Un peu partout ce sont les mêmes refrains : « On veut ... il faut ... revivre comme avant », « ça repart petit à petit, ça va s’accélérer » … « tout redevient normal ». Mais n’est-ce pas ce que nous entendions l’an passé à la même période ?
L’histoire bégaie dirait-on !
Mais comment pourrait-on revivre comme avant ?
C’est impossible et surtout pas souhaitable !
Pas souhaitable car notre terre est prête à éjecter le plus grand prédateur qu’elle a enfanté, l’homme.
L’an passé le texte de Fred Vargas avait reçu un franc succès, une majorité d’humains semblait avoir compris que nous l’avions pillé, qu’elle était exsangue. Mais inutile de s’étendre sur ce sujet.
Quant à revenir en arrière c’est impossible, pas après s’être laissé voler notre Liberté. La Peur savamment distillée et entretenue a réduit un grand nombre d’humains en serviteurs dociles et ceux qui ont réussi cet exploit savent maintenant très exactement de quelle marge de manœuvre ils disposent.
Nos faiblesses sont leur force et lorsqu’ils jugeront que la rigolade a bien assez duré ils siffleront la fin de la récré en avançant des arguments fallacieux !
A moins que nous comprenions que la peur est une muselière nous ne sortirons pas de cet engrenage sauf si nous comprenons que la Liberté est d’abord à faire vivre en soi, que la vie sans le lien à l’autre est stérile, que les seules joies qui vaillent sont celles que l’on s’autorise à vivre …
Allez au restaurant, au musée, au cinéma, c’est extra mais ce que nous laissons éclore en nous et venant de nous seul n’a pas de prix et nul ne peut nous le prendre.
Si je me régalais en concert, je sais que je pourrais vivre sans. En y songeant, je me suis revue stressée pour arriver en temps et heure, piaffant en attendant la prestation de, au hasard, Nemanja Radulovic, puis déçue parce qu’un grand m’obligeait à me tortiller pour LE voir. J’ai repensé à la poussée d’adrénaline en l’attendant venir dédicacer le programme, une photo, un CD puis à la déception parce que cela était passé si vite !
Mais la musique là dedans ? Certes elle m’avait baignée mais d’autres contingences avaient comme tiré un léger voile sur l’émotion qui m’emportait.
Là j’ai compris, lorsque je suis au piano, c’est parfois laborieux, mais la profondeur des accords, la vibration des sons, mes doigts qui arrivent quand même à courir sur le clavier me remplissent de bien-être ! La beauté d’une mélodie enfin maîtrisée peut me remplir d’un tel bonheur qu’il m’est arrivée d’en pleurer puis je me plante trois mesures plus loin, mais quelle importance. Cela vient de mon cœur et rien ni personne ne peut m’en priver !
Alors, et nous sommes un certain nombre à être arrivé à la même conclusion, revenir en arrière n’est plus possible, nous avons été séduits, amusés, bernés parce que trop éloignés de ce que nous étions vraiment.
A nous de réinventer le monde qui, tout en préservant notre Terre et toutes les manifestations de vie, va nous permettre de vivre nos élans de cœur de l’intérieur puis de nous rapprocher de l’autre pour goûter à ses différences et créer un monde solidaire, de partage, de joie, d’amour, de respect.
Merci à la vie, à la crise de m’avoir permis de poser mon bagage. Même si je n’étais plus dans la fuite depuis un certain temps, même en ayant la conscience aiguë d’être là où je devais être, j’avais besoin d’horizons lointains. Aujourd’hui le jardin peut être mon seul horizon. Les rossignols y chantent en permanence, l’eau cavale dans l’agouille, je regarde les arbres, je leur parle, je « m’excuse » d’un coup de sécateur malheureux. J’ai découvert à quoi ressemblait une larve de coccinelle, je connais les habitudes journalières des volubilis, je surveille les fleurs d’Actinidias qui commencent à se renfler avec l’apparition des premiers kiwis. Je travaille en symbiose avec la terre, l’eau, l’air et comme la montagne est là toute proche pour assouvir mon besoin de crapahuter que rêver de plus si ce n’est de convier au jardin les amis, les voisins … Nous nous échangeons les semis, les coups de mains !
Non, je ne veux pas revenir en arrière, j’ai une vie à écrire librement et dans le respect de l’autre et de notre Terre !
Bonjour, Très joli texte que je partage bien sûr mais quand à 72 ans on a eu la malchance d'avoir eu une forme très sérieuse de la Covid, on aimerait bien que tout redevienne comme avant mais non les séquelles sont là aussi sournoises qu'est ce virus. Alors on essaie chaque jour de rester positif et de profiter au mieux mais le plus humblement possible de ce que la Nature et la Terre nous offrent, offrande qu'il faut saisir sans l'abîmer. Bonne journée. Amts. Gilbert
J'ai tardé à répondre car je m'étais laissée débordée, est-ce vous qui avez attrapé le Covid ? Je crois me souvenir que vous aviez été hospitalisé, est-ce une suite de cette hospitalisation ? Je vais me faire l'avocat du diable mais peut-être que le temps passant vous allez récupéré (où celui qui a été atteint) et qu'ensuite ce sera mieux qu'avant car totalement différent. Nous avons suivi (c'est une suite de formation) un stage au cours duquel des protocole à partir de huiles essentielles ont été évoqués pour aider à récupérer des suites de maladies peut-être que certaines peuvent aider à soulager les symptômes invalidants, peut-être !!! Au plaisir de vous lire et de peut-être aider, Dominique
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Nous sommes deux soeurs... L'une peint, l'autre écrit. Nous avons envie de partager nos vécus, nos ressentis, nos expériences; de témoigner... Nous aimons par dessus tout la nature, notre plus grande source d'énergie... Sur ce blog, nous vous présenterons des peintures, des livres, mais aussi des photos de nos voyages, de nos randonnées, des récits... Nous tenterons enfin de vous entraîner dans la grande aventure de notre vie: notre cheminement spirituel vers l'Amour et la Lumière.