24 novembre 2022
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Allez savoir pourquoi nous nous sommes retrouvées au petit déjeuner, Frédo et moi, entrain d’écouter, Fernandel racontant « La chèvre de Monsieur Seguin » !
Silence religieux, masticage discret, sirotage retenu et distingué de notre petit jus, rien ne troublait notre écoute.
Côté suspens, pas de surprise mais pourtant lorsque la messe fut dite et Blanquette croquée par le loup, nos langues se sont subitement déliées !
Gamines nous n’avions pas vraiment pris conscience de la « morale » de ce conte... la Liberté et la Mort.
Un petit mot, tout bascule.
Pourtant quoi de plus inoffensif qu’un « et », un « ou ».
La Liberté et la Mort… nous sommes aux antipodes de la devise de la Révolution Française, « La Liberté ou la mort » !
Dire que des générations d’enfants ont avalé cette morale dont le but même pas déguisé était de leur faire croire que se lancer dans l’inconnu est la dernière chose à faire. Préférer ce que l’on connaît même si nous ne nous y sentons pas à l’aise plutôt que risquer de se confronter à la Liberté de vivre ses rêves. Jouer avec la peur, encore et toujours. Pourtant autant que je me souvienne, petite je la comprenais Blanquette et sa fuite me semblait juste et admirable.
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