Ne croyez pas que nous avions remisé nos godillots, non !
Nous avons des voisins très attentionnés qui nous fournissent en itinéraires.
Deux fois par semaine, nous marchons. Nous marchons en Conflent, dans les Garrotxes … nous avons même étendu notre rayon d’action à l’Hérault pour redécouvrir Saint Guilhem le désert, une merveille !
Nous allons aussi dans le Vallespir, mais là vraiment il faut s’accrocher !
Vous conseillerais-je la grimpette jusqu’au col du Miracle au départ de Prats de Mollo ?
J’hésite !
Pour nous le miracle n’a pas eu lieu, nous avons souffert toute la montée de la chaleur, et oui, en février, et même l’ombre du couvert végétal nous a été refusé, la tempête Klaus ayant mis à mal des hectares de forêt de pins ! Virgile a pu observer le réveil des grenouilles (ici le modèle "rousse").
Mercredi dernier, par contre, nous nous sommes offert une balade sympathique. Nous avons mis le cap sur Case de Pene, l’étranger en somme puisque nous avions passé la Têt !
Nous avons démarré avec la découverte de l’Ermitage Notre Dame de Pene, un lieu particulier !
Je ne sais pas si cela vous arrive aussi mais il y a comme cela des lieux qui sont à la fois ici et ailleurs. Comme si deux mondes se télescopaient. En ce qui me concerne à chaque fois que je suis passé devant cet ermitage perché, c’est celui d’Amargos en mer Egée que je voyais.
Bon, enfin, toujours est-il que nous avons commencé la balade sur un sentier en corniche, très très caillouteux bordé d’agaves, de cactus. Le sanctuaire est très vite atteint et de ce perchoir se dévoile la Tour del Far, le château de Quéribus et plein d’autres merveilles.
En l’an mil, un château se dressait là, le Castellum de Pena puis petit à petit sa position stratégique ayant perdu tout intérêt, le château a été démantelé et la chapelle castrale s’est vue transformée en ermitage, un ermitage occupé jusqu’en 1950.
Redescendues de notre perchoir nous avons filé sur un chemin caillouteux à souhait, tout en montagnes russes, direction Baixas.
Lorsque l’on arrive à faire abstraction des explosions sur les différentes carrières des environs : Tautavel et Baixas, le coin est vraiment très chouette, décoiffant certes mais le souci de notre coiffure n’a jamais été notre truc.
En tout cas, je peux vous dire que question préservation de l’environnement, ces carrières sont vraiment une plaie, il n’y a qu’à voir le nuage que chacune génère.
Nous avons ensuite gagné la chapelle Sainte Catherine sur le territoire de Baixas. Le cas de cette chapelle est particulier car elle a été destinée dès sa construction à abriter un ermite. Une partie des bâtiments s’accroche à la roche et si bien évidemment la chapelle était fermée, le banc de pierre qui s’étire le long du mur était bien accueillant et très ensoleillé. Un régal !
Sur le trajet du retour nous avons fait halte à la carrière de marbre bleu de Baixas célèbre jusqu’aux Etats-Unis. Là, ce n’était pas à coups d’explosifs que se faisait l’exploitation mais manuellement. D’ailleurs les blocs encore en place porte la marque de la découpe. Un travail de titan mais à l’échelle humaine !
Allez, je vous laisse admirer quelques clichés, vous verrez, vous aimerez !
Do