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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 16:35

On s'achemine vers la France...

De Foz à Vidiago

Pour notre première halte de la journée, nous n’avons pas à aller loin. Sitôt sorties du camping, une petite route nous mène à travers la forêt (d’eucalyptus, bien sûr !) jusqu’à un hameau doté d’une très vieille église du Xllème siècle, San Martino de Mondoňedo. Ne croyez pas le Routard qui dit (écrit) qu’elle est également appelée Obispo Santo. Cet Obispo Santo est en réalité une chapelle beaucoup plus petite, située sur la route de la première. Nous passons devant à l’aller comme au retour, sans nous arrêter.

L’église de San Martino domine le village. Elle serait le premier édifice fondé par une colonie de migrants bretons (grands)fuyant l’Angleterre au Vème ou Vlème siècle. Extérieurement, l’édifice est très beau, et son intérieur doit valoir le détour puisque l’entrée en est payante. Malheureusement, nous arrivons trop tôt ; elle n’ouvre ses portes qu’à 10h30. Tant pis ! Nous nous contentons d’un petit tour dans le bourg qui ne présente guère d’intérêt avant de reprendre le cours de notre voyage, direction plein est, objectif, Puerto de Vega !

Fortes de nos expériences passées, nous nous garons dès que nous apercevons un parking accueillant, en hauteur, à l’entrée du bourg. Une bonne descente et nous arrivons au cœur de ce petit port de pêche sympathique aux maisons colorées, animé, mais paisible.

Il est toujours étonnant de constater à quel point les digues sont renforcées de gros blocs de béton pour contenir la fureur des flots. Les tempêtes ne doivent pas être de la rigolade dans le coin ! Nous flânons dans les ruelles, et nous nous engageons sans réel projet sur un agréable sentier côtier pour accomplir une jolie boucle pédestre, la mer bouillonnant à nos pieds.

Le temps, superbe, offre des vues bien dégagées sur les falaises déchiquetées et les innombrables rochers frangés d’écume. C’est magnifique.

La balade nous ramène ensuite vers le village, sur le versant opposé à celui de notre départ.

Nous redescendons vers le port, puis remontons en face pour gagner l’iglesia Santa Marina, perchée sur la falaise, en surplomb du village et de l’immensité marine ; elle porte bien son nom.

Edifice du XVlllème siècle tout simple, de plan rectangulaire, de style baroque, elle possède, parait-il, un retable intéressant. On est content de le savoir, mais elle est… fermée !

Après Puerto de Vega, Luarca !

Bof, bof…

C’est grand, assez pittoresque, mais nous remarquons surtout que les vieux bâtiments, les plus typiques, souffrent d’une négligence manifeste. Un peu partout dans le centre ancien, ils sont souvent complètement en ruines, noyés au milieu d’immeubles récents. De nombreuses maisons de bois sont étayées, le toit effondré, les fenêtres cassées, envahies par la végétation. Pourquoi ne les abattent-ils pas, à défaut de les retaper ?

Et toujours ces immeubles modernes affreux côtoyant des bâtiments de caractère… Ça gâche tout.

Nous ne nous attardons guère et enchaînons avec la découverte du Cabo Vidio.

Encore une jolie balade sur la falaise, jusqu’au phare du même nom. Certains penseront que nous critiquons toujours, mais là encore, pourquoi avoir accolé ces affreuses constructions à un phare, qui, tout seul, devait être superbe ?

Après avoir pas mal marché, nous reprenons la route pour gagner notre camping du soir. Nous retrouvons l’autovia, contournant Gijon, direction Santander, et nous sortons à Vidiago.

Là, les choses se corsent.

Une toute petite route descend en serpentant vers la mer. Nous prions pour ne rencontrer personne. Exhaussées presque jusqu’au dernier moment, lorsque surgit un malotru qui s’engage face à nous sans ralentir, nous obligeant à piquer vers le fossé et à manœuvrer pour le laisser passer. Nous sommes arrivées au fond d’une vallée très encaissée ; à notre droite, un petit parking pour les usagers de la plage (à gauche), et en face, l’entrée du camping. La réception est située au bas d’une « méga » côte (j’aimerais bien en connaître le pourcentage) et la première difficulté est de parvenir à stationner à sa hauteur pour l’inscription. Par chance un véhicule libère une place et nous nous y glissons.

Je crois qu’à ce moment-là, si le demi-tour était plus aisé (il est en fait impossible) et si nous avions un plan B pour camper ce soir, nous repartirions illico !

Dominique passe au bureau et revient avec des instructions très strictes : « Monter en première ! Surtout, rester en première ! Ne pas passer la seconde, d’autres l’on fait et sont restés en rade". En première, donc, jusqu’au replat où nous trouverons un parking, et là, nous serons pris en charge par quelqu’un pour nous conduire jusqu’à un emplacement. Soit.

On serre les fesses, et c’est parti ! En première. Ça ronfle, ça monte, ça tourne, ça dure, mais par chance, nous ne croisons personne dans l’autre sens. Voilà enfin le replat, le parking et quelqu’un qui nous fait signe d’attendre sur le côté. Soulagées d’être arrivées là (mais conscientes qu’il faudra bien redescendre !), nous balayons notre nouvel environnement d’un œil inquiet.

Il y a des emplacements partout sur les collines avoisinantes, pas mal encore vides, des tentes, des caravanes, des camping-cars, en face, à droite, à gauche, en bas, en haut… Certains sont même très proches du vide !

"Où c'est-y qu'ils vont nous mettre???" On reste ou on repart?

Quelqu’un arrive pour nous placer, à bord d’un 4x4. (A noter que tout le monde est charmant, ici, c'est déjà ça! Nous nous hasardons à demander un emplacement plat (c’est que nous avons un problème de frein à main et, dans la mesure du possible, nous préférons ne pas avoir à le mettre !). Il rigole et répond qu’il va faire pour le mieux en nous invitant à le suivre. Et c’est reparti !

Toujours plus haut ! C’est la devise de la soirée.

Arrivé au point culminant du camping, il ralentit, et nous indique un emplacement à notre droite. Après tout ce que nous avons pu voir, nous ne pouvons que soupirer d’aise : c’est sans doute un des plus grands emplacements, très facile d’accès, il est plat et la vue est… GRANDIOSE !

Juste derrière nous, un troupeau de vaches pait tranquillement au son des clarines. On dirait des aveyronnaises… (soit dit en passant, cela nous a permis de découvrir que les vaches ne dorment pas; toute la nuit, on entend les clarines! Bon, on ne va pas leur faire un procès pour ça, n'est-ce pas?

Je pense que de toute notre carrière de campeuses, nous n’avons jamais eu une place pareille. Nous dominons la mer qui miroite en contrebas, la baie bordée de hautes falaises, et tout le camping qui s’étale en terrasses plus ou moins grandes jusqu’au niveau de l’eau… Ceci dit, les jours de tempête, ça doit être moins « fun »… Je me demande si cela leur arrive d’évacuer.

Enfin, pour aujourd’hui, le ciel est bleu et cela devrait être calme…

A tout hasard, et exceptionnellement aujourd’hui, nous mettons le frein à main.

Soirée idyllique : balade sur la plage de sable fin, au pied des falaises, les pieds dans l’eau ; elle ne semble pas si froide que cela, mais la température extérieure est assez fraîche (et dire que chez nous, c’est la canicule !) et ne nous donne pas envie de nous immerger. Le soir, après manger, nouvelle balade jusqu’à la cafeteria pour profiter d’un magnifique coucher de soleil.

Chemin faisant, nous avons quitté la Galice, nous voilà revenues dans les Asturies. Si vous passez par là, retenez l’adresse : camping « la Paz », playa de Vidiago. Franchement, ça vaut le détour, même si quelque part, on se sent un peu « piégées » !

Fredo

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commentaires

J
Merci pour ce voyage ,en votre compagnie
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D
Merci mais ce serait bien de se voir en vrai aussi ! Bises

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