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27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 20:01

C'est joli le sourire d'un enfant, quel dommage que de le voir le plus souvent masqué par cette fichue "tétine", alors il m'est venu à l'esprit cette question, ne pourrait-on au moins faire en sorte qu'elle "habille" cette frimousse.

Nous avons testé avec Augustin la tétine moustache, alors pour une fille une jolie bouche, cela pourrait être rigolo !

Non ?!

Il n'en restera pas moins vrai que rien ne sera plus charmant que des petites quenottes dans une bouche enfantine.

 

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23 mai 2019 4 23 /05 /mai /2019 19:27

34 listes et autant de candidats donc !

Enfin normalement !

Le matériel de vote est arrivé chez nous et curieux constat : 12 professions de foi (puisse que c’est ainsi que cela se dit), 9 bulletins de vote.

Cherchez l’erreur, les erreurs ?

Pas d’adéquation entre le nombre de professions de foi et le nombre de bulletins de vote !

22 bulletins de vote manquants ainsi que les professions de foi correspondantes !

C’est quand même une manière d’influer sur le choix des électeurs, si je ne m’abuse.

D’autant que ce sont encore une fois les vieux routards de la politique, ceux qui ont bien souvent plein de casseroles au c.., qui sont sous les feux de la rampe.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets il est illusoire d’imaginer que nous puissions voguer vers de nouveaux cieux si d’entrée de jeu on coupe l’herbe sous le pied de ceux qui sont (peut-être) l’avenir !

Mais est-ce légal ?

Et qu’en sera t’il dimanche, que faire si tous les candidats ne sont représentés par les bulletins correspondants ?

 

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19 mai 2019 7 19 /05 /mai /2019 19:29
Ce mardi dernier, le soleil nous a gâté et c'est avec un plaisir incroyable que nous avons déambulé toute la journée dans Girona.
Dès que l’occasion est favorable nous ne loupons pas la fête des fleurs, tous les musées, sanctuaires, monuments publics et habitations particulières sont accessibles, l’occasion rêvée pour tenter de découvrir cette ville superbe. Evidemment certaines fleurs auraient sans doute apprécié un peu plus d'humidité mais !!! nous n’avons pas boudé notre joie.
Nous faisons toujours des découvertes, par exemple il nous avait toujours échappées que Eiffel avait officié à Girona en jetant sur l’Onyar le pont des Peixateries Vellas.
Si l’harmonie règne à Girona la vie continue à lutter pour la liberté.
Un petit film pour vous faire une idée !
Do
https://youtu.be/fCUhXS0-kvU
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5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 19:22

Jouxtant Sarreguemines et installé sur les rives de la Blies, frontière naturelle entre France et Allemagne, se trouve le site de Bliesbruck-Reinheim, parc archéologique européen. Dès l’âge du bronze (1200 avant JC) ce site a été occupé et les premiers qui y laissèrent la marque indélébile de leur implantation furent indiscutablement les Celtes. La communauté de peuples celtes apparaît pour la première fois au centre de l’Europe avec ce que la communauté archéologique nomme la civilisation d’Hallstatt.

Extension maximum du peuplement celte en Europe

Très présents un peu partout en Europe ils sont à la source du peuplement gaulois. On les retrouve au fin fond de l’Ecosse, en Irlande, au Pays de Galles, en Val d’Aoste, en Espagne … aujourd’hui l’héritage celte est toujours présent !

En Moselle, les celtes sont à l’origine de l’exploitation du sel et, conditions

climatiques obligent, d’une nouvelle technique d’évaporation du sel, le briquetage. A Moyenvic une cinquantaine de fours celtiques ont été mis à jour et si un jour vous faites halte à Marsal le musée du sel vous dévoilera les secrets des celtes.

En tout cas je connais un de ces secrets que je peux vous dévoiler tout de suite, Charles Perrault n’est pas l’inventeur du Petit Poucet ! Il n’a fait que reprendre une vieille légende celtique transmise de génération en génération par les peuples antiques. Une transmission faite par les chants sacrés !

Le sel à une époque où stérilisation, surgélation, congélation n’existait pas, n’avait pas de prix. Cet « Or Blanc » dûment contrôlé cheminait au long des voies antiques vers les comptoirs étrusques et les lieux où s’opéraient le contrôle des marchandises vivaient dans l’opulence. Bliesbruck est dans ce cas ce qui explique qu’en ces lieux a été mise à jour au sein d’une nécropole datant de l’âge du Fer la tombe de la Princesse ! Nous étions en 370 avant JC !

La sépulture nous a livré les nombreuses parures, les objets symboliques dont on avait gratifié la défunte dont un vase rituel.

Ils témoignent de son rang et nous ont livré un témoignage de ce qu’était cette civilisation à l’origine d’innovations révolutionnaires pour l’époque. Maîtrise accrue du traitement du fer, apparition de l’épée plate et de son fourreau, invention de la cote de mailles, invincibles les celtes ne pouvaient que partir à la conquête de l’Europe !

Les romains ont succédé aux celtes sur les lieux et vers le milieu du premier siècle avant JC une ville s’est petit à petit développée. Découvrir le parc archéologique de Bliesbruck demande d’avoir le jarret ferme et une bonne demie journée de disponible. 2 à 3 milles habitants ont vécu là dans une ville dont nous pouvons aujourd’hui nous faire une représentation très précise.

Chauffage par le sol pour les pièces à vivre, une innovation des gallo-romains qui adaptèrent aux pièces d’habitation l’hypocauste, un mode de chauffage en vogue chez les romains utilisé pour chauffer leurs thermes,

caves et celliers fonctionnels avec soupirail pour engranger les victuailles de l’extérieur, réseaux de canalisations d’eau sophistiqués, le côté sanitaire était parfaitement maîtrisé ce que confirme la découverte des thermes.

La sauvegarde du site hyper bien menée permet de se faire une idée très précise de l’organisation des bains romains !

Tépidarium, caldarium et frigidarium en enfilade
au premier plan le caldarium
réseau de canalisations

Il est certain que la découverte côté allemand de ce qui fut la Villa romaine paraît bien fade à côté de ce que nous avons pu découvrir côté français !!! Tout est net, tiré au cordeau, trop sage et les vestiges plutôt absents !

Enfin si l’on n’en est pas à sa première villa romaine et que l’on a visité les ruines d’Ampurias par exemple (voilà une idée de visite par exemple) l’imagination prend le relais !

Réseau de puits permettant de traiter les eaux usées

Si donc vous passez dans les parages ne ratez pas la visite !

Do

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 19:54

Au fil des ans la ville de Sarreguemines a rassemblé dans les locaux du Moulin de la Blies une collection invraisemblable de machines, d’outils relatifs à l’industrie de la céramique aux XIX et XXe siècles. Ce site qui fut l’une des nombreuses unités de production de faïence à Sarreguemines, ancienne scierie devenue moulin à « cailloutage » pour les faïenceries,

la force de l’eau étant utilisée pour le broyage de la matière première, a été racheté par la ville de Sarreguemines qui en a fait le musée des Techniques Faïencières, un musée agrémenté par le magnifique jardin des Faïenciers.

La visite se fait sur 3 niveaux, nous y apprenons tout de la préparation de l’argile au biscuit, de la décoration aux finitions qui donnent aux pièces leur valeur artistique. Aujourd’hui les faïenceries de Sarreguemines, Lunéville et Saint Clément sont regroupées et si seule la faïencerie de St Clément produit encore des pièces, cela n’a plus rien à voir avec ce qui en a fait la valeur. Ces trois faïenceries sont mondialement connues et toutes les cours d’Europe ont eu à coeur d’honorer leurs invités en leurs servant les mets les plus raffinés dans du St Clément ou du Lunéville. Quel jubilation en découvrant à Vienne que Sissi à la Hofburg mangeait dans du St Clément, parce que St Clément c’est notre fief ! Encore un allez-vous penser ! Et oui car les Dampfhoffer en quittant l’Alsace pour rester français (reportez-vous à l’article intitulé « Virée dans le grand Est » ou en cliquant sur le lien suivant http://www.longville-dofredo.com/2019/04/viree-dans-le-grand-est.html) ont atterri à St Clément où ils ont sympathisé avec des Daujat–Barba qui étaient artistes et peintres à la faïencerie !!!

Sarreguemines ne fut pas en reste mais ce qui l’a fait connaître mondialement c’est le décor « Obernai ».

Un décor par impression selon les principes de la sérigraphie ou de la lithographie, plus de décors peints à la main comme à St Clément, des services de table pour « monsieur et madame Tout le Monde ».

Si vous voulez tout savoir sur la Faïencerie, un petit film de notre cru et un clic sur le lien ci-dessous !

https://youtu.be/7nh-Bo_Di9Q

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 17:34

Au risque de paraître facho, à observer ce qui se passe aujourd’hui dans notre société, j’ai le sentiment que beaucoup d’individus oublient que la démocratie ne saurait exister sans un minimum de lois que chacun se doit de respecter. La démocratie ne signifie pas que l’on a le droit de tout faire, comme on a envie de le faire. Les lois sont garantes de nos libertés. Sans loi, la porte est ouverte à toutes les dérives possibles.

Je m’interroge : pourquoi y a-t-il de plus en plus d’individus incapables de respecter la loi ?

Je tente une réponse…

 

C’est dans la famille que se posent les bases d’une vie en société harmonieuse. Au départ, lorsque l’enfant est tout petit, il découvre et apprend à respecter la loi familiale. Il prend conscience qu’il n’est pas tout seul, apprend à respecter les autres et son environnement, à ne pas obtenir immédiatement ce qu’il désire, frustration absolument nécessaire à son épanouissement. Etre capable de conceptualiser l’objet de son désir participe au développement de l’intelligence. De plus, l’attente de la concrétisation de l’objet désiré accroît le plaisir. Cerise sur le gâteau !

 

Depuis de nombreuses années, (phénomène observé au début de ma carrière en 1976 et toujours en évolution au fil des ans), les enfants ont perdu l’habitude d’être frustrés ; dès leur plus jeune âge, ils obtiennent tout, tout de suite, avant même d’en avoir émis le désir. Les parents ont de plus en plus de mal à poser un cadre, à instaurer et à faire respecter la loi familiale (ce qui explique le nombre d’émissions télévisuelles du genre « ma famille a besoin d’aide » ou « Super Nany », ainsi que la création des cours de parentalité) ; centre du monde, badé, élevé en petit despote, l’enfant devient tout-puissant.

 

De ce fait, dans les écoles, il devient de plus en plus difficile, voire même parfois impossible de faire respecter le règlement, d’imposer  un minimum de discipline. Les enseignants doivent mettre en place (essayer !) ce qui relève du cadre familial et faire respecter les bases de la vie en société. Double travail par conséquent pour l’enseignant qui, par ailleurs, subit le poids de sa hiérarchie, une hiérarchie qui a tendance à donner raison à la famille en cas de litige. « Pas de vague ! » disait un de nos inspecteurs à ses subalternes.

Aussi, à son tour, la famille devient toute-puissante : ingérence permanente des parents qui font pression pour obtenir une école fonctionnant selon leurs désirs ou  plutôt celui de leurs enfants. Il s’en suit la perte de la notion de professionnalité, du respect de la fonction  et de la spécificité des rôles de chacun. On oublie que parent et enseignant sont deux métiers différents (oui, oui, Claude Halmos le dit bien : être parent, c’est un métier. Aimer est indispensable, mais ne suffit pas à construire un humain épanoui et bien intégré dans la société).

 

Des années plus tard, lorsque l’enfant sort du système scolaire, parfois même avant, il peine se fondre dans un système qu’il juge trop rigide et injuste.

La loi sociale ne passe pas. Elle est rejetée, bafouée. Le jeune adulte veut casser le système au lieu de chercher à l’améliorer, puisqu’il ne sait pas vraiment quoi y mettre. Tout ce qu’il veut, c’est quelque chose qui réponde à ses propres attentes, continuer à agir à sa guise et selon ses désirs.

Ce principe du tout, tout de suite, exploité avec jubilation par la société de consommation, a de lourdes conséquences ; dans un monde de plus en plus connecté, tout doit aller vite, toujours plus vite, au détriment de l’environnement et de la santé (mais qui s’en soucie ?) On veut gagner beaucoup d’argent dès le premier emploi, accéder à la propriété de plus en plus jeune… Les générations anciennes sont d’ailleurs invitées à aider (garde des petits-enfants quand il y en a, disponibilité maximum !) à se délester avant leur mort pour permettre aux jeunes de réaliser leurs projets. La notion de réussite sociale est de plus en plus liée à l’importance du compte en banque ; chaque individu désire par-dessus tout avoir l’argent qui lui ouvrira les portes d’un bonheur artificiel parfaitement idéalisé par le Dieu « Télévision ».

 

Et peu importe d’où vient l’argent ! Les dérapages sont inévitables : certains n’hésitent pas à se servir ; il faut dire que même dans les sphères les plus élevées, il y en a pas mal qui donnent l’exemple.

Parallèlement, ayant tout intérêt à maintenir leurs sujets sous perfusion, les gouvernements successifs multiplient les aides sociales qui favorisent l’émergence d’un nouveau royaume, celui de la débrouillardise, et encourage le travail au noir nettement plus avantageux.

 

Qui s’étonnera encore dans ces conditions de la chute vertigineuse des vocations de tous ordres, civiles ou religieuses ?

 

Vous trouvez peut-être que je caricature et vous vous demandez sans doute ce qui m’a amené à m’interroger aujourd’hui sur les dérives de notre système qui font que je me sens de plus en plus mal en société, et de mieux en mieux, isolée, en pleine nature !

Hé bien, tout est venu d’une revendication de certains Gilets Jaunes, pour le droit de manifester librement, quand ils veulent, où ils veulent et sans risque de répression.

 

A ma connaissance, de tout temps, les manifestations ont été soumises à des demandes d’autorisation. Et de tout temps, les dérapages, les heurts avec la police ont ponctué les revendications.

Oserai-je dire que j’ai toujours trouvé ça normal ? Navrant, mais normal. Chacun son rôle : les manifestants pour lancer des pavés et courir vite, et les CRS pour balancer leurs lacrymos après avoir reçu les pavés sur la tronche. Une règle du jeu qui était pleinement acceptée en 68 (fin de collège pour moi, je faisais mes premiers pas de manifestante) et après. Et d’ailleurs, nous prenions toujours soin de chausser les baskets et de quitter le cortège avant que la situation ne dégénère.

Voilà, tout change, mais il est vrai qu’aujourd’hui, il est normal d’aller à la guerre, mais inconcevable et totalement scandaleux d’y mourir. Alors…

 

Aïe, aïe, aïe, j’ai mal à ma logique !!!

Frédo

 

 

 

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 17:32

L’habitat troglodytique est très présent dans le massif vosgien, il faut dire que le relief et la nature des sols s’y prêtent particulièrement, le grès est une roche tendre et l’érosion fluviale n’a pas ménagé sa peine.

Un peu partout au cours de notre périple, au pied des falaises de grès, parfois à mi hauteur, les habitations troglos sont présentes. Les premières visitées furent habitées avant 1789, situées à quelques encablures du rocher de Dabo seules trois habitations situées sur des terrains privées échappèrent au massacre perpétré par l’administration prussienne. En 1872, 38 personnes vivaient là sous le sommet du Falkensfel, en marge de la société. La région passée sous domination prussienne, pour les obliger à réintégrer les villages, les prussiens firent sauter en 1894 les cavernes situées sous sa juridiction. Oserai-je une aparté ?! Un peu comme aujourd’hui quand on détruit les yourtes, mobilhomes de personnes choisissant de vivre en marge de la société, histoire de survivre surtout.

Aujourd’hui leur accès est libre et situé sur un itinéraire de randonnée, relativement facile d’accès, rien à voir avec les maisons du rocher à Graufthal.

Entouré de forêts et dominé par les falaises de grès rose, le village était célèbre pour son abbaye bénédictine dont l’existence est attestée dès le 12e siècle. Aujourd’hui il n’en reste plus grand-chose mais ce qui assure la notoriété de Graufthal ce sont les maisons dites du rocher.

Habitées jusqu’au début des années 60, aujourd’hui restaurées, réaménagées ces maisons restituent le cadre de vie des habitants qui vécurent là sans eau ni électricité.

La plus petite ne comportait que 2 pièces à vivre, une remise et une étable, un grenier où couchaient les huit enfants de la dernière famille ayant vécu en ces lieux !

Un jardin collectif est installé sous un surplomb de la falaise pendant qu’à l’extrémité de ce village perché se trouvait ce qui fut une minuscule fabrique d’allumettes !

C’est en 1805 que fut inventée la première allumette. D’abord oxygénée puis phosphorique la première allumette chimique à friction et tige de bois date de 1813, un an plus tard le phosphore blanc y fut ajouté.

En 1831 les premières fabriques d’allumettes firent leur apparition en France et en 1870 on recensait déjà 500 à 600 fabriques, principalement de petites unités comme c’était le cas en Moselle ou dans le Bas Rhin . En 1872 l’État instaurait un monopole sur les allumettes.

Les conditions de travail étaient catastrophiques ; scolarisés au maximum 2 mois par an, des enfants de moins de 12 ans étaient employés par ces fabriques à raison de 12 heures de travail par jour dans un air vicié par les émanations des substances toxiques. Malgré les dénonciations, aucune des formalités prescrites par la loi n’étant remplies, le travail des enfants a pourtant perduré longtemps, les familles préférant les voir travailler en ces lieux pour leur éviter la mendicité, tout en sachant qu’ils étaient maltraités et violés par leurs ainés.

la fabrique d'allumettes sous les rochers

En visitant ces maisons sous le rocher de Graufthal on découvre un autre monde, un monde dont nous sommes les héritiers. Pourtant nous avons tendance à oublier ce qu’il a fallu d’opiniâtreté, de combats et de douleurs pour arriver à éradiquer cet univers à la Zola. Méfiance pourtant ! Petit à petit, à brader tous les acquits sociaux gagnés par nos aînés ne serait-ce qu’en les jugeant insignifiants ou coulant de source innés tout est entrain de se détricoter.

Do

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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 18:53

Ces temps ci les cagnottes, les financements participatifs, les appels aux dons à l’occasion de manifestations de toutes sortes (mariages, obsèques ...) ont le vent en poupe ! Il ne se passe pas un jour sans qu’Untel nous invite à délester notre porte-monnaie de quelques euros au profit d’une œuvre caritative plutôt que lui offrir un petit quelque chose pour son anniversaire.

Alors moi, je vous le dis tout net, je m’y prends à l’avance certes, pour mon joyeux anniversaire ce sera tout pour ma pomme !

Le 10 juillet 1949 à 11h du matin avec une grande ponctualité je poussais, après quelques minutes d’un grand silence, histoire faire languir et inquiéter mon entourage, mon premier cri !

7 petites dizaines, cela se fête mais il n’y aura pas d’appel à détourner au profit d’une œuvre quelconque les éventuels cadeaux que me seraient destinés !

Et ne pensez pas que je sois égoïste, chaque mois je parraine une ONG à hauteur de 60€ !

Do

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28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 20:21

La ville de Sarrebourg est placée sous le signe de la Paix. A ce titre elle offre aux visiteurs et à ses administrés l’opportunité de découvrir deux merveilles, la Tapisserie dite de la Paix et les vitraux de la chapelle des Cordeliers.

Chapelle des Cordeliers

Ces œuvres sont la résultante de complicités entre Marc Chagall et des maîtres verriers, Charles Marq et Brigitte Simon et une « liceuse », existe t’il un féminin à licier ?!, Yvette Cauquil-Prince.

Yvette Cauquil-Prince a travaillé à cette tapisserie à partir de la gouache préparatoire réalisée par Marc Chagall pour le vitrail de la Paix de l’ONU. Cette tapisserie entièrement tissée à l’envers, le licier ne peut contrôler son travail, a demandé 3 années de travail. Ses dimensions (4,72x6,96)m sont exceptionnelles et sa créatrice a utilisé la spécificité du langage du tissage pour l’adapter au langage de la peinture et rendre la poésie, la rigueur et la profondeur du travail de Chagall. Cela a commencé par le choix délicat de la qualité de la laine, de ses teintes.

Tapisserie de la Paix

Sarrebourg propose une découverte de l’univers de Chagall, une immersion dans sa vision de la Paix, vision dont la monumentalité de la Tapisserie et celle du vitrail rendent toute la force.

En ce qui concerne le vitrail, tout l’art du verrier a consisté à trouver le moyen de jouer avec les couleurs pour traduire la force de la lumière. Tous les vitraux de la chapelle des Cordeliers ne sont pas de Chagall, Brigitte Simon et Charles Marq ont créé dans un camaïeu de bleu les vitraux du choeur de la chapelle faisant de celui-ci un écrin pour mettre en valeur l’oeuvre de Chagall, une œuvre foisonnante !

Choeur de la Chapelle des Cordeliers

Marc Chagall est né en Biélorussie à Vitebsk dans une famille pieuse qui lui a fait découvrir la Bible, une source d’inspiration inépuisable ! Après des études aux Beaux Arts de Saint Pétersbourg, en 1910, Chagall débarque à Paris où il se lie avec Blaise Cendrars, Appolinaire, Klee, Nina Berberova … Berlin, les USA, Chagall bouge beaucoup mais n’oubliera jamais ses origines où il retournera. Toutes ses œuvres, Chagall s’est essayé à toutes les formes de créations plastiques, rappellent Vitebsk : « Oh si je réussissais à cheval sur la chimère en pierre de Notre Dame, avec mes bras et mes jambes, à tracer mon chemin dans le ciel le voilà Paris tu es mon second Vitebsq ! ».

Chagall a sublimé ses souffrances, ses douleurs par son art « Seul est mien le pays qui se trouve dans mon âme ». La création artistique lui a permis de transcender la vie « Si toute vie va inévitablement vers la fin nous devons durant la notre la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir ».

Le choix du vitrail chez Chagall est récurent dans son œuvre. Allemagne, Angleterre, Etats Unis, Suisse, Israël, France. « Le vitrail représente la cloison transparente entre mon coeur et le coeur du monde ! »

Toute l’oeuvre de Chagall est teintée d’Amour « Il n’y a qu’une seule couleur qui donne un sens à la vie et à l’Art, la couleur de l’Amour ». Une œuvre qui nous parle au coeur.

Elle nous parle au coeur à un point tel que depuis un an nous ne le quittons plus. Moissac en mars 2018, Le Saillant en juillet de cette même année, le plafond de l’Opéra de Paris en février 2019, Céret il y a 3 semaines, Sarrebourg 8 jours plus tard ! Entre Chagall et nous, c’est une histoire d’Amour qui débuté par un grand coup de foudre à Landerneau en 2016 !

Et non, nous ne sommes pas prêtes d’en avoir fait le tour ! Clin d'œil !

Et maintenant un petit bonus avec ce petit film à découvrir !!!

https://youtu.be/Eh_I_2_hfGM

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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 20:22

Il y a quelques semaines, nous ne sommes pourtant pas des téléspectatrices assidues, nous avons regardé un policier « meurtres en Lorraine », presque par hasard ! Peut-être pour retrouver des coins connus ou par curiosité histoire de découvrir Stéphane Berne acteur. Une chose est sûre dès la première minute nous tenions notre prochaine destination de voyage, nous avions songé à l’Alsace, ce serait la Lorraine, annexée !

Pourquoi annexée ? Cette appellation, qui je ne vous le cache pas est en fait très péjorative, remonte à loin. C’est ainsi que dans notre famille on nommait cette région longtemps restée sous le joug allemand. Ses habitants s’y opposèrent ils ? Je n’ai jamais cherché à le savoir, par contre ce dont je suis certaine c’est qu’en 1870, lorsque Napoléon III déclara la guerre à la Prusse, pour rester française la branche Dampfhoffer dont nous descendons a préféré tout abandonner et quitter Gumbreschthoffen en Alsace. Par sauts de puce, ils sont arrivés en Lorraine, la vraie !!! et y ont fait souche ; notre grand-père maternel ne manquait jamais de souligner qu’il était né à Héréménil en FRANCE. Nous avons donc grandi dans une famille où la branche maternelle semblait toujours minimiser l’intérêt de cette partie de Lorraine. Voilà pourquoi nous n’avions jamais ressenti de motivation pour en visiter le moindre recoin !

Une première halte non loin de Colmar pour randonner sur les hauteurs d'Eguisheim, histoire de se mettre en jambe et nous avons mis le cap sur Sarrebourg point de départ d’une semaine de vagabondage sur les Vosges du Nord.

Nous avons suivi la route des Arts du Feu, visité cristalleries et faïenceries. Nous nous sommes régalées au musée Lalique,

avons tout appris de la faïence au Moulin de la Blies à Sarreguemines

et avons retrouvé celui que nous ne quittons plus depuis une petite année, Marc Chagall. Le parcours Chagall à Sarrebourg est un enchantement, une véritable jubilation !

Chapelle des Cordeliers Sarrebourg

De randonnées en visites de sites historiques nous avons découvert une région superbe mais nous avons très vite été tenaillées par une question d’importance, cette Lorraine là est elle vraiment redevenue française ?

Certes en cette période pascale les vacanciers sont légions et les allemands de grands voyageurs, mais était ce la seule raison au fait que nous n’entendions pour ainsi dire jamais parler français ? Inutile de saluer ceux que nous croisions lors de nos déambulations dans la langue de Voltaire, Goethe nous répondait, voire même s’adressait à nous sans avoir l’air de songer une seule seconde qu’en France ce n’est pas vraiment la coutume. Nous avons commencé à vraiment nous interroger lorsque dans une cristallerie les vendeuses nous ont avoué ne pas posséder l’expression française correspondant à certains mots maîtrisés uniquement en allemand. Lorsque nous avons trouvé des affichages pédagogiques et des annonces de festivités encore une fois en allemand, il a été nécessaire d’y regarder à deux fois pour être certaines que l’activité concernée se tenait bien en France, nous fûmes consternées.

Nous a alors traversé l’esprit la question suivante, cela valait il la peine de reprendre au prix d’une hécatombe de vies humaines une Lorraine qui ne semble plus très sûre d’être française ?

Vivant dans une région frontalière, nous savons ce que veut dire bilinguisme. En tant qu’enseignantes ayant travaillé en Pays catalan, nous avons toujours eu à coeur de faire découvrir, à notre humble niveau, cette langue à nos élèves. Même si nous n’étions pas dans une école bilingue, nous chantions, lisions des ouvrages à nos élèves etc... Néanmoins le français était et est très présent et maîtrisé partout !

Alors quand en traversant le hameau de Waldeck près de Philippsbourg nous nous sommes aperçues à leurs immatriculations que tous les habitants venaient d’Allemagne, que nous avons constaté dans la ville d’Hapselschiedt que la boulangerie n’affichait ses informations qu’en allemand (elle a pourtant été détruite à presque 100 % par les pilonnages « ennemis »), que les résidents des campings où nous avons séjourné étaient à 90% allemands, même si la frontière est à un jet de pierre et ne parlait pas un traître mot de français, nous avons été choquées. Je vous choque peut-être,tant pis !

Je me sens européenne et je suis contente (même si cela est imparfait et qu’il y a fort à redire) que nous ayions pu « faire une certaine Europe » mais là le problème est différent.

Nous avons vécu pendant ces quelques jours une forme de rejet par des personnes qui manifestement imposaient leur façon d’être et affichaient leur ignorance et parfois leur mépris de notre différence ! Et cela en France quand même ! Je n’avais jamais expérimenté ce sentiment, se sentir exclu et étranger dans son propre pays. Certes cela permet de réfléchir à ce que vivent ces peuples à qui nous imposons (ou avons imposé) notre domination mais bon !

Aimant le voyage, nous sillonnons les routes et rien qu’en 2018 nous avons circulé en Espagne, Hongrie, Autriche, Slovaquie sans que jamais nous nous sentions écrasées. Chacun avait à coeur de faire un pas vers l’autre, nous apprenions les petits mots d’usage qui montrent que nous avons conscience d’être « invitées » et si un « bonjour » nous échappait très vite nous corrigions. Eux de leur côté faisait de même, à Graz en Autriche 2 hommes ont remué le banc et l’arrière banc pour nous piloter vers le camping !

Alors après la visite passionnante de la Citadelle de Bitche, après avoir observé ceux que nous croisions, nous ne pouvions que nous dire que cela ne valait pas le coup de sacrifier tant de vies humaines car à ce que nous avons constaté même le devoir de mémoire est un mot vain !

Jeunes et un peu moins n’ont rien à faire du passé, l’Histoire n’est pas leur problème et c’est dommage car cela permettrait sans doute par une vraie prise de conscience d’éviter de répéter les mêmes horreurs, les mêmes erreurs. Pourtant cette visite est remarquablement organisée, une scénographie ponctue la découverte des souterrains et si nous avons mis une bonne heure et demie à tout voir et écouter nous avons sans cesse été rattrapées et doublées par des touristes faisant une visite « à la japonaise » dont ils n’ont rien pu retirer sauf sans doute qu’il faisait en ces lieux où tant d’hommes et femmes sont morts, un froid polaire. Des vies fauchées pour satisfaire l’honneur de leurs supérieurs, des hommes politiques qui ne visaient que leur propre gloire. Une gloire nourrie de chaire à canons, de vies sacrifiées sur l’autel de la Patrie. En ce qui me concerne, mon sens patriotique étant depuis longtemps très atténué, je me suis instantanément vue dans la peau d’un déserteur et j’ai compris notre grand-père dont 4 ans sur le front entre 14–18 avait eu raison de l’idéal civique.

Voilà nous avons conclu ces vacances par une halte très ressourçante en Lorraine, pas annexée et dans les Vosges du sud. Nous avons réentendu parler français, anglais et même espagnol et constaté avec plaisir que nous n’étions pas les seules à dénoncer cette « germanisation » qui sévit plus au nord !

Do

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