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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 16:02

Nous quittons Tarragone avec l’intention d’y revenir prochainement pour visiter les sites que nous n’avons pu voir car deux journées n'ont pas suffi  pour explorer toutes les richesses de cette ville.

Sitôt quitté la frange littorale surpeuplée et hérissée d’affreux buildings, filant en direction de Mora de Ebro, nous pénétrons rapidement dans un paysage escarpé et grandiose. La route est large, bien asphaltée et agréablement sinueuse. Ici et là, nous admirons de loin de jolis villages perchés. Oliviers, amandiers et noisetiers se partagent les terres cultivés parfaitement entretenues, le plus souvent en terrasses, avant de laisser la place à la rocaille des collines sauvages et arides.

A l’entrée de Mora, nous bifurquons sur la gauche et franchissons le pont sur l’Ebre, pour filer en direction de Miravet.

 

 

 

 

A Miravet, nous le découvrirons peu à peu, il y a trois entités distinctes : la ville nouvelle, le cœur du village ancien dit « cap de la villa » et, surplombant l’ensemble sur son éperon rocheux, le château-forteresse. A l’entrée du village, un panneau, sur la gauche, en indique l’accès à pieds. Nous dédaignons ; cela nous parait vraiment trop loin, trop haut, trop tout. Nous apercevons d’ici la route, et nous ne nous voyons pas faire tout ça en plein soleil. Car en cette fin de matinée de début avril, il cogne déjà fort, le bougre ! Alors, sans complexe, nous nous enfonçons au cœur du village en suivant les panneaux indicateurs. Les ruelles sont de plus en plus étroites, mais ne voyant aucune interdiction fonction du gabarit du véhicule, nous poursuivons. D’ailleurs, personne ne semble effrayé de nous voir nous enfiler là-dedans et il n’en faut pas plus pour nous encourager !

La route est étroite et la pente est raide ! Plus de 10% … Nous hésitons quelques instants… Est-ce bien raisonnable ? D’un autre côté, nous n’avons plus guère la possibilité de faire demi-tour… Alors tant pis, « a la buena de dios » !!! Endavant !

Nos anges et nos guides ont fait du beau travail et nous les en remercions : nous accéderons au parking sans encombre et redescendrons de même, sans croiser personne. Elle est pas belle, la vie ?

 

La forteresse, d’origine maure, fut conquise par les templiers en 1153 et reconvertie en château monastère. L’ensemble est aujourd’hui reconnu comme le plus parfait exemple d’architecture romane militaire des templiers en occident. Il sera le témoin de la fin de cet ordre vers 1307. A l’intérieur de l’église, on distingue encore quelques peintures murales et quelques témoignages architecturaux de la première construction arabe.

La visite, très bien documentée, se termine sur la terrasse supérieure où l’on accède par un escalier en colimaçon particulièrement étroit (voie unique !). Dominant la ville et les eaux tumultueuses du rio Ebro, la vue à 360° est somptueuse.

Nous redescendons nous garer sur le parking de la coopérative pour découvrir le village, et plus particulièrement le quartier « cap de la villa », situé à l’aplomb du château dans une anfractuosité de la falaise. Au passage, nous repérons le sentier qui permet d’accéder à pieds au château. Finalement, cela n’aurait pas été si mal…

 

La promenade dans les ruelles étroites, jusqu’à l’ancienne église désaffectée (la nouvelle, dans la partie plus récente, certainement plus facile d’accès, est franchement horrible), est plaisante et nous donne l’occasion de repérer l’endroit idéal pour déjeuner.

Nous repartons chercher les camions pour aller nous garer au bord du fleuve, à l’endroit ou un petit bac pittoresque (que nous ne verrons pas et dont nous ignorons s’il fonctionne à cette époque) permet de traverser le fleuve, à la seule force du courant. Au pied du vieux village, les terrasses de bistrot sympas, l’ombrage abondant et la proximité de l’eau, font de cet endroit un lieu idyllique.

 

Après manger, nous faisons route vers Calaceite, en franchissant le col del Moro où nous sommes censés pouvoir observer les ruines d’un village ibérique. Mais là, franchement, déception, il n’y a vraiment pas de quoi… Mieux vaut s’en aller découvrir Ullastret, ou San Sebastià de la Guarda près de Llafranc, beaucoup plus spectaculaire.

 

Calaceite est situé dans la province de Terruel, en Aragon, et fait partie des « pueblos mas bonitos de Espaňa ».

 

Pour les collègues camping-caristes qui souhaiteraient mettre leurs pas dans les nôtres, il faut savoir que pour chaque visite de village, ou presque, nous avons rencontré le même problème pour nous garer. Il y a rarement de parking prévu à cet effet, surtout pour des gabarits comme nous. Nous galérons pas mal, mais généralement, nous finissons par trouver. Il ne faut pas se décourager.

Ensuite, c’est une constante, de village en village, il faut avoir le jarret ferme pour arpenter les ruelles étroites à forte déclivité. Asthmatiques, s’abstenir !

A Calaceite, passages couverts, porches, et arcades se succèdent. Ici, la spécialité semble être le balcon en fer forgé et les gouttières en forme de tête de dragon.

Daté de 1609, l’Ajuntament est particulièrement remarquable, tout comme la place d’Espagne. Quant au mobilier de l’église de l’Assomption, sans doute est-il intéressant, mais nous ne le verrons pas : cerado !

Après avoir bouclé la visite du village, nous faisons route vers la Fresneda, à 25 kilomètres de là, pour trouver notre camping du soir, dans un site particulièrement idyllique, tout planté d’oliviers… Un havre de paix naturel qui se paye un peu cher, mais bon, une fois de temps en temps. Le camping est tenu par des hollandais très pointilleux sur l’écologie (obligation ici d’utiliser des produits naturels pour les WC chimiques !) et nous échangeons facilement en anglais.

Quant à la visite du village depuis le camping, deux parcours pédestres sont possibles, un court et un long. Nous avons testé le court ; la balade dans les oliviers est enchanteresse, mais attention aux chiens ! Pour ce qui est de la durée du parcours, annoncée de 25 minutes aller, il faut bien compter le double. Nous avons dû renoncer et remettre la visite au lendemain. Cependant la région regorge de merveilles… Il faudra revenir ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Frédérique

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