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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 06:35

On dirait qu’on se ferait adopter par les gabatxes !!!

C’est vrai, c’est fou ce que nous passons comme temps dans l’Aude en ce moment… Il fut un temps où, passé la Têt, nous nous sentions perdues. Au nord, quoi… (avec trois accents circonflexes, comme dans les ch’tis) Mais depuis quelques temps, tout change. Nous explorons les terres cathares avec un plaisir toujours renouvelé.

Après les châteaux de Peyrepertuse et Quéribus avec Charles, Villerouge Termenes et Lagrasse avec Claudie, quelques randos du côté de Bugarach et Padern, la découverte du château de Termes en plein cagnard la semaine dernière, vendredi, vers seize heures, nous avons mis le cap vers le pays de Sault à bord du P’tibus.

Pour ceux qui ne connaissent pas le pays de Sault, c’est très simple… D’abord, il faut gagner Quillan, ce que nous avons fait par Millas, le col de la bataille, St Paul de Fenouillet et le défilé de Pierrelys. La routine ; on connaît la route par cœur. A Quillan, bifurquez à gauche, en direction de Foix et grimpez jusqu’au col du Portel par la D 117, pour attraper la route qui mène à la station de ski de Camurac, direction Ax les termes.

On s’élève rapidement pour atteindre par quelques virages bien serrés le plateau de Sault, à plus de mille mètres d’altitude.

Les premières impressions sont très agréables, en dépit d’un temps maussade. D’abord en ce qui concerne la route… Cool : rien à voir avec la montée du Conflent hyper fréquentée et les trop nombreux fêlés du volant que l’on y croise… Passé l’embranchement vers Camurac, Espezel et Belcaire, plus un rat ! Le top. Nous atteignons après deux heures quinze de route tranquille notre objectif : le petit village de Camurac et son camping bien nommé « les sapins », désert ! L’accueil y est agréable, agrémenté d’un fort accent flamand… Hé oui, comme beaucoup de campings où nous avons fait halte dans l’Hérault, les propriétaires sont hollandais. Pas fous, ils savent les trouver, les bons coins.

Nous nous installons sous les sapins et partons nous dégourdir les « papattes » en direction de la station de ski basse… L’ambiance est rurale, bucolique à souhait.

Il pleut, mais on commence à en avoir l’habitude et cela ne gâche pas notre plaisir. Nous commençons à tirer des plans sur la comète… Nous viendrions bien faire du ski de fond ou de la raquette, l'hiver prochain, dans cette petite station sans prétention !

On s’en doute, la soirée et la nuit seront calmes… Nous ne serons pas dérangées par les voisins (juste un fourgon occupé par des belges un peu bizarres…).

Le lendemain, rando ! C’est pour ça qu’on est là !

1 

Nous nous garons à l’entrée de Camurac et filons, de fontaine en fontaine, toutes plus belles les unes que les autres, vers le cimetière (non, pas pour traquer les orbes ; il n’y a pas que ça dans la vie). Le village occupe un vaste plateau à vocation agricole. On aperçoit au loin d’autres villages où nous devons passer plus tard, et surtout Montaillou, surmonté par un donjon ruiné. 2.JPGPour le reste du paysage, c’est encore un peu bouché. Mais qu’est-ce qu’on se sent bien ! Au cimetière, nous attaquons la grimpette dans les sapins… Rien d’exceptionnel… Que du plaisir. Le moment fort, après avoir passé deux cols et être redescendues à travers la forêt, c’est la traversée de la plaine du Boum, vaste plateau encadré de petit sommets bonenfants… Aujourd’hui, les troupeaux de vaches et de brebis y paissent en toute tranquillité. Autrefois, on y cultivait les céréales et les pommes de terre. 3.JPGC’est chouette !

Après avoir croisé un troupeau de randonneurs (comme quoi les renseignements sont faux : il n’y a pas que des ovins et des bovins dans le coin) nous gagnons le village de Comus, en franchissant d’un pas allègre le col du Boum. Enfin allègre, oui et non. Do souffre d’une épine calcanéenne pour laquelle elle a consulté l’ostéopathe la veille et commence à se dire que cinq heures de rando, c’est peut-être un peu beaucoup, même si le soin semble avoir été efficace. Soyons raisonnables, donc… Nous révisons notre programme et décidons de rentrer directement à Camurac après avoir visité Comus…

Tandis que nous nous restaurons au col de Boum, le plafond se lève et nous apercevons entre les nuages qui s’attardent quelques sommets encore bien enneigés. Pas loin… C’est vrai que Comus et à la limite de l’Ariège… Pas de doute, là bas, c’est du sérieux ! Si seulement la tramontane pouvait souffler un peu pour nettoyer tout ça…

4.JPGComus est tout aussi sympathique que Camurac… Peut-être même plus. On y trouve un camping avec des yourtes ; location possibles en hiver… Voilà quelque chose de séduisant. A retenir ! … Et puis il semblerait qu’il y ait là aussi pas mal de randonnées à faire : les gorges de la Frau, entre autre… Je pense que nous vous en reparlerons !

Le retour sur Camurac par une petite route qui serpente au milieu des colzas n’est pas trop long mais ce n’est jamais très agréable de marcher sur le goudron. C’est donc avec une certaine satisfaction que nous retrouvons notre home à roulettes après trois heures et demi de balade…

Comme il est tôt, nous décidons d’aller visiter Montaillou qui nous nargue au loin… Cinq minutes de route et nous y sommes. Un bâtiment ouvert à l’entrée du village diffuse une vidéo sur l’histoire de ce petit village ariégeois qui connut un riche passé car la tour en ruines qui le domine n’est rien d’autre que le vestige d’un château cathare. On n’y échappe pas ! Epine calcanéenne ou pas, nous y grimpons et nous y connaîtrons un moment de pur bonheur, pieds nus dans l’herbe tendre, dominant la plaine et ses villages, Camurac, Comus, Prades… Virgile s’éclate !5.JPG

Et tiens ! La station haute de Camurac s’est bien dégagée… On aperçoit ses petits chalets dressés sur la crête à 1800 mètres d’altitude. Si on y allait ?

C’est là que nous finissons, notre grimpette récompensée par un superbe spectacle : enfin les nuages sont partis et le pic du St Barthélemy dresse fièrement son sommet pyramidal piqueté de névés vers l’azur. Merci !

6.JPG

Nous quittons le pays de Sault pour aujourd’hui… Mais nous y reviendrons ! D’abord nous n’avons pas visité Prades, ni Belcaire, ni Espezel… Et plein d’autres randos nous attendent dans cette région sympathique, préservée et beaucoup moins envahie que nos Pyrénées Catalanes (que j’adore !). Et d’ailleurs, s’il vous plaît, n’en parlez pas trop… Fredo.

 

 

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commentaires

M
un beau circuit encore et des paysages magnifiques ; promis on n'en parle pas, ça restera entre nous<br /> bises
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D
<br /> <br /> Merci de nous aider à préserver de petits coins isolés de tout<br /> <br /> <br /> <br />

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