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21 juillet 2019 7 21 /07 /juillet /2019 19:41

Lorsque nous quittons Louro le soleil est de la partie et nous apprécions le paysage qui se dévoile. Où sommes nous en fait ? Il faut aujourd’hui faire un grand effort pour ne pas se croire quelque part en Norvège où sur la Côte Ouest de l’Écosse !

Nous traçons vaillamment avec en ligne de mire la ria d’Arosa, il nous faut juste remonter sur Santiago pour rattraper l’autovia qui descend sur Vigo. Nous avons choisi cette option après avoir découvert que par la route il est inutile de songer dépasser les 30 kilomètres heure et pourtant le réseau routier est de qualité.

D’ailleurs voilà une constante en Espagne, beaucoup d’autovias GRATUITES, des routes secondaires larges au revêtement nickel, un exemple à suivre en France. Par contre, et là les gilets jaunes n’aimeraient pas, bien souvent la vitesse est limitée à 80 kilomètres heure, même sur certains tronçons d’autoroutes, aïe, aïe ! Il faut dire que notamment au Pays Basque et en Cantabrie les dénivelés sont impressionnants souvent plus de 11 % et que les tunnels et viaducs alternent sans cesse !

En approchant de Santiago nous décidons d’aller repérer où se trouve le seul camping du coin quitte à y réserver un emplacement pour demain soir. Le pifomètre fonctionne à plein car côté signalétique, c’est nul et nous finissons par toucher au but. Il est tôt, le camping est vide, nous décidons de changer de programme et de nous installer pour partir découvrir la ville. Nanties d’un plan détaillé nous quittons le camping pour mettre nos pas dans celui des pèlerins et pas de risque de se perdre nous avons atterri sur le « Camino francès ».

Il suffit de repérer de loin en loin les porteurs de sacs à dos. Certains semblent passablement explosés de fatigue, démarche quelque peu titubante, œil fixe, nous n’avons pas grand mal à les dépasser sans toutefois manquer de rater notre objectif. Abasourdies nous débouchons sur la Praxa do Obradoiro et découvrons une marée de quidams le plus souvent affalés au milieu d’ amoncellements de sacs.

Deux « tirs couillons » dénotent un peu dans le paysage car si les péperins sont couleur locale, ces petits trains touristiques font un peu tache au milieu de cette place bordée d’édifices tous plus majestueux les uns que les autres. L’hôpital des pèlerins converti en Parador de luxe est le premier édifice qui capte notre attention mais nous filons carrément à l’opposé pour nous réfugier dans le Colexio San Xerome.

En Galice le X se prononce ge, chez nous c’est che, nous arrivons à nous y faire mais parfois nous avons la nette impression d’avoir une patate un peu trop chaude dans la bouche en prononçant certains mots. Requinquées nous nous décidons à attaquer le morceau de bravoure, la visite de la Cathédrale. Petite fouille, histoire de dire, et c’est le choc !

Pas au sens ou sans doute vous êtes entrain de l’imaginer, un choc tel qu’une irrépressible rigolade nous saisies et 5 minutes plus tard nous ressortons. Toute la cathédrale est sous bâche, piliers emballés, nef, travées, vitraux occultés, seul le Botafumeiro reste visible mais impossible de se le représenter en mouvement et en prime je ne suis même pas certaine que ce soit lui que nous ayons vu, j’aurais tendance à penser qu’il s’agit juste de l’Alcachofa, artichaut en castillan, le grand encensoir n’étant sorti que pour les messes.

Nous entrapercevons quelques dorures du retable et une queue, qui se révèle interminable tout autour du Maître autel, de personnes attendant pour faire le bisou à Saint Jacques. Après avoir jeté un œil sur la chasse qui renferme les reliques du saint nous ressortons tout en prenant garde de ne pas nous faire estourbir par des ouvriers occupés à édifier des échafaudages à l’extérieur. A chaque voyage nous arrivons à déplorer que des échafaudages gâchent la découverte de fleurons architecturaux, mais un programme de restauration pareil, pour nous c’est du jamais vu ! J’imagine la tête des pèlerins qui découvrent la Cathédrale ! Bigre.

Nous fuyons les lieux et au petit bonheur commençons à explorer la ville qui incontestablement est belle.

De jolies places parfois très ombragées, de belles rues à arcades comme la rua Nueva et partout de superbes monuments que nous découvrons en suivant scrupuleusement un itinéraire récupéré à l’office du tourisme.

Le chouette de l’affaire est qu’il met l’accent sur le patrimoine civil, pour tout dire côté églises nous sommes quand même en overdose, pour les mêmes raisons nous zappons les musées du Pèlerin et des Arts sacrés, pour les objets liturgiques nous verrons à Mondoňedo.

Le Mercado de Abastos est particulièrement saisissant.

Construction des années 30, inscrit dans un rectangle il se compose de 2 bâtiments de quatre nefs disposées parallèlement et symétriquement autour d’une fontaine centrale, chaque travée étant dédiée soit aux poissons, viandes, légumes, fruits etc. Quatre entrées ouvertes sur les côtés permettent une libre circulation des denrées, bestiaux et personnes. Le style est austère mais la fraîcheur qui y règne sympathique, quant à ceux qui souhaitent s’y restaurer cela semble un plan excellent. Qu’on se le dise !

Notre déambulation nous mène sur le chemin du retour au Parc de la Alameda où nous tombons en arrêt devant une curieuse composition. Un peu kitch, les statues de deux femmes fagotées comme les « Jeannes », couleurs criardes et vêtements vieillots, se font face.

Impossible de savoir si nous sommes en face de celles que l’on nommes les « deux Marie ». Si le guide indique qu’il s’agit de statues en bronze peintes de couleurs vives, il parle aussi de costumes traditionnels et là où se niche la tradition ?!

Faisant la jonction entre la vieille ville et l’Université, l’église Sainte Suzanne du XIIe siècle occupe l’un des points culminants de ce parc qui est aussi un super jardin botanique.

Entre fontaines, vieilles chênaies, eucalyptus

monumentaux et de très grands sapins le coin est chouette et après avoir admiré la ville du banc des amoureux nous le quittons pour une nouvelle plongée dans la ville.

Pour le retour, nous jouons les paresseuses et regagnons le camping en bus, 5 heures de marche presque ininterrompue, le compte est bon !

A demain !

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