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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 19:01

Coup de gueule : BISPHENOL A : un scandale sanitaire de plus

Le bisphénol A (BPA), est un composant chimique très répandu dans les objets de la vie quotidienne (dans la plupart des bouteilles en plastique rigide, des boîtes de conserve ou des canettes)

En juillet 2010, la France a suspendu la commercialisation des biberons au BPA pour protéger les bébés, parfait.

Et aujourd’hui la commission des affaires sociales du Sénat (où la gauche est majoritaire) a repoussé à 2015 l’interdiction de ce composant dans les contenants alimentaires motivant cette décision par un communiqué dans lequel elle se dit « consciente des difficultés que cette application peut entrainer pour les industriels »….

Les citoyens que nous sommes apprécieront cet égard envers les industriels qui ont donc « le droit de continuer à nous empoisonner » en toute tranquillité.

AGISSONS et boycottons activement cette mauvaise action ; du  BPA, il y en a partout ou presque : boites de conserves, bouteilles réutilisables,http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/La-question-environnement/Sons/Le-bisphenol-l-ennemi-des-enfants-505365/ gobelets, ustensiles de cuisine jetables, récipients pour conserver les aliments... Mais aussi CD, DVD, vitrage de sécurité, lunettes de sécurité et écrans de protection, casques, lunettes de soleil, bombonnes d'eau réutilisables, bouilloires électriques, prises et interrupteurs électriques, boîtiers pour équipements électroniques type téléphones portables, appareils photos, sèche-cheveux, ordinateurs, téléviseurs, machines à café...

On le reconnaît au marquage dans le sigle de recyclage, numéro 7 ou encore "PC" (pour polycarbonate). Autre chose : vérifiez le dessous de vos plats à micro-ondes si vous y voyez un 7 ou un PC = Bisphénol A.

Ça va être difficile mais vigilance….

Des couleuvres soit ! mais pas à tous les repas

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 18:38

Pour une fois que je regardais le JT de 20 heures, voilà que je crise.

Le reportage portait sur la préventions des séismes.

On nous montrait que si l'on réalise des puits dans lesquels on coule du béton (ou un truc de ce style) et que l'on dispose ses puits tout autour d'un batiment, en cas de séisme, l'onde sismique est déviée et le batiment épargné.

Je suis un tantinet sceptique, la nature a tendance à se jouer de nos grandes idées, mais bon, soit !

Selon le journaliste, cela représenterait donc un énorme avantage à commencer par celui de protéger des batiments sensibles comme les centrales nucléaires ! Oui, c'est sûr que ce serait pas mal !

Mais c'est pas tout, ce n'est pas tout !

Voilà que l'on nous annonce, que ce serait aussi le moyen de protéger les monuments du patrimoine. Même si je suis sensible à l'art et à ses manifestations, je suis scandalisée.

Et les humains, ils peuvent crever sous les décombres de leurs habitations ?

Do

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 20:21

Il y a peu, j’ai lu un livre épatant et je ne peux résister au plaisir de vous le présenter.

C’est une histoire toute simple !

la-tournee-d-automne-jacques-poulin-9782742709922.gifUn grand bain de fraîcheur, sans méchant, sans histoire de fric.

Un récit qui dépayse et vous donnera peut être envie de visiter le Canada.

Les personnages n’ont rien de jeunes premiers et la vie les a cabossées sans pour autant arriver à les aigrir.

Mais le héros central n’est ni féminin, ni masculin, c’est le LIVRE !

Le livre dans tous ses états, pourvoyeur de vie, de rêves. Le livre voyageur, sans attache et que l’on n’hésite pas à partager.

Une lecture qui fait du bien, idéale pour vous réconcilier avec la lecture si l’école a réussi à vous en dégoûter. Je conclurai en en conseillant la lecture aux enseignants qui continuent à torturer leurs élèves avec les mêmes vieilleries que nous lisions lorsque j’étais au lycée. Les bibliothécaires, qui vous sautent sur le poil dès que vous abordez un rayon pour vous « conseiller » ou vous demandent de décliner votre pédigrée avant de vous laisser emprunter un bouquin, en tireraient profit aussi. Allez bonne lecture et si vous résidez dans les Pyrénées Orientales, sachez qu’il fait partie de notre « mini bib », vous n’avez qu’à nous le demander !

La Tournée d’Automne

Vous vous rappellerez ?

 

Par contre il en est un que je ne vous conseillerai pas !

Je vois des jardins partout

Du vent ! Bacri parle dans un de ses films d’un truc à e…..r les mouches. Pour moi, c’est jardins.jpgexactement cela !

Je ne sais pas si Didier Decoin a voulu nous épater avec ses connaissances botaniques mais ses énumérations de noms latins tous plus pompeux les uns que les autres m’ont ennuyées à mourir. En plus, ce milieu huppé de gens plein de fric, qui ramènent en première classe en avion des tonnes de plantes, m’insupporte. D’ailleurs à ce propos je me demande encore si l’auteur nous narre des faits réels ou bien si, emporté par son élan, il invente totalement. La législation en matière d’importation de végétaux est rigoureuse, c’est totalement interdit, Didier Decoin l’ignore t’il ou a t’il bénéficié de passe droit ? Ce serait dégoûtant !

Lorsque j’ai eu vent du titre, je pensais que l’auteur allait nous parler de la poésie des friches, de la beauté de ces coins de verdure oubliés !!!

Pas du tout !

Lui, ce qui l’affole, ce sont les parcs de la duchesse machin-chouette, de Westwell manor, château tudor, de la villa de Noailles … tout est à l’avenant !

Non, franchement, voilà un livre qui aurait pu ne jamais être imprimé, à mon avis !

Do

 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 20:09

TRANSSIBERIEN

 

Dominique FERNANDEZ

  9782246789376.gif

 

(Ed. Grasset, Paris, 2012)

Photographies de Ferrante FERRANTI

 

En mai 2010, dans le cadre de l’année France-Russie, un groupe d’écrivains, journalistes, photographes français et russes a effectué le voyage Moscou-Vladivostok dans le mythique transsibérien.

Le transsibérien quitte chaque jour la gare de Iaroslavl à Moscou pour arriver une semaine plus tard, sans une minute de retard, à Vladivostok en Sibérie orientale. Un trajet couvrant 9 288 kms et 7 fuseaux horaires.

De l’adoption du projet en 1892 à la jonction finale en 1907, la voie de chemin de fer la plus longue du monde est un exploit technique, industriel et humain au coût, comme on l’imagine (peut-on l’imaginer ?), énorme.

Dominique Fernandez nous livre ici son carnet de voyage (un voyage de trois semaines avec les étapes), celui d’un érudit et d’un amoureux de la culture russe. A chaque ville importante, des visites sont organisées, mais l’auteur, bien documenté, ne rate pas une occasion de transgresser les propositions officielles pour nous faire pénétrer des lieux cachés ou « oubliés » (maison de Gorki à Nijni-Novgorod).

Du Volga à l’Amour, nous mettons nos pas dans ceux des grands auteurs, poètes, musiciens russes connus et aussi d’autres personnages méconnus.

Sans jamais être ostentatoire, il sait nous faire découvrir des lieux, des histoires de vies, du goulag des tsars et de celui des staliniens.

J’ai ainsi pris conscience que la Sibérie n’était pas une vaste contrée glaciaire mais un lieu de culture, d’art et d’histoire. Novossibirsk a une salle d’opéra plus grande que le Bolchoï de Moscou, Irkoustk avec ses maisons de bois peintes, témoins de son riche passé commerçant et culturel du 19ème siècle, le lac Baïkal, le plus grand lac d’eau douce au monde, par exemple.

Non seulement un beau voyage, une découverte, un régal.

 Danièle Sallenave qui faisait partie de ce même voyage a écrit « Sibir », bientôt l’objet d’un prochain article sur ce blog….

 

A suivre

Mi

 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 19:06

Parce que nous avons découvert tout dernièrement qu’il y avait encore des personnes qui ne connaissaient pas le Mandat de Protection Future, voici quelques précisions sur le sujet et d’autres infos en lien avec.

En préambule, une petite histoire. Vraie ! Je précise.

C’est l’histoire d’un vieux monsieur qui vit dans une délicieuse villa sous le soleil du Vallespir. Comme bien des couples, il est la tête pensante du tandem. Madame n’a jamais conduit, travaillé … pour quoi faire ?

Et puis un beau jour, tout a basculé.

Une grosse douleur dans le bras gauche, des nausées et le trou noir, le vieux monsieur s’est réveillé à l’hôpital, seul !

Cette solitude a duré quelques jours, jusqu’à ce qu’une petite nièce, émancipée et (donc) dotée d’une voiture, accompagne son épouse à l’hôpital …

Le temps a passé et un funeste jour de décembre, notre vieux monsieur a reçu un courrier étrange du tribunal. Le cabinet du juge des tutelles lui faisait part de sa mise sous tutelle à la demande de l’Assistance Publique ... En ce qui concerne la suite de l’histoire, je vais vous la jouer brève ... La famille a pris la situation en main et l’affaire a été éclaircie.

Seulement voilà, si pour cet homme tout s’est bien terminé, d’autres n’ont pas cette chance.

Des personnes mises sous tutelle à la demande de la famille, de voisins,  cela est somme toute courant, les romans en sont pleins, notre famille aussi !

Ce qui est nouveau, c’est que de nos jours des personnes hospitalisées, âgées et apparemment seules, isolées et sans visite, se retrouvent sous tutelle à la demande de « l’Administration », soucieuse de les protéger… et inutile de vous préciser que généralement les « candidats » sont sans descendance directe.

  210px-Marionnette

Un homme de loi nous a parlé le premier de cette pratique et puis un jour la petite histoire du début est parvenue jusqu’à nos oreilles. Que faire ?

Et bien voilà une parade relativement récente aux mises sous tutelle non justifiée : le Mandat de Protection Future.

Assez peu onéreux, il est, le plus souvent, rédigé auprès d’un notaire. Il suffit de désigner une (ou deux personnes), plus jeune(s) que vous, pour se substituer à vous si un jour vous êtes « déclaré » dans l’incapacité de vous assumer.

Goggle vous informera plus amplement sur la question.

Le jour où nous en avons entendu parler, « Bon sang, mais c’est bien sûr ! », nous nous sommes senties légères, nous avions la parade pour court-circuiter de futurs abus sur nos personnes.

Bon, me direz-vous, nous voyons loin, certes, mais il en a toujours été comme cela. Ainsi, pour notre premier voyage en avion, aux alentours de la trentaine, nous avions rédigé un testament chacune !

Nous avions décidé du devenir possible de nos « petites choses » (la question du compte en Banque ne se posait pas, nous terminions chaque mois plutôt « raides » et nous n’étions propriétaires de rien) souhaitant que nos amours gardent le souvenir ému de nos personnes. Nous avions réparti nos bijoux, livres, disques, véhicules … enfin tout ce que nous possédions et le jour J, mon amour à moi, nous avait accompagnées en dodoche à l’aéroport.

Seule Jeannine n’avait pas « testé » à l’époque, à mon avis elle devait déjà savoir qu’elle dépasserait les 99 ans !

 

Depuis, nous avons peaufiné la chose à l’aide des conseils éclairés de notre notaire ! Si vous décidez de rédiger un testament, sachez qu’il faut le faire enregistrer auprès d’une étude notariale. Du coup, vous pourrez bien partir à « Pétaouchnok », le fichier central des dispositions testamentaires en retrouvera toujours la trace ! Mais gardez quand même sur vous la copie du reçu du dépôt.

Autre point ! Si par hasard vous souscrivez une assurance-vie, bien que ce ne soit plus très intéressant, ne faîtes pas l’erreur de désigner nommément les bénéficiaires, inscrivez dans la rubrique concernée « les bénéficiaires désignés par moi par testament ».

Et Hop ! Le tour est joué, cela vous laisse, entre autre, la possibilité de changer d’idée avec le temps, mais ne le(s) prévenez pas, le notaire s’en chargera le jour J !

Enfin, sachez que si vous n’avez pas d’héritier direct et que cela vous fait mal au ventre d’imaginer ce que l’Etat se mettra dans la poche à votre décès, les donations à des associations reconnues d’utilité publique sont libres de droit. En plus, cela fait des heureux chez les malheureux !

Impec, non ?

 

Quant à moi, je vous donnerai un dernier conseil.

Vivez !

Vivez l’instant présent pleinement après avoir, comme nous, suivi à la lettre les conseils du notaire.

Do

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 19:43

  

 

Premier tableau

Midi n'a pas encore sonné que deux silhouettes féminines, bras dessus, bras dessous, pénètrent dans le champ du Père Florent un Bourguignon pur jus.

Equipées chacune d’un panier, armées de la grande échelle de bois, elles sont prêtes pour la cueillette de l’année !

 

Deuxième tableau

-         Ouhaou ! Quelle chute !

-         Bin dit donc, ça nous apprendra à jouer les tarzans !

-         Les tarzans en jupons !

Se relevant péniblement, elles entreprennent de s’épousseter mutuellement tout en s’arrêtant de temps à autre pour regarder autour d’elles.

-         J’y crois pas, j’ai mal nulle part.

-         Moi non plus, pourtant j’ai bien cru que j’allais m’écrabouiller au milieu des cerises !

-         J’ai comme l’impression qu’on va se faire remonter les bretelles.

-         Faut dire que c’est pas faute d’avoir été prévenues !

-         Oui, bon ! C’est pas un crime que de vouloir monter aux arbres !

 

Bras dessus, bras dessous, elles commencent à remonter la pente pour gagner le haut du verger.

-         J’suis sûre que demain je serais cassée mais pour l’instant j’me sens vachement légère !

-         J’ai même pas un bleu, c’est fou !

-         Ça va venir !

-         C’est pas dit, j’me sens rajeunir !

-         J’suis tellement contente que tout me paraît beau.

-         Oui, c’est vrai, j’avais encore jamais autant apprécié ce coin !

Gaillardement elles atteignent le pied d’un petit tertre tout baigné de lumière et se laissent glisser au sol.

-         Ouf ! Quelle paix !

-         Oh ! Tu as vu, c’est Paul là-bas !

-         Ça alors depuis le temps qu’on ne l’avait pas vu !

-         Pau-aul !

 

Un grand gaillard, tout de blanc vêtu, arrive en effet droit sur elles. La marche souple, le port altier, c’est ce que l’on appelle un beau gars. Il s’arrête net, perplexe en regardant les deux silhouettes féminines.

-         Sybille ? Marianne ? Qu’est-ce que vous faites là ?

-         Dis, c’est plutôt à toi qu’il faudrait le demander. C’est simple, y’a tellement longtemps qu’on t’a pas vu, pour un peu on t’aurait oublié !

-         Ça fait plaisir ! Enfin vaut mieux entendre ça que d’être sourd.

 

Se laissant choir sur l’herbe, la discussion se poursuit … ça jacasse, papote sec … et ça rit !

-         Tu t’rappelles quand on se cachait dans les ateliers …

-         Et qu’on s’amusait à faire peur à la vieille Charlotte …

-         Et en rollers, quand on faisait la « compète » ?

-         Dis donc Paul, c’est quoi cette agitation là-bas ?

-         Allons voir !

 

Avec un bel ensemble ils se tournent vers le sommet du tertre. A l’évidence une fête se tient, tout est brillamment éclairé. Elégants, hommes et femmes arborent un air joyeux quand soudain une silhouette nimbée de lumière se détache de l’assemblée, interpelant Sybille.

-         Ohé ! Lilette !

-         Ça alors, Tante Julia !

-         Il y a même ma grand-mère, tu parles d’une surprise !

Paul et les filles n’ont plus qu’une idée en tête, se joindre à la fête, tout à la joie de retrouver des personnes quelque peu perdues de vue.

Et le temps passe, sans vraiment qu’ils s’en rendent compte ni même qu’ils s’en soucient, c’est si bon de se laisser aller en si plaisante et douce compagnie.

Les minutes ressemblent à des heures et tout contents de ces retrouvailles, c’est à peine s’ils entendent une voix douce mais ferme les rappeler à la réalité.

Se rendent-ils compte qu’il est temps pour eux de passer aux choses sérieuses ?

 

Se levant, ils font quelque pas vers leur interlocuteur pour entamer avec lui une discussion qui immédiatement les passionne.

Sybille et Marianne sont vite rassurées, elles n’auront à supporter aucun commentaire sur leur accident. Les échanges verbaux, chaleureux, tout en étant sérieux, n’ont rien de pontifiant et leur ouvrent des perspectives d’avenir.

 

Riches de ce moment, ils se remettent en route avec un bel ensemble.

Sont-ce ces retrouvailles qui les rendent si loquaces ou la conversation qu’ils viennent d’avoir qui les a requinqués ?

Toujours est-il que la discussion reste animée entre eux !

-         J’ai toujours été jaloux de votre amitié, les filles. On aurait dit deux sœurs. Toujours contre moi, en plus !

-         Reconnais que tu étais quand même un peu casse-pieds.

-         Ton dernier coup, par exemple, un peu dur à avaler, non ?

-         Bon, je m’excuse, ça va comme ça ?

-         On va se concerter et on te tient au courant, d’ac !

-         Et, si on disait que pour une prochaine vie, on serait frangins ?

-         Non, mais t’es fou !

-         Cousins, à la rigueur !

-         Et vous ?

Tenant Marianne par la taille d’un air provoquant, Sybille assène à Paul :

-         Nous, on sera jumelles, hein ?

-         Ouais, et on fera le poids, cette fois, face à toi !

Ecœuré, Paul les regarde se mettre en route. Au moment où elles vont sortir de son champ visuel, se ravisant il lance :

-         Attendez-moi !

Les filles ralentissent l’allure le temps pour lui de les rejoindre.

Le trio vient juste de se reconstituer qu’un petit groupe très animé les rattrape.

-         Bon, nous ça y est, on a fait le tour de la question, on s’est décidé, tout est au point. Vous venez avec nous ?

-         Oui, enfin ça dépend !

-         Ça dépend de quoi ?

-         Vous partez tout de suite ! tout de suite ?

-         Nous oui, mais vous avez encore 5 minutes, on file devant !

-         Bon, pour nous c’est d’accord, on peaufine notre plan et on vous suit. Et toi Paul ?

-         J’sais pas, faut voir !

-         Tu vois que t’es un empêcheur de tourner en rond !

-         Tchao !

-         A toute, peut-être !

 

Paul, persuadé que les filles bluffent, les regarde s’éloigner ; quand il réalise qu’elles n’ont pas du tout l’intention de l’attendre et qu’elles ont disparu à l’horizon, la peur lui noue les tripes :

-         Attendez-moi !

 

Troisième tableau

A peu près au même moment, à la maternité de Santa Coloma de Barcelone, dans la salle de travail, un bébé se fait désirer. Les contractions de plus en plus rapprochées  annonçent une délivrance imminente et pourtant !

La sage femme et l’obstétricien se relayent à tour de rôle surveillant le monitoring.

-         Je ne comprends pas, il y a un problème, demandez si le bloc trois est libre, Sarah !

-         Le trois ? Pas la peine de demander, j’en suis sûre.

-         On transfère à la minute, dans ce cas.

 

Quelques heures plus tard, la jeune maman dort d’un sommeil réparateur, tout comme une autre patiente à l’autre bout de la clinique. Leurs nourrissons, trois pour deux mamans, viennent d’être transférés pour la nuit dans la nursery.

Une des puéricultrices regarde d’un œil perplexe ces trois poupons qui piaillent comme des moineaux.

-         Voilà trois cousins d’un coup, pas mal, non ?

     -   Oui mais je ne sais pas si les parents apprécieront la cohabitation.  Les Montaigu et les Capulet sont des enfants de cœur à côté d’eux !

     -   Peut-être qu’ils sont venus pour rabibocher tout le monde ?

     -   Ils vont avoir du pain sur la planche ces gamins, dans ce cas !

     -   Remarque, c’est peut-être pour cela que nous avons des jumelles qui n’étaient pas prévues ! Tu te rends compte que pour elles, c’est la surprise totale ?

     -   Ne rien voir à l’échographie. Je n’aurais jamais cru cela possible !

     -   Le « mino », lui, s’est fait attendre ! Elle a dégusté sa mère !

-   J’ai dans l’idée qu’il avait une idée du travail qui l’attend !

-   Bon, et bien « Haut les cœurs », les gamins !

-   Tous nos vœux !

Do

  

 

                                                                          

 

 

 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 19:25

Sur le chemin du retour de notre balade auvergnate, nous avons découvert le village aveyronnais de Saint Izaire. Implanté sur les rives du Dourdou, le village arbore une jolie teinte ocre rouge et, pour tout dire, le jour de notre venue, la rivière était de la même couleur.

Dourdou.JPG

 Les rues empierrées grimpent à l’assaut du château. Massif et tout de grès rouge ce château du XXIVe siècle enserre dans son quadrilatère une cour austère qui s’ouvre sur une porte défensive.

Siège épiscopal, il fut remanié au fil des siècles puis vendu à la Révolution.

Ce château que l’on visite est tout à fait exceptionnel.

Certes, il n’a rien pour intéresser l’émission « des racines et des ailes ».

Il n’appartient pas à une famille « Machin truc chouette de bidule chose » qui tient à ce bijou comme à la prunelle de ses yeux.

Pas de galerie de portraits de famille et donc, c’est une évidence, un manque criant d’argent pour le remettre en état.

Pourtant tel qu’il est, il est génial !

Reconverti en musée ethnographique, au fil des pièces on y découvre un ancien théâtre, la chambre et la salle à manger de l’évêque, une chapelle gothique, une salle de classe du milieu du siècle dernier.

classe 

En tant que bonnes « ex instits », nous y avons passé un bon moment. Les photos de classe prises au fil des ans témoignent de l’évolution de la vie en milieu rural et de la désertification de la campagne, de moins en moins de petites frimousses sur les clichés. De vieux manuels scolaires emplissent les pupitres et témoignent du niveau d’enseignement. Le CP, ce n’était pas que B A BA !

CP 

J’ai même redécouvert la table de Pythagore !

  St Izaire le château (18)

Les planchers sont très dégradés, on les parcourt le pied léger pour ne pas ajouter à leur fragilité et si rien n’a été vraiment restauré, les plafonds à caissons, les fresques murales bien que défraichis sont d’une grande beauté.

Plafond 

Au second étage, dans la salle de théâtre, reconvertie en garage pour véhicules hypo mobiles (mais comment ont-ils fait pour les y monter ?) un étonnant corbillard trône devant la scène.   Corbillard

 

Tout le temps qu’a duré cette visite, que nous avons fait à 3, Virgile était de la partie, j’ai eu le très curieux sentiment d’être en compagnie. Il est vivant, ce joli petit château, ce n’est pas une vitrine. Tous les objets qui s’y trouvent ont une âme, l’âme de leur propriétaire, d’où cette vibration particulière.

 

Ce petit château, si vous allez le visiter vous y passerez un beau et bon moment et vous ferez œuvre utile sans vous ruiner.

C’est curieux d’ailleurs ! Ils n’ont pas de subvention mais n’étranglent pas les visiteurs, alors que les châteaux déjà subventionnés demandent des droits d’entrée exorbitants.

Allez, bonne visite !

Do

 

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 16:35

Je ne sais si vous serez d’accord mais sans tomber dans la parano, nous avons constaté depuis longtemps qu’homme et femme n’étaient pas notés pareil.

J’explique …

Si un homme va chez le garagiste pour un problème mécanique et qu’il annonce la couleur, il est écouté et pris au sérieux. Par contre si une femme pose son diagnostic, du genre j’ai un petit souci avec l’un des triangles de mon véhicule, vous verrez la différence !

Le mec rigole doucement !

Cela nous est arrivé, alors je n’exagère pas.

Et nous avions vraiment un problème de triangle dont il a bien dû convenir, cela s’est soldé par une facture assez salée.

Dans le même registre, croyez-vous que si nous avions eu un bonhomme dans le fourgon, alors que nous étions entrain de le stationner dans des circonstances un peu délicates, il nous aurait été proposé de faire la manœuvre à notre place ?

Non mais ! Il rêvait tout éveillé celui-là !

Toujours de la même veine, quand quelqu’un à un renseignement à demander, généralement si les deux sexes sont présents, c’est à celui dit fort que l’on s’adresse, pour preuve ce que nous avons vécu aujourd’hui !

Nous revenions d’une expédition menée dans les vignes dans le but de rapporter des figues. Nous commençons à connaître le coin comme notre poche, rues et figuiers sauvages qui nous comblent généreusement.

Mission accomplie, nous venions de doubler un couple lorsqu’une voiture a ralenti à notre hauteur. Nous nous apprêtions à renseigner ces pauvres touristes perdus lorsque nous avons constaté que le chauffeur nous ignorait délibérément.

En rigolant j’ai lancé à Frédo :

- Un mec ça fait plus sérieux, tu vas voir qu’il va leur demander son chemin.

Bingo !

Nous avons entendu le chauffeur héler le couple qui était juste derrière nous :

-         La rue des bougainvillées, SVP ? Vous connaissez ?

-         Ah, non, désolé, nous ne sommes pas d’ici !

Comme nous nous étions retournées avec un bel ensemble, nous avons bien vu que tout en répondant, le bonhomme nous lançait un coup d’œil interrogateur.

Alors nous nous sommes fait un petit plaisir en répondant :

-         Oui !

-         Mais on dira rien !

-         Fallait pas jouer le mauvais chameau ! 

P1050576---Copie.JPG

Et nous sommes parties.

On a les petites joies qu’on peut. Et croyez-moi, d’où ils étaient, elle est dure à trouver cette rue des bougainvillées !

P1050576.JPG

Très « Génie des Alpages* » ! Non ?

Do

*Excellente BD de F'mur dont je ne saurais que trop vous recommander la lecture !

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 19:59

Le Land Art, cela vous cause-t’il ?

Au cas où la réponse serait non, voici en quelques mots de quoi il s’agit. Le Land Art est une forme d’Art apparu dans les années soixante aux USA et qui met en scène la Nature. Utilisant les matériaux et le cadre naturel, les œuvres ainsi crées sont le plus souvent éphémères. Seuls les appareils photos ou les arts graphiques en gardent la trace, sans oublier notre mémoire.

Cette année, une douzaine d’œuvres ont trouvé vie dans différents sites naturels du Puy de Dôme: des cascades, des puys, des sous-bois …

En vadrouille dans le coin, nous en avions repéré en fonction de possibles randonnées afin d’allier sport et culture.

Notre premier arrêt fut pour le Puy de Chateauneuf près de Saint Nectaire.

Intitulé « La Bascule », cela manqua d’être le seul, mais je développerai plus loin. Sa créatrice, Marion Orfila a étudié aux Beaux-Arts de Paris et participé à de nombreuses manifestations. Elle a conçu ici une création tout à fait étonnante. Nous y retrouvons les matériaux locaux et la déclivité environnante est utilisée pour mettre en scène une œuvre qui surprend : une grande balançoire figée en plein mouvement.

Puy-de-Chateauneuf-La-Bascule--4-.JPG

Nous nous régalions donc d’avance et c’est avec détermination que nous avons engagé notre Ptibus sur la piste d’accès. Godillots aux pieds nous avons ensuite gagné le sommet du Puy pour y retrouver des normands qui nous avaient précédées de peu. Que n’avons-nous hâté le pas en les voyant se garer !

Armés de gros appareils photos, nous les avons retrouvés sur place entrain de mitrailler cette foutue bascule. A plat ventre, sur le dos, le flan, ils se sont relayés, l’un cédant la place à l’autre pour immortaliser cette œuvre.

On est pro ou on ne l’est pas !

On est artiste ou non !

Pas besoin de nous faire un dessin, rien qu’à la taille des objectifs, on voyait bien qu’ils se la « pétaient en grand ».

Puy-de-Chateauneuf-La-Bascule--8-.JPG

Ils n’ont pas eu un regard pour nous, nous aurions été transparentes que cela aurait été pareil. Au bout d’un moment ils nous ont fait l’aumône de leur précieux temps et nous ont laissé prendre quelques clichés, le temps pour eux d’échanger quelques propos ampoulés. Par ailleurs impossible d’accéder à la présentation de l’œuvre, le troisième larron en avait ostensiblement pris possession pour réaliser quelques croquis.

L’art à la portée de tous, c’est sûr que cela ne doit pas être leur profession de foi. Si vous avez eu l’occasion de voir le film (grinçant) de Bacri et Jaoui, « Le goût des autres », vous aurez un portrait exact de nos zozos, des « m’as-tu vu » insupportables, pédants, suffisants. Des individus comme on en rencontre trop dans le monde des arts !

Un peu écœurées, nous avons eu la chance de découvrir par la suite 3 autres œuvres dont 2 vraiment épatantes.

La première, intitulée « Vortex » met en scène un homme volant. Clin d’œil à Léonard de Vinci ? Pas sûr que ce soit ce que l’artiste ait voulu, mais le plus important n’est-il pas que chacun y voit ce qu’il ressent ?

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Le vide, la Lumière, le scintillement de l’eau et ces filins d’acier donnent en tout cas un charme fou à la cascade de Quereuilh.

Cascade-de-Quereuilh-Vortex--12-.JPG

La dernière œuvre que nous avons découverte s’intitule « Duplication ». Installée en plein champ, elle est la copie conforme de l’église du village de Chastreix.

Chastreix-duplication--1-.JPG

Un modèle réduit que l’on peut découvrir dans l’alignement de sa grande sœur. C’est chouette, ça sent la bouse de vache, le pain chaud de la boulangerie et il n’y avait aucun gros objectif à l’horizon, juste des pékins lambdas comme nous venus là se faire plaisir !

Chastreix-duplication--4-.JPG

Nous, nous avons arrêté là notre périple land art mais si vous en avez l’occasion, encore vous faudra t’il vous dépêcher, ne les manquez pas. Il y en a pour tous les goûts.

Un petit tour sur Google en tapant : Horizons - Arts nature en Sancy et vous saurez tout.

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 18:51

LA FETE AU BOUC

(« La fiesta del chivo », Ed. Alfaguara, Buenos Aires, 2 000)

 Mario VARGAS LLOSA

(Paris, Gallimard, 2 002)

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 Urania Cabral, avocate new-yorkaise revient à Saint Domingue après 35 ans d’absence et de silence ; issue de la classe privilégiée du pays elle vient revoir son père (le sénateur Cabral), devenu sénile après une attaque, pour lui demander les raisons de son exil vers les Etats Unis. Elle découvrira elle-même les raisons de son départ.

A travers le destin d’Urania, nous remontons l’histoire de ce petit pays, celle d'une dictature ayant réellement existé, celle de Rafael Leonidas Trujillo, Généralissime de la République Dominicaine de 1930 à 1961, tyran dans une région qui ne manque pas d’hommes galonnés et tristement ubuesques (Pinochet, Stroessner, Videla, etc…,)

C'est une vraie leçon d'Histoire, romancée, certes, mais qui nous fait vivre de l'intérieur les horreurs qu’un tel homme peut faire subir à son peuple.

S’il était un film, le livre serait un montage parallèle, un enchevêtrement d’intrigues. Nous suivons les coulisses de la conjuration des quatre militaires qui attendent « le Bouc » pour l’assassiner. Chacun d’eux se souvient de la préparation de l’embuscade, et les différents points de vue se mêlent ainsi que les époques. Certains évènements sont d'ailleurs racontés plusieurs fois, vus selon des angles différents. Les points de vue d’Urania et de Trujillo sont également bien décrits.

La fête au bouc est une terrible autopsie d’une dictature.



Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de littérature 2010.

 

 

 

 

 

LE PRENOM

 

Film français de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte(2012)

 

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Avec Patrick Bruel (Vincent), Charles Berling, (Pierre) Valérie Benguigui (Elisabeth), Guillaume de Tonquédec (Claude l’ami d’enfance), Judith El Zein (Anna), Françoise Fabian (la mère de Vincent et Elisabeth).

 

 

Vincent, cadre sup, la quarantaine, va être père pour la première fois. Alors qu’il est invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d'enfance. La conversation envolée et drôle tourne autour de la future naissance. Entre bonne humeur et bons mots, on attend Anna, sa femme toujours en retard. Quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l'enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos.

 

On rit d’un bout à l’autre du film, un peu jaune à la fin. C’est une belle leçon sur les rapports humains et un vrai moment de bonheur.

 

LA comédie à voir.

 

Bons moments à vous ...

Mi de Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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