TRANSSIBERIEN
Dominique FERNANDEZ
(Ed. Grasset, Paris, 2012)
Photographies de Ferrante FERRANTI
En mai 2010, dans le cadre de l’année France-Russie, un groupe d’écrivains, journalistes, photographes français et russes a effectué le voyage Moscou-Vladivostok dans le mythique transsibérien.
Le transsibérien quitte chaque jour la gare de Iaroslavl à Moscou pour arriver une semaine plus tard, sans une minute de retard, à Vladivostok en Sibérie orientale. Un trajet couvrant 9 288 kms et 7 fuseaux horaires.
De l’adoption du projet en 1892 à la jonction finale en 1907, la voie de chemin de fer la plus longue du monde est un exploit technique, industriel et humain au coût, comme on l’imagine (peut-on l’imaginer ?), énorme.
Dominique Fernandez nous livre ici son carnet de voyage (un voyage de trois semaines avec les étapes), celui d’un érudit et d’un amoureux de la culture russe. A chaque ville importante, des visites sont organisées, mais l’auteur, bien documenté, ne rate pas une occasion de transgresser les propositions officielles pour nous faire pénétrer des lieux cachés ou « oubliés » (maison de Gorki à Nijni-Novgorod).
Du Volga à l’Amour, nous mettons nos pas dans ceux des grands auteurs, poètes, musiciens russes connus et aussi d’autres personnages méconnus.
Sans jamais être ostentatoire, il sait nous faire découvrir des lieux, des histoires de vies, du goulag des tsars et de celui des staliniens.
J’ai ainsi pris conscience que la Sibérie n’était pas une vaste contrée glaciaire mais un lieu de culture, d’art et d’histoire. Novossibirsk a une salle d’opéra plus grande que le Bolchoï de Moscou, Irkoustk avec ses maisons de bois peintes, témoins de son riche passé commerçant et culturel du 19ème siècle, le lac Baïkal, le plus grand lac d’eau douce au monde, par exemple.
Non seulement un beau voyage, une découverte, un régal.
Danièle Sallenave qui faisait partie de ce même voyage a écrit « Sibir », bientôt l’objet d’un prochain article sur ce blog….
A suivre
Mi