25 novembre 2021
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Nous voyons fleurir un peu partout des ateliers divers et variés nous proposant tout un panel d'activités qui si elles sont en soi souvent constructives pour un individu pris isolément sont, quand elles s'adressent à un public "tout venant", potentiellement à risque.
Je me souviens ainsi être allée assister à une présentation du chamanisme. Nous étions une cinquantaine de personnes et pour une grande majorité de l'auditoire tout était à découvrir.
En ce qui nous concerne, nous n'avons jamais eu à faire à un chaman mais avions quand même une certaine idée du rôle de ce dernier, par le biais de lectures mais aussi parce qu'une de nos relations vivant en Guyane nous avait relaté des séances de "soins chamaniques". Car le but est bien de remédier à des désordres plus ou moins sévères dans le fonctionnement physique ou psychique d'une personne par le biais notamment de la transe.
A la fin de la conférence le chaman avait été fortement sollicité pour une séance de tambour. Après avoir refusé, la pression étant forte, il s'est laissé aller ! Prenant, envoûtant, quelques personnes sont néanmoins parties en cours de séance.
La nuit qui a suivi a été, en ce qui me concerne, mouvementée, sensation d'être enveloppée de froid, visions désagréables, poids sur le plexus cardiaque ... je connais fort bien ces ressentis. Une âme était là et demandait de l'aide. Accrochée à l'un des participants de la conférence, nous l'avions ramenée suite à la séance avec le tambour. J'ai procédé ainsi que de coutume et l'âme a pu ascensionner !
Il y a quelques jours nous étions chez une personne pour un groupe de travail et tout de suite nous nous sommes senties mal à l'aise, oppressées. Nous avons mis cela sur le compte de tensions mais la nuit qui a suivi a fait la différence. Un passage d'âme et tout est rentré dans l'ordre en ce qui nous concerne.
Lorsque j'officie ainsi, j'interroge quand même pour avoir des arguments spécifiques à exposer à l'âme en détresse. Savoir si elle a peur, est dans le refus de sa situation, d'où elle vient ... enfin un peu ce que vous feriez si vous croisiez la route d'un enfant perdu.
Jusqu'à présent je croisais ces âmes à la dérive en visitant un cimetière, dans des châteaux, des habitations devenues de véritables sanctuaires en l'honneur de membres défunts, sur des lieux d'accidents ou dans des maisons de retraite. Or depuis quelque temps je note que des personnes se retrouvent squattées après avoir participé à toutes ces nouvelles pratiques jadis destinées uniquement à soigner.
Peut-être ne vais pas me faire que des amis mais je suis aujourd'hui très méfiante vis à vis de ces activités de groupe, ludiques mais qui s'apparentent à des soins énergétiques. Loin de moi l'idée de semer le doute quant à l'efficacité de ces soins, je pourrais témoigner de nombreux cas où j'en ai bénéficié positivement. Ce qui m'inquiète c'est que cela soit pratiqué en groupe donc avec des personnes ignorant leurs souffrances, sans ancrage et, ou multipliant les expériences ignorant parfois tout de la dimension invisible.
Biodanza, danse intuitive, circle-song, hypnose de rue ... il y a aujourd'hui une foule de prestations qui peuvent, en l'absence de cadre, présenter des risques pour des personnes fragilisées et si les animateurs sont formés, le nombre de participants ne peut permettre une prise en compte des faiblesses de chacun. Comme le disait une amie il y a peu "nous vivons tous sur une faille", plus ou moins importante certes mais une faille quand même !
Du coup, mais cela ne regarde que moi, pour m'exprimer, me libérer j'ai pratiquer le chant chorale, les danses codifiées en matière d'expression. Les mélodies, les mouvements sont certes imposés mais au moins cela offre une protection à l'ensemble des participants avec un plaisir inégalé car n'oublions pas la dimension vibratoire de la musique et le côté libérateur du mouvement ! En plus côté capacité de mémorisation, c'est excellent !
Dominique
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Published by Do Fredo
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dans
Réflexion