Allez-vous me croire si je vous dis que nous avons eu bien du mal à réaliser ce qui nous arrivait !
Sans doute que oui si vous lisez ce qui suit mais je sais bien que certains d’entre vous ne saurons que croire !
Mardi 3 septembre nous avons mis cap à l’ouest et après quelques étapes au gré de notre curiosité, nous avons franchi en début d’après midi, jeudi 5 septembre, le seuil d’un camping idéalement situé en plein front de mer.
Au terme d’une journée bien remplie, sur le coup de 22h30, nous avons plongé avec délectation dans nos duvets et nos bouquins quand des bruits répétitifs sont venus troubler notre quiétude.
Qu’est-ce donc qui tapait sur la carrosserie ?
Une sortie, dans le vent léger qui venait de se lever, pour remédier à la situation et je rentrais déconfite. RAS, rien ne frottait, ne tapait, tout était nickel.
A peine recouchée, rebelote. Avec détermination, j’ai ouvert successivement les 2 lanterneaux pour constater que de ce côté-là aussi, il n’y avait rien d’anormal.
Nouveau plongeon dans le duvet.
Nouveaux bruits.
Nouvelle sortie.
Un arbre éloigné, une haie taillée au cordeau ; la cause de ce tapage ne pouvait leur être imputée. J’ai réintégré l’habitacle, ma couchette, tenté de replonger dans ma lecture, mission impossible ; ça tapait encore !
Le panneau solaire étant peut-être en cause, munie de la lampe frontale, d’un bond j’étais sur la table et accédais au panneau par le lanterneau pour constater que l’installation était correcte … Mais ça tapait toujours !!!
Rien de tangible expliquant ces coups, il devait bien y avoir une raison qui m’échappait … j’ai attrapé le pendule pour quelques éclaircissements.
Que voici :
Rien de matériel à l’origine de ces coups … mais une présence que nous dérangeons s’exprimait … une entité féminine souffrante qui n’avait toujours pas trouvé la paix … inutile de songer à déménager, nous ne devions plus ressortir !
Photographie de Kamel Dridi (oeuvre originale)
Comme j’en ai l’habitude j’ai tenté un rituel de libération pour aider cette âme, mais sans y croire vraiment. Sans bougie ni possibilité de sortir pour parler à cette présence, je ne le sentais pas. C’est donc sans surprise que les coups ont repris et que je me suis recouchée.
Ça a tapé toute la nuit et cessé soudainement à l’aube lorsque les premiers oiseaux de mer ont commencé à criailler.
Nous sommes sorties roder autour du fourgon, tout était OK, pas de branche, de courroie, de sandow en goguette, rien !
Avant de quitter les lieux, sans regret, en mon absence, Frédo a sorti son pendule et mené une interrogation qui a confirmé les informations que j’avais recueillies précisant toutefois que cette femme était décédée sur le lieu où nous avions stationné le fourgon.
La nuit suivante a été d’un calme parfait, tout comme celle d’après à ceci près que le réveil a été très matinal.
A 5 heures du matin, 2 coups sonores ont retenti sur la carrosserie suivis d’un « bis répétita » aussi sec et de quelques répliques atténuées puis cela a cessé avec le jour.
Encore une fois, rien ne pouvait expliquer ces bruits, le fourgon trônant en plein milieu d’un espace complètement dégagé. J’ai donc mené une nouvelle interrogation au pendule.
Pour faire bref et clair, notre âme s’était décidée à ascensionner et se rappelait à notre bon souvenir. Bien que désireuse de l’aider nous avons essayé de mettre toutes les chances de notre côté.
Ayant avisé une petite chapelle isolée, dédiée à Saint Louis, nous nous y sommes arrêtées et j’ai mené le rituel déposant au pied du calvaire attenant une petite bougie que nous avions retrouvée au fond d’un placard.
Nous avons repris la route et les quelques nuits suivantes dans le « Ptibus » nous ont assuré un bon repos.
A coup sûr, notre âme est enfin en paix, les pendules l’ont confirmé.
Tout est bien !
Do