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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 18:54

 

 

L’autre soir, regardant par hasard le JT de 20 heures sur France 2 (d’une manière générale, nous évitons les (dés)infos de la télé), nous avons pris au vol un reportage où il était question d’un homme ayant à cœur de cultiver sa forme. Exercice physique et nourriture saine pour un corps sain. Son régime ? Un verre d’argile verte à jeun pour nettoyer l’organisme, quelques fruits secs riches en antioxydants,  pain complet et jus de fruits frais, maison. Cet homme explique ensuite que le sucre blanc est un poison. Banni de son alimentation, donc. Mais Marc Menand (c’est son nom), journaliste, va plus loin : il ne mange plus de viande, ne prend plus de produits laitiers et ne consomme plus d’alcool. Pourtant, franchement, on n’a pas envie de le plaindre ; il a l’air heureux.

 

Intervient alors un psychiatre, Gérard Apfeldorfer, grand spécialiste de ce trouble. Car en fait, Marc Menant va mal. Il est malade. Et le pire, c’est qu’il ne s’en rend même pas compte ! C’est fou, quand-même. Il souffre d’orthorexie.

 

Quésaco ?

 

Un français sur cinq est orthorexique. C’est grave, docteur ? Hé oui, car ce trouble qui consiste à faire attention à ce que l’on mange (« recherche de l’aliment parfait pour avoir un corps parfait et ne jamais mourir », dit le psy ; comme s’il y avait des gens assez bêtes pour penser qu’ils n’allaient jamais mourir !), ce trouble, donc, cette maladie en fait, conduit à l’asociabilité du sujet. Non, mais c’est vrai, quoi : comment voulez-vous faire la fête si vous ne mangez pas comme tout le monde et si vous ne buvez pas de vin ? Comment voulez-vous vous faire des amis en mangeant des graines et en sirotant du jus d’orge ? C’est carrément pas sortable. ( Comme si le seul intérêt à se retrouver entre amis était de manger… )

 

Et voilà. Do et moi, nous pensions être en bonne santé. Funeste erreur. L’orthorexie nous guette. Nous aimons trop le fromage, la crème fraîche et les yaourts pour envisager de supprimer les produits laitiers, mais nous ne mangeons presque plus de viande (sauf un peu de cochon de temps en temps ; c’est bon, la charcutaille, quand-même) et nous ne buvons quasiment pas d’alcool (sauf du muscat pet’ - de Corse-, du rhum et du champagne). Par ailleurs, nous achetons bio le plus souvent possible ; au pire, nous privilégions les petits producteurs locaux. Pas d’argile le matin, mais un quart de citron pressé dans de l’eau tiède ; ça nettoie aussi. Il y a bien longtemps que nous boycottons les produits raffinés au profit des aliments complets. Ce qui ne nous empêche pas de nous payer un bon resto de temps en temps, de manger de la viande si nous sommes invitées (d’abord, lorsque nous sommes invitées, nous mangeons de tout, même si nous n’aimons pas… Tout, sauf des fruits de mer ! Là, on n’a pas confiance.)

 

P1010940

Notre mère nous l’a toujours dit : il faut faire attention à ce que l’on mange : « c’est comme le carburant qu’on met dans sa voiture ; ça doit être de bonne qualité ». C’est elle qui nous a initiées aux médecines douces et à la nourriture saine. Elle a semé en nous les graines de l’orthorexie.

 

Non, mais vous vous rendez-compte ? Un français sur cinq fait attention à ce qu’il mange !!! Un français sur cinq refuse de se laisser empoisonner par l’industrie de l’agro-alimentaire… Et il y a de fortes chances pour que ces mêmes personnes optent pour les médecines douces, rejettent l’allopathie et les vaccins. Mais ou va-t-on ?!!!  

 

 

 

Trêve de plaisanterie : l’heure est grave. A l’heure de la malbouffe et des Mac Do, considérer les gens qui cherchent à se nourrir correctement et qui font de l’exercice pour se maintenir en forme, comme des malades est significatif : qui a intérêt à ce que l’on continue à manger mal et à être malade ? Hein ? Qui ? Qui ?... Mais ils vont bientôt nous envoyer au goulag comme des malfaiteurs !!! Coupables de mettre en péril l’économie mondiale… Au « gnouf »,  les orthorexiques, avant que ça devienne une pandémie ! Non, mais sans blague !

 

Fredo  

 

 

 

 

 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 15:04

    No Pasaran !*

(On espère bien que si !...)

 

Nouvelle

         

Les deux mains posées à plat devant lui, le président Sarkhollandzy balaya d’un regard circulaire l’assemblée de ses ministres. Sous son regard sévère, peu à peu, le brouhaha des voix diminua jusqu’à s’éteindre tout à fait, laissant place à un silence craintif et respectueux.

- Mesdames et messieurs, je vous ai rassemblés aujourd’hui pour ce conseil des ministres exceptionnel afin de faire le point sur une situation préoccupante que nous avons déjà évoquée ici-même plusieurs fois. Depuis plusieurs semaines, chacun, dans son domaine, a donc travaillé afin de dresser un état des lieux. Le moment est venu, mesdames, messieurs, de faire le point ensemble, d’en tirer les conclusions qui s’imposent et d’établir un plan d’attaque afin de contrer les tendances émergentes dévastatrices qui nous préoccupent tout particulièrement. Je vais donc donner la parole à Monsieur le ministre de l’intérieur qui va nous faire un exposé général de la situation.

Petit et rond, Emmanuel Tazère de la Gachaite se redressa vivement à l’appel de son nom, esquissant un petit salut à l’adresse de son supérieur hiérarchique avant d’ouvrir son dossier et de prendre la parole en se raclant la gorge :

- Je vous remercie, monsieur le président. Je vais commencer par un bref rappel de la situation, si vous le voulez bien. Il y a quelques mois, nous avons été alertés au sujet d’un phénomène culturel inquiétant ayant vu le jour dans nos campagnes et ayant une fâcheuse tendance à se généraliser. Nous avons tous entendu parler de monnaies locales, d’échanges de services, et autres petits arrangements locaux qui se font ici ou là en marge de l’économie traditionnelle. Ce sont des fonctionnements marginaux qui existent depuis fort longtemps et qui n’ont jamais suscité la moindre inquiétude, justement parce qu’ils restaient marginaux. Or voilà que depuis quelques temps, plusieurs semaines, voire même plusieurs mois, ces initiatives locales ont tendance à prendre une ampleur préoccupante. Bien entendu, lorsque nous avons commencé à constater que le phénomène s’amplifiait, les médias ont reçu l’ordre de cesser la publicité involontaire qu’elles leur apportaient afin de tenter d’enrayer l’épidémie. Hélas, vous savez bien sûr qu’il est très difficile de contrôler de la même façon les informations qui circulent sur le net et c’est évidemment de cette manière que le processus a pu s’accélérer jusqu’à arriver à la situation de crise que nous connaissons aujourd’hui. Mais je pense que madame le ministre de l’économie et des finances en parlera mieux que moi.

Face au ministre de l’intérieur, une longue dame brune aux cheveux sagement regroupés en chignon sur la nuque, se prépara prestement à prendre la suite de son collègue, mais le président, qui avait pris quelques notes au cours de l’intervention du ministre de l’intérieur, l’arrêta d’un geste discret :

- Juste une question, avant votre intervention, madame du Flouze, si vous le permettez ! Monsieur le ministre de l’intérieur, vous avez parlé de plusieurs semaines, voire même plusieurs mois… Ne peut-on parler d’années, dans certains cas ?

Le ministre de l’intérieur rougit comme un élève pris en faute :

- Tout à fait, monsieur le président, dans certains endroits, on peut effectivement dire que cela dure depuis des années.

- Merci. Madame, c’est à vous…

Un peu déstabilisée par cette intervention, Marilyne du Flouze, ministre de l’économie, attaqua son exposé en bégayant un peu :

- Oui… Hé bien, oui… Merci, monsieur le président. Effectivement, tout a commencé il y a quelques années dans certains petits villages de nos provinces… En Bretagne, mais aussi en Ardèche et en Ariège plus particulièrement. Les populations ont commencé à s’organiser au niveau local pour lutter contre la crise. Remplaçant progressivement les monnaies locales déjà existantes, l’échange de service est devenu le fondement de ces microsociétés. Avec un principe de base incontournable : limiter les transactions monétaires au maximum. Les valeurs avancées étaient et sont toujours : le partage, l’échange, la circulation des objets, l’entraide et la confiance. Une large place est laissée, bien sûr, au bénévolat.

Le président hocha la tête d’un air entendu :

- Oui, pour l’anecdote, j’ai entendu dire qu’un journal acheté circulait ainsi de famille en famille… De même pour les livres ; il est parait-il question de bibliothèques communautaires où le prêt de livre est totalement gratuit… On offre ses compétences, on en reçoit d’autres…

- Tout à fait. Même les vides-greniers fonctionnent sans que ne soit échangé un cent ! On fait la chasse au gaspis. Rien n’est jeté, tout est recyclé !

Au bout de la table, une petite main se leva. Elle appartenait à une jeune femme blonde aux cheveux fins tombant sur les épaules.

- Il semblerait que madame le ministre de l’écologie veuille intervenir, commenta Jacques François Sarkhollandzy. Madame, on vous écoute.

- Merci, monsieur le président… En effet, j’ai l’impression, madame le ministre, que vous déplorez cette attitude… Pour ma part, je suis à cent pour cent pour le recyclage. On jette tellement facilement, de nos jours !

- Je comprends votre remarque, madame Hulotte Pastouret. Moi-même, à titre personnel, je m’inscris tout à fait dans cette démarche, mais vous comprenez bien, madame, que ce qui est louable tant que cela reste un phénomène isolé, peut devenir catastrophique au niveau économique lorsqu’il se généralise. Car ces gens là n’ont qu’un seul mot à la bouche : non consommation. Pour eux, ce qui ne peut être réutilisé, composté ou recyclé ne devrait pas exister. Durabilité, réparabilité et mobilité durable. Que cette épidémie en vienne à toucher les grandes métropoles et c’est tout notre système économique qui s’effondre ! Que dis-je, notre système économique… Le système économique mondial, en vérité !

Baissant la tête, Nicole Hulotte Pastouret esquissa une moue dubitative.

- Vous trouvez que j’exagère, madame ? Sachez que ce mouvement s’accompagne d’une idéologie particulièrement redoutable pour nos industries. Les adeptes de cette nouvelle philosophie prônent les économies d’énergie comme seul moyen de lutte contre la raréfaction des ressources. Mais loin de se laisser séduire par les énergies propres, chères en investissement pour une rentabilité lointaine et parfois douteuse, leur solution consiste donc à limiter au maximum la consommation, à commencer par le nombre d’appareils électriques… Oui, cela parait simpliste, mais le secteur électroménager en est tout particulièrement touché! Les enquêtes menées sur place par nos agents montrent que ces individus ont réussi à réduire considérablement leur facture d’électricité, en dépit des augmentations conséquentes de ces derniers mois. Et sans aucune perte de qualité de vie. Disent-ils.

Assis à la droite du ministre de l’économie, le ministre des communications leva le bras avec impatience. Aussitôt, le président l’invita à s’exprimer d’un geste significatif. Solimane Ng’allo s’exécuta d’une voix puissante :

- Le secteur électroménager n’est pas le seul touché, monsieur le président. On note une forte baisse de consommation dans la téléphonie mobile au cours des derniers mois. Les abonnements Internet eux-mêmes accusent une courbe décroissante. Il y a semble-t-il, une volonté évidente de s’affranchir de ces technologies, jugées trop invasives par ces populations, que l’on dit rurales à tort, car il s’agit pour beaucoup d’anciens citadins. On compte aussi de plus en plus de foyers sans télévision dans les zones les plus touchées.

- Sans télévision ? fit la voix incrédule de Marcel Peyre-Pette, ministre de la justice.

Solimane Ng’Allo confirma d’un air solennel :

- Absolument. Sans télévision. Il y a d’ailleurs une forte baisse des redevances cette année. Les personnes interrogées ont expliquées qu’elles en avaient assez des programmes sans intérêt diffusés à longueur de journée sur le petit écran, allant même jusqu’à les qualifier de débiles. Mêmes les journaux télévisés, pour eux, n’ont plus matière à informer, mais plutôt à désinformer.

- Ces gens-là ne s’informent plus ? questionna le président interloqué.

- Détrompez-vous, monsieur Sarkhollandzy. Ils sont très bien informés.

Solimane Ng’Allo baissa la voix pour ajouter :

- Beaucoup mieux que les autres, en fait, monsieur le Président.

Quelques ricanements et commentaires interrompirent un instant le cours du conseil. Le président se retourna d’un air agacé vers son ministre de l’économie et des finances :

- Dans ce contexte, madame du Flouze, j’imagine que le secteur automobile accuse une certaine baisse de forme ?

- Absolument, monsieur le Président. La vente des voitures neuves a baissé partout, certes, mais plus particulièrement dans les zones rurales, là où les populations sont pourtant censées avoir le plus besoin d’un véhicule. Les gens hésitent à changer de voiture en dépit de primes à la casse, boudent les modèles trop sophistiqués, gardent plus longtemps leurs vieux véhicules, s’organisent entre eux, pratiquent le covoiturage… On remarque par ailleurs que dans ce domaine, ils évitent les sites internet consacrés à ce système. L’indépendance est leur crédo. L’autonomie, également. La fréquentation des grandes surfaces est en baisse, au profit des petits producteurs locaux. Les commerces de proximité sont favorisés et beaucoup disent que la réduction des frais de transports compense les prix plus élevés que dans la grande distribution, d’autant que les produits sont de meilleure qualité. Ils prônent le manger moins pour manger mieux !

Un silence méditatif s’installa dans l’assemblée. Le président promena un regard circulaire autour de lui avant de s’arrêter sur une petite femme boulotte dont le visage rond était auréolé de cheveux gris courts et bouclés.

- Que pensez-vous de tout cela, madame le ministre des solidarités ?

La bouche pincée, Elisabeth Donnadieu prit une longue inspiration destinée à se ménager quelques instants de réflexion, d’autant que son avis risquait fort de déplaire à beaucoup.

- Hé bien, monsieur le président, on peut dire que ces populations ont compris le sens du mot solidarité. Cette idée de ressources communes est intéressante. Ils remettent au goût du jour des valeurs trop souvent bafouées au cours des dernières décennies. J’ai entendu dire que les lieux publics étaient transformés en potagers communautaires… Les personnes démunies sont prises en charge au niveau des communes grâce à une très large implication de personnes bénévoles, chômeurs et retraités… Tout cela ressemble à une société idéale.

Pierre Glaiseux, le ministre de l’agriculture, chauve et bedonnant, bondit littéralement de son siège, le visage congestionné de colère :

- Mais totalement utopique, madame Donnadieu ! Complètement utopique ! Et qui plus est, à la limite de la légalité ! Ces gens ignorent tout bien sûr du catalogue des plans autorisés par la communauté européenne ! On ne cultive pas n’importe quoi, de nos jours ! Vos joyeux hurluberlus ont-ils seulement pris conscience de leurs responsabilités vis-à-vis de l’avenir de la société ?!

Elisabeth Donnadieu fusilla son collègue de son regard bleu :

- Beaucoup plus que certains, monsieur Glaiseux, répondit-elle froidement.

Le président réagit promptement pour ramener la paix dans des esprits qui s’échauffaient visiblement un peu trop :

- Allons, allons, du calme, je vous prie ! Monsieur Lebac, s’il vous plaît, avez-vous des remarques à faire de votre côté, en ce qui concerne l’Education ? Nous vous écoutons.

Le ministre de l’Education Nationale adressa un regard de reconnaissance au président et se pencha sur ses notes :

- Le constat est assez inquiétant, monsieur le président. Cette année, de nombreuses fermetures de classes ont dû intervenir dans les zones concernées. On constate en effet une forte chute des effectifs dans la plupart des écoles.

- Comment cela se fait-il ? fit le président, visiblement étonné. Aucune baisse de natalité n’a pourtant été signalée au cours des années précédentes !

- Non, effectivement. Les parents retirent leurs enfants de l’école. L’école ne les satisfait plus. Beaucoup vont dans le privé… Et, il y a un très fort engouement pour l’éducation en famille.

A ses mots, Sébastien Lussape, ministre de la jeunesse et des sports demanda la parole.

- On constate le même phénomène au niveau des activités périscolaires, monsieur le président… Les familles s’organisent entre elles pour garder les enfants en dehors du temps scolaire. Ni l’école, ni les centres de loisirs ne semblent plus répondre aux attentes des familles.

- Que leur reproche-t-on ?

- Pour l’école, un appauvrissement de la culture générale et une regrettable uniformisation des acquis. Quant aux activités périscolaires, s’agissant de petites communes ayant peu de moyens moyens, il ne s’agit généralement que de garderies.

- J’ai entendu dire au cours de mon enquête, monsieur le Président, reprit Lionel Lebac, que l’école n’apprenait plus aux enfants à réfléchir, mais qu’elle cherchait au contraire à formater des individus faciles à manipuler par des gouvernements peu scrupuleux, des moutons, en quelques sortes…

- Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? s’écria le ministre du travail d’une voix forte.

- Je vous en pris, monsieur Orsoni ! Gronda le président. Maîtrisez vos paroles, s’il vous plaît !... Bien, tout cela est inquiétant, effectivement. Et vous, madame Achivé ? Quel constat du côté de la santé s’il vous plaît ?

L’expression grave et solennelle de Roselyne Achivé était déjà une réponse en soi.

- Même constat, hélas, monsieur Sarkhollandzy. Comme dans le domaine de l’éducation, on remarque des familles désireuses de s’affranchir d’un système qui a pourtant toujours fait ses preuves. Le phénomène le plus significatif est sans doute celui des vaccins… Le refus de vaccination est de plus en plus fréquent, notamment le refus des vaccinations polyvalentes…

- Comment cela, refus de vaccination ? s’indigna le président Sarkhollandzy. Et comment ces familles peuvent-elles se soustraire à ces obligations ?

- C’est qu’il n’y a pas de réelle obligation, monsieur le président. Légalement, seuls la diphtérie, le tétanos et la polyo sont obligatoires… Primo vaccination et premier rappel seulement. Tout le reste n’est que recommandé.

- Hé bien il va falloir y remédier, répondit vivement le président. Le plus rapidement possible. Voilà au moins une chose qui ne parait pas trop compliquée.

- Hum… Mais qui nécessitera un certain doigté ! Par ailleurs, je voulais ajouter que les populations concernées par le phénomène que nous évoquons sont plus enclines à pratiquer les médecines douces, l’automédication par les plantes…

- L’Europe a déjà pris conscience du problème et des mesures sont en cours à ce sujet, coupa sèchement le président.

- C’est exact. Mais il y a aussi cette attirance pour les médecines parallèles, guérisseurs, chiropracteurs…

- On se croirait revenu au Moyen-Age, ne put s’empêcher de ricaner le ministre de l’Intérieur.

- Vous ne croyez pas si bien dire, riposta Roselyne Achivé, également en charge du ministère des affaires sociales. Car ce phénomène de société va très loin et on assiste à une modification profonde des comportements. Les croyances évoluent également considérablement. La baisse de fréquentation des églises est un fait acquis depuis de longues années, dans ces régions, comme ailleurs. Mais les enquêtes ont révélé que ces populations évoluaient inexorablement vers une spiritualité indépendante… Beaucoup ont avoué pratiquer la méditation, insistant sur l’importance de cultiver la pensée positive. C’est pour cette raison, du reste, que la plupart en vient à bouder ces médias qui véhiculent trop volontiers la peur et les catastrophes… Comprenez-bien que dans ce contexte, nous n’avons plus aucune prise sur ces gens !

Un silence prolongé s’installa au sein de l’assistance accablé par l’ampleur du problème. Le président méditait et tous semblaient attendre une réaction de sa part. Elle vint enfin, provoquant un soulagement général :

- Hé bien messieurs dames, nous allons donc relancer la chasse aux sorcières ! Nous allons fouiller, débusquer, sanctionner et ramener tout ce joli monde dans le droit chemin de la consommation et de la croissance ! Mais dans un premier temps, il faut enrayer l’épidémie… Nous avons parlé des campagnes… Les villes sont-elles atteintes, monsieur Tazère de la Gachaite ?

- Certains quartiers, monsieur le président. Oui, on peut dire que les villes commencent à être touchées, elles aussi.

- Bien. Il nous faut tout particulièrement surveiller ce qui circule sur le net. Lancer des alertes avec des mots-clé ciblés… Eplucher les sites, les blogs, les courriels… Tout. Nous allons retrousser nos manches et légiférer, censurer, in-ter-dire ! Chacun va donc poursuivre le travail en imaginant les moyens de répression adaptés aux problèmes que nous avons évoqué. Monsieur Lebac, le problème de l’école est primordial. C’est là que tout commence, n’est-ce pas ? Il y a longtemps que nous aurions dû nous intéresser au sort de l’éducation en famille… Désormais, ce n’est pas l’enseignement qui doit être obligatoire… C’est l’école. Et pour ce qui est de la santé, secteur particulièrement sensible également, ou en est cette soi-disant pandémie en Chine ?...

Roselyne Achivé fronça les sourcils :

- Hé bien il semblerait  qu’il s’agisse d’une mauvaise plaisanterie…

Le président opina lentement du chef en réfléchissant intensément.

- Dommage… Mais je pense… qu’en utilisant judicieusement le réseau Internet, nous pourrions peut-être faire en sorte que cela devienne une réalité…

D’abord interloqués, les ministres échangèrent des regards incrédules, voire désapprobateurs pour certains. Le président se fit sévère et déterminé :

- Comprenez-moi bien, mesdames et messieurs ! Seule la peur peut ramener ces brebis égarées au bercail. Il faut qu’elles se sentent menacées dans ce qu’elles ont de plus précieux, leur santé. Et nous apparaitrons alors comme des sauveurs ! Dites-vous bien que l’heure n’est plus aux scrupules. Nous sommes entrés dans une logique de guerre. Nous faisons la guerre à une secte d’ampleur nationale. Nous ne devons rien laisser au hasard. Il en va de la grandeur de l'état. La tâche sera rude.

Un silence accablé accueillit cette déclaration. Le président se redressa, gonflé de toute l’importance de sa fonction :

- Mesdames et messieurs, la séance est close. Nous nous retrouverons dans trois jours pour un nouveau point. Je vous remercie.

  

* « No pasaran ! », pour ceux qui l’ignorent, est le célèbre slogan prononcé par les républicains espagnols en lutte contre franquistes.

 

Fredo.

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 17:22

    Le poids des mots même en pensée n’est pas une vue de l’esprit.

Si vous ne me croyez pas voici qui vous permettra, peut-être, de vous en convaincre.

Souvent, je visualise et traduis en mots ce qui me ferait plaisir, histoire de mettre toutes les chances de mon côté dans certaines situations.

Si je dois accomplir des démarches qui me paraissent aléatoires, comme par exemple obtenir un dégrèvement d’impôt, c’est la première chose qui m’a traversé l’esprit, je m’imagine en situation et je la visualise tournant à mon avantage.

Je me dis que mon désir est mon ordre et je me mets dans l’état d’esprit qui sera le mien lorsque j’obtiendrai ce que je souhaite !

Je vibre positivement pour attirer le meilleur !

Seulement j’ai découvert récemment qu’il y avait un mais !

Encore faut-il faire attention au vocabulaire, parfois à double sens.

Un peu avant de prendre la route pour gagner Paris, il y a déjà un certain temps donc, j’avais souhaité bénéficier d’une route d’enfer ! Entendez par là, d’une route sans neige, embouteillage, une route paradisiaque quoi.

   

Quelques secondes plus tard, j’ai réalisé que le mot enfer était peut-être malheureux, alors j’ai rectifié après avoir « gommé » le terme inapproprié et reformulé ma requête visualisant l’Autoroute A75 sous le soleil, vide de voitures dans un paysage miroitant sous la neige au loin.

Pourquoi l’A75 ? Et bien parce qu’elle file à une altitude moyenne de 1000 mètres et que pour l’avoir empruntée pendant des années à raison d’une fois par mois, je sais que souvent les conditions météorologiques la rendent traitresse !

VIADUC-DE-MILLAU.jpg

Nous avons donc mis cap au NÔrd mais à peine dépassé Perpignan, patatras, les choses se sont compliquées. Ce fut en premier un télescopage évité de justesse.

Nous roulions les uns derrière les autres sur une seule voie de circulation, celle de gauche étant condamnée par des balises quand subitement il nous a semblé que l’autoroute nous était rendue sur toute sa largeur. Et hop ! Un, deux véhicules ont doublé avant de freiner sec et de se rabattre sur nous. Les balises avaient été bousculées sur une bonne distance mais les travaux étaient bel et bien là !

Nous avons ensuite été happés par des nappes de brouillard très épais. Même en écarquillant les yeux, il fallait vraiment être sur les poids lourds pour les repérer. Stressant !

Passé Narbonne, le brouillard s’est fait givrant. Circulation en accordéon dans un premier temps puis arrêt total de 20 minutes avant de repartir à une vitesse d’escargot ramollo pour finalement passer devant un amas de tôles encastrées les unes dans les autres. 13 véhicules s’étaient percutés !

Brouillard et givre pour un cocktail mortel !

Quelques kilomètres plus loin, nous quittions l’A9 pour l’A75 : soleil, peu de voitures et un spectacle de rêve sitôt passé le Pas de l’Escalette. La neige miroitait au loin, l’horizon était dégagé, la route aussi, que du plaisir !

Col de la Fageole

Le poids des mots même en pensée n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité.  

Mais alors que doit-on penser de tous ces mots qui sont maintenant complètement sortis de leur contexte et employés par les ados, à nos yeux de « vieux chnoques », à contre-sens ?

Do

 

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 08:16

Ne pouvant arriver à incérer la vidéo promise et intitulée "une rando à Paris sur un air de Mark Knopfler, voici u lien qui devrait vous permettre d'y accéder !

Bonne balade.

http://www.youtube.com/watch?v=5UtxD5mkQ58

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 18:17

15 ans que nous n’avions pas déambulé sur le pavé parisien !

 Et bien voyez-vous, je ne me souvenais pas que c’était si beau.

 Je ne m’attendais pas à être aussi émue en débouchant sur le Pont Neuf après avoir quitté la place Dauphine.

 Ce que je vous propose là, maintenant, tout de suite, ce n’est pas notre rando parisienne par le menu mais plutôt une balade ponctuée de haltes que j’espère inédites.

En tout cas il s’agit bien d’une rando, pour preuve le logo rouge et blanc que l’on découvre dès le square Henri IV.

Passé le Pont Neuf, nous avons emprunté le Quai de Conti sans quitter les eaux tumultueuses de la Seine des yeux où une bouée dansait comme une folle !

  bouée 

Un coup d’œil à la future résidence de Frédo et laissant l’Académie Française derrière nous, nous avons traversé la Passerelle du Pont des Arts bien alourdie par ses multiples cadenas accrochés en grappes sur le moindre bout de ferraille !

Il n’y a pas à dire, elle me plaisait mieux avant son relooking !

 

Autre nouveauté qui par contre me plait bien, le nouveau nom du quai des Tuileries et du quai du Louvre réunis : « quai François Mitterrand » ! Même revenues de presque tout, cela me va !

 

Gagnant la cour Carrée où tout à fait « raccord » avec l’austérité du lieu, 3 militaires armés « pour de vrai » arpentaient l’espace, jetant un œil suspicieux sur tous ceux qu’ils croisaient, nous avons compris qu’il y avait bien di conflit dans l’air !

  flics.JPG 

A ce stade de la balade, nous avions retrouvé tous nos repères, la Pyramide de Pei, l’arc de triomphe du Carrousel, les Tuileries et ses multiples statues.

Caïn ravagé après le meurtre de son frère

Cain.JPG

« le Bel costumé » de Dubuffet

Dubuffet.JPG

Juste avant de rejoindre la rue de Rivoli, « les mains » de Louise Bourgeois !

Magnifique !

  mains.JPG 

Rue Danielle Casanova, ravitaillement puis dégustation d’un sandwich figues et foie gras en musique dans les jardins du Palais Royal !

  fluttiste.JPG 

Convenablement requinquées nous avons retrouvé l’Île de la Cité et Notre Dame.

Les gargouilles sont toujours aussi impressionnantes et les statues ne se sont pas encore « cassées la gueule » comme le faisait remarquer un de nos petits élèves. C’était il y a longtemps, quand il était encore possible d’emmener sa classe visiter une cathédrale sans déplaire aux parents d’autres confessions, à la hiérarchie laïque !

 

Nous avons fini cette belle journée en déambulant au hasard du quartier latin. Chez Gibert nous nous sommes offertes l’introuvable chez nous, un choix démentiel de bouquins en espagnol et anglais, à deux pas de St Michel terrassant son « dragon ». Quelle tête !!

  Satan.JPG 

Notre plongée s’est arrêtée place du Fürstenberg et c’est en regagnant la Place Dauphine que nous sommes tombées, rue Jacques Caillot, sur quelques curieuses statues !!!

  Quartier-latin.JPG 

Voilà, c’est fini, et si vous avez envie de continuer la balade, parmi nos sites amis, en cliquant sur le lien suivant :

http://www.youtube.com/watch?v=5UtxD5mkQ58

vous découvrirez une petite vidéo sur un air entraînant de Mark Knopfler. En plus vous n’aurez pas à déplorer, comme nous, les ravages de la pollution !

Do

 

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 17:29

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Ma France

 Il y a quelques jours, nous « montions » sur Paris et pour faire passer le temps, nous avions mis sur l’autoradio une compilation de nos musiques favorites. Classique, variétés françaises ou étrangères, disco… Un peu de tout.

Brusquement, le choc…

Jean Ferrat. « Ma France ».

 

Cette chanson, nous la connaissons bien et nous l’aimons. Nous l’avons entendue de nombreuses fois. Alors pourquoi, tout à coup, nous a-t-elle fait cet « électrochoc » ? Pourquoi, subitement, « Ma France » a-t-elle provoqué en nous cette violente émotion ?

Autant le dire d’emblée : nous ne sommes pas particulièrement patriotes ; nous avons même une réelle admiration pour nos lointains ancêtres déserteurs. Les objecteurs de conscience ont toute notre sympathie, même ceux du règne animal (je parle de ces chiens de chasse que nous récupérons régulièrement au cours de nos randonnées et qui s’attachent longuement à nos basques).

Non, nous ne sommes pas particulièrement fières d’être françaises. Pourquoi, il y a de quoi ?

 Alors voilà que tout à coup la voix, les mots de Jean Ferrat nous font l’effet d’une bombe et nous réalisons subitement que nous sommes depuis des années en exil d’une France qui n’existe plus.

 Nous sommes issues d’un milieu de travailleurs. Les idées de Jean Ferrat ont été les nôtres. Nous y avons cru. Hélas, les politiciens pourris de tous bords ont tout détruit. En perfusant de leurs aides la « France des travailleurs », ils l’ont endormie, anéantie, exterminée moralement. La voilà au chômage et surtout, qu’elle y reste ! On détruit le travail, on sape l’éducation à la base, on casse l’école. Pas de réflexion… Pas de rébellion !

 Mais qui donc réveillera cette France là ? Parce quand-même, c’est un bien beau texte, non ?

Fredo

Ma France

De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 21:10

Nous vous avions déjà parlé de cette fameuse bergerie romane que nous avions découverte non loin  de Villefranche de Conflent. Fascinées par cet « orri », nous avions constaté que loin d’être le seul de cette facture, il avait même quelques clones sur les flans du Canigou.

D’autres merveilles !

Au départ de Taurinya, il faut gagner un étroit chemin, emprunté depuis des siècles par les bergers et qui mène au Pic, le seigneur des lieux !

le-Pic.JPG

Le sentier grimpe âprement et au bout d’une petite heure, on aborde une partie toute en crête. Deux heures après le départ, le village est atteint aux environs de 1370 mètres.

Sublime !

Depuis le Moyen âge les pâturages de Llassères ont été utilisés par les bergers de Clara et de Taurinya.

Tout l’été, ils subsistaient en cultivant des terrasses aménagées sur le site.

Les plus grands des orris, construits en coque de bateau retournée, étaient parfois divisés en plusieurs travées, comme l’orri d’En Ciscal ou celui d’En Coronell, d’autres de forme circulaire semblent avoir servi de dépendance.

Llasseres-1.JPG

Les constructeurs ont utilisé les roches présentes sur les lieux pour ancrer leurs orris, des murs naturels en quelque sorte !

Llassères 2

La couverture de ces grands orris est complexe ; en ce qui concerne la jonction des « piliers », de grandes dalles les relient et constituent une partie du toit, par contre les sections les plus larges présentent un mode de couverture traditionnelle pouvant s’apparenter à une coupole. Le tout était ensuite uniformisé et l’étanchéité du toit était assurée par une couche de fumier puis de terre engazonnée.

Llasseres-3.JPG

Les orris servaient à entreposer le lait et le fromage, à abriter bergers et troupeaux. Aujourd’hui, ils offrent des abris temporaires aux randonneurs, chasseurs et bestiaux.

Llassères 4

Cette randonnée sportive était notre troisième tentative pour découvrir la perle de ce hameau pastoral, l’orri d’En Manuel. Encore une fois nous avons fait chou blanc ! Le dénivelé de plus de 900 mètres dans les jambes, a eu raison de notre détermination d’autant qu’il avait neigé et que le sentier était par endroits verglacé. Et franchement vu la déclivité du chemin, cela avait tout du toboggan.

Mais franchement quelle importance ?

Llasseres-5.JPG

Il faisait un temps de rêve et si le vent se déchaînait sur les crêtes, nous, nous étions au calme. Le Coronat, le Madres, le Carlitt, les Tres Estelles mais aussi les Aspres, la plaine roussillonnaise et au loin la Méditerranée … un paysage magique s’offrait à nous et nous ne faisions qu’un !

Llasseres-6.JPG

Nous étions tout ça la fois !

Do

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 17:39

                 

Si comme beaucoup vous aimez les cornichons « maison » et pas ces trucs dégueux sans goût que nous vendent les grandes surfaces MAIS que vous ne trouvez pas de cornichons à préparer, voici qui devrait vous intéresser.

A force de mettre à contribution notre entourage nordiste pour obtenir en saison des cornichons car dans le sud il est guère facile d'en trouver ou bien ils ont la taille de concombre, nous avons testé cette recette que nous apprécions vraiment.

Prendre de petites tomates vertes, pas mures, les laver, les sécher et selon la taille les couper en 2 ou 4.

Andrée, à qui nous devons la photo de sa production, y a ajouté de la carotte coupée en rondelles, une bonne idée !

tomates-andree.jpg

Mettre tomates et rondelles de carotte, donc, dans un bocal en incérant de temps à autre des aromates : poivre, graines de coriandre ou genièvre, de l’estragon ou du romarin et un petit piment fort. Remplir le bocal avec du vinaigre blanc surfin (tête de nègre), tout doit être immergé.

Oublier le bocal pendant environ 3 semaines puis déguster ce condiment maison avec du pâté, une raclette, du jambon … histoire de revisiter le traditionnel sandwich « jambon, beurre, cornichon » en un "jambon, beurre, tomate » tout aussi savoureux.

Bon appétit !

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 17:17

Il y a quand même des moments épatants dans la vie, je le savais certes mais vraiment vendredi dernier, 29 novembre, a été une journée à marquer d’une pierre blanche.

Déjà, le temps était splendide, un ciel au levant à peine rosé sur l’horizon, un froid qui piquait et un azur dès plus profond tout le reste de la journée. Les multiples torrents que nous avons croisés étaient gelés offrant de magnifiques cascades de glace, les hêtres avaient encore leur parure d’or ! Le pied !

St Guillem (2)

Ajoutez à cela que nous étions accompagnées. L’âme de Jeannine était avec nous (je vous ai déjà narré à quels signes  nous détectons les présences) et comme à chaque fois que cela se produit, où que nous soyons, un petit rouge-queue est là à nos côtés !

En arrivant à l’ermitage de St Guillem, où nous nous rendons fréquemment, j’ai sorti le pendule pour savoir si le site était énergétiquement bon. Des faits passés m’incitaient à cette démarche.

L’endroit est tout simplement magique. En balcon au-dessus du Vallespir, la vue est dégagée sur les monts du Vallespir, la vallée du Tech et l’Espagne. La gorge que la Coumelade a entaillée se dévoile à peine mais le grondement du torrent, lui, ne se laisse pas oublier.

St-Guillem--8-.JPG

Cet ermitage est sur l’un des multiples chemins de Compostelle, on peut y gagner le pic du Canigou et si le site semble propice à la méditation, lors de nos dernières visites nous n’avons jamais pu vraiment arrivées à nous y sentir complètement détendues. Virgile y était aux aguets, grondant souvent, la truffe inquisitrice. J’y ai même fait l’avant dernière fois où nous y sommes montées une belle chute, avec le sentiment d’avoir été poussée. Ceci dit je n’ai pas à m’en plaindre car si la chute a été douloureuse, les contusions passées, elle m’a été bénéfique. La sciatique dont je souffrais s’était envolée !

Toujours est-il que j’avais envie de savoir s’il n’y avait pas un travail de libération des lieux à faire et que, ayant eu confirmation de ce que je pressentais, j’ai officié pour libérer l’énergie.

Nous avons pu ensuite vivre chacune de notre côté un beau moment de méditation avec un lâcher-prise total, un festival de couleurs dans les yeux et le sentiment d’être pleinement épanouies, de remplir notre corps, totalement.

Tout vibrait, un ressenti beau à en pleurer.

St-Guillem--15-.JPG

Et nous sommes rentrées émerveillées mais accompagnés* !!!

*ce n’est pas une faute d’accord.

A la maison, des petits bruits se sont fait entendre sans que je réagisse, puis le comportement de Virgile a changé, il était effrayé. Là, nous avons compris que nous n’étions pas revenues seuls. Une âme (ou plus)  étai(en)t là, qui réclamai(en)t de l’aide et c’est avec plaisir que j’ai réendossé mon rôle de passeur d’âme(s).

Une confirmation de plus que ce que j’avais initié au côté de Jeannine était bien une de mes missions de vie.

Une preuve aussi que ce que François mettait en évidence lors d’un soin était ce que l’on attendait de moi : libérer des lieux de leurs mémoires, de leurs souffrances.

Pour en revenir à cette randonnée, un reste d’esprit cartésien continuant à m’habiter, je vous dirai que notre route du retour a croisé celle d’une bête qui me semble bien être un loup !

St-Guillem--22-.JPG

Alors que Frédo photographiait une dernière fois l’ermitage sur fond de neige, une forme sombre plutôt ramassée, non sans rappeler celle d’un chien a giclé du ravin. En 2 bonds elle a traversé la piste assez large à cet endroit et disparu dans le couvert du talus.

Le tout en silence, à une trentaine de mètres de nous.

Si je ne peux affirmer ce que c’est, je sais que le canis lupus est présent dans les PO et je sais ce que ce n’était pas.

Plus grand qu’un renard cela n’en était pas un. Ce n’était pas un chien (et Virgile l’aurait intéressé). La taille n’était ni celle d’un chat sauvage ou d’un lynx (non présent apparemment dans le sud). Rien à voir avec un blaireau, une martre. Sa discrétion n’était pas celle du sanglier ou d’un cervidé, cervidé que nous avons d’ailleurs dérangé en fin de parcours et dont la galopade en détalant signait à coup sûr l’identité.

Je n’affirmerai donc pas, mais pour moi cela ne fait aucun doute, notre route, au retour a croisé celle d’un loup ! De toute façon, ils sont présents sur les montagnes des Pyrénées catalanes, cela ne fait plus l’ombre d’un doute.

C’est chouette !

Et puis une dernière vue pour le plaisir des yeux !

St-Guillem--26-.JPG

Do

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 20:11

Les garçons et Guillaume, à table !

De Guillaume Galliène

 Guillaume.jpg

Nous nous étions préparées à voir un film comique ; hé bien pas vraiment. Le sujet est grave : la quête d’identité. Après deux garçons, la mère de Guillaume espérait une fille. Pas de chance. Mais ce n’est pas grave, elle fera comme si ! Résultat, Guillaume ne sait pas vraiment ce qu’il est. Il est surtout ce qu’on attend de lui.


C’est un film d’une grande sensibilité et si l’on sourit souvent, l’émotion est aussi au rendez-vous. Un film tout en subtilité pour parler de cette quête identitaire que nous menons, certains plus que d’autres, pour arriver à savoir et être ce que l’on est tout au fond de soi. Le cheminement est difficile pour qui cherche à imposer une image de soi différente de celle que la famille ou la société lui attribuent. La souffrance du narrateur est souvent palpable et si la plupart des critiques de presse parlent d’un film hilarant, c’est que, vraisemblablement, leurs auteurs ont quelques difficultés à assumer que tout homme ait sa part de féminité, et que ces personnes sont particulièrement mal à l’aise avec le sujet.

 

Une des scènes du film nous a inspiré une réflexion sur la peur. Il s’agit de celle où, pour vaincre sa peur du cheval, un instructeur demande à Guillaume Galliène de nouer les rênes  sur l’encolure, de quitter les étriers, de fermer les yeux, puis de faire confiance à l’animal. Le cheval trotte, galope… à ce moment là, le cavalier est dans le ressenti, la sensation pure… Et il n’y a plus de peur.

 

Il en va ainsi pour tout. Lorsque quelque chose fait peur, si l’on s’applique à rentrer en soi pour analyser cette peur, pour n’être plus que dans le ressenti, il est plus facile de lâcher-prise et de se faire confiance. Et la peur s’évanouit.

 

Voilà. Les « garçons et Guillaume, à table », vraiment, une belle réussite !

Do et Frédo

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