Cabaret qui fut même le siège d’un évêché cathare au plus fort de la répression. Les parfaits et leurs défenseurs résistèrent héroïquement à Simon de Monfort pourtant prêt à tout pour venir à bout de cette hérésie.

Charmant homme ce Simon de Montfort qui imagina un subterfuge machiavélique pour faire tomber les citadelles. Ayant capturés presque toute la population de Bram, suspectée d’hérésie, après l’avoir atrocement mutilée, yeux crevés, langues arrachées, oreilles et nez coupés, il lança ces suppliciés sur le chemin d’accès aux châteaux en une longue cohorte hurlante menée par un homme à qui l’on avait conservé un oeil. La vision apocalyptique des visages ensanglantés ne fit néanmoins pas capituler les « parfaits » et ce n’est que 20 ans plus tard, après que tous les cathares aient été mis en sécurité, que les troupes royales réussirent à prendre d’assaut village et châteaux.

Tour Régine

Reconstruits par le pouvoir royal, la volonté du Roi est clairement affirmé dans le nom donné au quatrième château connu aujourd’hui sous le nom de « tour Régine », ils furent occupés par les protestants qui en seront délogés au terme de durs combats puis abandonnés à la Révolution pour être sauvés de la destruction totale au XXe siècle.

Cabaret et Tour Régine

Une visite à ne pas manquer car outre les châteaux qui méritent bien, comme tous les châteaux cathares d’ailleurs leur appellation de « Citadelles du Vertige », le cadre est d’une grande beauté ponctué par les flèches élancés des nombreux cyprès qui ne sont sans doute pas étrangers au sentiment de bien-être que l’on ressent dans ces lieux jadis tourmentés. Réputé pour aider les âmes à s’élever hors de la matière où elles sont souvent engluées après la mort, le cyprès est réputé depuis la haute Antiquité pour faire le lien entre la Terre et le Ciel, d’où sa présence dans les cimetières et l’importance de lui conserver son aspect élancé sans lui imposer de taille inadéquate.

Do

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 18:03
Juste pour vous dire que vous pouvez nous retrouver aussi sur Facebook.
Nous et tous ceux avec qui nous partageons, échangeons sur "l'écritoile DoFredo".
Juste un clic, à bientôt.

 

 

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11 octobre 2017 3 11 /10 /octobre /2017 20:34
Il faisait quand même un peu frais lorsque nous avons pris la route ce matin, direction Tuchan au coeur des Corbières pour y retrouver nos amis Claude et Michelle, nos coéquipiers camping-caristes.
Notre but, l’ancienne église fortifiée Notre Dame de Faste nichée au coeur d’un ancien territoire minier jadis riche en fer, cuivre et même gisements d’azurite et de malachite sur le village de Montgaillard. C’est Vauban qui dès 1678 a lancé l’exploitation des gisements de houille sur le territoire de Ségure. Un hyper actif ce Vauban, présent même là où nous ne l’attendons pas, l’exploitation minière !, une exploitation qui a perduré jusqu’en 1945. Les puits sont aujourd’hui comblés mais les terrils miniers émergent encore des vignes rappelant ce passé si loin de la vocation agricole des Corbières que nous connaissons aujourd’hui.
Cette randonnée recèle plein de belles surprises à commencer par le château ruiné de Ségure ; de belles voûtes, des restes assez explicites permettant de se faire une petite idée de ce que fut le site où l’on accède par une haie de magnifiques cyprès donnant à la campagne un petit air toscan.
A ce stade de la randonnée, nous avions mangé notre pain blanc. Une forte montée au milieu des chênes verts, des yeuses et des arbousiers pour atteindre finalement Notre Dame de Faste perchée à l’aplomb d’un raidillon qu’il a bien fallu redescendre précautionneusement avec l’aide de notre chevalier servant, Claude pour ne pas le nommer.
Difficile de croire que Le Faste a des sautes d’humeur tellement dévastatrices, aujourd’hui et sans doute depuis un bon moment, son lit était désespérément vide. Pas de cascade mais de beaux chaos rocheux et tout autour un flamboiement d’ocres, de rouille dans les vignes.
Une bien belle rando en bonne compagnie qui nous a laissé un sentiment de légèreté après ce bain de nature revigorant. Do
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9 octobre 2017 1 09 /10 /octobre /2017 19:14
Si vous avez dépassé les 65 printemps sans doute avez-vous reçu dernièrement un courrier de votre centre de sécu, cet ami qui ne vous veut pas toujours que du bien. Dans ce cas vous voilà conviés à vous faire vacciner contre la grippe, pour vous protéger, protéger ceux que vous aimez … et patati et patata !
Je ne vais pas vous dire que faire de ce document mais par contre je ne saurais trop vous inviter à commencer à vous protéger naturellement contre tous ces maux qui arrivent souvent en même temps que les frimas.
Issue d'un arbuste poussant à Madagascar l’Huile Essentielle de Ravintsara, Ravintsara signifie « qui éloigne le mal », est à la fois une Huile Essentielle curative et préventive.
Nous avons dans notre quartier quelques personnes flirtant avec les 90 ans (quand elle ne les ont pas dépassé) qui depuis quelques années affichent une résistance à la grippe hivernale bien que ne se faisant plus vacciner. Par contre chaque matin puis au cas par cas dans la journée elles « sniffent » leur petite dose de Ravintsara. Alors si vous avez envie de tenter l’expérience voilà quelques petits conseils.

 

HE Ravintsara est un puissant antiviral, stimulante immunitaire elle permet à l’organisme de se défendre contre les diverses agressions qui le menacent.
Elle permet de prévenir les maladies épidémiques qui s’invitent dans nos vies en hiver principalement. Le choix des pathologies est large : grippe, mononucléose, hépatite, entérite, bronchite, rhino-pharyngite, sinusite, otite …
En curatif il suffit d’en mettre 1 à 2 gouttes en regard de l’organe concerné, attention toutefois à ne pas s’approcher des yeux en déposant 1 goutte en haut du front et 1 de chaque côté des ailes du nez en cas d’affection ORL.
Certains étant plus sensibles que d’autres il est possible de la mélanger avec une huile végétale, l’huile d’olive par exemple, avant de s’en tartiner la poitrine ou le ventre si bronchite ou entérite !
Cette huile peut sans problème être administrée aux enfants à partir de 4, 5 ans notamment en cas de bronchite car elle fluidifie les sécrétions et aide à expectorer !
En préventif, c’est ce qui m’intéresse le plus, il est préférable de prévenir que de guérir, pour passer un hiver de rêve, voilà l’huile qu’il vous faut. 2 gouttes sur la face interne d’un des poignets que l’on frotte vigoureusement ensuite, 1 goutte sous le nez (là où l’ange à laisser sa marque) tous les matins et le tour est joué !
Stimulante immunitaire elle va aider notre organisme à se défendre, elle est
donc à avoir toujours sur soi et à sortir si votre entourage, au cinéma, dans les grands magasins vous fait la guerre bactériologique !
Dernière précision si vous ne la trouvez pas, l’Huile Essentielle de Mandravasarota (ou Saro) a la même signature énergétique !
Dernier conseil, si vous disposez d’un diffuseur ultrasonique quelques gouttes 20' le matin et 20' le soir et hop !
Donc lâchez-vous elle ne présente aucune contre indication et elle, elle ne vous veut que du bien !
Do
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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 20:11

Perchée tout au sommet d’une colline le village de Notre Dame del Roure tient son nom de l’adorable chapelle qui le couronne. On y jouit d’un superbe panorama sur les Albères, les Monts du Vallespir, la plaine du Roussillon et même la Grande Bleue !

Nous y montons de temps à autre plus spécialement à l’automne, histoire de profiter d’un moment hors du temps et parfois de nous remplir les poches de châtaignes. Cette chapelle du début du XIIe siècle recèle des trésors mais la merveille des merveilles se cache derrière le retable. Dès l’arrivée la vieille porte du XVIe annonce la

couleur avec ses pentures typiques en fer du Canigou. Une légende raconte que jadis on trouva là sous un chêne vert, un roure en catalan, une image de la Vierge. Un pèlerinage a vu le jour en ces lieux et même si la statue originale a disparu à la révolution, Marie est toujours présente. Ce qui nous émerveille à chaque fois que nous montons est ce qui se cache derrière le retable. La première fois que nous y sommes venues, allez savoir pourquoi, nous avons avisé une porte dérobée à la droite du retable et ornant ce qui semblait être la sacristie, un décor de peintures murales du XIIe siècle exceptionnelles.

Sur la partie basse du mur un drapé peint recouvre le mur. Les symboles des évangélistes y figurent en bonne place tandis que des scènes bibliques recouvrent la voûte de l’abside. Une pure splendeur !

Aujourd’hui nous y sommes remontées, pas l’ombre d’une châtaigne, une splendide lumière estivale mais là-haut la déception.

Fermée !

Avant de subir les nuisances d’un rallye de Porsches lancées à toute allure sur la petite départementale qui relie le village à Céret, c’est fou ce que l’on peut s’autoriser quand on a du fric et que l’on se la pète en grand, nous avons eu la chance cependant de faire une sympathique rencontre et d’apprendre que dorénavant il nous faudrait allez chercher la clé contre dépôt de sa carte d’identité pour profiter de la chapelle ! Trop de vols dont un calice ! Franchement !

Alors si cela vous a donné envie, vous savez ce qu’il vous reste à faire mais grimpez-y à pied, c’est mieux … pour la planète. Do

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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 15:56

Depuis que nous avons découvert les huiles essentielles et que nous les utilisons quotidiennement que ce soit pour fabriquer nos produits d’entretien, les cosmétiques mais aussi pour les petits bobos ou pour des affections plus sérieuses en préventif ou en curatif, j’ai pu constater que j’utilisais un nombre sensiblement restreint d’huiles et allez savoir pourquoi il m’a semblé intéressant de recenser ce que chacune de ces huiles avait comme particularité tant au plan énergétique que physique.

Franchement le résultat est enthousiasmant.
Quotidiennement j’ajoute à ma crème de jour de l’huile essentielle de Bois de Rose et me réveillant fréquemment avec une barre au niveau du plexus solaire je ne saurais me passer de l’huile essentielle de Camomille romaine qui me soulage efficacement.

Quant aux huiles de Laurier Noble et d’Ylang Ylang que j’ajoute au shampoing pour fortifier mes cheveux, la Marjolaine à coquille que j’utilise en cas de crises de spasmophilie et les huiles d’Eucalyptus citronné et

d’Epinette noire souveraines en cas de douleurs tendineuses, ce sont des alliés précieux pour restaurer un mieux être dans la durée. Si j’ajoute à l’inventaire l’usage quotidien en période d’épidémies de Ravintsara et de Tea Tree mis à dose homéopathique au gel douche, le panel est complet !

Certes j’aurais pu garder pour moi cette analyse qu’il convient de prendre comme l’exposé d’une démarche personnelle mais qui montre qu’au fil des mois, parce qu’il réagissait plus ou moins à certaines substances, mon corps m’a dressé un état des lieux me permettant de mener à bien un travail personnel à faire pour, en premier lieu libérer ce qui doit l’être.

D’un côté une partie de ces huiles a à voir avec les sentiments d’abandon et de rejet, d’amertume (qui se décline de la tristesse à la colère en passant par la mélancolie ou l’angoisse), des émotions négatives qui empoisonnent le corps et la psyché.

De l’autre côté certaines de ces huiles ouvrent à la créativité permettant d’être ce que l’on a envie d’être en aidant notre corps émotionnel à se défendre face aux effets toxiques émotionnels, mentaux ou physiques qui peuvent être générés par des situations, des personnes.

Travailler sur une émotion ne veut pas dire que nous avons à la combattre, cela signifie plutôt qu’il faut la reconnaître, admettre que nous sommes venus l’expérimenter que ce soit en tant que victimes ou comme « bourreau » et qu’il faut la dépasser. Il y a alors 2 possibilités, sortir du rôle que l’on a endossé en « mettant les pouces » ou en choisissant d’aider par l’écoute, l’accueil et le partage ceux qui vivent la même expérience en les amenant à une prise de conscience.

Parce que tout ce qui n’est pas donné est perdu je pense que cette expérience que je viens de vivre méritait d’être relatée. Les HE ne sont pas uniquement des remèdes, ce sont des substances vivantes dont les énergies en entrant en résonnance avec la nôtre vont être capables de nous amener à une prise de conscience de ce que nous sommes, ce qui ne peut être en allopathie puisque l’on s’attache à soigner les effets sans bien souvent rechercher les causes. C’est pour cela que des huiles essentielles qui soignent efficacement une tendinite chez certains ne seront d’aucun effet chez d’autres !

Si vous avez des questions !!!

Do

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19 septembre 2017 2 19 /09 /septembre /2017 20:10

Avant d’en finir avec notre virée dans le Massif Central et de repartir pour un dernier tour avant l’hivernage voici un site que nous nous promettions de découvrir depuis longtemps et qui vaut bien un petit détour et les quelques grimpettes incontournables pour l’atteindre et admirer le panorama du haut des tours et promontoires.

Les tours de Merle sont un castrum médiéval qui s’est constitué au fil des siècles avec l’apport de constructions possédées en indivision par différentes lignées de seigneurs dont la première semble être celle dont le site tire son nom, la famille de Merle.

Par le jeu des mariages la famille de Peistels (avec ou sans s) entre autre s’est ajoutée à cette co-seigneurie qui compta jusqu’à 7 co-seigneurs. On ne peut qu’en retenir le nom, elle a laissé à la postérité la plus belle des tours encore debout. Une ascension qui se mérite, les marches sont diablement hautes, permet d’apprécier le panorama qui entoure Merle dressé sur son éperon qu’encercle la Maronne.

Cette histoire débutée au XIe siècle s’est arrêtée au XVIe, trop exposé et difficilement défendable, dans un environnement austère, le site a été abandonné au profit de lieux un peu plus plaisants.

Aujourd’hui outre la visite des différentes maisons fortes il est possible de deviner les bases des chaumières qui se dressaient sur le piton adossées au castrum. Chaque catégorie sociale était représentée et si les seigneurs quittèrent les lieux définitivement au XVIIe siècle, au début du XXe des habitants du village vivent encore en ces lieux.

Le site est petit, installé sur un éperon de 200 mètres de long et 40 mètres de large, il faut cependant un certain temps pour tout découvrir et imaginer les lieux quand le vieux pont permettait d’aller cultiver les potagers de l’autre côté du méandre et servait de lien avec les autres castrums des environs. Moultes fois emporté par les eaux de la Maronne, guère plus sage que la Dordogne, il est possible de gagner les ruines du vieux moulin qui faisait partie des possessions de Merle.

Si le coeur vous en dit, Les Tours de Merle se trouvent en Corrèze, non loin de Salers dans le Cantal, de Saint Céré dans le Lot, sur la commune de Saint Geniez Ô Merle, non loin de l’adorable village de Saint Cirgues la Loutre et de Saint Bonnet.

Au passage si vous connaissez de jeunes couples attendant un enfant et en panne d’inspiration, il y a quelques saints dans le coin qui pourraient faire leur affaire !

Do

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17 septembre 2017 7 17 /09 /septembre /2017 16:42

Les journées du Patrimoine ! Voilà vraiment une manifestation épatante !

Au passage, merci à Jack Lang qui en 1984, alors en charge du ministère de la culture, a donné le coup d’envoi des journées portes ouvertes des monuments historiques, manifestation qui en 1991, à l’instigation du Conseil de l’Europe est devenue ce que nous connaissons actuellement, les journées européennes du patrimoine auxquelles participent une cinquantaine de pays !

Chaque année nous sautons sur l’occasion qui nous est offerte pour découvrir des sites rarement ouverts au public et ce matin nous étions une bonne cinquantaine à attendre de pied ferme l’ouverture de l’Oppidum de Ruscino.

Hôtel Pams

Une remarque au passage, pour avoir hier déambulé dans Perpignan et visité de nombreux monuments comme l’Hôtel Pams, une merveille, il est évident que la culture attire et que le frein à la fréquentation est avant tout le prix des entrées ! Alors ne pourrait-on prendre modèle sur nos voisins et revoir certains tarifs à la baisse, multiplier les billets groupés ?

A propos de l’Hôtel Pams, si vous avez l’occasion d’y faire un tour, il abrite jusqu’au mois de novembre une expo de photos consacrée à Picasso, vedette incontestée de Perpignan cette année. Sacré bonhomme, on en fera « jamais le tour » !

L’Oppidum de Ruscino se trouve à quelques kilomètres de Perpignan sur une zone escarpée qui domine la vallée de la Têt et son embouchure. C’est en ces lieux protégés des crus, à l’époque voilà un détail qui comptait, qu’il y a plus de 2600 ans des hommes s’installèrent. Ce peuplement dont l’origine est incertaine, ligure ou ibère, portait le nom de Sorde ou Sardone une appellation faisant référence aux marécages qui à cette époque recouvrait la basse vallée de la Têt. Nous étions en 600 avant JC et les gisements retrouvés sur le site montrent que ces peuples qui déjà pratiquaient des rites funéraires, maitrisaient le travail du métal, l’art de la poterie, étaient aussi éleveurs et agriculteurs. Par contre foin de vigne ! Le vin était importé !

A Ruscino il est aujourd’hui possible de se faire une idée précise de l’habitat des Sordes. Le sol d’une grande cabane ayant été mis à jour par les archéologues, à partir des éléments retrouvés, il a été possible de reconstituer avec une extrême précision le mode de construction, les matériaux employés et l’agencement intérieur de la maison.

Habitat Sorde

Couverte d’une sorte de chaume, dotée d’une armature et d’une charpente en bois la maison s’ouvrait au sud, sans doute la tramontane soufflait elle déjà à l’époque. Comme c’était toujours le cas l’habitat était construit avec ce qui se trouvait sur place, ce qui explique d’ailleurs la grande diversité de l’habitat d’une région à l’autre. Il n’y a bien que notre soit disant époque moderne pour avoir eu l’idée de faire venir des antipodes des matériaux de constructions qui se révèlent d’ailleurs parfois totalement inadaptés !

Lors des fouilles, la place du foyer a été retrouvée avec à proximité la sépulture d’un nourrisson, des ustensiles de cuisine attestant de relations commerciales avec d’autres peuples issus de cultures lointaines comme les étrusques.

Cette maison n’était bien évidemment pas unique, d’autres occupaient ces lieux qui au 1er siècle avant Jésus Christ virent s’implanter un peuplement Romain en même temps que des échanges et des migrations d’origine ibère venaient conférer à la population un certain métissage d’autant plus aisé que la Via Domitia la desservait ! Hannibal est passé à quelques encablures de Ruscino sans susciter l’affolement de la population !

La cité romaine qui se développa n’a jamais atteint un grand développement, néanmoins les vestiges découverts, mosaïques et peintures murales, attestent d’un habitat soigneusement mis en valeur.

Forum de Ruscino

Aujourd’hui il est surtout possible de se faire une idée précise de ce qu’était la partie publique du site, le forum ayant été clairement dégagé. Basilique, curie, marché avec esplanade et commerces, collecteurs d’eaux pluviales sont tout à fait identifiables et si l’on sait que la petite cité était dotée de thermes et possédait un théâtre aménagé sur les flans de la colline, les fouilles sont cependant arrêtées. Les thermes sont vraisemblablement sur une propriété privée et il est hors de question de fouiller sous la route pour dégager les tabernae (commerces) actuellement sous l’asphalte !

A partir du 1er siècle après JC la cité romaine déclina et la vie continua pour les peuples ibères installés. Nous savons que le site de Ruscino a connu la conquête musulmane, des sceaux retrouvés l’attestent et qu’une installation durable y a subsisté jusqu’au IXe siècle.

Ruscino est donc le cœur de cette région à laquelle il a donné son nom de Roussillon.

Site Ruscino

Un bel endroit qui mériterait de pouvoir se révéler au plus grand nombre. Malheureusement bien que doté d’un musée (tout neuf, conservant nombre des trésors découverts en ces lieux, mais fermé), le site est la propriété de la ville de Perpignan dont les fonds sont insuffisants et qui ne peut donc faire plus que ce qui est actuellement. Encore fait-il s’estimer heureux que l’association CIRCE ait grandement contribué à mettre en valeur ce berceau roussillonnais !

Do

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16 septembre 2017 6 16 /09 /septembre /2017 20:10

Nous sommes parties pour cette vadrouille auvergnate une idée en tête, MARCHER ! Marcher histoire d’éprouver la récupération de mon genou et de tester des itinéraires de randos que nous avions repéré il y a quelques années. C’était le bon temps, nous avions encore Virgile et ces balades étant toutes interdites aux canidés nous nous étions rabattues sur des régions plus accueillantes.

Quittant Travassac, avant de gagner Salers dans le Cantal, nous sommes allées jeter un coup d’œil au canal des Moines à Aubazine.

Nous l’avons parcouru avec intérêt et perplexité ! Ce canal, construit par les moines d’Aubazine au XIIe siècle, est présenté comme un ouvrage unique en Europe ! Affirmation surprenante car les canaux de ce type ne sont pas rares, chose courante en Suisse, ils sont nommés « bisses », nous en avons un sur Laroque, le « Rech des moulins » qui, s’il n’atteint pas le kilomètre et demi, a un passé intéressant, enfin les PO s’enorgueillissent de posséder un ouvrage exceptionnel de 42 kilomètres, le Canal de Bohere !

Pour en revenir à Aubazine, après avoir capté l’eau d’un torrent, le Coyroux, les moines aménagèrent une chaussée en pente douce, entaillèrent la roche, modelant le cours du canal pour acheminer l’eau en surplomb du monastère !

Le site est beau, la balade courte, il nous restait juste à savoir ce qui justifiait de l’interdire aux chiens ?

Nous avons eu notre réponse à l’Office de tourisme et si elle ne nous a pas étonnées, c’est nous qui avons crée la surprise ! Ne pourrait-on inciter les malotrus qui défèquent sur les rives du canal à ramasser leurs déjections ? Parce que si une crotte de chien « fait désordre », les m….s humaines font vraiment tache, les chiens, eux ne laissent pas de papiers souillés !

 Contentes de nous, nous avons gagné un site qui n’usurpe pas sa réputation, le site médiéval du castrum de Merle !

Mais ce sera pour une autre fois !

A suivre !

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 17:42

Grande première ! La technologie a fait irruption dans l’univers protégé de notre fourgon. Mon vieil ordi nous accompagne, un gain de temps au retour puisque je peux trier, travailler les photos au jour le jour et même écrire quelques articles !

Comme celui-ci !

Désireuses de goûter un peu de fraîcheur et lasses d’attendre que tombe la pluie, parce qu’une amie nous avait vanté les mérites du site, parties le 3 au matin de notre sud, nous avons gagné dans la foulée Brive La Gaillarde pour aller grossir le nombre des visiteurs des ardoisières de Travassac, notre première visite.

Au 17e siècle les abords de Travassac n’étaient qu’une colline à peine boisée d’où émergeaient des zones rocheuses que les paysans eurent l’idée d’exploiter. Ces zones étaient en fait des filons ardoisiers, entrecoupés de veines de quartzite inexploitables qu’ils eurent soin de laisser en place se contentant de les transpercer pour rejoindre la veine d’ardoise suivante. Ces parois ou pans, au nombre de 6, ont donné leur nom au site : les Pans de Travassac.

Les « perces » qui facilitaient la circulation des ouvriers permettent aujourd’hui de déambuler au sein des ardoisières mais aussi offrent des points de vue vertigineux sur les gouffres, comme le fameux saut de la girafe, qui se sont formés petit à petit au fur et à mesure de l’extraction.

De nombreuses ardoisières existent de part le monde, cet univers ne nous est d’ailleurs pas totalement inconnu puisque nous sommes arrières petites filles d’ardoisiers, néanmoins les ardoisières de Travassac sont uniques en Europe et constituent avec une autre exploitation en Argentine les seules ardoisières à ciel ouvert du monde !

Tout au fond, le puits !

Il y a un sacré paquet de millénaires des sédiments argileux se sont déposés au fond des mers, ils se sont compactés sous l’incroyable pression exercée par les mouvements de l’écorce terrestre donnant naissance au feuilletage qui confère à sa particularité à l’ardoise. A Travassac comme en Argentine les sédiments compactés ont été soulevés verticalement, imposant une extraction à ciel ouvert qui a créé ces Pans verticaux qui à Travassac présentent des à pics de plus de 100 mètres aboutissant à des puits de 60 mètres de profondeur, l’ardoise matériau quasiment imperméable concentrant en certains endroits non comblés par les déchets provenant de l’extraction, les eaux d’écoulement.

De passerelles en volées d’escaliers, la visite permet de découvrir le métier d’ardoisier qui perdure toujours même si les effectifs se sont réduits de manière drastique, 200 ouvriers environ au début du XXe siècle, 4 aujourd’hui. Pourtant les ardoisières continuent de fournir un produit de première qualité et si se sont souvent les bâtiments d’exception, le Mont St Michel dernièrement, qui peuvent s’offrir une toiture en ardoise de Travassac, les sous produits comme le paillis, la pierre de construction restent à la portée de tous.

La visite se termine par une démonstration sur un chantier reconstitué à l’identique de ce qu’il était à l’heure de gloire des ardoisières. Les jeunes ouvriers qui encadrent les visites et travaillent sur le site savent partager leur enthousiasme pour ce métier difficile mais qui les rend riches d’un savoir-faire d’exception.

https://youtu.be/b-EwM4SLSQc

Petite aparté, une fois encore nous avons été impressionnées par la gaité de ces jeunes qui bien que manifestement cultivés ont choisi de s’épanouir dans un métier manuel plutôt que d’aller grossir le rang des surdiplômés sans emploi et blasés !

Envie d'y faire un tour, clic ! http://www.ardoisieresdecorreze.com/

A bientôt pour vous faire découvrir un autre site exceptionnel !

Do

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